<p><strong>GDS France</strong> a sorti en janvier&nbsp;2022 <a href="https://www.gdsfrance.org/bonnes-pratiques-de-biosecurite-en-elevage-bovin/" target="_blank"><strong>un guide des bonnes pratiques</strong> de bios&eacute;curit&eacute;</a> en &eacute;levage bovin. <strong>Une grille d&rsquo;autodiagnostic</strong>, &eacute;dit&eacute;e par GDS France, permet &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur d&rsquo;&eacute;valuer de mani&egrave;re autonome, ou avec un conseiller lors d&rsquo;un audit ou d&rsquo;une formation &agrave; la bios&eacute;curit&eacute;, son niveau de bios&eacute;curit&eacute;, les points ma&icirc;tris&eacute;s et ceux &agrave; am&eacute;liorer.</p>

<p>En Bretagne, d&egrave;s 2019, dans la foul&eacute;e des audits mis en place pour les &eacute;levages de porcs et de volailles soumis &agrave; une obligation r&eacute;glementaire, Innoval a propos&eacute; &agrave; ses adh&eacute;rents <strong>un audit bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage bovin</strong>, face au risque &eacute;conomique li&eacute; &agrave; l&rsquo;accroissement de la taille des troupeaux. Il est propos&eacute; sans surco&ucirc;t au niveau de la cotisation. D&eacute;j&agrave;, plus de 1 800 &eacute;levages bovins ont &eacute;t&eacute; audit&eacute;s, essentiellement laitiers. Certains GDS proposent &eacute;galement des audits bios&eacute;curit&eacute;.</p>

<h3>Un Mooc pour se former en autonomie</h3>

<p><a href="https://biosecuritebovins.gdsfrance.org/courses/course-v1:GDS_France+CS001+2021/about" target="_blank">Un Mooc a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; par GDS France, le r&eacute;seau des GDS, en partenariat avec la SNGTV</a>. <strong>Cette formation gratuite en ligne</strong> se fait au rythme de l&rsquo;internaute et dure trois heures. Elle peut &ecirc;tre <a href="https://www.gdsfrance.org/biosecurite-en-elevages-bovins-une-formation-modulable-qui-sadapte-aux-besoins-des-apprenants/" target="_blank">suivie de mani&egrave;re autonome ou dans le cadre d&rsquo;une formation mixte</a> comprenant une partie de mise en pratique en pr&eacute;sentiel. <em>&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;heure, ce sont surtout des v&eacute;t&eacute;rinaires et des conseillers qui ont suivi cette formation. Onze &eacute;leveurs seulement ont suivi et valid&eacute; le Mooc&nbsp;&raquo;</em>, expose Floriane Boucher. <strong>Des formations classiques</strong> sont &eacute;galement r&eacute;alis&eacute;es dans toute la France.</p>

<p>Les &eacute;leveurs qui ont eu un foyer de tuberculose ou en lien avec un foyer, doivent suivre une formation sp&eacute;cifique &laquo; tuberculose &raquo;, gratuite, pour obtenir la requalification du troupeau. Le GDS du Nord a en projet une formation cibl&eacute;e pour les fermes accueillant du public.</p>

<h3>Le saviez-vous ?</h3>

<p>Les GDS communiquent de plus en plus avec les conseillers b&acirc;timents pour <strong>int&eacute;grer la bios&eacute;curit&eacute; dans les projets b&acirc;timents</strong>, pour que l&rsquo;application des recommandations soit facile pour l&rsquo;&eacute;leveur. Par exemple : int&eacute;grer la marche en avant et placer un box infirmerie &agrave; l&rsquo;oppos&eacute; du box de v&ecirc;lage ; isoler les veaux des adultes ; cr&eacute;er une zone &agrave; l&rsquo;&eacute;cart pour les animaux destin&eacute;s &agrave; quitter l&rsquo;&eacute;levage.</p>

<h3>C&ocirc;t&eacute; web</h3>

<p>Pour trouver le guide des bonnes pratiques et les informations sur les formations, rendez-vous sur :</p>

<p><a href="https://www.gdsfrance.org/biosecurite-en-elevage" target="_blank">https://www.gdsfrance.org/biosecurite-en-elevage</a></p>

<p><a href="https://biosecuritebovins.gdsfrance.org/courses" target="_blank">https://biosecuritebovins.gdsfrance.org/courses</a></p>

<p>&nbsp;</p>



Un guide et des formations sont accessibles à tous. Certains GDS proposent des audits.

Biosécurité en bovin : Les GDS déploient des outils d’accompagnement

<p class="Standard">Longtemps, les agricultrices ont attendu un cong&eacute; maternit&eacute; digne de ce nom... Inexistant jusqu'en 1976, il est alors instaur&eacute; pour seulement deux petites semaines, quand les salari&eacute;es &eacute;taient d&eacute;j&agrave; &agrave; 14 semaines&nbsp;! Il passe &agrave; 8 semaines en 1986, quand les salari&eacute;es en ont le double. Ce n'est que depuis 2008 qu'il a la m&ecirc;me dur&eacute;e pour les agricultrices et les salari&eacute;es, soit 16 semaines. Ce cong&eacute; maternit&eacute; est financ&eacute; par la Mutualit&eacute; sociale agricole, pr&eacute;f&eacute;rentiellement sous forme de remplacement, gr&acirc;ce &agrave; la signature de conventions entre les caisses de MSA et les services de remplacement. Mais dans le cas o&ugrave; il n'est pas possible, un r&eacute;gime d&rsquo;indemnit&eacute;s journali&egrave;res a &eacute;t&eacute; mis en place.</p><h2 class="Standard"><strong>Arr&ecirc;ts de longue dur&eacute;e, remplacements de longue </strong><strong>dur&eacute;e</strong></h2><p class="Standard">Heureusement pour elle, Emmanuelle Tessier, 36 ans, agricultrice &agrave; Ferc&eacute; (44), a eu ses trois enfants apr&egrave;s 2008, et apr&egrave;s son installation en Gaec, en 2011, en production laiti&egrave;re et viande bovine. <em>&laquo;&nbsp;Mes trois enfants sont n&eacute;s en 2013, 2017 et 2021, et dans les trois cas, j'ai &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;e de bonne heure, ce qui a rallong&eacute; mon besoin de remplacement. D&egrave;s que j'ai appris que j'&eacute;tais arr&ecirc;t&eacute;e, j'ai appel&eacute; l'une des trois responsables de planning&nbsp;de l'Arroch, l'association de remplacement de la r&eacute;gion de Ch&acirc;teaubriant. Elles m'ont toujours trouv&eacute; quelqu'un, je tiens vraiment &agrave; leur rendre hommage&nbsp;! &raquo;.</em></p><p class="Standard">Durant les arr&ecirc;ts &laquo;&nbsp;maladie&nbsp;&raquo; li&eacute;s &agrave; la grossesse, la MSA finance un remplacement &agrave; hauteur de 6 heures par jour. Pour l'arr&ecirc;t maternit&eacute; proprement dit, le remplacement est financ&eacute; &agrave; hauteur de 8 heures par jour, y compris les week-ends. Pour les associations de remplacement, ces remplacements sont souvent &laquo;&nbsp;int&eacute;ressants&nbsp;&raquo;, car ils sont pr&eacute;visibles &agrave; l'avance (m&ecirc;me si dans le cas d'Emmanuelle, l'arr&ecirc;t a &eacute;t&eacute; anticip&eacute;), et surtout, ils durent longtemps&nbsp;: il est donc possible d'embaucher des personnes sur des contrats &agrave; temps plein, sur plusieurs mois.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Les profils des rempla&ccedil;ants que nous avons eus &eacute;taient diff&eacute;rents entre eux, mais on est toujours tr&egrave;s bien tomb&eacute;s. Ils ne faisaient pas que la traite&nbsp;: ils accomplissaient toutes leurs heures, avec une grande diversit&eacute; de t&acirc;ches. Les trois rempla&ccedil;ants de longue dur&eacute;e se sont bien habitu&eacute;s &agrave; la ferme et aux deux autres associ&eacute;s. Notre deuxi&egrave;me rempla&ccedil;ant savait m&ecirc;me tout faire. Avec mes associ&eacute;s, ils ont construit le bureau&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La MSA estime que plus de 40% des assur&eacute;es potentiellement concern&eacute;es ne b&eacute;n&eacute;ficient ni d&rsquo;un cong&eacute; maternit&eacute;, ni d&rsquo;indemnit&eacute;s journali&egrave;res. Les raisons expliquant ce trop faible recours sont multiples&nbsp;: manque d&#039;information, reste &agrave; charge du remplacement jug&eacute; trop &eacute;lev&eacute; dans certains cas, r&eacute;ticence &agrave; laisser l&#039;exploitation &agrave; quelqu&#039;un, inad&eacute;quation de l&#039;offre avec le besoin de remplacement... Un r&eacute;cent rapport du S&eacute;nat &eacute;voque ces questions.</p>
</aside>
<h2 class="Standard"><strong>Garder le lien avec le tro</strong><strong>upeau</strong></h2><p class="Standard">Pour Emmanuelle, le cong&eacute; maternit&eacute; a constitu&eacute; bien s&ucirc;r l'occasion de prendre du repos et de s'occuper de ses enfants. Mais comme le troisi&egrave;me &eacute;tait vraiment tr&egrave;s long (26 semaines de cong&eacute; maternit&eacute; pour un troisi&egrave;me enfant, plus 16 semaines de cong&eacute; maladie avant), l'&eacute;leveuse reconna&icirc;t avoir fait, de temps en temps, <em>&laquo;&nbsp;un petit tour &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;.</em> <em>&laquo;&nbsp;Pas pour travailler mais pour garder le lien avec le troupeau. Je n'habite pas sur place, mais mes deux premiers enfants sont scolaris&eacute;s pr&egrave;s de la ferme... Alors, apr&egrave;s les avoir d&eacute;pos&eacute;s le matin, je passais jeter un &oelig;il aux vaches et aux veaux, et, &eacute;ventuellement, discuter avec la rempla&ccedil;ante&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Contente de revenir &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;</em> apr&egrave;s son cong&eacute;, Emmanuelle a toutefois connu un retour <em>&laquo;&nbsp;sur les chapeaux de roues&nbsp;&raquo;</em>, puisque peu de temps apr&egrave;s sa reprise, l'un des associ&eacute;s a d&eacute;clar&eacute; un lumbago et un robot de traite &agrave; deux stalles a &eacute;t&eacute; install&eacute;. Gr&acirc;ce au remplacement pour maladie, les deux associ&eacute;s restants, Emmanuelle et son fr&egrave;re, ont pu se charger de la lourde t&acirc;che d'habituer 130 vaches &agrave; un nouveau mode de traite, <em>&laquo; un gros travail, jour et nuit&nbsp;&raquo;.</em> Une rempla&ccedil;ante &eacute;tait heureusement l&agrave; pour assurer les t&acirc;ches courantes de la ferme, et m&ecirc;me, se former, au passage, sur l'utilisation du robot.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/4/0/4630448-1-fre-FR/1788cb7fe451-pcremplacementmater2-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Pendant son remplacement de cong&eacute; maternit&eacute;, Emmanuelle faisait de temps en temps un &laquo; petit tour sur la ferme &raquo;, pour garder le lien avec le troupeau. Depuis l&#039;installation du robot de traite, il y a 6 mois, elle estime m&ecirc;me que ce lien s&#039;est renforc&eacute;. photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard"><strong>Et les papas</strong><strong>&nbsp;?</strong></h3><p class="Standard">Le cong&eacute; de paternit&eacute; et d&rsquo;accueil de l&rsquo;enfant des agriculteurs est aussi align&eacute; sur celui des autres cat&eacute;gories sociales, soit 25 jours (ou 32 jours en cas de naissances multiples) depuis le 1er juillet 2021. Comme le cong&eacute; maternit&eacute;, il fait l'objet de conventions entre les caisses de MSA et les associations de remplacement, pour &ecirc;tre financ&eacute; pr&eacute;f&eacute;rentiellement sous forme de remplacement.</p><p class="Standard">Sur les 25 jours de cong&eacute;s, le jeune papa doit prendre 7 jours imm&eacute;diatement apr&egrave;s la naissance de l&rsquo;enfant. Mais les autres jours peuvent &ecirc;tre fractionn&eacute;s en deux p&eacute;riodes d'au moins 5 jours, &agrave; prendre dans les 6 mois suivant la naissance de l'enfant.</p><p class="Standard">Pour les associations de remplacement, cette organisation fractionnable du cong&eacute; paternit&eacute; constitue souvent un casse-t&ecirc;te. Contrairement &agrave; ceux pris juste apr&egrave;s la naissance, ces jours de cong&eacute;s paternit&eacute; se sont pas toujours pr&eacute;vus longtemps &agrave; l'avance, et ils doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s dans les 6 mois. Au vu de la p&eacute;nurie de salari&eacute;s de remplacement, les associations revendiquent un peu plus de souplesse aupr&egrave;s de la MSA pour r&eacute;aliser ces remplacements obligatoires.</p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Les autres articles de la s&eacute;rie :&nbsp;</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Le remplacement agricole, un acteur incontournable de l'agriculture fran&ccedil;aise</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Vacances, j'oublie tout ? Pas vraiment...</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rencontre-avec-adrien-robin-agent-de-remplacement-super-polyvalent" target="_blank" title="">Rencontre avec Adrien Robin, agent de remplacement "super polyvalent"</a></p></td></tr></tbody></table>


