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Des plantes de services pour la gestion des pucerons en maraîchage
Les plantes de services ont pour objectif d’abriter précocement des prédateurs de pucerons avant l’implantation des cultures. Ainsi, lorsque les cultures sont installées, leurs prédateurs peuvent rapidement intervenir et réguler les populations de pucerons
Depuis 3 ans, ces plantes sont installées dans des cultures maraichères en Vendée, avec le projet REGULEG porté par le CTIFL. Marco Altanirano, un agriculteur du groupe Dephy.
Ferme de Vendée nous en parle : Marco ALTANIRANO, Chef de culture pour l’EARL Riverford Vendée.
Globalement, sur les 3 années, la pratique a évolué. Cette année, les auxiliaires étaient déjà bien présents sur les plantes de services, ils ont pu intervenir sur les premiers pucerons. Nous avons dû réaliser deux interventions sur l’ensemble de la culture, mais pas sur la partie aménagée avec les plantes. Dans la partie aménagée avec les plantes de services, aucun traitement n’a été nécessaire jusqu’à maintenant. On a laissé les auxiliaires travailler tout seul et on a vu que, par rapport au témoin, les populations restaient très équilibrées donc assez faibles en pucerons et les auxiliaires se développaient sur la population de pucerons qui est arrivée.
Au fil des années, on a pu voir que toutes les plantes ne se prêtaient pas à notre objectif donc au bout de la troisième année on a sélectionné les plantes qui convenaient le mieux. L’année prochaine je pense qu’on le fera de manière générale. »
Le point de vue du conseiller :
Maxime CHABALIER, Chambre d’agriculture Pays de la Loire : « Avec la diminution des molécules pour lutter contre les ravageurs en cultures maraichères, les aménagements agro écologiques vont devenir des leviers essentiels. Ce dispositif permet d’abord de rendre utile un espace habituellement occupé par des adventices. Sur les trois années du projet, on a déjà bien avancé sur la sélection des plantes de services et l’identification des facteurs de réussites de la méthode. La mise en place de plantes pérennes et de mélange est aussi en cours d’expérimentation avec l’ARELPAL. Enfin, c’est un dispositif qui doit être adapté à chaque système et aux auxiliaires recherchés. »