<p>Selon Terres Inovia, 85% de la collecte de colza &eacute;tait r&eacute;alis&eacute;e en date du 6 ao&ucirc;t et m&ecirc;me si des pr&eacute;occupations&nbsp;demeurent quant aux conditions&nbsp;de r&eacute;colte des 15% restants, du fait des conditions m&eacute;t&eacute;o, la collecte 2021 devrait approcher les 3,3 Mt, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de la collecte 2020. La hausse du rendement moyen, qui pourrait s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 35 q/ha contre 29,5 q/ha l&rsquo;an pass&eacute; a permis d&rsquo;effacer la perte de surfaces, en retrait de 15% sous l&rsquo;effet des retournements occasionn&eacute;s&nbsp;par les d&eacute;fauts de lev&eacute;e, dus &agrave; la s&eacute;cheresse 2020.</p><p>Cette ann&eacute;e, si la m&eacute;t&eacute;o perturbe les r&eacute;coltes, elle cr&eacute;e en revanche des conditions&nbsp;propices &agrave; l&rsquo;implantation, auxquelles s&rsquo;ajoute <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colza-des-prix-assez-incitatifs-pour-une-hausse-des-surfaces" target="_blank">la bonne tenue des cours</a>.</p><h2>Intentions de semis en hausse</h2><p>R&eacute;sultat&nbsp;: la prochaine campagne pourrait stopper, au moins provisoirement, l&rsquo;&eacute;rosion des surfaces qui, en l&rsquo;espace de quelques campagnes&nbsp;&nbsp;seulement, a vu le colza perdre environ un tiers de sa sole pour passer sous le million d&rsquo;ha. &laquo;&nbsp;<em>Les bons rendements de l&rsquo;ann&eacute;e, les prix &eacute;lev&eacute;s et les conditions actuelles d&rsquo;humidit&eacute; des sols concourent &agrave; augmenter les intentions de semis en colza pour l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; venir</em>&nbsp;, souligne Terres Inovia.&nbsp;<em>De plus dans un contexte de prix &eacute;lev&eacute; pour les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de grandes cultures, il est &agrave; souligner que les ratios de prix du colza par rapport &agrave; d&rsquo;autres cultures d&rsquo;hiver sont actuellement particuli&egrave;rement favorables &agrave; l&rsquo;ol&eacute;agineux</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Colza robuste</h2><p>Pour d&eacute;jouer au mieux les deux principaux &eacute;cueils&nbsp;que sont les conditions d&rsquo;implantation et la ma&icirc;trise des ravageurs, l&rsquo;institut technique pr&ocirc;ne la strat&eacute;gie suivante&nbsp;: diagnostiquer l&rsquo;&eacute;tat structural des sols en interculture, raisonner les choix vari&eacute;taux en fonction des contextes parcellaires et activer les leviers agronomiques tels que la fertilisation organique ou min&eacute;rale au semis ou encore le colza associ&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e encore les colzas robustes, ceux dont l&rsquo;implantation r&eacute;ussie a permis la croissance dynamique pendant tout l&rsquo;automne, &eacute;taient la condition n&eacute;cessaire et en m&ecirc;me temps pas toujours suffisante pour r&eacute;ussir &agrave; contr&ocirc;ler la nuisibilit&eacute; des ravageurs</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce Terres Inovia.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sos-colza-1-3-opportuniste-ne-veut-pas-dire-attentiste" target="_blank" title="">SOS colza (1/3) : Opportuniste ne veut pas dire attentiste</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;apr&egrave;s-phosmet</h2><p>Pour les semis 2021, les producteurs pourront toujours avoir recours au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colza-un-insecticide-pour-sauver-les-abeilles" target="_blank">phosmet</a> pour lutter contre les insectes, dont la pression et la r&eacute;sistance &agrave; certains insecticides ne cesse de cro&icirc;tre. Mais pour les semis&nbsp;2022, il faudra tr&egrave;s probablement y renoncer, Terres Inovia jugeant &laquo;&nbsp;in&eacute;luctable&nbsp;&raquo; son retrait du march&eacute;. La profession se projette d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; dans l&rsquo;apr&egrave;s. &laquo;&nbsp;<em>Apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;un diagnostic partag&eacute; de la situation, un plan d&rsquo;action coordonn&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation est en cours de construction mobilisant autour de Terres Inovia et de la FOP plusieurs directions du minist&egrave;re ainsi que l&rsquo;Inrae</em>&nbsp;, souligne l&rsquo;institut technique. <em>Le travail du groupe doit permettre de proposer des solutions op&eacute;rationnelles efficaces pour les semis d&rsquo;automne 2022 et acc&eacute;l&eacute;rer la recherche et le d&eacute;ploiement de solutions alternatives dans la lutte contre les ravageurs d&rsquo;automne</em> &raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Terres Inovia a d&eacute;velopp&eacute; sur ons site un outil en ligne gratuit visant &agrave; estimer, pour des lev&eacute;es avant le 1er octobre, le risque li&eacute; aux pr&eacute;l&egrave;vements foliaires par les altises des crucif&egrave;res et les altises d&rsquo;hiver adultes, deux ravageurs fr&eacute;quents sur colza. Il a &eacute;t&eacute; construit en int&eacute;grant des r&eacute;sultats d&#039;essais et l&#039;expertise de Terres Inovia. D&egrave;s cet automne, cet outil sera compl&eacute;t&eacute; par deux autres modules visant &agrave; estimer le risque li&eacute; au charan&ccedil;on du bourgeon terminal et aux larves d&rsquo;altises.</p>
</aside>



En dépit d’une baisse de 15% de la sole, la collecte devrait se maintenir autour de 3,3 Mt, sous l’effet d’un rendement moyen de 35 q/ha. Les intentions de semis sont à la hausse et la filière se projette dans l’après-phosmet.

Les rendements du colza compensent la perte de surfaces

<p>Un exc&eacute;dent de 591 millions d&rsquo;euros pour les pommes de terre &agrave; l&rsquo;&eacute;tat frais contre un d&eacute;ficit de 322 millions d&rsquo;euros pour les produits transform&eacute;s (hors f&eacute;cule)&nbsp;: en deux chiffres (2019), FranceAgriMer r&eacute;sume l&rsquo;ambivalence de la fili&egrave;re pomme de terre fran&ccedil;aise. Avec une production de 8,8 millions de tonn&eacute;es d&eacute;velopp&eacute;e sur 208.000 ha, la France est le deuxi&egrave;me producteur europ&eacute;en de pommes de terres et le premier exportateur mondial.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Cette tr&egrave;s bonne performance &agrave; l&rsquo;export s&rsquo;explique en partie par la qualit&eacute; de la production fran&ccedil;aise qui r&eacute;pond aux standards de commercialisation de l&rsquo;Europe en termes de lavabilit&eacute;, de calibrage, de conservation...) aussi bien pour le march&eacute; du frais que pour les industries, notamment belges et n&eacute;erlandaises qui s&rsquo;approvisionnent en France</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve FranceAgriMer dans une &eacute;tude commandit&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, d&eacute;cryptant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">les ressorts de comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires</a>.</p><h2>Sous-&eacute;quipement industriel</h2><p>La balance commerciale fran&ccedil;aise pour les &eacute;changes de pommes de terre transform&eacute;es reste tr&egrave;s nettement d&eacute;ficitaire avec un d&eacute;ficit qui se creuse depuis 2006. Le d&eacute;ficit est imputable &agrave; la destination UE, qui culmine &agrave; -405 millions d&rsquo;euros quand la balance vers les pays tiers est exc&eacute;dentaire de 82 millions d&rsquo;euros.</p><p>En frais, les &eacute;changes s&rsquo;op&egrave;rent notamment l&rsquo;Espagne et l&rsquo;Italie dont les besoins ne sont pas couverts par la production nationale. De leur c&ocirc;t&eacute;, la Belgique, l&rsquo;Allemagne et les Pays-Bas s&rsquo;approvisionnent en pommes de terre fran&ccedil;aises principalement pour satisfaire les besoins de leurs industries de transformation. La Belgique concentre &agrave; elle seule plus de la moiti&eacute; de la valeur des importations fran&ccedil;aises. La Belgique poss&egrave;de de tr&egrave;s grandes capacit&eacute;s de transformation avec la pr&eacute;sence sur son territoire de nombreuses usines capables d&rsquo;absorber les volumes de pommes de terre fran&ccedil;aises qui sont r&eacute;-export&eacute;es vers la France une fois transform&eacute;es.</p><div class="citation">
    <span>"En pommes de terre transform&eacute;es, la valeur est cr&eacute;&eacute;e &agrave; l&#039;&eacute;tranger"</span>
</div>
<p>La Belgique est dans ce secteur le principal acteur &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale. &laquo;&nbsp;<em>Les pommes de terre produites en France pour le secteur industriel pr&eacute;sentent des qualit&eacute;s intrins&egrave;ques sup&eacute;rieures &agrave; celles des concurrents en termes de qualit&eacute;, de calibre et de disponibilit&eacute; de terre</em>&nbsp;&raquo; rel&egrave;ve FranceAgriMer. <em>L'avantage concurrentiel fran&ccedil;ais r&eacute;side dans un meilleur rendement mati&egrave;re premi&egrave;re sur transformation. Mais les capacit&eacute;s de transformation nationales apparaissent limit&eacute;es avec un niveau d&rsquo;importation &eacute;lev&eacute; de pommes de terre transform&eacute;es, surgel&eacute;es essentiellement. La valeur ajout&eacute;e est cr&eacute;&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>B&acirc;timents de stockage &agrave; moderniser</h2><p>Les acteurs de la fili&egrave;re notent &eacute;galement que les industriels belges disposent d&rsquo;un avantage comp&eacute;titif par rapport aux industriels fran&ccedil;ais&nbsp;: en France, la terre sortie usine apr&egrave;s nettoyage est consid&eacute;r&eacute;e comme un d&eacute;chet potentiellement polluant, ce qui n&rsquo;est pas le cas en Belgique.</p><p>Outre le sous-&eacute;quipement industriel, les acteurs de la fili&egrave;re pointent aussi quelques faiblesses en amont, notamment en mati&egrave;re de stockage au sein des exploitations, des investissements jug&eacute;s n&eacute;cessaires pour s'adapter au contexte national et international et am&eacute;liorer les performances des exploitations, notamment sur le grand export. Suite au retrait de l&rsquo;anti germinatif &agrave; base de chlorprophame, les acteurs de&nbsp; la fili&egrave;re estiment que les pouvoirs publics n&rsquo;ont pas accord&eacute; le soutien n&eacute;cessaire &agrave; la modernisation et au renouvellement des b&acirc;timents de stockage, comme a pu le faire l&rsquo;Allemagne.</p><p>Autre grief adress&eacute; aux pouvoir publics&nbsp;: le manque de soutien financier &agrave; la r&eacute;alisation de campagnes de communication en France et sur les march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export. En France, le logo &laquo;&nbsp;Pommes de terre de France&nbsp;&raquo; est bien capitalis&eacute; par les transformateurs, pour la visibilit&eacute; qu&rsquo;il offre aux consommateurs, &agrave; tel point que l'interprofession est sollicit&eacute;e par des entreprises fabricant des produits de deuxi&egrave;me transformation, dans lesquels la pomme de terre n'est pas l'ingr&eacute;dient majeur.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie "Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res"</a>
</aside>



La France est un acteur majeur et reconnu pour la qualité de ses tubercules mais la filière ne tire pas totalement profit de la valeur ajoutée générée, captée par les usines... belges.