Série d'été : « Le remplacement agricole a 50 ans » (4/4). Agricultrice associée dans un Gaec en production laitière et viande bovine, Emmanuelle Tessier, 36 ans, a bénéficié de congés maternité sous forme de remplacement pour ses trois enfants. Ces expériences se sont toujours bien déroulées. Témoignage.

Congés maternité des agricultrices : le témoignage d’Emmanuelle, 3 enfants, 3 expériences de remplacement réussies

<p>Le projet tient dans la fiche action n&deg;7 du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-2022-2023-le-nouveau-plan-d-action-du-ministere" target="_blank">plan d&rsquo;action d&eacute;voil&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture le 29 juillet dernier</a>, &agrave; l&rsquo;intitul&eacute; suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;Engager une r&eacute;flexion &agrave; moyen et long terme sur l&rsquo;adaptation et la transformation des secteurs de production avec un objectif central : b&acirc;tir l&rsquo;&eacute;levage de demain&nbsp;&raquo;. Dit autrement, il s&rsquo;agit d&rsquo;ouvrir le chantier de la ma&icirc;trise des densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage, de la protection des sites sensibles (s&eacute;lection accouvage) et de r&eacute;inventer des mod&egrave;les &eacute;conomiques. Apr&egrave;s quatre &eacute;pizooties en sept ans, dont la derni&egrave;re paroxystique (1378 foyers en &eacute;levages, 19,3 millions de volailles abattues, 1,1 milliard d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisations sanitaires et &eacute;conomiques), c&rsquo;est la premi&egrave;re fois que le sujet des densit&eacute;s s&rsquo;invite officiellement dans la strat&eacute;gie de lutte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon national. Le Sud-Ouest l&rsquo;avait esquiss&eacute; en canards gras &agrave; l&rsquo;automne dernier, notamment en Chalosse (Landes).</p><h2>Une double vuln&eacute;rabilit&eacute;</h2><p>Du fait de la r&eacute;currence et de la virulence des &eacute;pizooties, les fili&egrave;res sont contraintes &agrave; cet aggiornamento. Selon l&rsquo;Anses, la maladie pourrait d&eacute;sormais se manifester par des r&eacute;introductions a&#768; l&rsquo;origine d&rsquo;&eacute;pizooties r&eacute;currentes, voire &eacute;voluer en end&eacute;misation avec une possible implantation virale au sein de l&rsquo;avifaune locale non migratrice. Le fait est que deux cas ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s les 29 et 30 juillet, respectivement dans des &eacute;levages de la Manche et de la Somme. L&rsquo;&eacute;pizootie 2021-2022 a par ailleurs confirm&eacute; l&rsquo;hypoth&egrave;se de l&rsquo;Anses selon laquelle la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage est un des facteurs de diffusion du virus. En s&rsquo;attaquant aux Pays de la Loire, le virus a aussi point&eacute; une autre vuln&eacute;rabilit&eacute;, celle du maillon s&eacute;lection-accouvage, cette r&eacute;gion (avec les Deux-S&egrave;vres) y contribuant &agrave; hauteur de 55%, en plus de repr&eacute;senter 25% de la production avicole nationale, en volume comme en valeur.</p><h2>Le plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo; en cobaye</h2><p>Le chantier de la ma&icirc;trise des densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage est courageux car il est porteur d&rsquo;un big bang pour les fili&egrave;res concern&eacute;es (chair, &oelig;ufs, foie gras), avec des incidences socio-&eacute;conomiques potentiellement tr&egrave;s fortes pour tous les maillons de la chaine, les &eacute;leveurs &eacute;tant bien entendu en premi&egrave;re ligne. A l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-consommation-de-viande-repart-a-la-hausse-en-2021" target="_blank">la consommation de poulet augmente, et avec elles les importations</a>, la r&eacute;flexion ne pourra pas occulter la question de la comp&eacute;titivit&eacute;, d&eacute;j&agrave; pas mal d&eacute;plum&eacute;e, notamment en poulet standard, alors que se profile &agrave; l&rsquo;horizon 2026 &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-poulet-standard-au-defi-de-l-ecc" target="_blank">le cahier des charges de l&rsquo;European chicken commitment (ECC)</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-4-10-le-poulet-se-fait-pilonner" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (4/10) : le poulet se fait pilonner</a>
</aside>
<p>Mais dans la balance, il y a l&agrave; aussi un enjeu de sant&eacute; publique, l&rsquo;influenza aviaire n&rsquo;&eacute;tant pas exempte de risque zoonotique, comme le souligne l&rsquo;Anses, sans compter le sort funeste de millions d&rsquo;animaux et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank">l&rsquo;&eacute;preuve subie par les &eacute;leveurs, les op&eacute;rateurs et les agents de l&rsquo;Etat lors des euthanasies et d&eacute;peuplements pr&eacute;ventifs</a>.</p><p>Le retour d&rsquo;exp&eacute;rience de la d&eacute;densification programm&eacute;e l&rsquo;hiver prochain dans le Sud-Ouest &agrave; travers le plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo; (vide sanitaire du 15 d&eacute;cembre au 15 janvier dans 68 communes, indemnisations &eacute;largies &agrave; 270 jours) sera &agrave; ces &eacute;gards riche d&rsquo;enseignements, alors que le plan avive d&eacute;j&agrave; les tensions entre parties prenantes, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef d&eacute;non&ccedil;ant des injustices en mati&egrave;re d&rsquo;indemnisations. Les conclusions de la r&eacute;flexion sur les densit&eacute;s au plan national sont attendues pour le premier semestre 2023. A cette &eacute;ch&eacute;ance, l&rsquo;exp&eacute;rimentation de la vaccination sur palmip&egrave;des devrait aussi avoir livr&eacute; son verdict. Croisons les palmes<strong>.</strong></p>


[Edito] Le ministère de l’Agriculture et les interprofessions ont scellé une feuille de route visant à explorer les conditions d’une baisse de densité des élevages, facteur avéré de la diffusion de l’influenza aviaire, aux effets toujours plus dévastateurs. Mais la dédensification, c’est un autre big bang.

