Protéger les cultures de printemps des limaces

Les limaces représentent, avec les oiseaux, le risque majeur de prédation pour la culture du tournesol. Il est possible de mettre en place de nombreuses techniques pour limiter les attaques et les dégâts causés par ces ravageurs.

Quelles limaces ?

On distingue deux espèces de limaces :

La limace grise (Deroceras reticulatum) qui se déplace à la surface du sol. Couleur grisâtre à brun jaunâtre, avec des tâches allongées. Mucus blanc, orifice respiratoire à l'arrière du bouclier. Taille : jusqu'à 70 mm en extension.

La limace noire (Arion hortensis), moins mobile, qui se trouve le plus souvent dans le sol et apparaît plus rarement en surface. Ces limaces sont assez difficiles à détruire. Couleur noire ardoisée. Pied (face inférieure) jaune. Mucus jaune 40 mm en extension.

Ces deux espèces ont une activité essentiellement nocturne. Par temps couvert et humide le jour, elles sont également actives. En France, 80% des parcelles attaquées le sont par des limaces grises[1].

Période à risque

Période de présence :  Mars Avril Mai et JUIN

Les limaces présentent un pic de développement au printemps. Outre leurs caractéristiques physiologiques, le développement des limaces est fortement dépendant des conditions climatiques[1] :

- Climat : l'humidité du sol est le principal facteur qui conditionne leur activité. La sécheresse les oblige à se réfugier dans les anfractuosités du sol ou sous les résidus de végétation. - Sol : les sols argileux et motteux sont favorables aux limaces, au contraire, elles sont rares dans les sols sableux. Rotation : les rotations à base de colzalégumineuses (féveroletrèflepois...), tournesol et céréales sont favorables aux limaces : le colza étant le précédent le plus risqué. Les repousses et les cultures intermédiaires, procurent nourriture et humidités favorables aux limaces. - Travail du sol : les préparations motteuses, soufflées fournissent aux limaces des abris. La conservation de la matière organique en surface augmente le risque, en particulier dans le cas des préparations superficielles et semis direct.

Vous pouvez déterminer en moins d'une minute le niveau de risque limace sur vos parcelles, en répondant à ce questionnaire, édité par le groupe De Sangosse.

Symptômes sur le tournesol

Les limaces attaquent généralement les plantes du stade levée jusqu'à 3 feuilles. Au delà, les dégâts peuvent persister jusqu'à l'épiaison mais ont de moindres conséquences sur la santé de la plante. Dans des conditions très humides et favorables aux limaces, certaines attaques peuvent survenir juste après le semis sur des graines facilement accessibles par les mollusques[1].

Les attaques se répartissent en foyers plus ou moins étendus sur la parcelle.

Sur la plante, les attaques de limace s'observent de différentes façons :

A la levée, on peut observer des manques : les graines en surface ou mal enterrées ont été attaquées par les limaces.

Après la levée, les feuilles sont effilochées et trouées, parfois sectionnées. Cela entraine le flétrissement et la mort des plantules. Les limaces consomment également les cotylédons ou les jeunes feuilles jusqu'à leur disparition quasi-complète.

Feuilles lacérées par des limaces

Les premiers dégâts sont les plus pénalisants, les plantes attaquées étant perdues ou définitivement handicapées et les cotylédons trop largement entamés pour permettre une bonne croissance. Inversement, les plantes développées deviennent rapidement de moins en moins sensibles aux prélèvements effectués par les limaces[1].

Attention, les premières attaques de zabres peuvent se confondre avec celles des limaces, ne pas confondre les différents symptômes visibles sur les plantes[1] :

Méthode d’observation du niveau de pression

Dès la récolte du précédent, il est indispensable d'observer la présence de limaces dans les parcelles afin d’adapter éventuellement le travail du sol avant le semis du tournesol, qui est une culture très appétente et particulièrement sensible aux attaques des limaces.

Pièges à limaces INRAE

Pour identifier leur présence, il existe plusieurs possibilités :

Observation directe des limaces actives sur le sol humide en surface, avant qu’il ne fasse trop jour.

Piégeage : poser un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, ...) ou, un véritable piège à limaces développé par l’INRAE et disponible auprès des sociétés phytosanitaires.

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https://wiki.tripleperformance.f