Compétitivité des filières (5/10) : la pomme de terre conserve la patate

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Champagne, Alsace, Beaujolais, Val de Loire, Charentes, Sud-Ouest&nbsp;: peu de vignobles &eacute;chappent aux attaques de mildiou en cet &eacute;t&eacute; 2021, marqu&eacute; la conjonction de la forte pousse de la v&eacute;g&eacute;tation et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-un-ete-largement-automnal" target="_blank">une pluviom&eacute;trie sup&eacute;rieure aux normales saisonni&egrave;res</a>. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la moiti&eacute; des grappes pr&eacute;sente des sympt&ocirc;mes de mildiou en Champagne. Apr&egrave;s le gel du mois d&rsquo;avril, auquel peu de bassins de production ont &eacute;chapp&eacute;, les attaques de mildiou, mais aussi de black-rot et d&rsquo;o&iuml;dium vont tr&egrave;s fortement hypoth&eacute;quer la r&eacute;colte 2021, qui pourrait &ecirc;tre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-vers-une-production-2021-historiquement-faible" target="_blank">l&rsquo;une des plus faibles des quatre d&eacute;cennies &eacute;coul&eacute;es</a>, selon les premi&egrave;res estimations de r&eacute;colte, r&eacute;alis&eacute;es le 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;rogation &agrave; 5 kg/ha</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pour tenter de juguler les attaques, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a pris la d&eacute;cision, dans un arr&ecirc;t&eacute; dat&eacute; du 7 ao&ucirc;t, de porter de 4 kg/ha/an &agrave; 5 kg/ha/an la dose de cuivre utilisable au vignoble. Il faudra toutefois veiller &agrave; ce que les apports de cuivre ne d&eacute;passent pas la dose de 28 kg/ha sur la p&eacute;riode 2019-2025. La d&eacute;rogation, valable 120 jours, devrait notamment soulager les viticulteurs bio, pour lesquels le cuivre constitue la seule parade, &agrave; deux facteurs limitants pr&egrave;s. Le souffre n&rsquo;agit qu&rsquo;en pr&eacute;ventif et par contact, ce qui oblige &agrave; r&eacute;intervenir apr&egrave;s des cumuls de pluie de 15 &agrave; 20 mm, moyennant des doses comprises entre 100 g/ha et 500 g/ha selon le contexte.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des impacts sur le milieu et sur la vinification</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le cuivre est depuis plus de 130 ans (1886) une mati&egrave;re active dont l&rsquo;efficacit&eacute; contre le mildiou de la vigne n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; prise en d&eacute;faut.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2019, dans le cadre du processus europ&eacute;en de r&eacute;examen des substances actives, la dose de cuivre maximale autoris&eacute;e est pass&eacute;e de 6 kg/ha/an &agrave; 4 kg/ha/an.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Si cette dose permet peu ou prou de juguler le mildiou les ann&eacute;es &agrave; forte pression, l&rsquo;objectif reste d&rsquo;en r&eacute;duire usage au maximum, eu &eacute;gards aux impacts du m&eacute;tal sur les oiseaux, les mammif&egrave;res, les organismes aquatiques ou encore les macro-organismes tels que les vers de terre.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Au chai, si le cuivre n&rsquo;a aucune incidence sur les fermentations avec levurage, il a en revanche des impacts sur le temps de latence en fermentation spontan&eacute;e. Il r&eacute;duit par ailleurs la concentration en compos&eacute;s volatiles en blanc et en ros&eacute;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les associations de cuivre avec des huiles essentielles, le recours &agrave; des c&eacute;pages r&eacute;sistants ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-uv-contre-le-mildiou-et-l-oidium-de-la-vigne" target="_blank">les flash UV</a> constituent des pistes de r&eacute;duction d&rsquo;emploi des fongicides au vignoble.</p>


Un arrêté du 7 août porte temporairement de 4 kg/ha/an à 5 kg/ha/an la dose de cuivre autorisée pour lutter contre le mildiou, présent dans la plupart des vignobles et dont les impacts vont se faire sentir sur le millésime 2021.

Le cuivre autorisé à 5 kg/ha pour contrer le mildiou de la vigne

<p>Les ateliers laitiers ont tendance &agrave; s'agrandir et il arrive que les b&acirc;timents ou la main-d'&oelig;uvre, ou les deux, deviennent limitants. Pour les &eacute;leveurs qui souhaitent se concentrer sur la production laiti&egrave;re, une solution peut &ecirc;tre de d&eacute;l&eacute;guer l'&eacute;levage de leurs g&eacute;nisses.</p><h2><strong>Une forte deman</strong><strong>de</strong></h2><p>La pratique n'est pas nouvelle&nbsp;: elle existe depuis tr&egrave;s longtemps, notamment en Mayenne et dans la Sarthe, et on retrouve aussi ces syst&egrave;mes dans des zones de montagne. Mais depuis quelques ann&eacute;es, constatant une forte demande de la part des producteurs laitiers, plusieurs organismes de conseil en &eacute;levage de l'Ouest ont souhait&eacute; faciliter et formaliser les relations entre les deux parties. La balance offre/demande penche du c&ocirc;t&eacute; des demandes, et ces organismes sont en perceptuelle recherche d'&eacute;leveurs de g&eacute;nisses.</p><p>Devenir &eacute;leveur de g&eacute;nisses n'est toutefois pas &agrave; la port&eacute;e de tous. Il faut avoir la &laquo;&nbsp;fibre de l'&eacute;levage&nbsp;&raquo; et de la place dans ses b&acirc;timents. Il faut aussi &ecirc;tre rigoureux, sur tous les plans, alimentation, contr&ocirc;le de croissance, d&eacute;tection des chaleurs, sanitaire... On ne devient &eacute;leveur de g&eacute;nisses agr&eacute;&eacute; par les organismes de conseil en &eacute;levage qu'apr&egrave;s avoir pass&eacute; un audit.</p><h2><strong>Apr&egrave;s le d</strong><strong>&eacute;part des vaches</strong></h2><p>Cet audit, Christophe B&eacute;ron, &eacute;leveur &agrave; Mir&eacute; (Maine-et-Loire), l'a pass&eacute; avec succ&egrave;s d&eacute;but 2020 pour devenir &eacute;leveur agr&eacute;&eacute; par Seenovia (organisme de conseil en &eacute;levage intervenant sur les Pays de la Loire et la Charente-Maritime). Sur son &eacute;levage, comme chez beaucoup de ses coll&egrave;gues, l'&eacute;levage de g&eacute;nisses est arriv&eacute; apr&egrave;s le d&eacute;part des vaches laiti&egrave;res. De tristes circonstances, la maladie puis le d&eacute;c&egrave;s de son associ&eacute;, Michel Chanet, l'ont en effet conduit &agrave; vendre le troupeau de haute valeur g&eacute;n&eacute;tique. <em>&laquo;&nbsp;L'&eacute;levage des g&eacute;nisses permet de ne pas laisser les b&acirc;timents vides&nbsp;&raquo;</em>, explique l&rsquo;&eacute;leveur.</p><p>D&eacute;sormais seul sur l'exploitation, Christophe B&eacute;ron g&egrave;re aussi un &eacute;levage de porcs (post-sevrage et 600 places en engraissement), est associ&eacute; dans une maternit&eacute; porcine collective et cultive une centaine d'hectares (autoconsommation et vente). Son exp&eacute;rience d'&eacute;leveur porcin, habitu&eacute; &agrave; g&eacute;rer des performances techniques et &agrave; suivre des protocoles de bios&eacute;curit&eacute;, en font un &eacute;leveur &laquo;&nbsp;id&eacute;al&nbsp;&raquo; pour les g&eacute;nisses. Cependant, pour ne pas &ecirc;tre surcharg&eacute; en travail, il souhaite se limiter &agrave; 54 g&eacute;nisses, <em>&laquo;&nbsp;soit 9 lots de 6&nbsp;&raquo;.</em></p><p>C'est en effet en lots d'une demi-douzaine que les g&eacute;nisses arrivent sur son exploitation. La cr&eacute;ation de ces lots homog&egrave;nes en &acirc;ge et proches g&eacute;ographiquement est faite par Seenovia. Lorsqu'un lot est complet, avec des b&ecirc;tes &acirc;g&eacute;es de 3 &agrave; 5 semaines, Christophe B&eacute;ron les ach&egrave;te, &agrave; un prix fix&eacute; par Seenovia (en fonction de leur poids, 170 &euro; de 50 &agrave; 54 kg et 200 &euro; de 55 &agrave; 65 kg) et va les chercher. Les animaux ont re&ccedil;u leur vaccin BVD et sont d&eacute;pist&eacute;s pour la recherche des IPI.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/3/4/4134368-1-fre-FR/57b577faf00e-pcgenisses2-jpg" alt="" height="1912" width="3399" /><figcaption>Un temps vide apr&egrave;s le d&eacute;part du troupeau laitier, le b&acirc;timent de Christophe B&eacute;ron retrouve vie en accueillant une cinquantaine de g&eacute;nisses, &acirc;g&eacute;es de 1 &agrave; 23 mois. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2><strong>Une ration compl&egrave;te m&eacute;l</strong><strong>ang&eacute;e</strong></h2><p>Les lots de 6 restent ensemble jusqu'&agrave; leurs 6 mois. Les g&eacute;nisses re&ccedil;oivent d'abord un aliment lact&eacute;, puis un aliment fibreux. Christophe se charge de l'&eacute;cornage et de tous les soins &eacute;ventuels. A partir de 6 mois et jusqu'&agrave; leur d&eacute;part, les g&eacute;nisses ont la chance de b&eacute;n&eacute;ficier d'une ration m&eacute;lang&eacute;e&nbsp;: Christophe B&eacute;ron est en effet copropri&eacute;taire d'une m&eacute;langeuse automotrice initialement destin&eacute;e &agrave; fournir l'alimentation des vaches laiti&egrave;res. La m&eacute;langeuse continue donc d'&ecirc;tre utilis&eacute;e pour distribuer des rations aux g&eacute;nisses trois fois par semaine. <em>&laquo;&nbsp;Ce type de ration permet aux animaux de bien se d&eacute;velopper&nbsp;&raquo;</em>, indique l&rsquo;&eacute;leveur.</p><p>Selon la saison, les animaux pourront &ecirc;tre sortis au p&acirc;turage. <em>&laquo;&nbsp;Cela figure d'ailleurs dans le cahier des charges&nbsp;: j'ai l'obligation de sortir les g&eacute;nisses pour au moins une saison de p&acirc;turage&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-il.</p><h2><strong>Ins&eacute;mination</strong><strong> &agrave; 400 kg</strong></h2><p>&Eacute;quip&eacute; de sa propre bascule et d'un parc de contention, Christophe r&eacute;alise des pes&eacute;es&nbsp;environ tous les deux mois. Une &eacute;tape cruciale est l'atteinte du poids de 400 kg, g&eacute;n&eacute;ralement entre 13 et 15 mois&nbsp;: c'est &agrave; ce moment que les animaux pourront &ecirc;tre ins&eacute;min&eacute;s. Environ un mois avant cette ins&eacute;mination, Christophe B&eacute;ron se charge du rappel de vaccin BVD.</p><p>L'ins&eacute;mination se fait aux frais de l'&eacute;leveur (sauf semences sp&eacute;ciales), mais le choix du taureau reste du ressort du naisseur. C'est une des phases les plus compliqu&eacute;es de l'&eacute;levage de g&eacute;nisses, puisqu'il faut beaucoup de surveillance pour d&eacute;tecter les chaleurs - et c'est d'autant plus difficile quand les animaux sont dehors - et de la rigueur pour bien attribuer le bon taureau &agrave; la bonne g&eacute;nisse.</p><div class="citation">
    <span>"Le naisseur a l&#039;obligation de racheter ses animaux"</span>
</div>
<p>Une fois ins&eacute;min&eacute;es et pleines, les g&eacute;nisses continuent doucement leur croissance pour atteindre l'objectif des 550 kg, deux mois avant leur v&ecirc;lage&nbsp;: elles rejoindront alors leur &eacute;levage de naissance. <em>&laquo;&nbsp;Le naisseur a l'obligation de racheter ses animaux, et c'est un &eacute;l&eacute;ment qui m'a rassur&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, explique Christophe B&eacute;ron.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/3/4/4134371-1-fre-FR/942d25230298-pcgenisses3-jpg" alt="" height="1080" width="1920" /><figcaption>L&#039;un des points cl&eacute;s de l&#039;&eacute;levage de g&eacute;nisses consiste &agrave; bien rep&eacute;rer les chaleurs. Heureusement, certaines g&eacute;nisses (comme celle-ci) sont tr&egrave;s expressives. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<p>Les premi&egrave;res g&eacute;nisses amouillantes &eacute;lev&eacute;es par Christophe B&eacute;ron devraient partir en octobre ou novembre prochain. <em>&laquo; Je n'ai donc pas encore de retour de la part des naisseurs. Mais pour l'instant, les relations que nous avons sont bonnes&nbsp;&raquo;</em>. Sur le plan financier, l'&eacute;leveur n'a pas non plus encore vraiment de rep&egrave;res pr&eacute;cis. S'ils font bien 550 kg, les animaux devraient &ecirc;tre repris par leurs naisseurs au prix de 1550 &euro; HT (prix actuel, index&eacute; sur les co&ucirc;ts de production). <em>&laquo;&nbsp;Les techniciens nous parlent de 400 &euro; de marge brute par g&eacute;nisse &eacute;lev&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, confie Christophe B&eacute;ron.</p><p>Une marge sans doute trop courte pour envisager des investissements importants avec cette production, mais qui permet &agrave; des &eacute;leveurs d&eacute;j&agrave; &eacute;quip&eacute;s de garder un contact avec la production laiti&egrave;re.</p><p>&nbsp;</p>


Acheter des petites génisses d'un mois dans des élevages laitiers et les revendre à leurs naisseurs lorsqu'elles sont amouillantes : l'activité d'élevage de génisses a de l'avenir, car la demande est très forte. Christophe Béron, éleveur à Miré (Maine-et-Loire), s'y est lancé l'an dernier.