Influenza aviaire : les filières à la veille d’un big bang ?

<p>&laquo;&nbsp;<em>Une chose est s&ucirc;re, le colza ne va pas germer dans les sacs</em>&nbsp;&raquo;. En ce 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t, Mathieu Robert a bon d&rsquo;espoir de voir les orages s&rsquo;inviter en post-semis de colza. Le jeune agriculteur a pris la d&eacute;cision d&rsquo;en semer 50 hectares, surface cumul&eacute;e de son exploitation de 110 hectares&nbsp;et de celle de son p&egrave;re Pascal, exploitant 130 hectares&nbsp;&agrave; Vouthon-Bas (Meuse). &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes &agrave; 55 &euro;/ha de tracteur, semoir et main d&rsquo;&oelig;uvre, 40 &euro;/ha de semence de colza, 25 &euro;/ha de f&eacute;verole associ&eacute;e, 40 &euro;/ha d&rsquo;engrais</em>, &eacute;graine-t-il.&nbsp;<em>A raison de 3 t/ha &agrave; 700 &euro;/t, je pense que notre assureur pr&eacute;f&egrave;re nous voir d&eacute;clencher l&rsquo;assurance pour un&nbsp;resemis &agrave; 160 &euro;/ha plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Une mauvaise ann&eacute;e vous paie dix ans de cotisation, donc l&rsquo;assurance r&eacute;colte, c&rsquo;est obligatoire"</span>
</div>
<p>Orages ou pas, attaques d&rsquo;altises ou pas, les deux producteurs feront le bilan au 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre et si le colza doit sauter, ce sera au profit du pois ou d&rsquo;autres cultures, peut-&ecirc;tre du tournesol, jusque-l&agrave; absent de l&rsquo;assolement. L&rsquo;assurance r&eacute;colte leur co&ucirc;te 40 &euro;/ha, subvention Pac incluse. &laquo;&nbsp;<em>Une mauvaise ann&eacute;e vous paie dix ans de cotisations, donc l&rsquo;assurance r&eacute;colte, c&rsquo;est obligatoire</em>&nbsp;&raquo;, tranche Mathieu.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/1/0/4630118-1-fre-FR/88c3eebe4b6c-indicateurs-cabine-jpg" alt="Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques : il les communique all&egrave;grement : &laquo; Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer &raquo;" height="1240" width="2010" /><figcaption>Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques : il les communique all&egrave;grement : &laquo; Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer &raquo;</figcaption></figure>

</div>
<p>Sur les r&eacute;coltes 2022, l&rsquo;assurance a d&eacute;clench&eacute; sur le pois mais pas sur le bl&eacute;. En d&eacute;pit de la hausse des cours, il est rest&eacute; au seuil de 180 &euro;/ha sur bl&eacute;. En 2019, l&rsquo;assurance avait sauv&eacute; la mise en colza, avec des rendements de 13 q/ha et 16 q/ha sur les deux exploitations.&nbsp;La logique consistant &agrave; semer dans le sec ind&eacute;pendamment de la m&eacute;t&eacute;o pr&eacute;vaut aussi pour les couverts v&eacute;g&eacute;taux, &laquo;&nbsp;<em>&agrave; ceci pr&egrave;s qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;assurance r&eacute;colte pour les couverts</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Mathieu.</p><p>Les exploitations sont en agriculture de conservation des sols (ACS) depuis 2014 pour Pascal, d&eacute;tenteur du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-apad-vend-ses-premiers-credits-carbone" target="_blank">label &laquo; Au c&oelig;ur des sols &raquo; de l&rsquo;Apad</a>, et 2018 pour Mathieu (date de son installation), une d&eacute;marche initi&eacute;e dans le cadre du GIEE Magie r&eacute;unissant dix exploitations sur 1500 hectares, le tout adoss&eacute; &agrave; la Cuma de Gondrecourt (Meuse). Elle a permis &agrave; ses membres d&rsquo;investir dans trois semoirs directs de 6 m&egrave;tres, de b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;appui d&rsquo;experts (Fr&eacute;d&eacute;ric Thomas, Konrad Schreiber) et d&rsquo;avancer collectivement.</p><div class="citation">
    <span>"Les couverts, c&rsquo;est la base en ACS mais on n&rsquo;a rien invent&eacute;, mes grands-parents faisaient d&eacute;j&agrave; des orges-choux"</span>
</div>
<p>A titre individuel, les exploitants s&rsquo;offrent aussi les services d&rsquo;AgroLeague et de LVMH. &laquo;&nbsp;<em>Un&nbsp;: on ne ferait pas machine arri&egrave;re. Deux&nbsp;: on n&rsquo;a pas perdu en rendement. Trois&nbsp;: on compresse les charges</em>, analyse Pascal Mathieu. <em>Les couverts, c&rsquo;est la base en ACS mais on n&rsquo;a rien invent&eacute;, mes grands-parents faisaient d&eacute;j&agrave; des orges-choux</em>&nbsp;&raquo;. Le cumul des semis de colza et de couverts s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 150 hectares&nbsp;sur les deux exploitations, dont 85 hectares&nbsp;pour les seuls couverts.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/1/0/4630115-1-fre-FR/83b90f520c18-thomas-apprenti-jpg" alt="Pascal et Mathieu Robert peuvent compter sur leur apprenti Thomas, qui se verrait bien int&eacute;grer l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;issue de son BTS" height="1218" width="1928" /><figcaption>Pascal et Mathieu Robert peuvent compter sur leur apprenti Thomas, qui se verrait bien int&eacute;grer l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;issue de son BTS</figcaption></figure>

</div>
<p>Mathieu et Pascal auraient bien aim&eacute; les semer derri&egrave;re la moissonneuse-batteuse pour leur donner des garanties de lev&eacute;e. Mais entre la moisson, le stockage des grains, l&rsquo;enl&egrave;vement de la paille et les t&eacute;lescopages de chantiers de semis au niveau de la Cuma, les couverts en ont fait les frais et se retrouvent dans le sec, en cette ann&eacute;e de s&eacute;cheresse, malgr&eacute; le renfort pr&eacute;cieux de Thomas, apprenti en BTS et compl&eacute;tant les deux UTH.</p><div class="citation">
    <span>"Plus que les couverts, c&rsquo;est la faucheuse et nos Salers qui conditionnent la rotation"</span>
</div>
<p>Pas tr&egrave;s grave. Et pas seulement du fait de l&rsquo;assurance r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;<em>Avec la luzerne, les prairies temporaires et les m&eacute;teils, qui font entre 8 et 10 t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che, et autant en racinaire, qui nous ram&egrave;nent phosphore, potasse et soufre, c&rsquo;est la faucheuse et nos Salers qui conditionnent la rotation</em>&nbsp;&raquo;, argumente le jeune agriculteur. &laquo;&nbsp;<em>Le m&eacute;teil, c&rsquo;est le meilleur anti-vulpin</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise son p&egrave;re. Comme quoi, en ACS, en bio ou en conventionnel, on n&rsquo;a encore pas trouv&eacute; mieux que cette bonne vieille polyculture-&eacute;levage... A condition de pouvoir compter sur le glyphosate, en ACS. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;on va le sauver</em>, devise Pascal Robert. <em>Mais il sera plus cher, on est d&eacute;j&agrave; pass&eacute; de 3 &euro; &agrave; 12 &euro; les 450 g et 17 &euro; les 780 g. Du temps de mes parents, c&rsquo;&eacute;tait le d&eacute;sherbant le plus cher du march&eacute;, c&rsquo;&eacute;tait un investissement</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;&eacute;tait avant la surexploitation et la surexposition</p><div class="citation">
    <span>"A 16,7 centimes de marge sur le poulet rendu &agrave; l&rsquo;abattoir, on se console en se disant que l&rsquo;on a du bon fumier"</span>
</div>
<p>Revenons &agrave; nos poulets. Outre les Salers, Mathieu exploite aussi un poulailler issu du rachat de l&rsquo;exploitation &agrave; l&rsquo;origine de son installation. Il produit cinq bandes annuelles de 16 500 poulets de 50 jours. &laquo;&nbsp;<em>A 16,7 centimes de marge sur le poulet rendu &agrave; l&rsquo;abattoir, on se console en se disant que l&rsquo;on a du bon fumier</em>, ironise-t-il. <em>Mais on ne renonce pas comme &ccedil;a sur 20 000 &euro; d&rsquo;EBE et 180 000 &euro; de chiffre d&rsquo;affaires, avec la ferme &agrave; payer</em>&nbsp;&raquo;. Au-del&agrave; des enjeux financiers, ce type d&rsquo;atelier ne correspond pas totalement &agrave; sa conception de l&rsquo;&eacute;levage. D&eacute;j&agrave; engag&eacute; dans la vente directe d&rsquo;une partie de ses Salers de r&eacute;forme, l&rsquo;&eacute;leveur a test&eacute; la vente directe de poulet. Essai concluant. &laquo;&nbsp;<em>A 13 &euro; par volaille, je r&eacute;aliserais la m&ecirc;me marge avec 250 poulets en vente directe qu&rsquo;avec une bande de 16 500</em>, d&eacute;clare-t-il. <em>Mais la vente directe, entre l&rsquo;&eacute;levage, la d&eacute;coupe, le d&eacute;marchage, les livraisons, c&rsquo;est 35 heures par op&eacute;ration</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/1/0/4630155-1-fre-FR/24292fafd45c-azote-liquide-jpg" alt="L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023... &agrave; 0,7&euro; l&rsquo;unit&eacute;" height="1276" width="2004" /><figcaption>L&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023... &agrave; 0,7&euro; l&rsquo;unit&eacute;</figcaption></figure>

