Marc Fesneau, quelles sont les priorités du ministère de l'Agriculture pour 2024 ?

À l’occasion du centenaire de la création des Chambres d’Agriculture, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, dévoile les objectifs pour la nouvelle année.

Invité par le président des Chambres d’Agriculture France, Sébastien Windsor, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire Marc Fesneau, a tenu à se rendre avenue George V (75007) où se tient l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture France - malgré un contexte particulier de remaniement ministériel - pour les voeux de la nouvelle année et aussi pour l’anniversaire des cent ans des chambres. 

Le ministre de l'agriculture en présence du président des chambres lors des voeux présentés le 10 janvier 2024

Devant un parterre de ministres, de membres du conseil d’administration, de parlementaires européens et nationaux,  présidents de chambre mais aussi des élus, Marc Fesneau a souligné le travail des Chambres auprès des agriculteurs.

Crises : nous devons en tirer des leçons. 

Le ministre a longuement évoqué les différentes crises traversées, qu'elles soient économiques, sanitaires ou encore climatiques en insistant particulièrement sur un point : “les crises climatiques ne sont plus des exceptions. L’exception c’est quand nous ne rencontrons pas d’incident climatique”. Marc Fesneau appelle à tirer les leçons des épisodes passés, en particulier celui de la région des Hauts-de-France et à ne plus “laisser-faire mais faire”.
Un sujet paraît s’imposer que le ministre qualifie du “bon sens”, à savoir, le stockage de l’eau. “Réserver l’eau quand il y a en a trop, pour pouvoir la distribuer quand on en a besoin”. Des propos bien accueillis dans la salle, alors que, rappelons-le, le Ministre Marc Fesneau s’était attiré de vives critiques et la colère des défenseurs de l’environnement et de certains scientifiques lors des manifestations musclées à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. 

Une simplification administrative

Le Président de la République l’a promis le 5 janvier dernier, 2024 sera l’année de la “simplification massive” pour “tous les secteurs économiques”. Appel entendu par le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire : “Il n’y a pas besoin de faire des lois systématiquement pour changer les choses”, explique-t-il. Une démarche qui s’inscrit dans un calendrier chargé avec la loi Orientation qui se déploiera au printemps, la PAC en continu mais aussi toute la mise en place du système assurance récolte. 

La souveraineté alimentaire “une bataille permanente”

Marc Fesneau le répète : la souveraineté alimentaire n’est pas acquise. “Nous devons sans cesse nous remettre en question, souligne-t-il, celui qui fournit des denrées alimentaires s'inscrit au mieux dans un partenariat, au pire en situation de dépendance et donc de risques. Surtout quand ce ne sont pas nos alliés”. Une allusion directe à la Russie. Le ministre sollicite une vraie stratégie de transition européenne et nationale face au défi climatique. 

Une responsabilité des consommateurs et des citoyens 

Le Ministre en appelle à la responsabilité des consommateurs : “Si vous voulez une agriculture qui porte autant de contraintes et d’exigences en termes environnementaux, elle a un coût et si elle a un coût elle a un prix. Sinon ça ne marchera pas et nous serons obligés de faire venir des produits à l’extérieur de nos frontières”. Après cet avertissement, Marc Fesneau a conclu en soulignant la fierté qu’il porte à nos agriculteurs.