Christophe élève les génisses des autres

<p>Par rapport &agrave; un travail du sol avec labour, un stockage additionnel en semis direct dans l&rsquo;horizon de surface est rapport&eacute; par une majorit&eacute; d&rsquo;&eacute;tudes, plut&ocirc;t en climat sec. En revanche, lorsque l&rsquo;ensemble du profil de sol est consid&eacute;r&eacute; (0-150 cm), on n&rsquo;observe pas d&rsquo;accroissement du stock de carbone en supprimant le labour&nbsp;: tel est le constat dress&eacute; dans un ouvrage co-sign&eacute; par plusieurs chercheurs de l&rsquo;Inrae (*).</p><p>Bas&eacute; sur une analyse bibliographique, l&rsquo;ouvrage d&eacute;crypte <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-inrae-decrypte-le-potentiel-additionnel-et-le-cout-de-stockage-de-carbone-dans-les-sols" target="_blank">le potentiel additionnel et le co&ucirc;t de stockage de carbone dans les sols agricoles fran&ccedil;ais</a>, en inventoriant neuf pratiques stockantes. En grandes cultures, qui concentrent 85,6% du potentiel de s&eacute;questration des sols agricoles, les pratiques les plus stockantes sont par ordre d&eacute;croissant l&rsquo;extension des cultures interm&eacute;diaires (41%), l&rsquo;agroforesterie intraparcellaire (23%), l&rsquo;insertion et l&rsquo;allongement des prairies interm&eacute;diaires (17%), le semis direct se classant en quatri&egrave;me position, &agrave; 14%.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/5/4/4134548-1-fre-FR/eaf6f8774a25-capture-d-e-cran-2021-08-06-a-10-49-20-jpg" alt="direct n&rsquo;induisent pas de stockage significatif, y compris dans l&rsquo;horizon 0-30 cm" height="1132" width="2240" /><figcaption>direct n&rsquo;induisent pas de stockage significatif, y compris dans l&rsquo;horizon 0-30 cm</figcaption></figure>

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<h2>Profondeur et climat</h2><p>La s&eacute;questration du carbone en semis direct est sujette &agrave; controverse. Les auteurs s&rsquo;accordent sur le fait que le stockage additionnel est moindre que ce qui avait &eacute;t&eacute; mis en avant il y a quelques ann&eacute;es, du fait d&rsquo;interpr&eacute;tations trop rapides des r&eacute;sultats d&rsquo;essais, excluant notamment la prise en compte des variations de densit&eacute; apparente.</p><p>L&rsquo;effet principal du semis direct sur la teneur en carbone porte sur la couche 0-15 cm du sol. La concentration en carbone y est plus &eacute;lev&eacute;e en semis direct qu&rsquo;en syst&egrave;me avec labour ou travail du sol intense sans retournement. Cet effet se retrouve dans la plupart des &eacute;tudes. En dessous de 10-15 cm, la concentration en carbone organique du sol est &eacute;quivalente ou plus faible en semis direct. Dans la majorit&eacute; des &eacute;tudes, il n&rsquo;y a plus de diff&eacute;rence de concentration entre types de travail du sol au-del&agrave; de 40 cm de profondeur. Et en consid&eacute;rant l&rsquo;ensemble du profil, (0-150 cm), il n&rsquo;est pas observ&eacute; d&rsquo;accroissement du stock de carbone en supprimant le labour.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Complexe, l&rsquo;effet du travail du sol sur l&rsquo;&eacute;volution du stock de carbone passe par plusieurs processus. La nature et la profondeur des op&eacute;rations d&eacute;terminent la r&eacute;partition des r&eacute;sidus et du stock de mati&egrave;re organique, et jouent aussi sur les possibilit&eacute;s de transfert via leur impact sur la macro faune. En semis direct, les populations de lombriciens sont plus importantes et la bioturbation plus intense et profonde ; en outre, la pr&eacute;sence d&rsquo;un mulch en surface assure une protection du sol et r&eacute;duit ainsi les pertes de carbone par &eacute;rosion. S&rsquo;agissant de la min&eacute;ralisation et de la stabilisation du carbone, le travail du sol facilite la colonisation des r&eacute;sidus par les microorganismes en augmentant le contact entre la terre et les mati&egrave;res organiques, mais une fragmentation intense peut d&eacute;truire les agr&eacute;gats au sein desquels les mati&egrave;res organiques sont prot&eacute;g&eacute;es de la d&eacute;gradation. &Agrave; l&rsquo;inverse, les r&eacute;sidus laiss&eacute;s en surface se d&eacute;composent dans des conditions physico-chimiques et biologiques tr&egrave;s diff&eacute;rentes. Il est toutefois difficile d&rsquo;avancer que tel ou tel type de travail du sol agit v&eacute;ritablement sur la min&eacute;ralisation du carbone. Enfin, la r&eacute;duction du travail du sol induirait une r&eacute;duction de la biomasse sous l&rsquo;effet d&rsquo;une baisse des rendements mais celle-ci n&rsquo;est pas syst&eacute;matique et s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s variable en fonction des conditions p&eacute;doclimatiques et des cultures.</p>
</aside>
<h2>Tr&egrave;s fortes variabilit&eacute;s</h2><p>L&rsquo;analyse bibliographique r&eacute;v&egrave;le n&eacute;anmoins une tr&egrave;s forte variabilit&eacute; entre les diff&eacute;rentes &eacute;tudes, que les auteurs attribuent &agrave; trois facteurs, &agrave; commencer par leur caract&egrave;re h&eacute;t&eacute;roclite. En effet, l&rsquo;&eacute;paisseur de sol consid&eacute;r&eacute;e diff&egrave;re d&rsquo;une &eacute;tude &agrave; l&rsquo;autre et toutes ne proc&egrave;dent pas &agrave; une comparaison &agrave; masse de terre &eacute;gale. Les techniques de travail du sol regroup&eacute;es sous le terme &laquo; non-labour &raquo; ne sont pas toujours identiques. Or aucune recherche sur l&rsquo;effet du travail du sol sur le carbone du sol ne prend en compte avec pr&eacute;cision cette diversit&eacute;. La grande majorit&eacute; des &eacute;tudes s&rsquo;en tiennent &agrave; une opposition simple, entre itin&eacute;raires avec labour et semis direct.</p><p>Dernier point&nbsp;: le stockage du carbone est un processus tr&egrave;s d&eacute;pendant de la nature des sols et du climat. Une certitude&nbsp;: compar&eacute;s aux syst&egrave;mes de travail du sol avec labour, tous les syst&egrave;mes sans labour autres que le semis direct n&rsquo;induisent pas de stockage significatif, y compris dans l&rsquo;horizon 0-30 cm.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/5/4/4134572-1-fre-FR/36770f2a3050-capture-d-e-cran-2021-08-05-a-15-21-21-png" alt="Avec 60 kgC/ha/an, le potentiel de stockage additionnel de carbone dans l&rsquo;horizon 0-30 cm est limit&eacute;, mais l&rsquo;assiette est importante et le co&ucirc;t moyen de mise en place relativement faible (Source : Inrae)" height="570" width="984" /><figcaption>Avec 60 kgC/ha/an, le potentiel de stockage additionnel de carbone dans l&rsquo;horizon 0-30 cm est limit&eacute;, mais l&rsquo;assiette est importante et le co&ucirc;t moyen de mise en place relativement faible (Source : Inrae)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;effet du climat</h2><p>A propos du climat, plusieurs m&eacute;ta-analyses ne mettent pas en &eacute;vidence d&rsquo;effet du climat dans les comparaisons entre labour et semis direct, mais un certain nombre d&rsquo;&eacute;tudes montrent que le semis direct entra&icirc;ne une augmentation du stockage de carbone en climat sec et pas de diff&eacute;rence, voire une concentration plus faible en profondeur, en climat humide. C&rsquo;est par exemple le cas en Europe, o&ugrave; un plus fort stockage est observ&eacute; en Espagne qu&rsquo;en &Icirc;le-de-France (essai de Boigneville, suivi sur 40 ans) et o&ugrave; un d&eacute;stockage peut m&ecirc;me se produire. L&rsquo;effet sur le stockage additionnel de carbone li&eacute; &agrave; la conversion au semis direct semble donc plus important en climat sec (semi-aride &agrave; aride) qu&rsquo;en climat temp&eacute;r&eacute; humide, o&ugrave; le stockage additionnel est faible, voire n&eacute;gatif.</p><h2>Les autres atouts du non travail du sol</h2><p>Ind&eacute;pendamment du stockage de carbone, le semis direct capitalise aussi sur les travers du travail du sol, &agrave; savoir les risques de tassement du sous-sol en cas d&rsquo;op&eacute;rations r&eacute;p&eacute;t&eacute;es en conditions trop humides, les ph&eacute;nom&egrave;nes de ruissellement et d&rsquo;&eacute;rosion sous l&rsquo;effet de l&rsquo;enfouissement de la majeure partie des r&eacute;sidus ou encore l&rsquo;appauvrissement de la faune du sol. Le semis direct est aussi plus &eacute;conome en temps, en &eacute;nergie fossile et en charges de m&eacute;canisation.</p><p>Le travail du sol a pour lui l&rsquo;a&eacute;ration, favorable &agrave; la lev&eacute;e des cultures et au d&eacute;veloppement des racines, l&rsquo;incorporation des r&eacute;sidus facilitant leur d&eacute;composition et l&rsquo;&eacute;limination des pathog&egrave;nes et enfin la destruction m&eacute;canique des adventices et l&rsquo;enfouissement de la part superficielle du stock de graines.</p><p>(*) Stocker du carbone dans les sols fran&ccedil;ais&nbsp;: quel potentiel et &agrave; quel co&ucirc;t ? Sylvain PellerIn, Laure Bami&egrave;re, Isabelle Savini, Olivier R&eacute;chauch&egrave;re - &Eacute;ditions Qu&aelig; - 232 pages - 40 &euro;</p>


Selon une analyse bibliographique de l’Inrae, le semis direct permet un stockage additionnel de carbone dans l’horizon labouré, mais cet effet disparaît quand on considère l’ensemble du profil. Le non-travail a cependant d’autres atouts.

Semis direct : quel impact sur le stockage de carbone ?