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<h2>Les seuils de rentabilit&eacute; sur le bout des doigts</h2><p>Ce qui d&eacute;tonne un tant soit peu chez le jeune polyculteur-&eacute;leveur-vendeur, c&rsquo;est la dext&eacute;rit&eacute; avec laquelle il manie les chiffres en g&eacute;n&eacute;ral (comme l&rsquo;illustrent les 16,7 centimes de marge par poulet) et les seuils de rentabilit&eacute; en particulier. &laquo;&nbsp;<em>Je dois sortir 300-330 kg/ha de carcasse pour avoir un seuil de rentabilit&eacute; de 3 &euro;</em>, explique-t-il. <em>En bl&eacute;, avec 70 t/ha &agrave; 100 &euro;/t, je paie les fournisseurs avec la Pac mais sans mon salaire. A 130 &euro;/t, je paie les fournisseurs sans la Pac. A 150 &euro;/t, je paie les fournisseurs et je prends mon salaire sans la Pac</em> &raquo;. Avec des prix et rendement moyens de 240 &euro;/t et 70 q/ha sur la r&eacute;colte 2022, la Ferme du Rondiaux s&rsquo;en sort plut&ocirc;t bien, d&rsquo;autant plus que l&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tait couverte en azote pour les campagnes 2022 et 2023 &agrave; 0,7 &euro; l&rsquo;unit&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/1/0/4630121-1-fre-FR/0a8df5811bd1-poulets-jpg" alt="Mathieu Robert en cours de pr&eacute;l&egrave;vement pour analyse salmonelle dans son b&acirc;timent de production de poulets de 50 jours" height="1052" width="2006" /><figcaption>Mathieu Robert en cours de pr&eacute;l&egrave;vement pour analyse salmonelle dans son b&acirc;timent de production de poulets de 50 jours</figcaption></figure>

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<p>Cette app&eacute;tence pour les chiffres tient &agrave; la fois de l&rsquo;h&eacute;ritage familial, de la formation (BTS &agrave; Pixer&eacute;court en Meurthe-et-Moselle), de stage en exploitation (notamment chez Sylvere Adam dans les Vosges), d&rsquo;une exp&eacute;rience de commercial chez N&eacute;olait et enfin de sa compagne salari&eacute;e d&rsquo;un centre de gestion. On vous &eacute;pargne les chiffres sur les mat&eacute;riels en copropri&eacute;t&eacute;. Mathieu ne conna&icirc;t pas seulement tous ses indicateurs &eacute;conomiques&nbsp;: il les communique all&egrave;grement. &laquo;&nbsp;<em>Je partage les chiffres car c&rsquo;est la seule fa&ccedil;on d&rsquo;avancer</em>&nbsp;&raquo;.</p>


A Vaudeville-le-Haut et Vouthon-Bas (Meuse), Pascal et Mathieu Robert sécurisent leurs semis de colza grâce à l’assurance récolte, qui leur offre une seconde chance. Mais le semis direct et l’ACS, ainsi que les ateliers de bovins allaitants et poulets, constituent d’autres gages de résilience et de durabilité.

« L’assurance récolte, une assurance resemis avant tout »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Le moral des agriculteurs a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement affect&eacute; suite au nouvel &eacute;pisode de gr&ecirc;le d&rsquo;une intensit&eacute; exceptionnelle, un ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;une rare violence, avec une grande vari&eacute;t&eacute; de productions touch&eacute;es et des pertes pouvant atteindre 100%. Apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de calamit&eacute;s diverses et les cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine, le moral en a pris un coup</em>&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;une des observations formul&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, sur la base du compte-rendu d&rsquo;une mission flash r&eacute;alis&eacute;e par le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) &agrave; la suite des &eacute;pisodes de gr&ecirc;le survenus entre les 20 mai et 21 juin, affectant une soixantaine de d&eacute;partements.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Mobilisation g&eacute;n&eacute;rale des pouvoirs publics et des t&ecirc;tes de r&eacute;seaux</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Afin de ne laisser aucun agriculteur aux prises &agrave; des situations &laquo; <em>dramatiques</em>&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a sonn&eacute; la mobilisation g&eacute;n&eacute;rale, avec l&rsquo;activation des cellules d&rsquo;urgence d&eacute;partementales et la sollicitation des t&ecirc;tes de r&eacute;seau pour accompagner les sinistr&eacute;s. Les Directions d&eacute;partementales des finances publiques sont enjointes &agrave; privil&eacute;gier &laquo;&nbsp;<em>autant que possible</em>&nbsp;&raquo; le d&eacute;gr&egrave;vement d&rsquo;office de la Taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TFNB). Les Pr&eacute;fets vont activer les modalit&eacute;s pr&eacute;vues en cas de reconnaissance de force majeure ou de circonstances exceptionnelles seront activ&eacute;es dans le cadre de la Pac et de la r&eacute;glementation nitrates. La MSA est invit&eacute;e &agrave; mobiliser ses &eacute;quipes sur le terrain afin de recenser les besoins de report et &rsquo;exon&eacute;ration de cotisation sociales et &agrave; apporter aux sinistr&eacute;s &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;appui psychologique n&eacute;cessaire&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a demand&eacute; aux r&eacute;seaux bancaires d&rsquo;&ecirc;tre en <em>&laquo;&nbsp;anticipation&nbsp;&raquo;</em> en ce qui concerne les difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie et les demandes d&rsquo;&eacute;chelonnement ou de report d&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance et d&rsquo;&ecirc;tre par ailleurs &laquo;&nbsp;<em>bienveillants</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de demandes de prolongation et d&rsquo;&eacute;talement des PGE.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, le minist&egrave;re a d&eacute;gag&eacute; un fonds d&rsquo;urgence de 40 millions d&rsquo;euros.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">M&ecirc;me bienveillance requise de la part des assureurs. Les Chambres sont invit&eacute;es &agrave; faire jouer la solidarit&eacute; pour pallier le manque de fourrage et de paille des &eacute;leveurs impact&eacute;s. Coop&eacute;ratives et n&eacute;goces doivent examiner &laquo;&nbsp;<em>avec la plus grande attention&nbsp;</em>&raquo; le cas des c&eacute;r&eacute;aliers dans l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;honorer leurs contrats de vente &agrave; terme. La F&eacute;d&eacute;ration nationale du b&acirc;timent doit mobiliser ses adh&eacute;rents des zones indemnes pour r&eacute;pondre aux demandes de d&eacute;molition, de r&eacute;habilitation ou de reconstruction des b&acirc;timents endommag&eacute;s, avec un accompagnement &laquo;&nbsp;<em>vigilant</em>&nbsp;&raquo; quant aux risques de &laquo;&nbsp;<em>flamb&eacute;e des devis&nbsp;</em>&raquo;. Les services de la protection civile sont quant &agrave; eux sollicit&eacute;s pour mettre en place des abris provisoires.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un taux de couverture assurantielle sur&eacute;valu&eacute;&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En date du 3 ao&ucirc;t, les services de l&rsquo;Etat ne disposaient pas des donn&eacute;es consolid&eacute;es d&rsquo;&eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts.&nbsp;France Assureurs, la f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;unissant l&rsquo;ensemble des entreprises d&rsquo;assurance et de r&eacute;assurance op&eacute;rant en France, &eacute;voque &laquo;&nbsp;<em>avec grande prudence</em>&nbsp;&raquo; la somme de 200 millions d&rsquo;euros sur la base des sinistres d&eacute;clar&eacute;s en date du 12-13 juillet. Mais pour le minist&egrave;re, &laquo;&nbsp;<em>le montant global des dommages dans la sph&egrave;re agricole sera bien sup&eacute;rieur&nbsp;du fait que les non assur&eacute;s sont beaucoup plus nombreux que les assur&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;. Sur les 14 d&eacute;partements visit&eacute;s par la mission du CGGAER, &laquo; l<em>e chiffre de 20% est &eacute;voqu&eacute; sur le terrain, voire parfois moins</em>&nbsp;&raquo;, des chiffres &agrave; manier l&agrave; encore avec &laquo; <em>la plus grande prudence</em>&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;chantillon n&rsquo;a rien de repr&eacute;sentatif, le chiffre de 20% interroge dans la mesure o&ugrave; le taux de couverture contre la gr&ecirc;le, en cumulant assurances monorisque et multirisque, est &eacute;valu&eacute; &agrave; 60%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reforme-de-l-assurance-recoltes-ce-qui-va-changer-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">R&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes : ce qui va changer pour les agriculteurs</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;velopper la culture de la gestion des risques</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture mise sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-climatique-apres-la-solidarite-nationale-place-a-solidarite-agricole" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, au 1er janvier 2023</a>, pour assurer sa mont&eacute;e en puissance. Le projet trouvera le soutien de la future loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles, programm&eacute;e pour 2023, avec l&rsquo;objectif de renforcer sinon de faire &eacute;merger la culture de la gestion des risques au plus grand nombre, chez les install&eacute;s, chez les nouveaux install&eacute;s et chez les apprenants. Le minist&egrave;re va par ailleurs confier au CGAAER et l&rsquo;INRAE une mission charg&eacute;e d&rsquo;expertiser l&rsquo;efficacit&eacute; des dispositifs de protection contre la gr&ecirc;le et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de les valoriser et de les vulgariser.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-l-assurance-recoltes~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-reforme-de-l-assurance-recoltes" target="_blank" title="">Le guide de l'assurance r&eacute;coltes</a>
</aside>



