Pousse d’herbe : le meilleur démarrage depuis 30 ans

En date du 20 mai, la moitié de la production annuelle de référence est déjà réalisée, les pluies de mai ayant permis de conserver l’avance acquise en avril, malgré des températures à peine de saison.

Alors qu’au 20 mai, environ 39% de la production annuelle de référence est habituellement réalisée, ce pourcentage atteint 49% en 2024. Il s’agit du meilleur début de campagne des 30 dernières années. Tel est le constat dressé par le service statistique du ministère de l’Agriculture en date du 20 avril

Evolution de la production des prairies permanentes (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Evolution de la production des prairies permanentes (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

Au 20 mai 2024, la pousse cumulée des prairies permanentes en France métropolitaine est supérieure de 24 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018. Même si l’avance s’est effritée (elle était de 45% au 20 avril), la pousse de l’herbe a pu conserver son avance, sous l’effet de pluies importantes tombées en mai sur la quasi-totalité du territoire et malgré des températures à peine de saison.

Ainsi 94% des surfaces en prairie permanente ont une production supérieure d’au moins 10% à la normale, l’excédent dépasse 20% dans les deux tiers des prairies. Le pousse d’herbe excédentaire sur la quasi-totalité de l’Hexagone, à l’exception du Roussillon où elle est déficitaire et du piémont pyrénéen où elle est proche de la normale.  L’excédent est supérieur à 30% près des massifs de moyenne altitude que sont les Vosges, le Jura et le Massif central.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région fourragère au 20 mai 2024 (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Indicateur de rendement des prairies permanentes par région fourragère au 20 mai 2024 (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

Les estimations sont issues du modèle de simulation (STICS-Prairies) associant Météo-France, l’INRAE et le service statistique du ministère de l’Agriculture, calculant les quantités de matière sèche cumulée par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 209 régions fourragères couvrant la quasi-totalité du territoire métropolitain.