<p>Dans le secteur des viandes et des pr&eacute;parations de poulet, 2013 marque un point de rupture pour la fili&egrave;re fran&ccedil;aise. 2013, c&rsquo;est l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; la Commission europ&eacute;enne met fin au syst&egrave;me de restitutions aux exportations vers les pays tiers. La d&eacute;cision a pour effet de r&eacute;v&eacute;ler notre d&eacute;ficit de comp&eacute;titivit&eacute; par rapport &agrave; des concurrents tels que le Br&eacute;sil et l&rsquo;Ukraine, sur une fili&egrave;re sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production de poulets entiers congel&eacute;s.</p><p>Dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;int&eacute;gration des Pays d&rsquo;Europe centrale et orientale &agrave; l&rsquo;UE conduisent &agrave; la sp&eacute;cialisation de certains &Eacute;tats membres, notamment la Pologne, qui produit et exporte des d&eacute;coupes et pr&eacute;parations de poulet &agrave; des prix tr&egrave;s comp&eacute;titifs. Des pays comme la Belgique et les Pays-Bas ach&egrave;vent de pilonner notre fili&egrave;re en se dotant d&rsquo;une industrie abattage-d&eacute;coupe tr&egrave;s comp&eacute;titive.</p><p>R&eacute;sultat&nbsp;: tous les indicateurs &eacute;conomiques de la viande de volaille se d&eacute;gradent, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du taux d&rsquo;auto-approvisionnement (rapport production/consommation), qui passe de 145% en 1990 &agrave; 95% sur la p&eacute;riode 2015-2019, du taux de couverture de la consommation par la production nationale (de 90% &agrave; 65%), de la capacit&eacute; d&rsquo;exportation (de 38% &agrave; 23%) et enfin de la d&eacute;pendance aux importations (de 8% &agrave; 35%).</p><p>Tels sont les constats dress&eacute;s par FranceAgriMer dans une &eacute;tude commandit&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, d&eacute;cryptant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">les ressorts de comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires</a>, et &agrave; laquelle ont &eacute;t&eacute; associ&eacute;s tous les maillons de la chaine.</p><h2>Outils et habitudes de production obsol&egrave;tes</h2><p>Parmi les facteurs explicatifs, les acteurs de la fili&egrave;re pointent le sous-investissement affectant tous les maillons de la chaine, y compris la recherche et d&eacute;veloppement et le marketing (nouveaux produits). La France dispose d'un parc de b&acirc;timents et d'outils industriels globalement vieillissants. Les &eacute;levages comptent majoritairement de b&acirc;timents de taille r&eacute;duite (2 500 m2) quand le reste de l&rsquo;Europe voit double ou quadruple.</p><p>La productivit&eacute; du m&egrave;tre carr&eacute; en France est l'une des plus basses qui puisse exister&nbsp;: 20 &agrave; 25% de moins en poulet standard classique que chez autres pays UE. Le fait de disposer de b&acirc;timent amortis ne pousse pas la productivit&eacute;. L&rsquo;allongement la dur&eacute;e de vie des poulaillers peut finir de les rendre inaptes aux productions conventionnelles (normes / densit&eacute;) et les faire basculer sur des productions moins exigeantes sur le plan techniques. Les vides sanitaires trois fois plus longs (15 jours contre 5) sont consid&eacute;r&eacute;s comme obsol&egrave;tes.</p><p>L&rsquo;impact des d&eacute;coupes et de l&rsquo;&eacute;quilibre carcasse est aussi point&eacute;. Le march&eacute; fran&ccedil;ais est tr&egrave;s orient&eacute; vers des pi&egrave;ces anatomiques (filets, cuisses) et beaucoup de poids fixe, donc la production doit respecter des calibres, ce qui explique la plus petite fr&eacute;quence des enl&egrave;vements multiples et la diff&eacute;rence de comp&eacute;titivit&eacute; au m&egrave;tre carr&eacute;.</p><p>S&rsquo;agissant des outils industriels, ils peinent &agrave; re&#769;pondre a&#768; de grosses commandes. Vis-&agrave;-vis de la Chine, le France p&ecirc;che par le nombre de sites autoris&eacute;s (4 sur 6).</p><h2>Concurrence d&eacute;loyale</h2><p>Ces handicaps franco-fran&ccedil;ais sont d&rsquo;autant plus malvenus que la fili&egrave;re avicole fait face &agrave; un environnement concurrentiel particuli&egrave;rement agressif, voire d&eacute;loyal. Elle s&rsquo;estime sacrifi&eacute;e par rapport &agrave; d&rsquo;autres secteurs industriels lors des n&eacute;gociations sur les accords de libre-&eacute;change et mal prot&eacute;g&eacute;e par l&rsquo;Union europ&eacute;enne s&rsquo;agissant des importations (quotas, droits de douanes) du fait que les produits import&eacute;s ne respectent pas les m&ecirc;mes r&egrave;gles. Autre reproche adress&eacute; &agrave; l&rsquo;UE&nbsp;: l&rsquo;absence de dispositifs de soutien et notamment d&rsquo;organisation commune de march&eacute; pour la fili&egrave;re volailles.</p><p>En France, la fili&egrave;re d&eacute;clare souffrir du manque de reconnaissance des pouvoirs publics et des politiques, la production hors-sol g&eacute;n&eacute;rant un sentiment de m&eacute;fiance. Les attentes en terme de bien-&ecirc;tre animal sont croissantes mais difficiles &agrave; en faire accepter le prix.</p><h2>Reconqu&ecirc;te du march&eacute; int&eacute;rieur</h2><p>Avant de songer &agrave; l'export, et notamment les pays tiers, o&ugrave; la France n&rsquo;est pas comp&eacute;titive, en dehors de son march&eacute; historique du proche et Moyen Orient, la fili&egrave;re souhaite se focaliser sur son march&eacute; int&eacute;rieur plus r&eacute;mun&eacute;rateur. La valeur des produits import&eacute;s est en effet bien sup&eacute;rieure &agrave; celle des produits export&eacute;s, les exportations correspondant &agrave; des niches ou &agrave; de l'&eacute;coulement des coproduits, ces derniers &eacute;tant toutefois vitaux pour l&rsquo;&eacute;quilibre et la comp&eacute;titivit&eacute; des carcasses.</p><p>La reconqu&ecirc;te du march&eacute; int&eacute;rieur doit notamment passer la syst&eacute;matisation de l&rsquo;affichage de l&rsquo;origine des produits, jug&eacute;e incitative.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-competitivite-des-filieres" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie "Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res"</a>
</aside>



Les filières des volailles de chair connaissent depuis plusieurs années une dégradation de leur compétitivité que ce soit sur le marché national ou à l’exportation. La montée en puissance des attentes sociétales, le manque d’investissements, ou la faible capacité exportatrice sont autant de défis que le secteur devra relever pour répondre à la demande croissante de viande de volailles en France et dans le monde.

Compétitivité des filières (4/10) : le poulet se fait pilonner

<p>L&rsquo;agriculture, par sa capacit&eacute; &agrave; stocker du carbone dans les sols, a-t-elle le pouvoir de compenser les &eacute;missions annuelles de gaz &agrave; effet de serre (GES) de la France&nbsp;? Une &eacute;tude de l&rsquo;Inrae, condens&eacute;e dans un ouvrage &agrave; para&icirc;tre prochainement (*) r&eacute;pond par la n&eacute;gative. Hors for&ecirc;t, le stockage additionnel pour l&rsquo;ensemble des surfaces agricoles fran&ccedil;aises (grandes cultures, prairies permanentes et vignobles) est estim&eacute; +3,2&permil; par an. Le chiffre est inf&eacute;rieur au 4&permil; &eacute;nonc&eacute; lors de la Cop 21 en 2015 &agrave; Paris comme &eacute;tant le seuil &agrave; atteindre pour compenser, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, les &eacute;missions annuelles de gaz &agrave; effet de serre.</p><p>Du reste, en ce qui concerne la France, le seuil de 4&permil; ne compenserait que 12% des &eacute;missions nationales de GES, en consid&eacute;rant le stock total de carbone organique dans l&rsquo;horizon 0-30 cm, 15% en consid&eacute;rant l&rsquo;horizon 0-100 cm. Il ne faudra donc pas compter seulement sur le stockage additionnel de carbone dans les sols pour atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Mais la s&eacute;questration n&rsquo;en demeure pas moins une partie de la solution.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/2/0/4130294-1-fre-FR/2278ee5f5eb8-couvert-vigne-jpg" alt="En vigne, le potentiel de stockage additionnel par enherbement est significatif (3,7 &permil;/an) mais faible &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France enti&egrave;re du fait des faibles surfaces concern&eacute;es" height="1092" width="1998" /><figcaption>En vigne, le potentiel de stockage additionnel par enherbement est significatif (3,7 &permil;/an) mais faible &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France enti&egrave;re du fait des faibles surfaces concern&eacute;es</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;essentiel du puits additionnel en grandes cultures</h2><p>Selon l&rsquo;Inrae, le potentiel de stockage additionnel par adoption de pratiques stockantes se trouve tr&egrave;s majoritairement dans les syst&egrave;mes de grandes cultures, qui repr&eacute;sentent &agrave; eux seuls 85,6% du potentiel total, contre 12,6% pour les prairies permanentes et 1,8% pour le vignoble. La faible contribution des prairies (&eacute;quivalent &agrave; 0,9 &permil;/an) est le fait de stocks initiaux plus &eacute;lev&eacute;s et d&rsquo;une assiette modeste pour les pratiques stockantes &eacute;tudi&eacute;es, en particulier pour le remplacement de fauches par des p&acirc;turages, dont la mise en &oelig;uvre est limit&eacute;e par la n&eacute;cessit&eacute; de constituer des r&eacute;serves fourrag&egrave;res hivernales.</p><p>En vigne, le potentiel de stockage additionnel par enherbement est significatif (3,7 &permil;/an) mais faible &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France enti&egrave;re du fait des faibles surfaces concern&eacute;es.</p><p>En grandes cultures, le potentiel est estim&eacute; 5,1&permil;/an, sous l&rsquo;effet, pas ordre d&eacute;croissant d&rsquo;importance, de l&rsquo;extension des cultures interm&eacute;diaires (41% du potentiel additionnel en grandes cultures), de l&rsquo;agroforesterie intraparcellaire (23%), de l&rsquo;insertion et de l&rsquo;allongement des prairies interm&eacute;diaires (17%), du semis direct (14%) ou encore des haies (3%).</p><p>Au plan g&eacute;ographique, les r&eacute;gions offrant le plus de potentiel de stockage additionnel sont les plus septentrionales.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/2/0/4130267-1-fre-FR/8b8303de8cc6-capture-d-e-cran-2021-08-04-a-10-27-52-png" alt="Potentiel de stockage additionnel sur l&rsquo;horizon 0-30 cm par r&eacute;gion, exprim&eacute;e en tonne de carbone par ha et par an (Source : INRAE)" height="716" width="984" /><figcaption>Potentiel de stockage additionnel sur l&rsquo;horizon 0-30 cm par r&eacute;gion, exprim&eacute;e en tonne de carbone par ha et par an (Source : INRAE)</figcaption></figure>

