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Service de remplacement de l'Allier : le mot du président
Éleveur de Charolais à Saint-Menoux et président du syndicat des Jeunes Agriculteurs de l’Allier depuis 2024, Tomas Dufrègne a endossé une nouvelle fonction. Depuis août 2025, il est président élu du Service de Remplacement de l'Allier (SR03), un service fort utile à tout actif agricole.
Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre ce poste de président du Service de Remplacement de l'Allier (SR03) ?
Tomas Dufrègne : Le Service de Remplacement est dans la lignée de l’emploi et de la formation dans notre département, c’était une évidence en tant qu’utilisateur de ce service et jeune agriculteur que d’assumer cette responsabilité. J’étais par ailleurs déjà investi dans cet organisme mis en place par la profession à destination des agriculteurs.
Le Service de Remplacement, comment ça marche ? Qui peut en bénéficier ?
T.D : N’importe quel agriculteur ou éleveur peut adhérer au SR03 (adhésion 50 euros par an en cas de renouvellement), le but étant de mettre à disposition du personnel qualifié pour remplacer les agriculteurs(trices) dès lors qu’ils souhaitent s’absenter de leur exploitation, que ce soit pour quelques jours de congés, dans le cadre d’un remplacement pour un congé maternité ou paternité, pour suivre une formation, mais aussi pour faire face à un congé maladie, accident du travail ou malheureusement un décès.
Lorsqu’une demande nous est adressée, l’équipe administrative se charge de trouver un remplaçant et effectue l’ensemble des démarches administratives.
Le coût d’une journée du Service de Remplacement de 7 heures est de 154 euros.
Il y a toutefois plusieurs leviers de prise en charge : des indemnités MSA, des aides liées aux mandats, des aides avec des assurances – nous avons un partenariat avec Groupama, par exemple.
Avec ces aides, cela permet de minorer le coût du Service de Remplacement.
Avez-vous beaucoup de demandes de remplacements ?
T.D : Nous réalisons en moyenne 42 000 heures de remplacement à l’année sur l’Allier pour 300 personnes remplacées. Les demandes concernent pour 50 % des remplacements pour accidents de travail et des arrêts maladies.
Dans les années après COVID, on a eu beaucoup de demandes de congés maternité et paternité.
Les congés paternité sont en constante augmentation. Ils représentent aujourd’hui 10 % des heures.
Mais c’est aussi pour que les agriculteurs puissent se faire remplacer durant leurs vacances annuelles.
Le SR03 a-t-il un vivier suffisant de personnes pour remplacer les actifs agricoles ?
T.D : Nous avons trois salariés en CDI au SR03.
Mais c’est le plus compliqué : arriver à trouver rapidement des remplaçants, notamment en cas de maladie, accident.
Toutefois, on ne laisse personne sur le carreau.
On est en contact aussi avec un maillage d’élus sur le territoire qui connaissent des personnes susceptibles d’effectuer des remplacements.
Quelles actions avez-vous menées depuis votre élection ?
T.D : Mon élection remonte à cet été, je prends doucement mes marques.
Nous essayons d’être présents sur des évènements agricoles pour expliquer ce qu’est le SR03.
Nous faisons aussi un travail de fond pour recruter des remplaçants.
C’est très formateur de remplacer un actif agricole.
Il faut savoir prendre des consignes, travailler dans des structures que l’on ne connaît pas, être capable de s’adapter.
Et pour tout agriculteur et éleveur, il faut connaître et comprendre l’utilité du SR03.
Savoir que, lorsqu’on s’installe, il est important de se prémunir du pire.
Quand on est tout seul, tout peut arriver.
Il faut s’assurer que l’exploitation continue de fonctionner.
Le SR03 les accompagne en ce sens.