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Mercosur : la Conf’ appelle à une mobilisation massive le 14 octobre
La Confédération paysanne appelle à une grande manifestation citoyenne, « tracteurs en tête », contre l’accord UE-Mercosur le 14 octobre à Paris.
Alors que la Commission européenne a lancé le processus de ratification de l’accord avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), la colère du monde agricole ne faiblit pas. Après l’annonce d’une grande journée d’action par la FNSEA le 26 septembre, la Confédération paysanne appelle à son tour à une mobilisation d’ampleur contre le traité de libre-échange. Le syndicat invite « l'ensemble des paysans, encartés ou non, les organisations citoyennes de solidarité internationale, de protection des consommateurs, de défense de l'environnement, les syndicats de travailleurs, les pétitionnaires contre la loi Duplomb, les citoyens à monter sur Paris pour manifester, tracteurs en tête, le 14 octobre », fait-il savoir dans un communiqué de presse le 23 septembre.
En se mobilisant avec le reste de la société, la Conf’ entend « créer un rapport de force gagnant », afin que le monde agricole puisse « faire valoir ses revendications pour stopper ces politiques libérales qui détruisent nos fermes, notre revenu, notre santé et l’environnement », clame le syndicat.
La date du 14 octobre n’est pas choisie au hasard : ce jour-là, deux membres de la Conf’ seront jugés suite à une action syndicale menée en décembre 2024 lors de la Bourse européenne du commerce, pour dénoncer la spéculation sur les marchés agricoles.
"Contradictions profondes"
L’ensemble des syndicats agricoles sont attendus mardi 23 septembre par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale autour d’une table-ronde sur les enjeux, pour l’agriculture française, de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur.
Pour la Confédération paysanne, « les contradictions profondes actuelles des dirigeants de la FNSEA et de la CR autour des normes empêchent une réelle stratégie gagnante contre les accords de libre-échange ».
« Faut-il en effet leur rappeler qu'il n'est pas possible d'un côté de revendiquer de protéger notre agriculture, et de l'autre côté de pousser des mesures accélérant la course à la compétitivité sur les marchés mondiaux », dénonce le syndicat. Et d’énumérer ces mesures : « Ré-autorisation de pesticides interdits, agrandissement et concentration capitalistique des exploitations, déréglementation des OGM, détricotage des droits sociaux, développement des mégabassines, soutien à d’autres accords de libre-échange… ».
Le syndicat minoritaire enjoint également les décideurs politiques à « avoir le courage de la clarté » : « vouloir abaisser nos normes pour se battre sur les marchés mondiaux, ou protéger un modèle agricole et alimentaire de qualité et donc réguler les marchés ».