60 % des sols manquent d’humidité aux Etats-Unis

Toute la partie ouest du pays connaît un déficit en humidités des sols, selon l’US Drought Monitor. La situation inquiète.

La dernière publication de l’US Drought Monitor, rendue public chaque jeudi, montre un déficit en humidité pour 60 % des sols aux Etats-Unis.

Toute la partie du pays à l’ouest du lac Supérieur présente des manques assez importants : sur une échelle allant de 0 à 4, 80 % du territoire présente au minimum un déficit, allant de "anormalement faible" à "exceptionnel" en passant par "modéré", "sévère" et "extrême". Des déficits exceptionnels (niveau le plus dégradé dans l’échelle utilisée) se manifestent dans des Etats comme l’Iowa, le Nebraska ou encore le Dakota du Sud. Les grandes régions de production de céréales et d’oléagineux sont toutes concernées par ce manque d’humidité. La partie est du pays semble plus épargnée avec une majorité des Etats présentant un état normal.

A surveiller à l'approche des semis

Eric Snodgrass, l’un des scientifiques en charge de la météorologie chez Nutrien Ag Solutions (filiale du fabricant d’engrais Nutrien qui a réalisé 20 Md$ de chiffre d’affaires en 2019), s’est dit « inquiet » par cette situation, lors d’un webinaire organisé par l’Association des producteurs de maïs de l’Illinois tenu le jeudi 7 janvier. « Si cet état de sécheresse ne change pas d’ici avril, je suis très inquiet quant à sa propagation dans la totalité de la zone essentielle de production de maïs et de soja. Normalement, je ne suis pas inquiet à cette époque de l’année mais les données actuelles montrent une situation de sécheresse que je n’ai pas vu depuis longtemps », a-t-il précisé à la lettre d’informations Brownfield AG News. Même si l’état actuel de la sécheresse ne paraît pas aussi sévère qu’en 2012, il y a tout de même de quoi suivre de près cette évolution à l’approche du début de la saison des semis, a-t-il encore ajouté.

Existant depuis 1999, l'indice Drought Monitor est construit et géré par le National Drought Mitigation Center (NDMC) de l'université du Nebraska-Lincoln, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et l'USDA. On peut consulter cet indice sur le site de l'université du Nebraska Lincoln à l'adresse suivante :" droughtmonitor.unl.edu".