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<h2>Un co&ucirc;t additionnel dans presque tous les cas mais...</h2><p>Globalement, l&rsquo;analyse qui pr&eacute;c&egrave;de montre que, hormis l&rsquo;enherbement de l&rsquo;inter-rang des vignes, le stockage additionnel de carbone dans le sol g&eacute;n&egrave;re un co&ucirc;t additionnel pour l&rsquo;agriculteur. Les pratiques permettant de stocker le plus &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale (cultures interm&eacute;diaires, insertion et allongement des prairies temporaires, agroforesterie intraparcellaire) ont des co&ucirc;ts de stockage moyens compris entre 180 et 423 &euro;/tC et par an sur l&rsquo;horizon 0-30 cm. Ces niveaux sont plus &eacute;lev&eacute;s que le prix actuel du carbone (25 &euro;/tCO2e, soit 91,75 &euro;/tC si l&rsquo;on prend comme r&eacute;f&eacute;rence les prix sur le march&eacute; europ&eacute;en d&rsquo;&eacute;change de quotas carbone qui n&rsquo;inclut pas le secteur agricole) ou le montant de la contribution climat-&eacute;nergie (55 &euro;/tCO2e, soit 201,7 &euro;/tC). Toutefois, toutes les pratiques, en dehors des haies (4380 &euro;/tC), ont un co&ucirc;t de stockage inf&eacute;rieur &agrave; la valeur tut&eacute;laire du carbone &agrave; horizon 2030 en France (250 &euro;/tCO2e, soit 917,50 &euro;/tC).</p><p>De plus, le co&ucirc;t des pratiques a &eacute;t&eacute; rapport&eacute; au seul stockage additionnel de carbone dans le sol, alors que plusieurs d&rsquo;entre elles ont un bilan de GES net renforc&eacute; quand on consid&egrave;re leur bilan GES complet, incluant notamment le stockage de carbone dans la biomasse. Rapport&eacute;e &agrave; la tonne de CO2e soustraite de l&rsquo;atmosph&egrave;re, l&rsquo;efficience de ces pratiques est modifi&eacute;e et am&eacute;lior&eacute;e.</p><p>Ces co&ucirc;ts unitaires sont ici exprim&eacute;s en moyenne nationale. Ils pr&eacute;sentent n&eacute;anmoins une grande variabilit&eacute; interr&eacute;gionale, due aussi bien &agrave; la variabilit&eacute; du stockage additionnel qu&rsquo;&agrave; la variabilit&eacute; des pertes ou gains de revenus li&eacute;s &agrave; la mise en &oelig;uvre de la pratique stockante.</p><p>Selon l&rsquo;&eacute;tude, le co&ucirc;t global annuel induit par la mise en &oelig;uvre des neuf pratiques stockantes s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait &agrave; 2,6 milliards d&rsquo;euros.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/7/2/0/4130270-1-fre-FR/271d98b19daf-capture-d-e-cran-2021-08-04-a-10-34-02-png" alt="Co&ucirc;t des diff&eacute;rentes pratiques de stockage additionnel de carbone sur l&rsquo;horizon 0-30 cm et sur l&rsquo;ensemble du profil (Source : INRAE)" height="972" width="988" /><figcaption>Co&ucirc;t des diff&eacute;rentes pratiques de stockage additionnel de carbone sur l&rsquo;horizon 0-30 cm et sur l&rsquo;ensemble du profil (Source : INRAE)</figcaption></figure>

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<h2>Des co-b&eacute;n&eacute;fices non comptabilis&eacute;s et non mon&eacute;tis&eacute;s</h2><p>En plus d&rsquo;un stockage additionnel de carbone, plusieurs des pratiques pr&eacute;sentent des co-b&eacute;n&eacute;fices. C&rsquo;est le cas des cultures interm&eacute;diaires, qui am&eacute;liorent la qualit&eacute; de l&rsquo;eau et contribuent aussi &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique via des effets biog&eacute;ophysiques (augmentation de l&rsquo;alb&eacute;do par exemple), ou encore de l&rsquo;agroforesterie intraparcellaire et des haies qui ont un effet positif sur la protection de la biodiversit&eacute;, l&rsquo;esth&eacute;tique des paysages, la r&eacute;duction du risque &eacute;rosif li&eacute; au ruissellement. Ces services n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; mon&eacute;taris&eacute;s dans le cadre de l&rsquo;&eacute;tude, qui fait porter sur le seul stockage de carbone l&rsquo;ensemble des co&ucirc;ts de mise en place et d&rsquo;entretien des infrastructures.</p><p>A contrario, certaines des pratiques stockantes peuvent avoir, dans certains contextes, des effets n&eacute;gatifs qu&rsquo;il faudrait mieux quantifier, rel&egrave;ve les auteurs. L&rsquo;accroissement de la couverture v&eacute;g&eacute;tale du sol (cultures interm&eacute;diaires, prairies temporaires, agroforesterie intraparcellaire) entra&icirc;ne une r&eacute;duction de la lame d&rsquo;eau drain&eacute;e annuelle (qui alimente les nappes phr&eacute;atiques) qu&rsquo;il conviendrait de chiffrer, en particulier dans un contexte de changement climatique et de rar&eacute;faction de la ressource en eau. L&rsquo;extension des cultures interm&eacute;diaires et des prairies temporaires pose aussi la question de la destruction de ces couverts, dans une perspective d&rsquo;abandon du glyphosate.</p><p>(*) Stocker du carbone dans les sols fran&ccedil;ais&nbsp;: quel potentiel et &agrave; quel co&ucirc;t ? Sylvain Pellerin, Laure Bami&egrave;re, Isabelle Savini, Olivier R&eacute;chauch&egrave;re - &Eacute;ditions Qu&aelig; - 232 pages - 40 &euro;</p>


Sans pour autant compenser l'ensemble de nos émissions de gaz à effet de serre, les surfaces agricoles recèlent un potentiel de stockage additionnel de carbone significatif... moyennant un surcoût pour huit des neuf pratiques stockantes identifiées.

L’Inrae décrypte le potentiel additionnel et le coût de stockage de carbone dans les sols

<p>Le d&eacute;ficit commercial de la France en fruits et l&eacute;gumes a atteint 2,1 milliards d'euros en 2019, g&eacute;n&eacute;rant des taux de d&eacute;pendance de 60% en fruits frais temp&eacute;r&eacute;s et de 79% en l&eacute;gumes frais, hors pommes de terre. Tel est le constat dress&eacute; par FranceAgriMer dont la Commission agricole et agroalimentaire internationale, &agrave; la demande du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, a scrut&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">la d&eacute;cennie pass&eacute;e pour &eacute;tablir un diagnostic de comp&eacute;titivit&eacute; des diff&eacute;rentes fili&egrave;res</a>. Les fruits et l&eacute;gumes frais remportent la palme du d&eacute;ficit, devant les produits de la p&ecirc;che, le tabac, la viande, le chocolat et les confiseries.</p><p>Dans le cas des fruits frais (temp&eacute;r&eacute;s) et des l&eacute;gumes frais (hors pomme de terre), la d&eacute;pendance croissante aux importations est due &agrave; la baisse structurelle de production nationale, cette derni&egrave;re n&rsquo;est plus suffisante pour couvrir la consommation int&eacute;rieure qui demeure stable.</p><h2>Fruits&nbsp;: le d&eacute;ficit multipli&eacute; par 5 en 5 ans</h2><p>En 15 ans (2005-2019), la balance commerciale de la France en fruits frais s&rsquo;est largement d&eacute;grad&eacute;e. Le d&eacute;ficit encore l&eacute;ger en 2005 (-197 millions d'euros) passe &agrave; -932 millions d'euros en 2019. C&rsquo;est la d&eacute;gradation des &eacute;changes avec les partenaires europ&eacute;ens qui explique tr&egrave;s majoritairement cette aggravation du d&eacute;ficit. Le d&eacute;ficit de la balance avec les pays tiers s&rsquo;est &eacute;galement creus&eacute; mais dans une moindre proportion.</p><p>Les importations de fruits frais temp&eacute;r&eacute;s sont en hausse continue (+73% entre 2005 et 2019) et proviennent essentiellement d&rsquo;Espagne, assez loin devant l&rsquo;Italie, la Turquie et le Maroc.</p><p>Les exportations fran&ccedil;aises de fruits frais, qui &eacute;taient stables voire en l&eacute;g&egrave;re augmentation (en euros courants) depuis 2005, marquent le pas &agrave; partir de 2015 (-27% entre 2015 et 2019), notamment du fait du recul des exportations de pommes (-31% sur cette m&ecirc;me p&eacute;riode). La France compte parmi ses principaux march&eacute;s d&rsquo;exportation l&rsquo;Allemagne et le Royaume-Uni qui figurent dans le top 5 des importateurs mondiaux de fruits frais temp&eacute;r&eacute;s. Toutefois, ces derniers ne font pas partie des pays les plus dynamiques et sont m&ecirc;me en stagnation depuis 15 ans. &Agrave; la diff&eacute;rence, les &Eacute;tats-Unis, la Chine et Hong-Kong repr&eacute;sentent des march&eacute;s en nette croissance depuis 2005. Or la France n&rsquo;est pas positionn&eacute;e sur ces march&eacute;s.</p><h2>Les l&eacute;gumes frais, champions du d&eacute;ficit</h2><p>Le d&eacute;ficit commercial de la France en l&eacute;gumes frais s&rsquo;est &eacute;galement creus&eacute; ces 15 derni&egrave;res ann&eacute;es puisqu&rsquo;il est pass&eacute; de -529 millions d'euros en 2005 &agrave; -1,2 milliard d'euros en 2019. Il s&rsquo;est creus&eacute; avec les pays tiers mais surtout avec les pays de l&rsquo;UE. C&rsquo;est l&rsquo;augmentation des importations fran&ccedil;aises (+59% entre 2005 et 2015), qu&rsquo;elles viennent de l&rsquo;UE ou des pays tiers, qui est le principal facteur explicatif de ce fort accroissement du d&eacute;ficit.</p><p>De leur c&ocirc;t&eacute;, les exportations fran&ccedil;aises de l&eacute;gumes frais n&rsquo;augmentent que tr&egrave;s peu en valeur entre 2005 en 2015 (+23% en euros courants). Les pays destinataires sont tr&egrave;s concentr&eacute;s puisque les dix premi&egrave;res destinations repr&eacute;sentent environ 90% des &eacute;changes et ce, de mani&egrave;re relativement constante durant toute la p&eacute;riode. Il s&rsquo;agit uniquement de pays europ&eacute;ens. Parmi les principaux pays clients de la France, on compte l&rsquo;Allemagne, puis l&rsquo;Italie, la Suisse, l&rsquo;Espagne, le Royaume- Uni, la Belgique et les Pays-Bas. L&rsquo;Allemagne reste le premier pays importateur de l&eacute;gumes frais dans le monde, ce qui en fait un d&eacute;bouch&eacute; essentiel pour la France. Toutefois ce march&eacute; n&rsquo;est pas dans une r&eacute;elle dynamique de croissance comme peuvent l&rsquo;&ecirc;tre les &Eacute;tats-Unis ou le Canada.</p><h2>Les co&ucirc;ts de production incrimin&eacute;s</h2><p>Sans surprise, sur des denr&eacute;es exigeantes en main d&rsquo;&oelig;uvre, le co&ucirc;t du travail plombe les performances du secteur, selon le groupe de travail mobilis&eacute; sur le sujet, et repr&eacute;sentant tous les maillons de la chaine. Les acteurs du secteur pointent aussi l&rsquo;inadaptation des all&egrave;gements sur le co&ucirc;t du travail, avec en ligne de mire le TODE (Travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi agricoles), qui porte exclusivement sur la main d&rsquo;&oelig;uvre peu qualifi&eacute;e, emp&ecirc;chant la mont&eacute;e en comp&eacute;tence. Son caract&egrave;re pr&eacute;caire et reconductible est par ailleurs per&ccedil;u comme repoussoir &agrave; l&rsquo;investissement.</p><p>Au co&ucirc;t du travail s&rsquo;ajoutent le co&ucirc;t des intrants, &agrave; tous les niveaux de la chaine (amont et aval) et les surco&ucirc;ts induits par l&rsquo;abandon de moyens de lutte chimique, auxquels se substituent des travaux manuels ou m&eacute;caniques plus fr&eacute;quents et plus co&ucirc;teux.</p><h2>La r&eacute;glementation au banc des accus&eacute;s</h2><p>Avec les co&ucirc;ts de production, la r&eacute;glementation est l&rsquo;autre faiblesse de la fili&egrave;re en termes de comp&eacute;titivit&eacute;.<em> &laquo;&nbsp;La France d&eacute;veloppe un corpus r&eacute;glementaire en mati&egrave;re d&rsquo;exigences environnementales qui cr&eacute;ent des distorsions de concurrence importantes au sein du march&eacute; europ&eacute;en</em>, aux dires des acteurs. <em>La r&egrave;glementation environnementale nationale, privil&eacute;giant les hauts standards de production (bio, HVE, etc.) entraine une r&eacute;duction de la production fran&ccedil;aise qui s'adapte ainsi &agrave; une partie de la demande nationale. D&rsquo;o&ugrave; la difficult&eacute; pour les entreprises de r&eacute;partir le risque sur plusieurs clients et plusieurs pays, qui ne sont pas demandeurs des hauts standards mais de produits r&eacute;pondant au quadriptyque vari&eacute;t&eacute;s, coloration, prix et facilit&eacute; logistique&nbsp;&raquo;.</em> La politique de produits &agrave; hauts standards de qualit&eacute; entraine un d&eacute;crochage de l&rsquo;offre fran&ccedil;aise par rapport &agrave; l'offre de produit g&eacute;n&eacute;rique, faisant ainsi le lit des importations.</p><p>Les protocoles phytosanitaires sont jug&eacute;s de plus en plus draconiens et quelque fois inapplicables avec une absence de r&eacute;ciprocit&eacute;. La loi Egalim, l&eacute;gislation franco-fran&ccedil;aise, dans un monde de comp&eacute;tition internationale, est &eacute;galement critiqu&eacute;e, de m&ecirc;me que l&rsquo;organisation de l&rsquo;action publique (manque de coordination entre administration, multiplicit&eacute; des d&eacute;marches...)</p><h2>L&rsquo;impact de la logistique</h2><p>Sur le sujet fondamental de la logistique, les acteurs adressent un satisfecit au transport routier (en d&eacute;pit d&rsquo;un manque de concurrence dans certains r&eacute;gions) mais pointent des difficult&eacute;s de chargement sur les ports fran&ccedil;ais, au b&eacute;n&eacute;fice des ports d&rsquo;Europe du Nord. La logistique de distribution et d&rsquo;&eacute;clatement est jug&eacute;e perfectible, comparativement &agrave; l&rsquo;Allemagne et aux Pays-Bas.&nbsp;En ce qui concerne le fret ferroviaire, l&rsquo;&eacute;cart entre le co&ucirc;t et le service rendu conduisent au d&eacute;raillement.</p><h2>Sous-investissement tous azimuts</h2><p>Les professionnels d&eacute;noncent par ailleurs un manque d&rsquo;investissements dans la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation (notamment pour faire face &agrave; la perte des produits phytosanitaires), dans les outils productifs (parc de serres, plantations de vergers, b&acirc;timents de stockage de pommes de terre, etc.) pour permettre aux fili&egrave;res de s'adapter au contexte national et international, am&eacute;liorer les performances des exploitations et &ecirc;tre en phase avec les attentes des march&eacute;s. Le manque d&rsquo;accompagnement public est aussi cit&eacute;, alors que certains &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE, tels que la Pologne, sont fortement soutenus par les Fonds structurels europ&eacute;ens.</p><p>Les entreprises exportatrices d&eacute;plorent enfin la difficult&eacute; d&rsquo;acc&egrave;s aux capitaux, indispensables &agrave; l&rsquo;investissement (mat&eacute;riels, logistique, moyens supports...) et &agrave; la massification de l&rsquo;offre.</p><aside class="read-also">
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Le déficit commercial en fruits et légumes frais ne cesse de se creuser, dépassant les 2 milliards d'euros en 2019. Sans surprise, le coût du travail pénalise la filière. La réglementation environnementale est aussi incriminée par les professionnels.