Outre les leviers financiers destinés à répondre à l’urgence, le ministère de l’Agriculture mise sur l’adhésion à l’assurance récolte pour parer à des aléas dont l’accumulation commence à peser sérieusement sur le moral des producteurs. L’efficacité des dispositifs anti-grêle va faire l’objet d’une expertise.

Face à la grêle, des réponses protéiformes

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/lZKIlMR3OTE?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>cniel Juillet</figcaption>
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[Conjoncture laitière - juillet 2022] VIDEO - Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois de Juillet 2022.

La sécheresse compromet à court terme toute reprise de la production laitière en France et en Europe

<p>1,1 milliard d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est la somme que l&rsquo;Etat a mis sur la table pour indemniser les fili&egrave;res victimes de l&rsquo;&eacute;pizootie record d&rsquo;influenza aviaire 2021-2022, qui s&rsquo;est traduite par l&rsquo;abattage de 19,3 millions d&rsquo;animaux et des pertes &eacute;conomiques colossales. L&rsquo;Anvol (volailles de chair), le Cifog (palmip&egrave;des &agrave; foie gras) et le CNPO (&oelig;ufs et ovoproduits) ont salu&eacute; dans leur ensemble les volets financier et technique du plan d&rsquo;action d&eacute;cr&eacute;t&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, avec n&eacute;anmoins quelques b&eacute;mols.</p><p>L&rsquo;Anvol et le CNPO regrettent que les &eacute;levages situ&eacute;s dans les zones indemnes ne per&ccedil;oivent aucune indemnisation, alors qu&rsquo;ils ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s, ou par les restrictions de mouvement d&rsquo;animaux ou par la p&eacute;nurie de poussins et de canetons. En frappant les Pays de la&nbsp;Loire, qui concentrent de nombreux s&eacute;lectionneurs, &eacute;levages de reproducteurs et couvoirs, l&rsquo;&eacute;pizootie a alt&eacute;r&eacute; la capacit&eacute; de de production de toutes les fili&egrave;res. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-aeuf-un-produit-anti-crise-selon-le-cnpo" target="_blank">Le CNPO anticipe ainsi une baisse de la production d&rsquo;&oelig;ufs de 9% en 2022</a>. De son c&ocirc;t&eacute;, le Cifog attend des pouvoirs publics une renforcement de l&rsquo;accompagnement financier des entreprises de l&rsquo;aval.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-2022-2023-le-nouveau-plan-d-action-du-ministere" target="_blank" title="">Influenza aviaire 2022-2023&nbsp;: le nouveau plan du minist&egrave;re</a>
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<h2>Des vides sanitaires allong&eacute;s et indemnis&eacute;s en palmip&egrave;des</h2><p>En contrepartie, les fili&egrave;res se sont engag&eacute;es &agrave; mettre en &oelig;uvre la nouvelle feuille de route destin&eacute;e &agrave; renforcer la d&eacute;tection, la surveillance programm&eacute;e et la bios&eacute;curit&eacute;, ce qui passera notamment par la r&eacute;alisation d&rsquo;autotests, et d&rsquo;audits de bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage ou encore la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration des mouvements d&rsquo;animaux afin d&rsquo;am&eacute;liorer la gestion de crise, le tout d&eacute;crit dans sept fiches action. Dans le Sud-Ouest en particulier, le principe d&rsquo;une d&eacute;densification des ateliers de canards gras est act&eacute;, sous la double impulsion de l&rsquo;Etat et de l&rsquo;interprofession, avec d&rsquo;une part une incitation ne pas produire du 15 d&eacute;cembre au 15 janvier dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 68 communes et d&rsquo;autre part le versement d&rsquo;aides &eacute;conomiques jusqu&rsquo;&agrave; 270 jours apr&egrave;s la lev&eacute;e des restrictions.</p><h2>La 8<sup>&egrave;me</sup> fiche action de la Conf et du Modef</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&ocirc;t&eacute; syndicats, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et la Modef n&rsquo;ont pas donn&eacute; quitus &agrave; la nouvelle feuille de route et ont m&ecirc;me d&eacute;cid&eacute; de se d&eacute;solidariser de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-cinq-mesures-pour-gripper-la-fatalite" target="_blank">la feuille de route 2021-2022</a>, qu&rsquo;ils avaient sign&eacute;e en &eacute;mettant des r&eacute;serves. &laquo;&nbsp;<em>Les mesures envisag&eacute;es ne sont qu&rsquo;un tremplin pour une nouvelle &eacute;pizootie majeure en m&ecirc;me temps qu&rsquo;elles signent la fin de l&rsquo;&eacute;levage paysan de plein-air&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;noncent-elles dans un communiqu&eacute;. Les deux organisations affirment ne pas avoir &eacute;t&eacute; convi&eacute;es &agrave; la r&eacute;daction de sept fiches action, &laquo;&nbsp;<em>con&ccedil;ues par les op&eacute;rateurs des fili&egrave;res longues, r&eacute;pondant aux int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques de ces fili&egrave;res&nbsp;et passant compl&egrave;tement &agrave; c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;enjeu sanitaire que nous impose le virus en passe de devenir end&eacute;mique&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La feuille de route 2021-2022 ne r&eacute;serve aucun traitement de faveur &agrave; l&rsquo;&eacute;levage de plein air. Le minist&egrave;re a toutefois m&eacute;nag&eacute; une concession, consistant &agrave; saisir l&rsquo;Anses sur les alternatives au confinement ainsi que ses modalit&eacute;s g&eacute;ographiques et temporelles. Ce faisant, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et la Modef ont &eacute;crit leur propre fiche action. Les deux organisations demandent notamment que les analyses de risque soient adapt&eacute;es &agrave; chaque &eacute;levage et permettent ainsi des adaptations aux r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute;. Elles plaident pour l&rsquo;introduction de mises &agrave; l&rsquo;abri alternatives aux b&acirc;timents afin de respecter les conditions de l&rsquo;&eacute;levage plein air ou encore l&rsquo;&eacute;valuation de la r&eacute;sistance g&eacute;n&eacute;tique aux virus d&rsquo;influenza aviaire de certaines races rustiques.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-vit-la-pire-crise-avicole-de-l-histoire" target="_blank" title="">VIDEO - &laquo; On vit la pire crise avicole de l&rsquo;histoire &raquo;</a>
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En dehors du cas des zones indemnes, l’Anvol, le Cifog et le CNPO saluent le soutien financier de l’Etat et s’engagent à renforcer la sécurisation des élevages. Côté syndicats, la Confédération paysanne et le Modef dénoncent une stratégie « tout bâtiment », aussi inefficace contre le virus que mortifère pour l’élevage de plein air.

