Soil Capital verse ses premiers crédits carbone au prix de 32 €/t CO2e

L’opérateur de compensation carbone a versé 32 euros la tonne d’équivalent CO2 à une centaine d’agriculteurs engagés dans son programme, avec un bonus de 4,5 €/t CO2e par rapport à l’engagement minimal de 27,5 €/t CO2e. La rémunération moyenne s’établit à 10 000 euros par exploitation. Plus de 500 autres céréaliers ont depuis adhéré au programme.

A l’automne 2020, l’entreprise belge de conseil agronomique Soil Capital lançait un programme certifié de rémunération du carbone en grandes cultures, récompensant les efforts d’amélioration du bilan par la réduction des émissions des GES et/ou le stockage de carbone dans le sol. Une centaine d’agriculteurs avait adhéré à cette première campagne de recrutement. En cas d’amélioration du bilan, l’opérateur de compensation carbone leur promettait une rétribution nette minimale de 27,50 euros la tonne d’équivalent CO2 versée à chaque anniversaire, dans la limite de 80% des tonnes évitées ou stockées, le solde de 20% affecté à une réserve d’assurance destinée à compenser un dégagement imprévu de carbone sur l’exploitation dans les dix ans suivant l’émission des crédits carbone. Lorsque la permanence du stockage est avérée, l’agriculteur perçoit le solde de 20% entre la 11ème et la 15ème année.

80 % de la rémunération est reversée durant les cinq premières années du programme. Les 20 % restants sont versés entre la 11ème et la 15ème année après examen de l’effectivité du bilan à 10 ans (Source : Soil Capital)
80 % de la rémunération est reversée durant les cinq premières années du programme. Les 20 % restants sont versés entre la 11ème et la 15ème année après examen de l’effectivité du bilan à 10 ans (Source : Soil Capital)

Une rémunération moyenne de 10 000 euros par exploitation

Soil Capital vient de procéder au paiement de la première échéance, à hauteur de 32 €/t CO2e, soit 4,5 €/t CO2e de plus que le montant minimal promis, « sous l’effet d’une meilleure valorisation auprès de ses acheteurs », précise Soil Capital dans un communiqué. L’opérateur indique avoir versé une prime moyenne de 10 000 euros par exploitation.

Soil Capital délivre des certificats carbone ISO certifiés ISO 14064-2 générés par l’engagement d’industries agroalimentaires telles que Cargill, AB Inbev ou encore Royal Canin, marquant la volonté des acteurs de la filière aval d’agir pour la réduction des émissions de GES.

"Ces premières rémunérations consolident notre programme et confirment sa robustesse, aussi bien auprès des chefs d’exploitation que des acheteurs de certificats qui nous renouvellent leur confiance"

Les premiers certificats carbone de Soil Capital, totalisant 35000 t CO2e, ont été générés sur plus de 22 000 ha, dont 90% dans l’Hexagone. La surface moyenne des exploitations inscrites au programme Soil Capital est de 230 ha. 70% des fermes qui reçoivent leur paiement mettent en œuvre des pratiques de réduction de travail du sol et un petit quart travaille en semis direct.

Chuck de Liedekerke, co-fondateur et CEO de Soil Capital : « Ces premières rémunérations consolident notre programme et confirment sa robustesse, aussi bien auprès des chefs d’exploitation que des acheteurs de certificats qui nous renouvellent leur confiance »
Chuck de Liedekerke, co-fondateur et CEO de Soil Capital : « Ces premières rémunérations consolident notre programme et confirment sa robustesse, aussi bien auprès des chefs d’exploitation que des acheteurs de certificats qui nous renouvellent leur confiance »

« Ces premières rémunérations consolident notre programme et confirment sa robustesse, aussi bien auprès des chefs d’exploitation que des acheteurs de certificats qui nous renouvellent leur confiance, commente Chuck de Liedekerke, co-fondateur et CEO de Soil Capital. Merci à eux, et avant tout aux agriculteurs, qui disposent d’un des leviers les plus puissants, avec la sylviculture, pour lutter contre le dérèglement climatique, avec des bénéfices sur la fertilité des sols, la rétention de l’eau et la biodiversité ».

A l’automne 2021, Soil Capital a recruté plusieurs centaines de céréaliers à l’occasion de sa deuxième campagne de recrutement.