Que semer sur les parcelles ayant reçu des néonicotinoïdes en 2021 et 2022 ?

Un arrêté liste les espèces susceptibles d’être implantées, qu’il s’agisse des cultures de rente comme des cultures intermédiaires, avec pour objectif la réduction de l’exposition aux pollinisateurs.

Le 19 janvier 2023, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) mettait fin prématurément au dispositif dérogatoire institué par la France en décembre 2020, réintroduisant pour trois campagnes maximum (2021, 2022, 2023) et sous conditions l’usage de néonicotinoïdes, définitivement bannis en France le 1er septembre 2018, pour traiter les semences de betteraves et combattre ainsi les pucerons vecteurs de la jaunisse, virus responsable d’une chute de 28,2% sur un an et de 29,3% sur cinq ans de la production betteravière française en 2020, aboutissant au rendement moyen le plus faible des deux décennies passées : 64,9t/ha

Au côté de l’engagement, par la filière, de réduire les doses de néonicotinoïdes et d’implanter des surfaces mellifères, la loi du 14 décembre 2020 encadrait l’implantation de cultures mellifères sur les parcelles ayant reçu des betteraves traitées, en vue de réduire l’exposition future des pollinisateurs. Un arrêté du 7 octobre liste les espèces susceptibles d’être implantées pour les campagnes 2023, 2024 et 2025. Il s’applique aux parcelles non emblavées au titre d’un cycle cultural à cette date du 7 octobre.

En ce qui concerne les cultures intermédiaires, l’arrêté indique que « peuvent être semées, plantées ou replantées toutes cultures intermédiaires pour lesquelles les floraisons sont évitées, ou pour lesquelles une destruction avant floraison est réalisée ».

Le cas des parcelles traitées en 2021

Pour la campagne 2023 sont autorisés : avoine, blé, choux, cultures fourragères non attractives, cultures légumières non attractives, endive, fétuque (semences), moha, oignon, orge, ray-grass, seigle, betterave sucrière, épeautre, épinard porte-graine, graminées fourragères porte-graine, haricot, miscanthus, soja, tabac, triticale, tritordeum, chanvre, maïs, pavot/œillette, pomme de terre, millet, quinoa.

Pour la campagne 2024 sont autorisés : colza, cultures fourragères mellifères, cultures légumières mellifères, féverole, lin fibre, luzerne, moutarde tardive, phacélie, pois, radis, tournesol, trèfle, vesce, lupin, sarrasin, sorgho.

Le cas des parcelles traitées en 2022

Pour la campagne 2023 sont autorisés : avoine, blé, choux, cultures fourragères non attractives, cultures légumières non attractives, endive, fétuque (semences), moha, oignon, orge, ray-grass, seigle, betterave sucrière, épeautre, épinard porte-graine, graminées fourragères porte-graine, haricot, miscanthus, soja, tabac, triticale, tritordeum.

Pour la campagne 2024 sont autorisés : chanvre, maïs, pavot/œillette, pomme de terre, millet, quinoa.

Pour la campagne 2025 sont autorisés : colza, cultures fourragères mellifères, cultures légumières mellifères, féverole, lin fibre, luzerne, moutarde tardive, phacélie, pois, radis, tournesol, trèfle, vesce, lupin, sarrasin, sorgho.