Plan d’action influenza aviaire : les interprofessions satisfaites, la Conf et le Modef beaucoup moins

<p style="text-align:justify;">Afin de faire reconna&icirc;tre l&rsquo;&acirc;ne catalan au niveau national, un recensement des &acirc;nesses et des reproducteurs a &eacute;t&eacute; entam&eacute; et un recueil historique de cette race, dont on retrouve la trace depuis Pline l&rsquo;Ancien (1er si&egrave;cle avant JC), est en cours de constitution.</p><p style="text-align:justify;">Avec un pelage ras et noir, l'&acirc;ne catalan ou El Guara Catala est d&rsquo;un caract&egrave;re tr&egrave;s facile, de grande taille (entre 1,45&nbsp;m et 1,65&nbsp;m au garrot) et peut peser jusqu'&agrave; 500&nbsp;kg. Il est &eacute;galement tr&egrave;s puissant. C&rsquo;est une race end&eacute;mique de la Catalogne, qui a &eacute;t&eacute; export&eacute;e dans de nombreux pays et qui est l&rsquo;anc&ecirc;tre du Mammouth Jack, aux USA.</p><p style="text-align:justify;">Avec le d&eacute;veloppement de la traction thermique, la race a commenc&eacute; &agrave; d&eacute;cliner dans les ann&eacute;es cinquante. &laquo;&nbsp;<em>Il y a encore une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, l&rsquo;&acirc;ne catalan &eacute;tait consid&eacute;r&eacute; comme une race en voie de disparition car comptabilisant moins de 50 naissances par an. Aujourd&rsquo;hui la situation a empir&eacute;, et la race est class&eacute;e en voie d&rsquo;extinction car il y moins de 20 naissances par an</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;alarme l&rsquo;&eacute;leveuse <a href="https://agridemain.fr/un-peu-de-la-memoire-regionale-sous-les-sabots/" target="_blank">Delphine Danat</a>.</p><p style="text-align:justify;">Il y a donc urgence &agrave; agir pour aider les deux seuls &eacute;levages de race pure d&rsquo;&acirc;nes catalans en Europe qui existent encore aujourd&rsquo;hui&nbsp;: celui de <a href="https://www.kuleni.fr/" target="_blank">l&rsquo;Asinerie Kuleni</a>, &agrave; Ponteilla, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales et celui de Joan Gasso, un &eacute;leveur de Fu&iuml;ves, pr&egrave;s de Barcelone. Ces deux &eacute;levages participent ensemble, gr&acirc;ce &agrave; des &eacute;changes g&eacute;n&eacute;tiques entre eux, &agrave; maintenir la race. On ne compte actuellement qu&rsquo;environ 300 t&ecirc;tes d&rsquo;&acirc;ne catalan (situ&eacute;es &agrave; 85% en Catalogne sud, &agrave; 5% en territoire fran&ccedil;ais et &agrave; 10% dans les diff&eacute;rentes r&eacute;gions d&rsquo;Espagne et d&rsquo;Europe).</p><p style="text-align:justify;">&laquo;&nbsp;<em>Reconna&icirc;tre cette race, c&rsquo;est reconna&icirc;tre son apport essentiel &agrave; l&rsquo;histoire de la Catalogne, au patrimoine r&eacute;gional, de par sa contribution au fa&ccedil;onnage du paysage et au maintien de la biodiversit&eacute; notamment. Mais l&rsquo;&acirc;ne catalan ne pourra &ecirc;tre v&eacute;ritablement sauvegard&eacute; que si son utilit&eacute; en agriculture est mise en avant</em>&nbsp;&raquo; insiste Delphine Danat.</p><p style="text-align:justify;">La mobilisation des &eacute;leveurs, de la profession asine et de l&rsquo;&Eacute;tat sont aujourd&rsquo;hui vitaux pour pourvoir esp&eacute;rer conserver l&rsquo;&acirc;ne catalan, El Guara Catala, v&eacute;ritable acteur de l&rsquo;histoire et du patrimoine vivant de la Catalogne.</p>


Un dossier de reconnaissance officielle de l’âne catalan est en cours de constitution. Une démarche indispensable pour tenter de sauver la race, aujourd’hui en voie d’extinction.

Il faut sauver l’âne catalan

<p style="text-align:left;">Conform&eacute;ment &agrave; la directive n&deg;91/676/CEE du 12 d&eacute;cembre 1991 dite &laquo; nitrates&nbsp;&raquo;, la France finalise la r&eacute;vision de ses programmes d&rsquo;action pour la p&eacute;riode 2022-2025. Depuis 2016, suite &agrave; une condamnation pour manquement par un arr&ecirc;t de la Cour de justice de l&rsquo;UE prononc&eacute; en 2014, le programme d&rsquo;actions fran&ccedil;ais est constitu&eacute; d&rsquo;un Programme d&rsquo;actions national (PAN), d&rsquo;application obligatoire sur l&rsquo;ensemble des zones vuln&eacute;rables et des Programmes d&rsquo;actions r&eacute;gionaux (PAR), qui compl&egrave;tent et renforcent le PAN selon les enjeux territoriaux.</p><p style="text-align:left;">Sur un territoire donn&eacute;, en zone vuln&eacute;rable &agrave; la pollution par les nitrates, <strong>c&rsquo;est l&rsquo;addition du PAN et du PAR qui s&rsquo;applique aux exploitations agricoles.</strong> Les projets d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; PAN et PAR font l&rsquo;objet d&rsquo;une consultation publique <a href="https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/consultation-du-public-relative-au-decret-sur-les-a2685.html?id_rubrique=2" target="_blank">jusqu&rsquo;au 22 ao&ucirc;t pour les PAR</a> et <a href="https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/consultation-du-public-sur-l-arrete-relatif-au-a2694.html?id_rubrique=2" target="_blank">jusqu&rsquo;au 5 septembre pour le PAN</a>. Est &eacute;galement mis en consultation publique (associ&eacute; au PAR) un projet de d&eacute;cret ZAR (Zones d&rsquo;actions renforc&eacute;es) visant &agrave; renforcer les dispositions concernant les zones les plus &agrave; risque, &agrave; savoir les zones de captages et les bassins connaissant d&rsquo;importantes mar&eacute;es vertes sur les plages.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fertilisation-azotee-quatre-leviers-pour-en-renforcer-l-efficience" target="_blank" title="">Fertilisation azot&eacute;e&nbsp;: quatre leviers pour en renforcer l&rsquo;efficience</a>
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<h2>Deux tiers de la SAU et des exploitations</h2><p>La directive nitrates vise la r&eacute;duction de la pollution des eaux provoqu&eacute;e ou induite par les nitrates d&rsquo;origine agricole et la pr&eacute;vention de toute nouvelle pollution de ce type et de l&rsquo;eutrophisation. Elle concerne l&rsquo;azote d&rsquo;origine agricole, sous toutes les formes (engrais min&eacute;raux chimiques, effluents d&rsquo;&eacute;levage, effluents agro-alimentaires, boues, etc.) et toutes les eaux (eaux douces superficielles, eaux souterraines, estuariennes, c&ocirc;ti&egrave;res et marines).</p><p>La directive doit &ecirc;tre mise en &oelig;uvre par les Etats membres suivant cinq &eacute;tapes&nbsp;: surveillance de la teneur en nitrates des eaux, d&eacute;signation de zones vuln&eacute;rables &agrave; la pollution par les nitrates, d&eacute;finition d&rsquo;un code de bonnes pratiques agricoles, &eacute;tablissement d&rsquo;un programme d&rsquo;actions, d&rsquo;application obligatoire dans les zones vuln&eacute;rables, r&eacute;examen quadriennal des zonages et du programme d&rsquo;actions. En France, <strong>68% de la SAU est class&eacute;e en zone vuln&eacute;rable</strong>, soit 19 millions d'hectares, pour un total de<strong> </strong>281.000 exploitations, soit 62% du total.</p><h2>Des r&eacute;sultats&nbsp;tr&egrave;s en-de&ccedil;&agrave;&#768; des objectifs</h2><p>Selon un rapport conjoint du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) et du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD), publi&eacute; en 2020, malgre&#769; pre&#768;s de vingt-cinq anne&#769;es de programmes d&rsquo;actions nitrates, les re&#769;sultats en termes de teneur en nitrates des eaux superficielles et souterraines restent tre&#768;s loin des objectifs et semblent ne plus&nbsp;s&rsquo;am&eacute;liorer. Sur le quadriennal 2016-2019 et pour l&rsquo;ensemble du territoire me&#769;tropolitain, <strong>66% des superficies ont une qualite&#769; des eaux affecte&#769;e par les nitrates</strong> (&gt; 18 mg/l pour les eaux superficielles, &gt; 40 mg/l pour les&nbsp;eaux souterraines) dont 37% au-dela&#768; de 40 mg/l.</p><p>Les perspectives ne sont pas meilleures. &laquo;&nbsp;<em>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, les trajectoires actuelles ne permettront pas d&rsquo;atteindre, a&#768; moyen terme comme a&#768; long terme, les objectifs de qualite&#769; lie&#769;s a&#768; la directive nitrates et a&#768; la directive cadre sur l&rsquo;eau</em>, jugent les deux instances. <em>L&rsquo;Etat&nbsp;</em><em>s&rsquo;expose non seulement a&#768; des contentieux avec la Commission europ&eacute;enne mais aussi a&#768; des contentieux re&#769;cursoires avec des parties prenantes nationales</em>&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align:left;">Entre-temps, la loi Climat et r&eacute;silience est pass&eacute;e par l&agrave;, avec dans son viseur, non pas les nitrates mais <strong>le protoxyde d'azote et l'ammoniac g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les engrais min&eacute;raux</strong>, et dont les &eacute;missions doivent respectivement baisser de 13% et 15% &agrave; l&rsquo;horizon 2030, faute de quoi une redevance sera instaur&eacute;e.</p><h2>Deux freins, quatre leviers</h2><p>Selon le CGAAER et le CGEDD, le syst&egrave;me actuel, fonde&#769; sur des obligations de moyens, est confronte&#769; a&#768; deux freins majeurs : la d&eacute;mobilisation des acteurs et le manque d&rsquo;outils d&rsquo;&eacute;valuation et de pilotage. Pour y rem&eacute;dier, les deux instances ont identifi&eacute; les quatre leviers suivants : un meilleur acc&egrave;s a&#768; l&rsquo;information sur l&rsquo;e&#769;tat des eaux a&#768; l&rsquo;e&#769;chelle des territoires, une graduation du zonage au sein de la zone vuln&eacute;rable ouvrant des perspectives positives pour les acteurs, le d&eacute;veloppement de connaissances actionnables et enfin la&nbsp;reconnaissance d&rsquo;engagements de collectifs territoriaux sur des objectifs de r&eacute;sultats.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Les mesures du programme d&rsquo;actions doivent donc obligatoirement comporter des r&egrave;gles de bonne gestion de l&rsquo;azote, &agrave; savoir : l&rsquo;interdiction de l&rsquo;&eacute;pandage des fertilisants &agrave; certaines p&eacute;riodes de l&rsquo;ann&eacute;e, la fixation de capacit&eacute;s minimales de stockage des effluents d&rsquo;&eacute;levage, le raisonnement de la fertilisation fond&eacute; sur un &eacute;quilibre entre les besoins pr&eacute;visibles des cultures en azote et l&rsquo;azote apport&eacute; par le sol et les fertilisants et enfin la limitation de l&rsquo;&eacute;pandage des fertilisants en fonction des conditions d&rsquo;&eacute;pandage (pente, conditions climatiques etc.). La directive pr&eacute;voit &eacute;galement que la quantit&eacute; d&rsquo;azote issu des effluents d&rsquo;&eacute;levage &eacute;pandus, y compris par les animaux eux-m&ecirc;mes, est limit&eacute;e &agrave; 170 kg N/ha/an &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation. Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les apports d&rsquo;azote min&eacute;ral sont en moyenne de 74kg N/ha de SAU sur l&rsquo;ensemble du territoire. Ils sont en moyenne deux fois plus &eacute;lev&eacute;s en zone vuln&eacute;rable qu&rsquo;hors zone vuln&eacute;rable. Les apports d&rsquo;azote organique (y compris d&eacute;jections au champ) sont en moyenne de 79kg N/ha de SAU sur l&rsquo;ensemble du territoire et sont originaires &agrave; 95% des &eacute;levages herbivores. 70% de l&rsquo;azote organique des &eacute;levages herbivores est produit en zone vuln&eacute;rable.</p>
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Le Programme d’action national (PAN) et les Programmes d’action régionaux (PAR) visent à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole sous toutes leurs formes et dans toutes les eaux. Les consultations publiques sont ouvertes jusqu’au 22 août (PAR) et 5 septembre (PAN).

