Météo : quelles sont les prévisions pour août 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo
Après un mois de juillet, proche des normales climatiques jusqu’au 27 juillet, se terminant finalement par un excédent de 0,6 degré, en raison des 4 dernières journées caniculaires, qu'en sera-t-il du mois d'août ? Les températures vont-elles continuer à être très (trop) élevées, dans la continuité de cette fin juillet ? Ou alors, allons-nous retrouver l’influence océanique, qui perdure depuis la mi-octobre 2023 ?
Cette première journée de ce mois d’août fut nettement moins étouffante que les précédentes sauf du Rhône-Alpes aux régions bordant la Méditerranée où nous avons encore relevé des valeurs maximales caniculaires, comprises entre 35 et 42°C ! Le Mistral et la Tramontane favorisant un effet de foehn et ainsi une nette progression des températures. Cette période caniculaire persistera encore pour demain vendredi et les alertes météorologiques (vigilance canicule) seront très certainement levées samedi matin sur les départements du sud-est de la France.
Week-end des 3 et 4 août
Il s’annonce globalement calme, malgré l’arrivée d’une perturbation atténuée par les côtes de la Manche samedi. Cette dernière viendra se désagréger sur la moitié nord puis l’est du territoire dimanche, avec surtout des nuages et quelques pluies/averses. Sur le sud, des conditions météorologiques estivales s’installeront avec un temps variable samedi et plus ensoleillé dimanche. Quant aux températures, elles se situeront 2 degrés au-dessus des normales climatiques avec des maximales de l’ordre de 20 à 30°C et encore des pointes à 34/37°C du Languedoc à la Provence et au Var.
Quelle sera la tendance pour la semaine prochaine ?
Nous resterons au sein de conditions de bordure anticyclonique, sous l’influence des hautes pressions situées aux Açores, avec notamment une journée de lundi qui s’annonce très ensoleillée et chaude sur la plupart de nos régions (23 à 31°C au nord et de 28 à 36°C au sud). Entre mardi et mercredi, une nouvelle perturbation atlantique, globalement peu active, se présentera par le nord-ouest, et traversera rapidement le pays d’ici à mercredi soir avant que les pressions ne remontent rapidement par l’ouest. A l’avant, des orages seront à surveiller, du Massif-Central aux Alpes, mais rien d’inquiétant pour l’heure. Il faut retenir que nous n’envisageons pas de nouvel épisode caniculaire, ni, a priori, de temps violent !
Quel bilan pour la première décade d’août ?
Il sera fort probable de relever des températures situées au-dessus des normales climatiques. Les dernières prévisions font état d’un excédent de l’ordre de 2 degrés, d’ici le samedi 10 août. Cette tendance corrobore finalement nos tendances saisonnières pour cet été 2024, du 14 mai dernier, à savoir que ce mois d’août 2024 sera, le mois estival, le plus chaud.
Et pour la suite ?
La fiabilité est évidemment moins élevée pour les tendances pour la 2ème et la 3 ème décade, de ce mois d’août 2024, mais il est fort probable que nous conservions ce type de temps d’alternance entre périodes plus sèches et plus chaudes, de 2 à 4 jours, et des dégradations océaniques plutôt peu marquées, faisant redescendre les températures vers les normales climatiques. A l’échelle du pays, nous devrions observer un dégradé « classique » avec du temps plus sec et chaud vers les régions méditerranéennes, et des températures voisines des normales sur le nord-ouest, sous une humidité plus importante.
Finalement, ce mois d’août 2024 pourrait se solder par des températures moyennes supérieures aux normales d’environ 1 degré ce qui porterait cet été 2024 vers une anomalie positive, revue à la baisse, voisine de 0,5/0,6 degré. Côté précipitations, nous devrions être proche de la normale et, en revanche, la luminosité devrait être excédentaire.
Météo : quelles sont les prévisions pour juillet 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo
"Passionné de Météorologie depuis mon enfance, j’ai appris le métier auprès d’un Météorologue professionnel chez Météo- France. Je travaille depuis 25 ans au sein d’entreprises privées de météorologie avec, comme spécialités, les médias, les formations et la pédagogie. Je suis également titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le mémoire de fin d’étude est axé sur le changement climatique en cours et ses conséquences sur la hausse du niveau marin."