[Vidéo] Reprise inespérée des exportations françaises de blé vers les pays tiers

Le marché du blé connaît actuellement des fluctuations notables, influencées par divers facteurs mondiaux. Après un creux récent, les cours commencent à se redresser, notamment grâce aux annonces du rapport USDA et à une reprise de la demande internationale. Dans ce contexte, plusieurs régions clés, comme l'Afrique du Nord et l'Europe, jouent un rôle crucial dans l'évolution des marchés.

Après avoir atteints des plus bas vendredi dernier, le blé sur Euronext échéance mai, s'est stabilisé à 215 euros tonne. L'annonce du rapport USDA sur les surfaces attendues sur les surfaces agricoles prévues aux États-Unis pour l'année prochaine a ravivé l'espoir et soutenu les cours du blé à Chicago.

Retour de l'Afrique du Nord 

Le Maroc s'est imposé comme la principale destination du blé français cette année, compensant en partie le retrait de l'Algérie sur le marché français. Les achats marocains ont dépassé les attentes, et des rumeurs évoquent également des acquisitions égyptiennes de blé français. Ces facteurs contribuent à soutenir les cours dans une campagne où la demande des pays tiers est restée décevante.

Le réveil des exportations français

La reprise de la demande devrait équilibrer les bilans de fin de campagne, avec des stocks attendus à plus de 2,5 millions de tonnes. Pour la prochaine campagne, les exportations françaises pourraient dépasser 10 millions de tonnes, notamment grâce à un retour des achats au Moyen-Orient. Ce regain d'activité devrait renforcer les exportations françaises et soutenir les cours du blé.

Des estimations à la hausse

À l'approche de la nouvelle campagne, l'état des cultures en sortie d'hiver attire l'attention. En Russie, après un hiver sec, les précipitations récentes permettent d'envisager une production supérieure à 80 millions de tonnes. En Ukraine, malgré des conditions sèches, des pluies sont attendues en avril, avec une production estimée au-dessus de 23 millions de tonnes. En France, les semis de printemps se sont bien déroulés, et la production pourrait dépasser 32 millions de tonnes.