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[Témoignage] Alice Trouvé et Jonathan Bimbaud affourragent en vert
Lors de la journée caprine du 7 février organisée par Indre Lait et la chambre d’agriculture de l’Indre, une visite d’exploitation était organisée à l’EARL de la Petite Pyramide, à Heugnes.
Lors de leur installation, Alice Trouvé et Jonathan Bimbaud avaient deux critères. « On voulait faire de l’affouragement en vert et faire un parc de sortie enherbée pour les chèvres », note Alice Trouvé. Aujourd’hui installés à Heugnes, les exploitants disposent de 61 ha sur deux sites.
« Notre idéal se situerait aux alentours de 250 chèvres. Actuellement, le troupeau est en évolution car il y avait beaucoup de réforme à faire lors de notre installation et il faut rajeunir le cheptel », explique-t-elle. Autre point important pour Jonathan Bimbaud : « Nous cherchons à optimiser notre prix du litre de lait payé, en ayant des mises-bas d’automne et des bons taux. L’amélioration de la quantité de lait se fera progressivement, mais ce n’est pas la priorité du moment ».
Affouragement en vert et tourteau de colza
L’assolement de l’exploitation est constitué de maïs, de blé (pour la nourriture et la paille), de trèfle et de luzerne, et de prairies.
Cette pratique est facilitée grâce à des parcelles regroupées, à proximité de la chèvrerie. Elle est rentable économiquement puisque les éleveurs diminuent leur distribution de fourrage sec et d’enrubannage. Avec le vert, ils augmentent également leur production de lait sans augmenter les concentrés distribués.
Les chèvres sont également nourries avec des tourteaux de colza fermier. Ce choix a été défini grâce aux très bonnes valeurs alimentaires que l’aliment propose. De plus, il est issu du circuit court car acheté à la Cuma de la Poussière à Luçay-Le-Mâle.
Les résultats sur l’autonomie protéique
Florence Piedhault, conseillère caprine à la chambre d’agriculture de l’Indre, a pu comparer l’alimentation du troupeau entre le système de l’exploitant précédent et celui des exploitants actuels. En 2006, les chèvres disposaient de foin de graminées. L’exploitant achetait du foin de luzerne. Il donnait également des graines de tournesol et du concentré. « 45 % de la ration était autoproduite et si cette ration était distribuée actuellement, elle couterait un peu plus de 32 000 par an € », calcule Florence Piedhault.
« Ils ont augmenté leur autonomie fourragère et introduit des tourteaux de colza fermier. Ils leur apportent plus de maïs et ont diminué les concentrés du commerce », détaille la conseillère. Au total, 55 % de la ration est autoproduite pour un coût annuel de 26 900 €. « En diminuant les concentrés et en améliorant la qualité du fourrage, les exploitants ont amélioré leur cout alimentaire, les taux du lait, tout en maintenant la quantité de lait par chèvre. On est clairement sur la voie de l’autonomie protéique », conclut Florence Piedhault.