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Volaille : la production et la consommation française reprennent des couleurs
En octobre 2024, les abattages de volailles augmentent de 5,5% sur un an, essentiellement portés par le poulet. A l’approche des fêtes de Noël, les abattages de canards gras sont à la hausse tandis que ceux de dindes et de canards à rôtir reculent pour le troisième mois consécutif.
Les derniers chiffres du secteur avicole français révèlent une dynamique positive pour l'année 2024. En octobre, les abattages de volailles de chair ont connu une hausse de 5,5% par rapport à l'année précédente, selon Agreste, le service statique du ministère de l’Agriculture. Cette croissance est principalement portée par la filière poulet, qui enregistre une augmentation de 5,4% des abattages par rapport à 2023 et une hausse de 3,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Empêtrée dans les crises sanitaires, la filière du foie gras montre des signes encourageants de reprise. A l’approche de Noël, les abattages de canards gras ont bondi de 22,6% en octobre 2024. Comparé à la moyenne 2019-2023, ils sont en hausse de 10%.
Dindes et canards à la peine
En revanche, les abattages de dindes et de canards à rôtir se replient (respectivement -8,6% et -10,7%) et ce, pour le troisième mois consécutif. Comparés à la moyenne 2019-2023, ils sont en net recul (respectivement -20,4% et -18,7%).
En octobre, le prix à la production des volailles reste légèrement au-dessus du niveau moyen des quatre dernières années (+1,9%).
Le prix de l’aliment pour volailles reste supérieur au prix moyen de la période 2020-2023 (+2,7%) et inférieur à celui de septembre 2023 (-4,6%).
Consommation en hausse
La consommation de viandes de volaille a connu une forte augmentation, avec une hausse de près de 10% sur un an en septembre 2024. Cette tendance concerne toutes les espèces, avec des augmentations notables pour le poulet (+9,2%), la dinde (+6,6%), le canard (+19,1%) et la pintade (+32,1%)
Production d'œufs en progression
Le secteur des œufs n'est pas en reste, avec une augmentation de la production de 1,6% sur un an en novembre 2024. Cette croissance est principalement due aux productions issues des poules élevées au sol et en plein air. Le prix à la production reste élevé : en octobre, il dépasse de 17,8% le prix moyen 2020-2023 et de 2,4% celui de l’an passé.
Déficit commercial
Le solde du commerce extérieur de la France en matière de volaille reste négatif, avec des importations toujours supérieures aux exportations. Les importations de viandes de volaille ont augmenté de 2,1% sur un an tandis que les exportations se contractent de 4,1%. Au final, le déficit extérieur de viandes de volaille se creuse : -39,1 milliers de tonnes équivalent carcasse (tec) contre -36,1 milliers de tec en septembre 2023. Au cours des cinq dernières années, les importations de viande de volaille ont augmenté de 13%.