[Témoignage] Tanguy agriculteur et pompier volontaire par vocation

Tanguy Auneau, éleveur, est l’un des 54 agriculteurs engagés comme sapeur-pompier volontaire en Vendée. Concilier son activité et ses obligations de pompier n’est pas toujours simple. L’élevage est une activité exigeante et Tanguy admet que « c’est parfois compliqué de se rendre disponible en journée, mais j’essaie de me libérer dès que c’est possible ».

À La Copechagnière, Tanguy Auneau, 28 ans, jongle entre son élevage, son rôle de jeune père et son engagement comme pompier volontaire. « Mon père était pompier volontaire avant moi et mon arrière-grand-père aussi. Les moments festifs, les visites à la caserne : j’ai baigné dedans ! Comme l’agriculture, ça a été ma voie », raconte le jeune homme. 

Tanguy commence à servir comme pompier volontaire à 17 ans, rattaché au centre de secours de Saint-Denis La Copechagnière.  « Aider les autres, c’est ma motivation première », souligne t-il. L’élevage fait également partie de l’héritage familial de Tanguy : « J’ai toujours voulu travailler en extérieur, m’occuper des animaux », confie-t-il. L’exploitation familiale a naturellement orienté sa carrière. Après des études agricoles, il s‘associe en 2016 à ses parents dans l’EARL. Aujourd’hui, il gère avec eux et un apprenti trois productions animales : volailles, bovins viande et lapins. 

Impact personnel et professionnel 

Pour organiser son emploi du temps, il utilise l’application numérique du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) appelée Smartemis : « Je peux planifier ma semaine, me déclarer en disponibilité immédiate ou non ». En moyenne, Tanguy participe à une intervention par semaine, chaque intervention durant environ une heure et demie. Il consacre également trois heures par mois aux manœuvres et au maintien des acquis. 

Ce mois-ci, il intègre une formation pour devenir chef d’agrès à une équipe. Cette formation d’une semaine le prépare à diriger une équipe de secours comprenant un conducteur et un équipier. Comme tous les chefs d’exploitation de Vendée engagés auprès du Sdis, il bénéficie d’une prise en charge à 100 % du coût de remplacement au titre de ses formations : « J’ai la possibilité d’utiliser mes 37 heures de remplacement pendant ou après ma formation. J’ai choisi d’être remplacé pendant ma semaine de formation. On entre de la volaille la semaine suivante, donc il y aura du travail de préparation sur l’exploitation ».

Être pompier enrichit Tanguy tant d’un point de vue professionnel que personnel : « Cela m’a fait progresser au niveau relationnel car on travaille beaucoup en équipe ». L’expérience acquise lors des interventions lui permet aussi de mieux gérer la sécurité sur l’exploitation. 

Concernant son avenir chez les pompiers, le jeune éleveur prend en compte l’expérience de son père : « Il a arrêté son engagement auprès des pompiers lorsque ses parents sont partis à la retraite. Il s’est retrouvé seul avec ma mère sur l’exploitation et il avait aussi d’autres responsabilités. Mes parents ont 52 ans, je sais donc que j’ai encore une dizaine d’années pour m’investir auprès des pompiers. Ensuite, cela dépendra de la ferme. Si on a d’autres associés, je pourrais peut-être continuer ».
 

RENDEZ-VOUS - Samedi 8 juin 

Village des sapeurs-pompiers de la Vendée 

Dans le cadre du 74e congrès départemental des sapeurs-pompiers de la Vendée, de la Journée départementale des sapeurs-pompiers et de la Journée départementale des jeunes sapeurs-pompiers. À découvrir : espace enfants, espace exposants, exposition photos, espace démonstrations, espace restauration. 

Jardins de l’Historial de la Vendée, allée Paul Bazin, Les Lucs-sur-Boulogne, de 14h à 18h, gratuit et ouvert à tous.