Les 7èmes programmes d’action de la directive nitrates en consultation publique

<p>1378 foyers en &eacute;levages, 19,3 millions de volailles abattues, 300 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides sanitaires et 800 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides &eacute;conomiques&nbsp;: tel est le bilan de l&rsquo;&eacute;pizootie de grippe aviaire pour la saison 2021-2022. Des chiffres record, en d&eacute;pit de la mise en &oelig;uvre &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 d&rsquo;une nouvelle feuille de route. Celle-ci s&rsquo;&eacute;tait traduite notamment par la mise &agrave; l&rsquo;abri de toutes les volailles en situation de risque &eacute;lev&eacute; (survenu le 5 novembre 2021) et en risque mod&eacute;r&eacute; (d&egrave;s le 10 septembre) dans les Zones &agrave; risque particulier (ZRP) pour toutes les volailles et pour les palmip&egrave;des en Zones &agrave; risque de diffusion (ZRD). Eu &eacute;gard aux &laquo;&nbsp;<em>failles</em>&nbsp;&raquo; identifi&eacute;es par l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; de donner de la &laquo;&nbsp;<em>visibilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; aux &eacute;leveurs et aux fili&egrave;res, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cr&eacute;t&eacute; un nouveau plan d&rsquo;action, co-construit avec les repr&eacute;sentants des &eacute;leveurs et des fili&egrave;res.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-enseignements-de-l-anses-apres-l-epizootie-record-de-2021-2022" target="_blank" title="">Influenza aviaire&nbsp;: les enseignements de l&rsquo;Anses apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pizootie record de 2021-2022</a>
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<h2>Les r&egrave;gles de claustration maintenues, mais...</h2><p>Sans surprise, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-le-ministere-precise-les-regles" target="_blank">les dispositions relatives &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;abri des animaux et sp&eacute;cifi&eacute;es dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 29 septembre 2021</a> restent effectives.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Au vu contexte &eacute;pid&eacute;miologique, avec un virus qui continue de circuler dans la faune sauvage, il n&rsquo;est pas question de baisser la garde</em>&nbsp;&raquo;, justifie le minist&egrave;re. Mais ce dernier ouvre la porte &agrave; d&rsquo;&eacute;ventuels am&eacute;nagements dans deux directions que sont les typologies de mise &agrave; l&rsquo;abri d&rsquo;une part (sp&eacute;cifi&eacute;es en annexe de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; et &eacute;ventuellement r&eacute;visables) et d&rsquo;autre part les dur&eacute;es de mise &agrave; l&rsquo;abri, en vue d&rsquo;en r&eacute;duire l&rsquo;impact. Sur ce dernier point, le minist&egrave;re veut explorer la possibilit&eacute; d&rsquo;adapter &laquo;&nbsp;<em>plus finement&nbsp;</em>&raquo; les passages en niveau de risque mod&eacute;r&eacute; ou &eacute;lev&eacute;, qui sont aujourd&rsquo;hui d&eacute;cr&eacute;t&eacute;s au niveau national &laquo;&nbsp;<em>du jour au lendemain</em>&nbsp;&raquo;, en identifiant des indicateurs &agrave; &eacute;chelle r&eacute;gionale et zonale, et fili&egrave;re par fili&egrave;re. Dans les deux cas, l&rsquo;expertise de l&rsquo;Anses sera sollicit&eacute;e.</p><h2>Autotests et audits</h2><p>Pour d&eacute;jouer les failles en mati&egrave;re de d&eacute;tection pr&eacute;coce, le minist&egrave;re veut promouvoir l&rsquo;usage de kits de d&eacute;tection par les &eacute;leveurs, des dispositifs &laquo;&nbsp;<em>simples</em>&nbsp;&raquo;. Ces autotests seront coupl&eacute;s &agrave;&nbsp;des audits de bios&eacute;curit&eacute; r&eacute;alis&eacute;s par des intervenants ext&eacute;rieurs. Le plan d&rsquo;action pr&eacute;voir aussi l&rsquo;instauration d&rsquo;un audit de bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage, dont la r&eacute;alisation serait impos&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>avant octobre</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>S&rsquo;agissant du financement des kits la question est &laquo;&nbsp;<em>en suspens&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>L&lsquo;Etat met beaucoup d&rsquo;argent et un accompagnement in&eacute;dit sur les aspects sanitaires et &eacute;conomiques&nbsp;</em>&raquo;, affirme le minist&egrave;re, &eacute;voquant la prise en charge des pertes &eacute;conomiques sur des p&eacute;riodes de 150 jours (dite i2) et 120 jours suppl&eacute;mentaires (dite i3) au-del&agrave; des p&eacute;riodes de restriction, avec des taux d&rsquo;indemnisations distincts, en cours d&rsquo;arbitrage. Au passage, l&rsquo;Etat a actualis&eacute; les valeurs marchandes objectives des animaux eu &eacute;gard &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e des co&ucirc;ts de production. Il va aussi acc&eacute;l&eacute;rer le processus d&rsquo;indemnisation en proc&eacute;dant &agrave; la validation des dossiers d&rsquo;aides sanitaires sans en passer par l&rsquo;expertise comptable. <em>&laquo;&nbsp;Il se peut que d&rsquo;autres acteurs, en particulier les collectivit&eacute;s, envisagent d&rsquo;accompagner la volont&eacute; d&rsquo;aller plus loin en mati&egrave;re de bios&eacute;curit&eacute; et de pr&eacute;vention dans les exploitations</em>&nbsp;&raquo;, escompte le minist&egrave;re. Le renforcement de la bios&eacute;curit&eacute; concernera aussi le maillon du transport et plus largement tous les intervenants en &eacute;levage.</p><h2>Des vides sanitaires indemnis&eacute;s dans le cadre d&rsquo;un plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo;</h2><p>La densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage &eacute;tant identifi&eacute;e par l&rsquo;Anses comme un des facteurs de diffusion du virus, le plan d&rsquo;action ent&eacute;rine des baisses de densit&eacute; dans la zone de production de palmip&egrave;des &agrave; foie gras du Sud-Ouest, D&eacute;nomm&eacute; plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo;, il a vocation &agrave; faire baisser les densit&eacute;s, voire &agrave; ne pas produire du tout, pendant la p&eacute;riode la plus critique comprise entre janvier et d&eacute;cembre, au sein de 68 communes de quatre d&eacute;partements (Landes, Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantiques, Hautes Pyr&eacute;n&eacute;es et Gers), moyennant indemnisation des &eacute;leveurs. Outre la r&eacute;duction des risques, le plan &laquo;&nbsp;Adour&nbsp;&raquo; apportera en prime une solution &agrave; la p&eacute;nurie de canetons, cons&eacute;cutive &agrave; l&rsquo;&eacute;pisode 2021-2022, et dont l&rsquo;impact est de l&rsquo;ordre de 30% &agrave; 40-45%, selon le minist&egrave;re. Pour pallier le manque de canetons, certains &eacute;leveurs ont du reste d&eacute;cid&eacute; de produire du foie gras &agrave; partir des femelles, &laquo;&nbsp;<em>avec des r&eacute;sultats plut&ocirc;t favorables&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;ve le minist&egrave;re. Charge au Cifog de mener &agrave; bien l&rsquo;accord interprofessionnel dans les semaines et mois &agrave; venir, l&rsquo;Anvol devant aussi lui emboiter le pas dans le Sud-Ouest.</p><h2>Quid de la densit&eacute; dans le Grand Ouest</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture se montre beaucoup plus prudent sur la question de la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages dans le Grand Ouest, qui a concentr&eacute; 860 des 1378 foyers en &eacute;levages. Et pourtant, selon l&rsquo;Anses, dans cette zone, &laquo;&nbsp;<em>la multiplicite&#769; des productions, associe&#769;e a&#768; la multitude d&rsquo;ope&#769;rateurs des filie&#768;res correspondantes, intervenant dans toutes les activite&#769;s d&rsquo;e&#769;levages, est consid&eacute;r&eacute;e comme tre&#768;s probablement le facteur de risque principal de la diffusion du virus</em>&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re &eacute;voque &laquo;&nbsp;<em>un sujet difficile et assez lourd qui n&eacute;cessite de disposer d&rsquo;une analyse claire de ce que l&rsquo;on entend par niveau de densit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. Pour le minist&egrave;re, la question d&rsquo;une d&eacute;densification est pr&eacute;matur&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Il faut</em><em> prendre la pleine mesure de la fa&ccedil;on dont notre &eacute;levage est organis&eacute;, de la fa&ccedil;on dont les &eacute;changes se font entre les diff&eacute;rents &eacute;levages et de voir comment on am&eacute;liore la r&eacute;silience d&rsquo;ensemble de ce secteur. On a besoin de partir d&rsquo;une analyse spatiale claire mais aussi d&rsquo;un travail collaboratif tr&egrave;s important, ce quoi a quoi on va s&rsquo;employer dans les semaines et les mois qui viennent</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La crise pass&eacute;e dans le Grand Ouest a aussi point&eacute; avec acuit&eacute; la vuln&eacute;rabilit&eacute; de la fili&egrave;re des &eacute;levages reproducteurs. Mais l&agrave; encore, &laquo;&nbsp;<em>il y a plein de questions pour lesquelles on n&rsquo;a pas forc&eacute;ment les r&eacute;ponses imm&eacute;diatement</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Pas de calendrier sur la vaccination</h2><p>Ind&eacute;pendamment du plan d&rsquo;action 2022-2023, le minist&egrave;re a aussi &eacute;voqu&eacute; le dossier de la vaccination, pr&eacute;sent&eacute; comme, &laquo;&nbsp;<em>un outil compl&eacute;mentaire &agrave; tous les autres dispositifs de pr&eacute;vention et de surveillance</em>&nbsp;&raquo; et dont le protocole exp&eacute;rimental a &eacute;t&eacute; act&eacute; en mai dernier sur palmip&egrave;des. Les r&eacute;sultats sont attendus pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e et d&eacute;boucheront, le cas &eacute;ch&eacute;ant et apr&egrave;s analyse de l&rsquo;Anses, sur une proposition de strat&eacute;gie vaccinale &laquo;&nbsp;<em>au mieux au printemps et &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023</em>&nbsp;&raquo;. Le dossier de la vaccination se double d&rsquo;un volet diplomatique tout aussi vital que le volet exp&eacute;rimental. Si le Conseil agricole de l&rsquo;UE a ent&eacute;rin&eacute; le 24 mai dernier la perspective de strat&eacute;gies cibl&eacute;es, reste &agrave; b&acirc;tir le cadre juridique europ&eacute;en et surtout &agrave; convaincre les pays tiers du bien-fond&eacute; de la vaccination, afin de nos pas hypoth&eacute;quer les courants d'affaires des diff&eacute;rentes fili&egrave;res avicoles &agrave; l'export.</p>