Compétitivité des filières (3/10) : des fruits et légumes frais... et cuits

<p>La MSA le rappelle en pr&eacute;ambule&nbsp;: comme les salari&eacute;s fran&ccedil;ais, les salari&eacute;s &eacute;trangers disposent pleinement d&rsquo;un droit &agrave; exercer leur activit&eacute; dans des conditions de travail respectant leur sant&eacute;, leur s&eacute;curit&eacute; et leur dignit&eacute;. Les employeurs se doivent de respecter ces droits fondamentaux en &eacute;tant vigilant sur la r&eacute;mun&eacute;ration minimale, les temps de repos, la dur&eacute;e maximale de travail, les conditions de s&eacute;curit&eacute; et de logement des personnels &eacute;trangers.</p><p>Les d&eacute;marches sont cependant diff&eacute;rentes selon le statut du salari&eacute; (d&eacute;tach&eacute; ou non) et son pays d&rsquo;origine.</p><h2>Le cas des salari&eacute;s &eacute;trangers non d&eacute;tach&eacute;s</h2><p>Un travailleur qui part exercer son activit&eacute; professionnelle &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, sans d&eacute;tachement, est expatri&eacute; et n&rsquo;est plus rattach&eacute; au r&eacute;gime de s&eacute;curit&eacute; sociale de son pays d&rsquo;origine. Il rel&egrave;ve obligatoirement de la l&eacute;gislation fran&ccedil;aise de s&eacute;curit&eacute; sociale pour les cotisations et les prestations.</p><p>Les d&eacute;marches ont le distinguo entre les salari&eacute;s ressortissants de l&rsquo;UE et de l&rsquo;EEE, l&rsquo;Espace &eacute;conomique europ&eacute;en (UE + Croatie, Islande, Liechtenstein, Norv&egrave;ge, Suisse), pour lesquels l&rsquo;embauche est en tous points similaires &agrave; celle d&rsquo;un salari&eacute; fran&ccedil;ais, une simple pi&egrave;ce d&rsquo;identit&eacute; &eacute;tant requise. Dans le cas d&rsquo;un ressortissant hors UE et hors EEE, il est notamment n&eacute;cessaire de faire identifier le titre de s&eacute;jour de ceux r&eacute;sidant d&eacute;j&agrave; en France et, dans le cas contraire, de demander une autorisation de travail aupr&egrave;s de la Dreets, la Direction r&eacute;gionale de l'&eacute;conomie, de l'emploi, du travail et des solidarit&eacute;s (ex-DIRECCTE) et de l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de l&rsquo;immigration et de l&rsquo;int&eacute;gration (Ofii).</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/261857/file/Fiche%20-%20Embauche%20travailleur%20e%CC%81tranger.pdf?version=2" target="_blank" title="">T&eacute;l&eacute;chargez la fiche : vous embauchez directement un salari&eacute; &eacute;tranger</a>
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<h2>Le cas des salari&eacute;s &eacute;trangers d&eacute;tach&eacute;s</h2><p>Le d&eacute;tachement permet de maintenir un travailleur (salari&eacute; ou non salari&eacute;) dans le r&eacute;gime de protection sociale de son pays habituel d&rsquo;emploi alors qu&rsquo;il qui va exercer son activit&eacute; professionnelle sur le territoire d&rsquo;un autre pays pendant un temps donn&eacute;.</p><p>Le d&eacute;tachement peut &ecirc;tre op&eacute;r&eacute; par des entreprise de prestation de services ou des entreprises d&rsquo;int&eacute;rim.</p><p>Avant chaque d&eacute;tachement, il faut demander au co-contractant une copie de la d&eacute;claration pr&eacute;alable de d&eacute;tachement effectu&eacute;e aupr&egrave;s de la Dreets, comportant la d&eacute;signation du repr&eacute;sentant en France.</p><p>Pendant la dur&eacute;e du d&eacute;tachement de ses salari&eacute;s en France, l&rsquo;entreprise d&rsquo;origine est soumise au droit fran&ccedil;ais, notamment en mati&egrave;re de r&eacute;mun&eacute;ration minimale (salaire minimum l&eacute;gal ou conventionnel), d&rsquo;&eacute;galit&eacute; professionnelle, de dur&eacute;e et de conditions de travail. L&rsquo;employeur doit notamment &ecirc;tre attentif au respect des r&egrave;gles dites du &laquo; noyau dur du droit du travail &raquo;, notamment la dur&eacute;e du travail, le temps de repos, les normes d&rsquo;hygi&egrave;ne et de s&eacute;curit&eacute; et les conditions de travail.</p><p>En cas d&rsquo;infraction, il faut ordonner &agrave; l&rsquo;employeur contrevenant de faire cesser sans d&eacute;lai la situation irr&eacute;guli&egrave;re et en informer la Dreets.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/261863/file/Fiche%20-%20Travailleur%20de%CC%81tache%CC%81.pdf?version=1" target="_blank" title="">T&eacute;l&eacute;chargez la fiche&nbsp;: vous avez recours &agrave; des travailleurs d&eacute;tach&eacute;s</a>
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<h2>La protection sociale et maladie des salari&eacute;s &eacute;trangers</h2><p>Dans cette troisi&egrave;me fiche, la MSA r&eacute;capitule l&rsquo;ensemble des r&egrave;gles, document et formulaires relatifs aux diff&eacute;rents statuts des travailleurs (salari&eacute;s ou non-salari&eacute;s ressortissants de l&rsquo;UE, l&rsquo;EEE et la Suisse, salari&eacute;s d&eacute;tach&eacute;s issus de l&rsquo;UE, de l&rsquo;EEE et de la Suisse, salari&eacute;s d&eacute;tach&eacute;s non issus de l&rsquo;UE, de l&rsquo;EEE et de la Suisse.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/261864/file/Fiche%20-%20Protection%20sociale%20et%20couverture%20maladie.pdf?version=1" target="_blank" title="">T&eacute;l&eacute;chargez la fiche : quelle protection sociale et quelle couverture maladie pour le travailleur salari&eacute; &eacute;tranger&nbsp;?</a>
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​​​​​​​La Mutualité sociale agricole publie trois fiches-conseils relatives à l’embauche en direct de salariés étrangers, à l’embauche de travailleurs détachés via des entreprises spécialisées et enfin aux démarches inhérentes à chaque situation.

