{SOMMET DE L'ÉLEVAGE 2024} "Plus de prélevement de loups" a déclaré le 1er ministre.

Vendredi, c'était au tour du Premier ministre, Michel Barnier, de se rendre au Sommet de l'élevage. Ses mesures et les budgets alloués étaient très attendus et il s'est notamment exprimé sur la question du loup.

Évoquant "les dégâts que fait le loup sur beaucoup d'exploitations, en cassant le moral des éleveurs", le Premier ministre Michel Barnier a estimé vendredi à une nouvelle évaluation officielle en France du nombre de loups aura lieu mi-décembre et  représenterait un possible "moment clé pour augmenter la capacité de prélèvement", c'est-à-dire d'abattage. La veille, la ministre de l'agriculture, Annie Genevard avait déjà évoqué ce désir de simplification de prélèvement.

Une réunion du Comité national du loup mi-décembre "va confirmer l'évaluation du nombre de loups dans le pays, voir les dégâts qui ont été faits. Et je pense que c'est un moment clé pour augmenter la capacité de prélèvement", a-t-il déclaré en saluant par ailleurs le fait qu'il y avait "un mouvement sur cette question vers moins d'idéologie et plus de pragmatisme au niveau européen", Bruxelles ayant récemment donné son feu vert pour le statut de protection du loup en animal protégé. Matignon a précisé par la suite que le nombre d'abattages dépendrait de l'évolution du nombre de loups.  Jusqu'à présent, le loup bénéficie d'une protection stricte en Europe en vertu de la Convention de Berne de 1979, ainsi que de sa transcription dans le droit français en 1989. Toutefois, des dérogations existent, notamment en France, conformément à la directive européenne "Habitats" de 1992, permettant des mesures spécifiques en cas de menace réelle pour le bétail et les activités d'élevage. Actuellement, 19 % de la population de loups peut être abattue (soit 174 loups en 2022).