[Ration vaches laitières] L’huile de palme sur la sellette au Québec

L’organisation « Les Producteurs de lait du Québec » demandent aux producteurs de lait de cesser l’utilisation de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés dans l’alimentation de leur troupeau.

« Nous demandons également aux fabricants d’aliments d’ajuster leurs recettes en conséquence et aux conseillers en alimentation d’appuyer nos producteurs dans les changements alimentaires requis », peut-on lire dans un communiqué publié par l’organisation représentant les producteurs laitiers du Québec.

« Dans ce contexte, nous exigeons également que le gouvernement et les transformateurs appliquent la réciprocité des normes sur tous les produits et ingrédients laitiers importés. » Et d’ajouter : « Les Producteurs de lait du Québec prennent le dossier de l’utilisation du sous-produit de l’huile de palme dans l’alimentation de certaines vaches très au sérieux. Bien que l’utilisation de ce sous-produit soit faite de manière encadrée et en respect des normes gouvernementales en place, nous sommes conscients de la préoccupation environnementale liée à la production d’huile de palme. Il faut noter que les fabricants de nutriments pour l’alimentation animale n’utilisent pas d’huile de palme pure, mais valorisent un sous-produit de celle-ci. »

Le saviez-vous ? Le Québec comptait 4877 exploitations laitières pour une livraison dépassant les 3 milliards de litres de lait en 2019.

En France, l’utilisation est limitée à 0,1 % des aliments

« L’utilisation d’’huile de palme et de ses dérivés ne représentent que 0,1 % de l’alimentation des animaux toutes espèces confondues, c’est donc très faible. Et une bonne partie des approvisionnements à destination de l’élevage se font sous certificat de durabilité », explique Stéphane Radet, directeur du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (SNIA). Ce dernier se base sur les résultats d’une enquête menée en 2020 par le Céréopa pour le compte de l’association Duralim(1).   

Selon une enquête réalisée par le Ministère de l’agriculture en 2015, « l’huile de palme n’apparaît même pas dans les matières premières couramment utilisées pour l’alimentation des animaux d'élevage », poursuit Stéphane Radet. La prochaine enquête du Ministère est programmée cette année.

(1) Duralim est une plateforme collaborative créée en 2016. Ses membres ont pour ambition d’atteindre, au plus tard en 2025, 100% de matières premières végétales et minérales durables pour nourrir les animaux.