Salariés étrangers : trois fiches-conseils de la MSA

<p>Selon l&rsquo;&eacute;tude de FranceAgriMer, analysant par le menu&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">la perte de comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e</a>, notamment vis-vis de nos comp&eacute;titeurs europ&eacute;ens, les &eacute;levages bovins partagent avec les exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res un trait commun&nbsp;: le co&ucirc;t des consommations interm&eacute;diaires p&egrave;se davantage sur les exploitations agricoles fran&ccedil;aises que chez nos partenaires.</p><p>En bovin lait, les frais g&eacute;n&eacute;raux s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent en moyenne &agrave; 66 900 &euro; par exploitation, un niveau nettement sup&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;Italie par exemple (25 300 &euro;). En particulier, les travaux effectu&eacute;s par des tiers sont plus importants et expliquent cet &eacute;cart (20 400 &euro; en moyenne en France contre 2 400 &euro; en Italie). Ce niveau est proche en valeur absolue de celui des Pays-Bas et du Royaume-Uni, pays o&ugrave; les exploitations sont de plus grande taille.</p><p>En bovin viande, s&rsquo;ajoutent aux frais de prestations par un tiers sup&eacute;rieurs, des frais d&rsquo;entretien des b&acirc;timents et du mat&eacute;riel relativement &eacute;lev&eacute;s au regard des autres pays.</p><h2>Les constats des parties prenantes</h2><p>Au-del&agrave; des &eacute;l&eacute;ments factuels, FranceAgriMer a questionn&eacute; les principaux repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re (Interbev, Institut de l&rsquo;&eacute;levage, syndicats agricoles, FNB, La Coop&eacute;ration agricole, F&eacute;d&eacute;ration du commerce de b&eacute;tail, f&eacute;d&eacute;rations d&rsquo;abattage, transformation...) afin de recueillir leurs propres constats.</p><p>Parmi les &eacute;l&eacute;ments saillants figurent la concurrence intra-europ&eacute;enne, en provenance d&rsquo;Espagne ou encore de Pologne, cit&eacute;e pour avoir mont&eacute; de toutes pi&egrave;ces des fili&egrave;res d&rsquo;engraissement tr&egrave;s comp&eacute;titives nous concurren&ccedil;ant sur notre territoire et sur nos d&eacute;bouch&eacute;s italiens.</p><p>La r&eacute;glementation est point&eacute;e du doigt et &agrave; plusieurs endroits&nbsp;: effet n&eacute;gatif de la loi de sant&eacute; animale, contraintes toujours plus relev&eacute;es sur le bien-&ecirc;tre animal, manquements aux r&egrave;gles d&rsquo;affichage de l&rsquo;origine des viandes, blocage r&eacute;glementaire sur les appels d&rsquo;offre publics. En ce qui concerne le vif en particulier, la fili&egrave;re s&rsquo;inqui&egrave;te des exigences soci&eacute;tales et des futures r&eacute;glementations concernant le bien-&ecirc;tre animal tandis que dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier est en souffrance, aussi bien en amont (faiblesse des revenus, lobbying des ONG, pression m&eacute;diatique... ) qu&rsquo;en aval, l&rsquo;image n&eacute;gative des m&eacute;tiers de la viande nuisant au recrutement. Dans l&rsquo;industrie justement, la fili&egrave;re fait face &agrave; un manque d&rsquo;investissement, que pourrait combler cependant le plan de relance de modernisation des abattoirs. Sont aussi cit&eacute;es la saisonnalit&eacute; de l&rsquo;offre en vif et le manque d&rsquo;entreprises export en capacit&eacute; de proposer des lots de taille suffisante.</p><p>Les accords de libre-&eacute;change ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s, l&rsquo;agriculture faisant figure de monnaie d&rsquo;&eacute;change au d&eacute;triment de certains secteurs industriels. La concurrence d&eacute;loyale des importations en termes de prix, de modes d&rsquo;&eacute;levage, de qualit&eacute; de produits est aussi d&eacute;nonc&eacute;e.</p><p>Outre la question du bien-&ecirc;tre animal, la fili&egrave;re s&rsquo;inqui&egrave;te des questions relatives &agrave; l&rsquo;impact de la fili&egrave;re bovine sur l&rsquo;environnement. Les conditions de crise sanitaire et &eacute;conomique li&eacute;es &agrave; la Covid-19 ont &eacute;galement favoris&eacute; la consommation de hach&eacute; ce qui modifie les &eacute;quilibres mati&egrave;re et la comp&eacute;titivit&eacute; des pi&egrave;ces.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Apr&egrave;s une croissance continue jusqu&rsquo;en 2018, la production mondiale de viande bovine s&rsquo;est stabilis&eacute;e depuis 2 ans. Dans un contexte de hausse de la population mondiale, il en r&eacute;sulte une baisse de la consommation par habitant, acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e depuis 2 ans, et qui se chiffre d&eacute;sormais &agrave; environ 7,8 kg /habitant /an. La France est le quinzi&egrave;me exportateur mondial de viande bovine (Br&eacute;sil, Australie et Inde en t&ecirc;te) mais demeure le principal exportateur mondial de bovins vifs, devant l&rsquo;Australie et le Mexique. En sommant viande et vif, le solde commercial n&eacute;gatif des viandes est contrebalanc&eacute; par les exportations de bovins vivants. Ainsi, la balance commerciale fran&ccedil;aise est positive, &agrave; un pallier autour de + 140 000 tec depuis 2016.</p>
</aside>
<h2>Bilan offre demande</h2><p>Apr&egrave;s un maximum historique en 2008 de l&rsquo;ordre de 25%, la d&eacute;pendance de la France aux importations de viande bovine est d&rsquo;environ 20% en 2019. R&eacute;ciproquement, le taux de couverture par la production nationale est donc d&rsquo;environ 80%. Le taux d&rsquo;auto-approvisionnement, calcul&eacute; comme le ratio entre production et consommation est d&rsquo;environ 95%, ce qui signifie que la production de viande bovine repr&eacute;sente un volume similaire &agrave; 95% de la viande consomm&eacute;e. Ce ratio ne prend pas en compte la production de bovins maigres dont environ 50% sont export&eacute;s et donc consomm&eacute;s hors de France.</p><p>La diff&eacute;rence entre le taux d&rsquo;auto-approvisionnement et la d&eacute;pendance aux importations vient du fait que la viande bovine consomm&eacute;e en France est pr&eacute;f&eacute;rentiellement de la viande issue de femelles. La production fran&ccedil;aise de femelles est insuffisante &agrave; combler compl&egrave;tement la demande nationale, ce qui conduit &agrave; un besoin d&rsquo;importation. En parall&egrave;le, la production de m&acirc;les fran&ccedil;ais trouve des d&eacute;bouch&eacute;s dynamiques &agrave; l&rsquo;export, comme en Allemagne, o&ugrave; la consommation de viande bovine concerne principalement de la viande de jeunes bovins m&acirc;les.</p><h2>Trois destinations pour la viande bovine...</h2><p>Les exportations fran&ccedil;aises de viande bovine<strong>,</strong> qui &eacute;taient en l&eacute;g&egrave;re augmentation (en tec) depuis 2005, marquent le pas &agrave; partir de 2012 vers toutes les destinations. Des trois clients principaux que sont l&rsquo;Italie, l&rsquo;Allemagne et la Gr&egrave;ce, ce sont surtout les deux d&rsquo;Europe du Sud qui accusent les baisses d&rsquo;achats les plus marqu&eacute;es. L&rsquo;Allemagne et l&rsquo;Italie figurent par ailleurs en huiti&egrave;me et neuvi&egrave;me positions des importateurs mondiaux de viande bovine ; il s&rsquo;agit de march&eacute;s structurellement d&eacute;ficitaires dont la proximit&eacute; avec la France se traduit par des importations facilit&eacute;es. Ces deux pays ont toutefois des dynamiques diff&eacute;rentes : si l&rsquo;Allemagne est un importateur dynamique de viande bovine, en croissance depuis 2010, il n&rsquo;en est pas de m&ecirc;me pour l&rsquo;Italie, dont les importations de viande bovine d&eacute;croissent r&eacute;guli&egrave;rement, au profit d&rsquo;animaux vifs.</p><p>Outre les trois principales destinations qui couvrent environ 70% des exportations, la France n&rsquo;est pas positionn&eacute;e sur les pays dynamiques &agrave; l&rsquo;importation comme la Chine ou l&rsquo;Indon&eacute;sie, m&ecirc;me si on note de plus en plus de volumes, faibles, &agrave; destination de l&rsquo;Extr&ecirc;me-Orient.</p><h2>... et pour les bovins vifs</h2><p>Les exportations fran&ccedil;aises de bovins vifs sont en hausse structurelle depuis 2014. Les pays destinataires sont tr&egrave;s concentr&eacute;s, les trois principaux pays clients repr&eacute;sentant environ 90% des &eacute;changes de mani&egrave;re constante depuis 2012. Les deux principales destinations des bovins vifs fran&ccedil;ais sont l&rsquo;Italie et l&rsquo;Espagne, respectivement deuxi&egrave;me et quatri&egrave;me importateurs mondiaux, et tous deux en croissance. Le troisi&egrave;me client de la France est l&rsquo;Alg&eacute;rie, un march&eacute; en croissance en volume. L&rsquo;Italie ach&egrave;te surtout des broutards tandis que l&rsquo;Espagne s&rsquo;approvisionne majoritairement en veaux nourrissons.</p><p>Les exportations fran&ccedil;aises de broutards sont en constante augmentation depuis 2012. L&rsquo;Italie et l&rsquo;Espagne repr&eacute;sentent 90% des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; l&rsquo;export. Les clients sont donc tr&egrave;s concentr&eacute;s et peu diversifi&eacute;s, ce qui est une force comme il s&rsquo;agit de clients dynamiques, mais &eacute;galement une faiblesse en cas de perturbation sur l&rsquo;un des deux march&eacute;s. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, avec l&rsquo;Italie, une relation d&rsquo;interd&eacute;pendance s&rsquo;est cr&eacute;&eacute;e avec la France : d&rsquo;une part, la France est un fournisseur irrempla&ccedil;able et n&eacute;cessaire pour l&rsquo;Italie et d&rsquo;autre part, la France a besoin d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; demandeur tel que l&rsquo;Italie pour valoriser la forte production de bovins m&acirc;les allaitants.</p><p>Les exportations fran&ccedil;aises de veaux nourrissons sont en forte augmentation depuis 2013. Le principal client est l&rsquo;Espagne, qui capte environ 90% des veaux export&eacute;s par la France. Le d&eacute;bouch&eacute; espagnol est peu r&eacute;mun&eacute;rateur pour la France, qui exporte les surstocks saisonniers de veaux laitiers qui sont de moins en moins engraiss&eacute;s sur le sol national. En effet, la production de veaux de boucherie et de jeunes bovins issus de races laiti&egrave;res est en d&eacute;croissance en France, ce qui conduit &agrave; une n&eacute;cessaire valorisation &agrave; l&rsquo;export. Les bovins engraiss&eacute;s en Espagne sont par la suite vendus notamment en Italie o&ugrave; ils peuvent concurrencer les viandes issues de bovins n&eacute;s, &eacute;lev&eacute;s et abattus en France ou de broutards n&eacute;s en France et engraiss&eacute;s en Italie. Ces flux de veaux laitiers nourrissons sont ainsi un frein &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re bovine fran&ccedil;aise.</p><aside class="read-also">
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Les exportations de viandes s’amenuisent sous l’effet d’une compétitivité dégradée. La France est en revanche le premier exportateur mondial de bovins vifs. Dans les deux cas, la pression sociétale s'accentue, pour des motifs liés à l'environnement et au bien-être animal.

Compétitivité des filières (2/10) : la viande bovine taille dans le vif

<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-1-4-la-vogue-des-sejours-fermiers" title="">Tourisme &agrave; la ferme (1/4) : La vogue des s&eacute;jours fermiers</a></h2><p class="typography big dark text-left content-subtitle plc-mb-basis plc-mb-up-m-l">Comme en 2020, les Fran&ccedil;ais vont privil&eacute;gier cet &eacute;t&eacute; des destinations moins urbaines, moins lointaines qu'avant, mais plus vertes. La demande pour des s&eacute;jours &agrave; la campagne, et particuli&egrave;rement &agrave; la ferme, est en hausse. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-1-4-la-vogue-des-sejours-fermiers" title="">Lire l'article.</a></p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-1-4-la-vogue-des-sejours-fermiers"
                                                                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/1/9/4039118-1-fre-FR/498b0858bed7-pcagritoursejour2-jpg" alt="" height="720" width="1280" /></a><figcaption>Exemple d&#039;h&eacute;bergement agritouristique insolite :  des chambres en forme de tonneau sur une exploitation viticole. (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-2-4-la-tournee-d-ete-des-agriculteurs-de-bretagne" title="">Tourisme &agrave; la ferme (2/4) : La tourn&eacute;e d'&eacute;t&eacute; des agriculteurs de Bretagne</a></h2><p class="typography big dark text-left content-subtitle plc-mb-basis plc-mb-up-m-l">Comme en 2020, l'association Agriculteurs de Bretagne organise une tourn&eacute;e pour aller &agrave; la rencontre du public dans ses lieux de vill&eacute;giature en Bretagne. Pas moins de 200 agriculteurs seront mobilis&eacute;s pour animer une ou plusieurs &eacute;tapes de ce parcours d&eacute;di&eacute; &agrave; la communication positive autour de l'agriculture. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-2-4-la-tournee-d-ete-des-agriculteurs-de-bretagne" title="">Lire l'article. </a></p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-2-4-la-tournee-d-ete-des-agriculteurs-de-bretagne"
                                                                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/8/4/4064813-1-fre-FR/396b26ee6278-pcagritournee2-jpg" alt="" height="579" width="1200" /></a><figcaption>Chaque &eacute;tape de la tourn&eacute;e 2020 a donn&eacute; lieu &agrave; des attroupements et des occasions de dialogue. (photo agriculteurs de Bretagne)</figcaption></figure>

