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Maîtriser l'herbe pour maximiser les résultats techniques
C’est au Gaec Au fil de l’eau, à Marcolès, que le groupe coopératif Altitude a organisé une nouvelle journée sur la culture de l’herbe, en collaboration avec une dizaine de partenaires.
“Trouver la ration de base la plus efficiente, adaptée au climat et au système de chaque éleveur, et qui coûte le moins cher. Échanger, c’est aussi une vocation coopérative.” Voilà selon le président d’Altitude, Didier Bousaroque, la raison d’être de la journée “Les pieds dans l’herbe”, organisée le 10 avril à Marcolès en partenariat avec une dizaine d’intervenants, dont des semenciers, des nutritionnistes animaux, techniciens Centraliment, etc. Une quarantaine de parcelles d’essais ont permis aux adhérents(1) de découvrir de nouvelles variétés, tandis que des ateliers apportaient un éclairage sur une thématique précise.
Ateliers tournants
La diversité des espèces de prairie est la clé pour s’adapter à différentes situations, ont rappelé les spécialistes. La journée a été structurée autour d’ateliers techniques simultanés. Le premier a présenté 22 modalités de mélanges et d’espèces pures, abordant des sujets tels que la fauche, la résistance aux maladies et le niveau d’azote. Le second a exploré 20 autres modalités de couverts végétaux et de légumineuses, mettant en lumière l’importance des mélanges pour la valeur fourragère et l’équilibre des sols.
David Puech, dans l’atelier n°3, a expliqué la valorisation de la protéine dans l’alimentation des ruminants. Il a révélé que globalement, un kilo de protéines produit 300 grammes de lait ou de viande. Il a distingué deux types de protéines : les “protégées”, insensibles à l’action du rumen, directement assimilées par l’intestin avant de passer dans le sang, et les “microbiennes”, déconstruites en ammoniaque dans le rumen avant d’être reconstruites en protéines, assimilées à leur tour. Il était aussi précisé les risques d’excès protéiques, qui entraînent du gaspillage et, pire, sollicitent le foie pour la détoxification et donc consomment inutilement de l’énergie. Le quatrième atelier abordait la fauche et la conservation de l’herbe dans les silos. Les participants ont retenu l’importance de la hauteur de coupe et des consignes d’ensilage pour optimiser le stockage, avec le conseil de viser au moins 200 kg de matière sèche par mètre cube. Il a été recommandé de vérifier le tassement de la matière à la main. Et en amont, de “lever la barre de coupe”, à la fois pour préserver la qualité nutritive contenue dans le fourrage et aussi pour préserver le sol et favoriser la repousse. Sur place, les établissements Monreysse ont présenté du matériel dernier cri, répondant à une gestion rigoureuse des prairies.
(1)En présence d’une classe de 2nde de la MFR de Marcolès et de BTS du lycée agricole d’Aurillac.