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Vers la reconnaissance AOC des vignes sous dispositifs de couverture
L’INAO a approuvé la mise en place d’un cadre d’expérimentation pour les dispositifs de couverture de la Vigne, permettant, dans une certaine mesure d’atténuer les pics thermiques, positifs ou négatifs.
Reconsidérer les aires d’appellation, ouvrir les vannes de l’irrigation, introduire des cépages résistants aux maladies ou adaptés aux évolutions climatiques : depuis quelques années, l’INAO a mis un peu d’eau dans son vin, pour amender, avec modération, les cahiers des charges des vins à AOC/AOP.
Lors de leur dernière réunion, le 12 juin dernier, les membres professionnels du Comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des boissons spiritueuses ont ainsi entrouvert une nouvelle fenêtre. « Le Comité a approuvé la mise en place d’un cadre d’expérimentation pour les dispositifs de couverture de la vigne, permettant aux exploitants de tester ces équipements tout en conservant le bénéfice de l’AOC, sous protocole validé. Cette initiative répond à la nécessité d’intégrer les innovations non prévues dans les cahiers des charges à l’époque de leur rédaction. Elle nécessitera cependant des évolutions réglementaires », indique l’INAO dans un communiqué. Lors de cette même réunion, l’INAO a ouvert la voie à l’irrigation de l’AOC Muscat de Lunel (Hérault).
Degrés contre degrés
Ces dernières années, plusieurs opérateurs ont planté des parcelles de vignes sous des ombrières photovoltaïques pour tester l’acclimatation de la vigne… au changement climatique, lequel se traduit par épisodes de gel tardif et des épisodes de chaleur intense et continue portant atteinte aux rendements et altérant les qualités du raisin, avec une augmentation du degré et une modification de l’équilibre entre sucres et acidité
Selon Sun’Agri, qui a inauguré en 2018 dans les Pyrénées-Orientales son premier projet pilote d’envergure (4,5ha), avant d’implanter une vingtaine de projets, avec le plus souvent une parcelle témoin non couverte, l’agrivoltaïsme (dynamique dans son cas) appliqué à la vigne réduit de quelques degrés la température sous les panneaux et induit une réduction du stress hydrique et thermique, une moindre évapotranspiration et donc une moindre consommation en eau, la sécurisation des rendements, la restauration du cycle biologique de la vigne. Au printemps, en relevant la température de 1 à 3°C, le risque de gelée blanche est amoindri.