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<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-3-4-les-camping-cars-a-la-decouverte-des-terroirs" title="">Tourisme &agrave; la ferme (3/4) : Les camping-cars &agrave; la d&eacute;couverte des terroirs</a></h2><p class="typography big dark text-left content-subtitle plc-mb-basis plc-mb-up-m-l">Les uns recherchent de l'espace et de la nature, les autres en ont &agrave; revendre : camping-caristes et agriculteurs ont tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; se rapprocher. Autonomes et adapt&eacute;s au contexte sanitaire, les camping-cars sont tr&egrave;s pris&eacute;s cet &eacute;t&eacute;. Les accueillir sur une exploitation ne n&eacute;cessite en g&eacute;n&eacute;ral que peu ou pas d'investissements. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-3-4-les-camping-cars-a-la-decouverte-des-terroirs" title="">Lire l'article. </a></p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-3-4-les-camping-cars-a-la-decouverte-des-terroirs"
                                                                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/8/7/4087893-1-fre-FR/3deaccc7fbdd-pcagritourccar3-jpg" alt="" height="532" width="800" /></a><figcaption>Park &amp; View met en relation des camping-caristes et des agriculteurs/propri&eacute;taires terriens. Moyennant une petite location, les vacanciers sont assur&eacute;s d&#039;&ecirc;tre &laquo; seuls au monde &raquo; sur le site ! (cr&eacute;dits photo : Park &amp; View)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-4-4-l-ete-la-saison-des-produits-des-fermiers" title=""><strong>Tourisme &agrave; la ferme (4/4)&nbsp;: L'&eacute;t&eacute;, la sa</strong><strong>ison des produits des fermiers</strong></a></h2><p>Pour beaucoup d'agriculteurs qui vendent en direct leur production, la p&eacute;riode estivale est l'occasion de conqu&eacute;rir une nouvelle client&egrave;le. A condition d'aller l&agrave; o&ugrave; elle se trouve&nbsp;: dans les stations baln&eacute;aires, sur les march&eacute;s de terroir, voire, dans les campings&nbsp;! <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-4-4-l-ete-la-saison-des-produits-des-fermiers" title="">Lire l'article.</a></p>            
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        <figure class="ezimage-field"><a
                        href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tourisme-a-la-ferme-4-4-l-ete-la-saison-des-produits-des-fermiers"
                                                                ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/6/8/4098624-1-fre-FR/a7a32591c376-pcagritourfermier3-003-jpg" alt="" height="754" width="805" /></a><figcaption>Depuis l&#039;an dernier, les deux associ&eacute;s de la Ferme en bocage, &eacute;leveurs de volailles fermi&egrave;res en Vend&eacute;e, proposent leurs poulets r&ocirc;tis aux estivants directement dans les campings. &Eacute;changes et retours positifs garantis. (Photo : la Ferme en bocage)</figcaption></figure>

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Retrouvez tous les épisodes de notre série d'été sur le tourisme à la ferme.

Série d'été : tourisme à la ferme

<p>Lanc&eacute; le 28 mai dernier, le Varenne de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation au changement climatique livre ses premiers comptes-rendus. Le premier groupe de travail &agrave; d&eacute;gainer est celui constitu&eacute; autour de la gestion des al&eacute;as, les deux autres th&eacute;matiques &eacute;tant consacr&eacute;es au renforcement de la r&eacute;silience de l&rsquo;agriculture et &agrave; la gestion de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align:left;">Pr&eacute;sid&eacute; par le d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille, auteur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank">d&rsquo;un r&eacute;cent rapport sur la gestion des risques en agriculture</a>, le groupe de travail a remis sa copie au ministre de l&rsquo;Agriculture sous la forme d&rsquo;un Plan strat&eacute;gique 2023-2030.</p><p>Le rapport pr&ocirc;ne une augmentation du taux de p&eacute;n&eacute;tration de l&rsquo;assurance Multirisque climatique (MRC) &agrave; l&rsquo;horizon 2030, avec un objectif de 60% en grandes cultures, l&eacute;gumes d&rsquo;industrie et viticulture (contre 30% actuellement) et de 30% pour les prairies et l&rsquo;arboriculture (contre 5% actuellement).</p><h2>La carotte et le(s) b&acirc;ton(s)</h2><p>Pour assurer la mont&eacute;e en puissance de la MRC, le groupe de travail pr&eacute;conise <strong>le subventionnement des cotisations des MRC</strong>, lesquelles couvriraient des niveaux de pertes compris entre 25% (seuil-franchise) et 50% (en grandes cultures) ou 60% (en viticulture), seuil au-del&agrave; desquels s&rsquo;activerait le <strong>dispositif de pertes exceptionnelles</strong>, abond&eacute; par l&rsquo;Etat et en partie par les agriculteurs, par le biais de la taxe compl&eacute;mentaire aux contrats d&rsquo;assurance, dont le taux serait port&eacute; de 5,5% &agrave; 11%.</p><p>Pour les prairies et l&rsquo;arboriculture, le seuil d&rsquo;intervention pour pertes exceptionnelles serait de 30% en 2023 et vou&eacute; &agrave; &ecirc;tre relev&eacute; &agrave; l&rsquo;horizon 2030, pour m&eacute;nager l&rsquo;effet de rupture avec l&rsquo;actuel r&eacute;gime de calamit&eacute;s.</p><p>Le subventionnement de la MRC ne constitue pas une nouveaut&eacute; par rapport au r&eacute;gime actuel. La nouveaut&eacute; r&eacute;side dans les deux dispositifs incitatifs suivants : d&rsquo;une part, &agrave; l&rsquo;horizon 2030, les agriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficieraient, le cas &eacute;ch&eacute;ant, &agrave; 100% du dispositif de pertes exceptionnelles quand les non assur&eacute;s verraient un taux de 45% leur &ecirc;tre appliqu&eacute;, &laquo;&nbsp;<em>jusqu&rsquo;&agrave; la suppression &agrave; terme</em>&nbsp;&raquo;, une d&eacute;gressivit&eacute; cens&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>permettre un r&eacute;investissement progressif des moindres d&eacute;penses de ce c&ocirc;t&eacute; vers les autres mesures incitatives</em>&nbsp;&raquo; selon les termes du Plan strat&eacute;gique.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;instauration d&rsquo;une obligation d&rsquo;assurance, lorsque les conditions seront r&eacute;unies, et sous r&eacute;serve de sa faisabilit&eacute; juridique, peut &ecirc;tre envisag&eacute;e &agrave; terme"</span>
</div>
<p>D&rsquo;autre part, l&rsquo;octroi de certaines aides publiques, telles que les aides &agrave; l&rsquo;investissement attribu&eacute;es par les R&eacute;gions, pourrait &ecirc;tre conditionn&eacute; &agrave; la souscription d&rsquo;une MRC.</p><p>Une logique de droits et de devoirs en quelque sorte, qui rappelle celle qui va s&rsquo;appliquer &agrave; la fili&egrave;re des palmip&egrave;des gras, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-cinq-mesures-pour-gripper-la-fatalite" target="_blank">avec des indemnisations, en cas d&rsquo;abattage sanitaire pour cause de grippe aviaire, conditionn&eacute;es aux mesures de bios&eacute;curit&eacute;</a>.</p><p>A noter &eacute;galement la perspective d&rsquo;une franchise s&rsquo;appliquant &agrave; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation.</p><p>Le rapport milite donc sans ambigu&iuml;t&eacute; pour la g&eacute;n&eacute;ralisation de la MRC, &eacute;voquant &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;instauration d&rsquo;une obligation d&rsquo;assurance, lorsque les conditions seront r&eacute;unies, et sous r&eacute;serve de sa faisabilit&eacute; juridique, peut &ecirc;tre envisag&eacute;e &agrave; terme</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Budget constant moyennant quatre param&egrave;tres ajustables</h2><p>L&rsquo;effort budg&eacute;taire support&eacute; par la puissance publique (&Eacute;tat, Pac) est estim&eacute; entre 600 et 700 millions d&rsquo;euros, une estimation th&eacute;orique fond&eacute;e sur la sinistralit&eacute; actuelle. &laquo;&nbsp;<em>Quatre param&egrave;tres &agrave; forte incidence budg&eacute;taire feront&nbsp;l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi rapproch&eacute; et d&rsquo;ajustements progressifs pour garantir la ma&icirc;trise du budget</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le rapport, ce qui accr&eacute;diterait la th&egrave;se d&rsquo;une enveloppe budg&eacute;taire constante.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;hypoth&egrave;se de l&rsquo;abandon de productions dans certaines r&eacute;gions ou de transformation radicale du paysage de production n&rsquo;est pas &agrave; &eacute;carter"</span>
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<p>Il faut dire que le rapport pointe en filigrane un changement de paradigme. &laquo; <em>L&rsquo;hypoth&egrave;se de l&rsquo;abandon de productions dans certaines r&eacute;gions ou de transformation radicale du paysage de production n&rsquo;est pas &agrave; &eacute;carter</em> (...). <em>L&rsquo;accompagnement doit consister &agrave; encourager les d&eacute;cisions de diversification, d&rsquo;investissement, voire d&rsquo;abandons de production permettant de se soustraire au maximum aux risques climatiques</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les quatre param&egrave;tres ajustables et &eacute;volutifs sont les suivants&nbsp;: le seuil de perte, autrement dit la franchise qui restera &agrave; la charge des agriculteurs, le taux de subvention de la MRC (70% en 2023 mais vou&eacute; &agrave; baisser pour les grandes cultures et la viticulture), le seuil de d&eacute;clenchement des pertes exceptionnelles et leur taux d&rsquo;indemnisation par l&rsquo;Etat (avec distinction entre assur&eacute;s et non assur&eacute;s).&nbsp;</p><p>En termes de durabilit&eacute; et de visibilit&eacute;, l&rsquo;&eacute;ventualit&eacute; d&rsquo;avoir &agrave; moduler l&rsquo;un ou l&rsquo;autre de ces param&egrave;tres n&rsquo;est sans doute pas ce qu&rsquo;il y a de plus rassurant dans&nbsp;ce Plan strat&eacute;gique 2023-2030.</p><h2>R&eacute;actions syndicales</h2><p>Celui-ci serait mis en &oelig;uvre en 2023 avec une clause de revoyure en 2026 afin d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;atteinte des objectifs et, si besoin, de r&eacute;orienter le dispositif. La Plan strat&eacute;gique pr&ocirc;ne la mise en place d&rsquo;un guichet unique pour la gestion du contrat d&rsquo;assurance et pour le d&eacute;clenchement et l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;intervention de l&rsquo;&Eacute;tat en cas de sinistre exceptionnel.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; des syndicats, la FNSEA salue &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;esprit constructif&nbsp;</em>&raquo; du groupe de travail mais note que &laquo;&nbsp;<em>les perspectives &agrave; horizon 2023 annonc&eacute;es et qui se traduisent notamment dans les niveaux d&rsquo;intervention de l&rsquo;Etat et les taux d&rsquo;indemnisation m&eacute;ritent d&rsquo;&ecirc;tre renforc&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La Coordination rurale d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;<em>marche forc&eacute;e vers l&rsquo;assurance priv&eacute;e</em> (...). <em>Ce syst&egrave;me repose d&rsquo;abord sur les agriculteurs en alourdissant leurs charges sans aucune garantie de couvrir l&rsquo;ensemble de leurs pertes </em>(...)&nbsp;<em>L&rsquo;assurance est bien trop co&ucirc;teuse face &agrave; la non rentabilit&eacute; de l&rsquo;activit&eacute; ! M&ecirc;me descendue &agrave; 25% la franchise est encore trop haute. Quel agriculteur peut se permettre de perdre 25% de son chiffre d&rsquo;affaires</em> &raquo;, questionne le syndicat.</p><div class="citation">
    <span>"Cette r&eacute;forme supprimera surtout les indemnisations de la moiti&eacute; de l&#039;agriculture fran&ccedil;aise &agrave; l&#039;horizon 2030"</span>
</div>
<p>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;nonce &laquo;&nbsp;<em>un jeu gagnant pour les assureurs, les agriculteurs les plus nantis, l'amont et l'aval de la fili&egrave;re, mais perdant pour le monde paysan</em> (...) <em>Non seulement il n'est pr&eacute;vu aucune prise en compte de la baisse du potentiel de production li&eacute;e au changement climatique, mais cette r&eacute;forme supprimera surtout les indemnisations de la moiti&eacute; de l'agriculture fran&ccedil;aise &agrave; l'horizon 2030</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Varenne de l’eau et du climat prône la montée en puissance de l’assurance récolte pour toutes les cultures, sous l’effet d’un subventionnement, assorti de la prise en charge par l’État des sinistres exceptionnels, mais dont les non assurés ne profiteraient que partiellement à l’horizon 2030, voire nullement à terme.

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