Claustration, autotests, audits et vides sanitaires : le ministère de l’Agriculture a présenté les grandes lignes d’un plan d’action destiné à pallier les failles en matière de détection, de surveillance, de biosécurité et de gestion de crise. Si la question de la dédensification n’est plus taboue dans le Sud-Ouest, elle reste en suspens dans le Grand Ouest.

Influenza aviaire 2022-2023 : le nouveau plan d'action du ministère

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<p>Des entretiens r&eacute;alis&eacute;s aupr&egrave;s de 199 &eacute;leveurs mettent en &eacute;vidence l'impact positif du soutien apport&eacute; par les acheteurs. Les performances financi&egrave;res et techniques semblent am&eacute;lior&eacute;es par l'accompagnement de l'acheteur. La qualit&eacute; des porcs produits b&eacute;n&eacute;ficie &eacute;galement de soutien. En effet, dans la plupart des contrats, les acheteurs re&ccedil;oivent un conseil technique, des m&eacute;thodes de gestion, une aide &agrave; l'investissement voire des intrants (reproducteurs et/ou aliments).Ils peuvent contr&ocirc;ler les pratiques et les installations afin de s'assurer de leur conformit&eacute; avec les attentes qualitatives. Selon la force de la relation entre &eacute;leveur et son acheteur, l'influence que ce dernier peut avoir sur la production semble varier. Les engraisseurs, qui se fournissent en intrants aupr&egrave;s de leurs acheteurs, semblent tirer profit de ces privil&egrave;ges pour leur capacit&eacute; d'investissement. Au Br&eacute;sil, en fili&egrave;re porcine, l'int&eacute;gration verticale via des contrats de production est pr&eacute;dominante. Les acheteurs sont principalement des entreprises priv&eacute;es et des coop&eacute;ratives qui g&egrave;rent les abattoirs et commercialisent plus de 80 % des porcs.Par ailleurs, des mini-int&eacute;grateurs contractualisent sur des porcs vivants et les revendent ensuite &agrave; d'autres &eacute;leveurs, &agrave; des abattoirs locaux ou aux firmes priv&eacute;es et coop&eacute;ratives qui compl&egrave;tent ainsi leur production. Enfin, environ 10&nbsp;% de la production est vendue sur le march&eacute; spot.&nbsp;</p>
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<h2>C&ocirc;t&eacute; biblio</h2>

<p>Impact du soutien des acheteurs sur la performance des agriculteurs et les investissements dans la cha&icirc;ne d'approvisionnement du porc br&eacute;silien. Martins, Franco M&uuml;ller, Jacques Trienekens et Onno Omta. Revue Internationale de Management de l'Alimentation et de l'Agroalimentaire 25, n&deg; 1 (1&nbsp;janvier 2022)&nbsp;: 1&#8209;19.</p>
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<h2>Pas de mod&egrave;le unique d'accompagnement des &eacute;leveurs</h2>

<div class="surtitre">
<h3>Lisa Leclerc, Ifip-Institut du porc</h3>
</div>

<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/styles/contenu_tiers_largeur/public/_RPO299_DECO_SCIENCE%26amp%3Bamp%3BAVENIR_TECHPORC_LECLERC_RDVLisaLeclerc.JPG?itok=6e7EwHCQ" width="200" height="150" alt="Les int&eacute;grateurs de porcs br&eacute;siliens au soutien de l'&eacute;levage" typeof="foaf:Image" /></div>
      
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<p>Cette &eacute;tude pr&eacute;sentant l'organisation de la production au Br&eacute;sil illustre la diversit&eacute; des mod&egrave;les existants &agrave; l'international. Entre march&eacute; spot et &eacute;leveurs ind&eacute;pendants, n&eacute;gociants, int&eacute;grateurs priv&eacute;s, coop&eacute;ratives, les possibilit&eacute;s sont multiples. En France, si l'int&eacute;gration et les contrats de production sont peu pr&eacute;sents dans la fili&egrave;re porcine, les groupements et coop&eacute;ratives jouent un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant dans l'accompagnement de l'&eacute;levage. Ils r&eacute;alisent, comme les acheteurs br&eacute;siliens, le conseil technique pour leurs adh&eacute;rents et peuvent fournir une assistance au cr&eacute;dit aupr&egrave;s des banques, voire aller jusqu'&agrave; financer en partie certains projets. En cela, les groupements ont un r&ocirc;le majeur &agrave; jouer dans le maintien des exploitations et de la production.</p>

<p>&nbsp;</p>
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Des chercheurs brésiliens et néerlandais ont analysé l'impact de l'appui des acheteurs aux éleveurs de porcs brésiliens, au regard des performances des exploitations et de leurs investissements.

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