Comparatif : trouver l’assurance climatique adaptée à ses besoins

Face à la multiplication et à la diversité des aléas climatiques, la souscription d’une assurance climatique apparaît de plus en plus incontournable pour protéger ses récoltes et donc son revenu. À l’approche du 31 décembre, date limite de souscription ou de renouvellement des contrats, il faut se poser les bonnes questions…

Quel type de contrat d'assurance choisir ? Quels sont les blocs de cultures assurables ? Existe-t-il des contrats indiciels ? Voici quelques recommandations pour passer sereinement les fêtes de fin d'année et bien aborder la campagne 2018.

Pour les grandes cultures

Pour assurer les grandes cultures, plusieurs offres assurantielles coexistent sur le marché et l'exploitant doit s'orienter vers le contrat le plus adapté à ses besoins. Il ne doit surtout pas hésiter à diversifier ses contrats, sans occulter les autres outils de couverture des risques climatiques (diversité des assolements, choix des variétés, dates de semis, DPA, etc.). Le tableau 1 dresse les différents types de contrats d'assurance existant actuellement pour couvrir les grandes cultures.

Certains assureurs proposent, par extension au contrat multirisque climatique, d'assurer un chiffre d'affaires mais uniquement sur les cultures de blé, colza et maïs. L'indice de référence est basé sur le prix sur le marché à terme de la culture assurée.

Les grandes coopératives proposent également à leurs fidèles adhérents des offres intéressantes couvrant le chiffre d'affaires. L'intérêt de ces contrats est de couvrir une multitude de cultures (blé, orge d'hiver, orge de printemps, blé dur, maïs grain et multiplicateurs) pour tous les risques (aléas climatiques, perte de qualité et prix) et sans franchise. Le principal inconvénient est le coût des contrats (en moyenne 70 €/ha), sans subvention des pouvoirs publics.

Les coopératives développent également avec certains assureurs des solutions indicielles ou paramétriques. Ces coopératives se sont associées avec des assureurs ou courtiers spécialisés (MétéoProtect, AXA, Gras-Savoie, etc.) pour proposer à leurs adhérents des contrats basés uniquement sur un risque choisi (météo / prix), une durée de couverture, une franchise et un capital. L'intérêt de ces contrats est un prix relativement bas (non subventionné) et surtout l'absence de déclaration de sinistre et d'expertise. L'inconvénient est l'absence de subvention sur ce type de contrats.

Pour des prairies

Depuis 2016, les prairies sont également assurables dès lors qu'il y a une activité d'élevage sur l'exploitation. Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats mais les risques couverts sont souvent très limités (sécheresse et déficit de température). Le tableau 2 montre les deux types de contrats existants avec leurs caractéristiques. 

Pour la vigne

Aujourd'hui, un peu moins de 30 % des surfaces viticoles sont assurées en multirisque climatique en France. Malheureusement, en viticulture, les niveaux de pertes sont souvent importants et avec une fréquence qui augmente.  De nombreux contrats existent pour couvrir cette production.

Les viticulteurs retrouvent les mêmes types de contrat qu'en grandes cultures avec des contrats grêle, grêle + gel, multirisques climatiques à l'exploitation ou à l'appellation et des contrats indiciels. Ils peuvent par ailleurs, en cas d'aléas, utiliser le système du volume complémentaire individuel (VCI) et la Dotation pour aléas (DPA).

Pour les autres productions

Les arboriculteurs restent malheureusement souvent les plus démunis lorsqu'ils se posent la question de l'assurance car bien qu'il existe un contrat socle, il est très peu commercialisé et son coût reste dissuasif.

Les maraichers n'ont pas la possibilité de couvrir leurs productions contre les aléas climatiques, mais peuvent s'en prémunir en utilisant des filets de protection et des serres adaptées.

Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?