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[SIA 2025 ] Jean-Louis Croz : éleveur et passionné pour les combatives vaches d'Hérens
Originaire de la vallée de Chamonix, Jean-Louis Croz est un éleveur passionné par les vaches de race d'Hérens, connues pour leur tempérament belliqueux et leur aptitude aux combats traditionnels. Ces bovins robustes, capables de grimper jusqu'à 2500 mètres d'altitude, perpétuent une tradition ancestrale de luttes hiérarchiques qui fascine les éleveurs et le public.
Jean-Louis Croz, natif de Servoz, un petit village de la vallée de Chamonix, a grandi entouré de vaches d'Hérens. "Je ne sais pas comment l'expliquer, j'ai ça dans le sang'. Sa famille, particulièrement du côté maternel, a joué un rôle crucial dans l'introduction de cette race en France depuis la Suisse. Ces bovins, dont les origines remontent à la Grèce antique, ont été ramenés par les Romains et se sont parfaitement adaptés aux régions montagneuses comme la vallée d'Aoste et la Suisse où ils sont également présents. "Elles peuvent monter jusqu'à 2500 mètres d'altitude ! Quand elles se sont égarées, tu demandes comment elles sont arrivés là. Toi tu tiens à peine debout", s'amuse-t-il.
Des reines de la montagne
Les vaches d'Hérens sont réputées pour leur robustesse et leur capacité à s'adapter aux terrains montagneux les plus difficiles. Jean-Louis Croz souligne leur nature belliqueuse, expliquant qu'une hiérarchie s'établit naturellement au sein du troupeau. "On appelle ça les reines. Celle qui gagne, devient reine," explique-t-il. "partout où elle va, tout le monde se barre !". Les vaches, sont équipées de cornes imposantes et d'une musculature adaptée à leurs combats.
La tradition des combats de reines
Une des particularités de cette race est la tradition des combats de reines. Ces affrontements, nés de la rivalité bon enfant entre éleveurs de la montagne, sont devenus des événements populaires en Valais d'Aoste, en Suisse et en France. Jean-Louis raconte avec fierté sa participation au Grand Ring en 2010 au Salon de l'Agriculture, un moment marquant pour la promotion de ces combats en France. "C'était fantastique," se souvient-il, "tout le monde est venu voir." Mais depuis, ces combats ne sont plus acceptés au Salon. "quand elles combattent, elles ne se font pas mal, souligne l'éleveur, si nous sommes pas avec elles, elles se battent comme des chiffonnières. C'est dans leur nature !".
Une race aux multiples qualités
Bien que connues pour leur combativité, les vaches d'Hérens sont également appréciées pour leur viande et leurs qualités laitières. Leur lait, particulièrement gras, est idéal pour la fabrication de fromages de qualité. "Elles font un fromage de folie," affirme Jean-Louis Croz, citant notamment le fromage de Bagnes en Suisse comme exemple de l'excellence de leur production et utilisé dans la meilleure raclette suisse du monde : le raclette de Valais AOP.
L'avenir de la race
Jean-Louis Croz présente avec enthousiasme la nouvelle génération de vaches, dont sa propre génisse âgée de deux mois, née le 25 décembre. Si elle ne porte pas un nom divin, elle a été baptisée Vienne.
Observant avec amusement ces jeunes animaux, il sourit car elles manifestent déjà les traits caractéristiques de la race : leur instinct de combat et leur intelligence. "Elles ont déjà cette folie de se battre entre elles, de se dominer, de jouer, mais elles ont l'instinct," explique-t-il. "elles ont même tendance à chaparder le lait des vaches". Des petites malignes au caractère bien trempé !