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[SOMMET 2025] Au ministère de l’Agriculture, le Sommet de l’Élevage s’affirme comme défenseur des élevages herbagers
L’édition 2025 du Sommet de l’Élevage, du 7 au 10 octobre prochains à Clermont-Ferrand, mettra définitivement à l’honneur l’élevage à l’herbe. Lors de la conférence de présentation de l’événement, suivie par plus de 700 personnes en visioconférence début juin, les organisateurs ont réaffirmé leur volonté de défendre ce type de systèmes.
L’élevage herbager du Massif central est un système d’avenir. Voici ce que l’on peut retenir de la table ronde consacrée à l’élevage à l’herbe, organisée début juin par le Sommet, lors de la conférence de présentation de l’événement. Quatre personnes, dont trois éleveurs et un directeur de recherches de l’INRAE, ont partagé leur vision de ce type de système. Conclusion : ils ont tous, à leur échelle, une bonne raison de le défendre. Pour René Baumont, chercheur à l’INRAE, l’élevage à l’herbe est bien perçu par le grand public, notamment grâce au bien-être animal favorisé par la sortie des animaux au pâturage. « Le problème, poursuit-il, c’est que les vaches émettent du méthane. Il ne faut pas l’ignorer : depuis 30 ans, la recherche appliquée fait beaucoup de progrès pour réduire les émissions de méthane des ruminants », explique le directeur de recherche. Pas question non plus de nier cette réalité pour Bruno Dufayet, éleveur de vaches allaitantes dans le Cantal, et président de l’Association pour la promotion de l’agriculture du Massif central (Apramac) : « Il faut prendre du recul et élever notre champ de vision. Parlons de façon plus globale de l’enjeu environnemental, en intégrant certes les gaz à effet de serre, mais aussi les effets sur la biodiversité, la dimension économique et la vitalité de nos territoires ! »
« L’élevage crée beaucoup de richesse, au-delà de la production. »
D’ailleurs, cette édition du Sommet verra se dérouler une fresque de l’élevage ruminant, élaborée en collaboration avec le groupe The Shifters Auvergne, où les visiteurs pourront saisir les enjeux environnementaux et sociétaux de l’élevage. Autour de cette table ronde, la voix du pastoralisme fut portée par Richard Randanne, éleveur ovin du Puy-de-Dôme. « Mon exploitation voit deux systèmes cohabiter, présente-t-il. Un système herbager où l’amélioration de la ressource se fait par les semis, les effluents et le pâturage, et un système pastoral, où le fourrage est spontané et s’améliore uniquement par la pratique du pâturage. » L’éleveur appuie l’importance de ce système : « Il crée beaucoup de richesse, au-delà de la production : l’ouverture des paysages, les retombées économiques du tourisme, les services écosystémiques comme le stockage du carbone… » Bruno Dufayet émet une vigilance : « L’élevage est le socle de la vie dans nos territoires. On le voit tous les jours, mais ce n’est pas acquis : les cheptels diminuent. » Ce fut d’ailleurs le propos de la ministre Annie Genevard, qui est passée affirmer l’importance de l’élevage pour la souveraineté alimentaire française, lors de la conférence de présentation.
Changement climatique, renouvellement des générations, dynamisme des territoires... L’élevage herbager concentre de nombreux atouts pour relever ces défis. Et Bruno Dufayet de conclure : « Le Sommet aura aussi le rôle d’identifier les attentes des jeunes qui veulent exercer le métier d’éleveur. Ne commençons pas à écrire la ferme de demain avant d’avoir trouvé les actifs pour faire ce métier. » Encore une preuve, s’il en fallait, de l’engagement du Sommet pour l’avenir de l’élevage français.
Plus d'informations :
Site internet : www.sommet-elevage.fr
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