Une épicerie vrac, 100% bio et itinérante

Amélie Christophe a créé une épicerie d’un nouveau genre : vrac, 100% bio et surtout, itinérante. Amel'EnVrac a reçu le prix du coup de coeur du jury dans la catégorie "transformateurs" lors de la 9e édition des Trophées de l’Excellence Bio 2022.

« En tant que consommateurs, lorsque l’on fréquente les marchés de producteurs et d’artisans, nous avons accès à plein de produits frais, locaux et de qualité mais ces marchés sont souvent dépourvus d’épicerie sèche, ce qui nous amène à reprendre la voiture pour se rendre dans une enseigne spécialisée. En créant Amel’en vrac, j’ai souhaité combler cette lacune ». C’est ainsi qu’Amélie Christophe décrit la genèse de son projet.

Pâtes alimentaires, légumes secs, fruits secs, tisanes... telles sont quelques-unes des 180 références vendues par l’épicerie déambulant dans la région de l’Avesnois (au sud du département du Nord), à raison d’environ 25 marchés mensuels. Des produits ménagers et d’hygiène complètent son offre de produits alimentaires.

Amélie Christophe ne s’est pas contentée de combler un manque. Elle en a aussi profité pour « véhiculer » deux engagements, à savoir la bio et le vrac. « La bio, c’était une évidence car j’ai toujours été sensible au fait de consommer des produits sains et sans impact pour l’environnement, dit-elle. Le vrac nous permet d’alléger nos poubelles et de consommer selon nos besoins ». Dans la même logique, l’épicerie ambulante met en avant les producteurs locaux autant que possible. Voilà pour la dose de militantisme.

Amélie Christophe a démarré son activité il y a exactement un an, après s’être formée auprès du Réseau Vrac, de l'association A pro bio en région ou encore de la Boutique de gestion de Maubeuge (Nord). Durant les deux années précédant la création de son entreprise, elle a décroché un master en développement locale et économie solidaire, réalisé en alternance au sein du Parc naturel de l’Avesnois. Elle s’est aussi forgée une expérience en participant aux prémices d’un Plan alimentaire territorial (PAT). Voilà pour la dose d’expertise.

Le tout devrait lui permettre de braver la conjoncture qui contracte le pouvoir d’achat des ménages « Qui sait que le contenant d’un aromate coûte plus cher que le contenu, interroge-t-elle. Je veux amener des produits là où on ne les attend pas pour essayer de convaincre ». C’est fait.