Moisson 2021 : le point sur l’avancée des chantiers

Les chantiers de moisson se sont accélérés cette semaine dans l’Hexagone, à la faveur du retour d’un temps estival et avant les nouveaux orages annoncés ce weekend.

Selon l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer, les surfaces de blé tendre récoltées ont évolué de 10 points par rapport à la semaine dernière, et s’établissent à 14% en moyenne. FranceAgriMer a dégradé d’un point les conditions de cultures « bonnes à très bonnes », qui évoluent de 76 à 75% (contre 57% en 2020). Les premiers retours des récoltes sont hétérogènes, avec des rendements et une qualité parfois décevante par rapport au potentiel espéré avant les pluies. Mais la quantité sera tout de même en nette progression par rapport à l’an dernier.

Du côté des prix, la pression récolte a entraîné un léger repli des cours mais les conditions météorologiques aux Etats-Unis, au Canada et en Russie continuent d’apporter du soutien aux marchés.

Bonne avancée des orges

Les orges d’hiver sont récoltées à 75% en moyenne. Dans les régions Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Centre Val de Loire, elles ont quasiment fini d’être moissonnées. Les échos des rendements sont plutôt satisfaisants. Les orges de printemps sont récoltées à 12% en moyenne. Dans le sillage des autres céréales, les prix des orges fourragères étaient en baisse, après un récent mouvement de hausse.

En blé dur, les récoltes évoluent de 40 à 63% sur la semaine. Les inquiétudes se font sentir concernant la qualité, alors que de nombreux blé germés sont observés.

Bonne surprise pour le colza

Du côté du colza, les coupes progressent avec de bonnes surprises en termes de rendements. Sur Euronext, le marché est marqué par de très fortes variations journalières. « La pression récolte européenne empêche les cours de grimper au-dessus des 540-550 €/t tandis que l'extrême tension canadienne empêche le marché de chuter sous les 510-500 €/t », explique Agritel. La sécheresse au Canda constitue toujours un élément de soutien des cours, auquel vient d’ajouter le retour de la hausse de l'huile de palme à Kuala Lumpur pour cause de production décevante en Malaisie.