Bovins : demande réservée sur les premiers concours

[Bovins : conjoncture sem 48-2021] L’évolution se la situation sanitaire vis-à-vis du covid est préoccupante et freine certains magasins dans la préparation des achats d’animaux haut de gamme pour Noël.

En cette période de préparation des fêtes de fin d’année, les amateurs de bonne viande ont le regard tourné vers les concours d’animaux de boucherie. Le top des bœufs et des femelles de race à viande va se confronter sous l’œil de jury de professionnel. La richesse de la France, c’est sa grande diversité de race. Il y en aura pour tout le monde de l’Aubrac à la Parthenaise, de la Limousine à la Charolaise en passant par la Rouge des prés, la Blanc bleu ou les croisées. Les amateurs de bonne viande auront le choix avec des magasins et des bouchers qui auront à cœur de mettre en avant la championne locale. Ces animaux seront abattus 3 semaines avant Noël pour assurer une bonne maturation de la viande afin qu’elle exprime toute sa tendreté.

L’animation commerciale sur les premiers concours qui se sont déroulés est assez calme, car les acheteurs font face à un repli des commandes de magasins face à une situation sanitaire Covid inquiétante. Ils espèrent tous que les fêtes de fin d’année pourront se dérouler sans contrainte, mais cette incertitude a déjà fait reculer un certain nombre d’entre eux. D’autre part, le niveau déjà élevé des prix dans certaines catégories d’animaux (contrat direct éleveur, Label…) pose les limites à la rentabilité dans les rayons trad avec un accroissement des prix sur les étals, pour des budgets qui ne sont pas extensibles.  

Sur le concours de Cholet, la participation des artisans bouchers a permis d’éclairer la vente des premiers prix dans un climat commercial assez calme avec une vente qui s’est déroulée sur la longueur. Malgré une présentation de haute qualité (supérieure à l’an passé), quelques animaux n’ont pas trouvé preneurs. Quant aux tarifs pratiqués, rien d’extraordinaire, mais ils restent très convenables et comparables à ceux de l’an passé alors que les engraisseurs et éleveurs font face à une forte remontée des coûts des aliments. Après ce premier concours en demi-teinte, une attention particulière sera apportée à ceux qui vont se dérouler ce week-end ou la semaine prochaine.

L’application de la loi Egalim2 dans les contrats qui doivent être établis avec la grande distribution reste un point de friction, car les délais semblent très courts pour un déploiement des déclinaisons qui vont engendrer des changements majeurs pour toute une filière. La revalorisation des prix payés aux éleveurs est en marche depuis quelques mois à la faveur d’un équilibre offre/demande qui a été fortement chamboulé par la reprise d’activité mondiale. L’érosion du cheptel européen assure une très grande tonicité des prix, notamment dans le jeune bovin. 

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