Ne l’appelez plus Upra aubrac

Lors de son assemblée générale le 26 mai à Nasbinals (Lozère), l’Upra aubrac a acté son changement de nom et de logo.

Désormais, l’Upra (unité nationale de sélection et de promotion de la race) aubrac s’appellera “OS race  aubrac”, et son nouveau logo devrait être dévoilé dans les prochaines semaines, en même temps qu’une refonte du site internet est en cours avec de nouvelles fonctionnalités. Fin 2020, un groupe de travail avait été constitué pour entamer une réflexion sur le nom de l’OS, le logo et le site internet, car il avait été jugé que “le nom Upra aubrac avait fait son temps”.  Si ces annonces peuvent laisser entrevoir un optimisme prudent pour les prochaines années au sein de la structure, lors de la présentation du rapport moral, Yves Chassany, président de l’Upra, a rappelé que 2020 a été une année difficile pour la race et les activités de l’Upra.

Une année 2020 difficile
“Cette année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19, qui a entraîné entre autres la fermeture prématurée du Salon international de l’agriculture, a rappelé Yves Chassany. Au niveau des activités de l’Upra, les ventes du printemps 2020 à la station de la Borie ont dû être annulées en catastrophe”, et sans solution de repli possible. Depuis, l’Upra aubrac s’est adaptée et a proposé des ventes en ligne, via un site Internet, “même si les prix n’ont pas satisfait les vendeurs”, a pointé le président de l’Upra.
Côté ventes, des difficultés ont aussi été relevées, qui ont entraîné des ventes difficiles et “une baisse des moyennes de prix quelles que soient les catégories de femelles sur le marché des bêtes d’élevage”, a relevé Yves Chassany. Quant aux mâles destinés à l’engraissement, une même baisse des prix a été constatée en 2020, ainsi que “des difficultés de dégagement”.
Cependant, tout n’est pas noir sur les marchés puisque, selon Yves Chassany, “la viande finie a bien résisté, avec des prix maintenus et un fort développement de la consommation de haché (frais ou surgelé) pendant le confinement ainsi qu’un développement important des ventes en boucheries”.
Cependant, la crise sanitaire n’a pas arrêté le développement de projets importants pour la race aubrac : création de la SAS
Génobrac, travail sur la génomique et le gène BullDog, l’élaboration de nouvelles formules de recueils de données en liaison avec les EDE et Bovins croissance, et enfin, “la participation à tous les groupes de travail et commissions nationales où l’aubrac est représentée”, mais aussi un travail sur les questions sociétales telles que les changements climatiques, l’agribashing, ou le renouvellement des générations d’éleveurs.
Des projets pour redynamiser la filière
La SAS Génobrac est l’un des gros dossiers qui trouve son aboutissement cette année : c’est un rapprochement de l’Union aubrac et Auriva, pour permettre la poursuite des investissements génomiques en aubrac avec une volonté commune : protéger les investissements consentis ; mutualiser les efforts pour optimiser les capacités d’investissement et mettre en commun les savoir-faire, pour “rendre le meilleur service possible aux éleveurs”.
Enfin, à l’issue de la première campagne de recherche du gène BullDog(1), dont le début a eu lieu fin août et début septembre sur les veaux et mères en station, les résultats montrent que sur 2 073 animaux prélevés, la fréquence de présence du gène est de 10 %. “Une fréquence critique, et la décision des prélèvements prise l’an dernier a été la bonne”, ont expliqué les techniciens de l’Upra aubrac.

(1) Anomalie du gène BullDog ou Achondroplasie : entraîne la naissance d’un veau difforme, le plus souvent mort-né, avec une croissance réduite des os des membres et de la face. Ce phénomène concerne diverses races de bovins dont l’aubrac, la brune, les croisées, etc.