- Accueil
- MHE : la stratégie vaccinale dévoilée, les vaccins disponibles
MHE : la stratégie vaccinale dévoilée, les vaccins disponibles
Le ministère de l’Agriculture a défini une zone tampon destinée à faire barrière au virus, au sein de laquelle un million de bovins est susceptible de recevoir une double injection gratuite du premier vaccin autorisé contre la MHE.
Une barrière sanitaire s’étirant de la Manche aux Bouches-du-Rhône, en passant par l’Eure-et-Loir, l’Indre, le Puy-de-Dôme, et l’Ardèche, englobant plus de 2300 communes dans 20 départements, au sein desquelles les éleveurs de bovins pourront faire vacciner, gratuitement, leurs animaux : telle est la stratégie déployée par le ministère de l’Agriculture pour tenter de juguler la Maladie épizootique hémorragique (MHE). « Les vétérinaires pourront débuter les commandes dès le début de la semaine prochaine », autrement dit à compter de ce lundi 23 septembre, précise le communiqué du ministère de l’Agriculture.
Le ministère s’est fié aux recommandations du Laboratoire national de référence des maladies vectorielles de l'Anses, qui recommandait la mise en place d’un zone tampon vaccinale, dont la réussite est conditionnée à la combinaison d’un nombre minimum d'animaux vaccinés avec une largeur minimale de zone vaccinale.
A cette fin, deux millions de doses ont été de doses de vaccins ont été commandées et prises en charge à 100% par l’État pour un montant de plus de 9 millions d'euros, soit la quantité suffisante pour protéger un million de bovins, dans l’objectif de « stabiliser la zone indemne ».
Le 30 août dernier, le ministère avait annoncé avoir commandé deux millions de doses de vaccins, en l’occurrence l’Hepizovac, auquel l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) avait délivré début août une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU).
La MHE est causée par un Orbivirus qui se transmet d'un animal infecté à un autre par la piqûre d'un moucheron du genre Culicoïdes. Il s’agit d’une potentiellement mortelle, qui se manifeste par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire. Les petits ruminants peuvent aussi être porteurs du virus mais aucun cas symptomatique n’a encore été détecté. Le virus ne se transmet pas à l’être humain.
Après une stabilisation autour de 4300 foyers fin mai, 781 nouveaux foyers ont été recensés entre 1er juin et le 12 septembre, sous l’effet la reprise de l'activité du vectorielle. La MHE a été détectée pour la première fois en France en septembre 2023, après être apparue l’année précédente en Italie et en Espagne, pays à partir duquel elle a infecté nombre d’élevages sur le piémont pyrénéen côté français.
Selon l’Anses, l’hypothèse la plus probable est celle d’une dissémination par les moucherons que le vent aurait déplacés de Tunisie et qui trouveraient désormais en Europe continentale des conditions d’acclimatation propices.