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DNC : fin de la zone réglementée en Savoie et Haute-Savoie
L’absence de nouveau foyer depuis 45 jours, combinée à la vaccination intégrale des troupeaux depuis 28 jours et plus, permet de lever toutes les restrictions aux mouvements des bovins et ouvre la voie au repeuplement. Les zones réglementées du Jura et des Pyrénées-Orientales ont en revanche été frappées chacune d’un 4ème cas.
Depuis ce mercredi 22 octobre à 0 heure, les départements de Savoie et de Haute-Savoie ne font plus l’objet d’une zone réglementée vis-à-vis de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). En effet, depuis le 6 septembre dernier, aucun foyer n’a été détecté dans cette zone réglementée, couvrant environ les deux tiers des deux départements. Ce délai de 45 jours signifie de facto la levée de toutes les restrictions inhérentes à la zone réglementée, instaurée le 29 juin dernier avec la découverte du premier cas hexagonal de DNC, ce à quoi s’ajoute la vaccination de l’ensemble des troupeaux dans l’ex-zone depuis plus de 28 jours. « Après trois mois d’effort, des éleveurs, des vétérinaires, de toute l’organisation agricole professionnelle, nous allons pouvoir lever la zone règlementée dans les Savoie, c’est une victoire qu’il nous faut célébrer » a déclaré mardi à l’Assemblée nationale la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.
Les deux départements avaient déjà fait l’objet d’un allègement des contraintes le 4 octobre dernier, avec la rétrogradation de plus de 200 communes de la zone de protection en zone de surveillance.
De nouveaux foyers dans le Jura et les Pyrénées-Orientales
Il demeure cependant 3 zones réglementées dans l’Hexagone dont deux connaissent une évolution active de la maladie, à savoir le Jura et les Pyrénées-Orientales où un 4ème cas a été détecté dans chacune de ces zones, portant à 88 le nombre totale de foyers depuis l’origine.
Suite à l’émergence de ces deux nouvelles zones, alors indemnes, que les autorités attribuent à des mouvements « illicites d’animaux », la France a suspendu le 17 octobre les exportations de bovins jusqu’au 4 novembre inclus. « La Commission européenne, quand elle a vu apparaître des cas de dermatos dans des zones indemnes, a alerté immédiatement et nous a dit, c’était vendredi : "Il est possible que nous mettions la France sous cloche" ». Ma responsabilité, c’est de conjurer la fatalité, c’est de prendre l’initiative de suspendre les exportations pendant 15 jours pour éviter qu’elles ne le soient pendant des mois aux conditions de l’Union européenne ». « Une mesure difficile mais indispensable » a encore dit la ministre.
Tout en pointant « l’irresponsabilité de certains, qu’on ne saurait même pas qualifier de professionnels », FNB, FNPL, FNSEA, JA se sont insurgés contre cette décision, craignant que la fermeture des frontières et des débouchés, notamment vers l’Espagne et l’Italie, entraine une chute des cours.
Le ministère avait alors indiqué que la fermeture des frontières serait levée le 5 novembre, sous réserve que la situation sanitaire le permette. « La stratégie sanitaire que j’ai mise en œuvre a pour objet d’éradiquer la maladie, ce n’est pas de vivre avec, c’est de l’éradiquer », a martelé la ministre dans l’Hémicycle.