Météo : quelles sont les prévisions pour février 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

Malgré une deuxième décade de janvier 2025 sous conditions anticycloniques, du 10 au 20, ce mois se termine par un très important excédent pluviométrique à l’échelle de la France (+77%) avec de très nombreuses inondations observées sur le quart nord-ouest du pays. Le bassin rennais fut particulièrement impacté puisque nous avons relevé, notamment, un cumul pluviométrique de 200 mm à Rennes, et même jusqu’à 300 mm localement sur les Monts d’Arrée. Il s’agit d’un record absolu (record de 193,6 mm en octobre 1966). Nous avons donc observé 3 fois la moyenne des précipitations pour un mois de janvier.

En revanche, la constante est que nous terminons ce mois de janvier 2025 avec un excédent thermique de 0,43 degré.

Quelles sont les prévisions météo pour ce mois de février 2025 ?

Nous allons commencer ce mois de février avec un changement radical des conditions météorologiques, à savoir le retour des hautes pressions. En conséquence, la très bonne nouvelle est que les rivières et les fleuves bretons vont pouvoir regagner progressivement leurs lits, même si la décrue est lente compte-tenu de la faiblesse des dénivelés.

Néanmoins, il est quasiment certain que la France connaisse une 1^ère décade (du 1^er au 10 février) sèche et calme sous l’influence de conditions anticycloniques. La seule interrogation, toujours de mise dans ce genre de contexte, est de savoir si nous allons profiter d’un bon ensoleillement ou demeurer sous la grisaille.

Selon nos dernières prévisions, l’ensoleillement s’imposera entre le samedi 1^er et le mardi 4 février alors que, pour la suite, il sera probable d’observer un front océanique atténué, sans précipitations, venir s’écraser sur la France, entre le mercredi 5 et le jeudi 6, en véhiculant beaucoup d’humidité dans les basses couches de l’atmosphère. En effet, nous devrions passer d’une zone anticyclonique à une autre. En conséquence, les nuages bas risquent forts d’être au menu météo des régions de la moitié nord entre mercredi et jeudi. Le soleil s’imposant plus aisément en montagne et près de la Méditerranée.

Pour le vendredi 7 février, le vent pourrait basculer au secteur sud-est ce qui favoriserait l’assèchement de la masse d’air avec donc le retour d’un ciel plus lumineux mais également le décalage de l’instabilité méditerranéenne vers les régions du sud-est.

Le week-end des 8/9 février serait toujours sous l’influence des hautes pressions mais une goutte froide d’altitude pourrait s’inviter au-dessus de la France, en provoquant un ciel plus nuageux et quelques averses mais sans précipitations soutenues ni vents violents.

Au niveau des températures, nous prévoyons ainsi des gelées quasi-généralisées à la faveur de l’important rayonnement nocturne, entre le 1^er et le 4 février. Les valeurs minimales s’abaisseront régulièrement entre -4 et 0°C en plaine. Quant aux températures maximales, elles devraient se situer très légèrement en-dessous des normales climatiques, selon les régions. Avec le retour des nuages bas, à compter du mercredi 5 février, les gelées se feront plus rares et disparaîtront même au nord.

La fiabilité météo décline pour la 2^ème décade et voici les dernières tendances qui se dégagent (le 1^er scénario semble être, pour le moment privilégié) :

• soit la résistance des hautes pressions mais qui se décaleront peu à peu vers les régions méridionales du pays. La conséquence serait au retour progressif des perturbations océaniques sur la moitié nord de la France. Le tout s’accompagnant d’une hausse des températures au nord et nous devrions dès lors encore observer de faibles gelées nocturnes et matinales sur nos régions méridionales.
• soit le rétablissement d’un puissant axe anticyclonique sur l’Europe qui pourrait favoriser de sèches conditions météorologiques mais également un temps plus froid avec, de nouveau, des gelées nocturnes et matinales sur l’ensemble de nos régions.

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"Passionné de Météorologie depuis mon enfance, j’ai appris le métier auprès d’un Météorologue professionnel chez Météo- France. Je travaille depuis 25 ans au sein d’entreprises privées de météorologie avec, comme spécialités, les médias, les formations et la pédagogie. Je suis également titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le mémoire de fin d’étude est axé sur le changement climatique en cours et ses conséquences sur la hausse du niveau marin."