Éleveur… évidemment !

Auprès de mon arbre, je vivais heureux… Lilian Frémon l’a vite compris ! Le jeune homme de 28 ans a toujours voulu intégrer le Gaec familial que son père a créé à la fin des années 1980, à Saffré. Depuis janvier dernier, c’est chose faite avec son installation. En réalité, il avait déjà retrouvé les travées de la bergerie depuis quelques années. Prudent quand même, le jeune homme a fait son Certificat de spécialisation (CS) en bovin viande en alternance dans l’exploitation « pour voir si ça collait », confie-t-il, sous-entendu avec son frère, Jordan. Et ça a marché… Lilian a rejoint son aîné de quatre ans, durant cinq années de salariat. Avec son installation, le père des deux garçons a changé de statut, passant aide familial, avant de leur laisser prochainement les clés du Gaec. Mais si Lilian a toujours voulu revenir sur l’exploitation, il a profité de ses études pour découvrir d’autres horizons… assez proches pour son Bac Stav* à Derval, puis un peu plus de distance avec son BTS à l’Esa d’Angers, et son CS aux Établières, à La Roche-sur-Yon. « J’ai travaillé pendant un an et demi dans un négoce. J’ai fait une saison, j’ai commencé magasinier puis je suis devenu responsable de dépôt. On m’a proposé de rester, c’était intéressant mais je suis passionné par l’élevage », raconte Lilian. Évidemment, Lilian a saisi la première occasion pour revenir sur ses terres.

Le plus jeune à la bergerie !

Une chose était certaine, Lilian a toujours voulu travailler avec les animaux. Le Gaec comprend deux ateliers : bovins allaitants blonde d’Aquitaine et moutons charollais et croisés romane. Et en sa qualité de plus jeune dans la fratrie, il a eu droit aux brebis, Jordan s’occupant déjà des bovins. Lilian a fini par y trouver son compte dans un élevage technique où lutter contre la mortalité des agneaux est un défi : « c’est beaucoup de temps à passer pour observer les brebis et les agneaux ». 

Parmi les objectifs du Gaec, les deux frères reprennent en plusieurs étapes le foncier d’un voisin sur 80 ha. « Le but de l’augmentation de surface est d’assurer encore l’autonomie alimentaire des animaux en céréales, maïs et prairie. On a déjà l’équipement, on va gagner en rentabilité en baissant les charges », explique Lilian. Les deux frères ont opté pour la simplicité dans la ration. « On a une mélangeuse et la ration est la même pour les bovins et les ovins. Ça fonctionne bien comme ça, la ration est homogène et chaque brebis peut en manger. »

La bergerie est conduite en quatre périodes d’agnelages afin de vendre de façon régulière aux boucheries traditionnelles, leur débouché majoritaire, dans le cadre d’Agneau du Pays nantais de Terrena. « Grâce à la démarche, on a des prix fixes, c’est plus sécurisant pour nous mais les bouchers sont plus exigeants. La demande se porte sur des agneaux qui ne sont pas gras, pas trop lourds, entre 15 et 21 kg », note le jeune éleveur.

Rendez-vous jeudi 25 septembre pour en savoir plus sur les actualités de la filière au Lycée Saint-Clair de Derval.

*Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant

Programme de la journée régionale ovine à Derval

Attention : changement de lieu en raison du risque sanitaire. L’événement se déroulera jeudi 25 septembre de 14h à 17h au lycée Saint-Clair de Derval. Entrée libre et gratuite.

• 13h45 : accueil et café.
• 14h : trois ateliers en circuit.

Atelier Installation et présentation de l'exploitation :

• Présentation de l’exploitation et de son fonctionnement, retour sur le parcours d’installation.
• Point sur les installations ovines en Pays de la Loire depuis cinq ans, par Jordan et Lilian Frémon, exploitants et un conseiller Installation chambre d’agriculture Pays de la Loire.

Atelier Collectif éleveurs pillés :

• Présentation du collectif par un éleveur.
• Présentation par la gendarmerie des mesures mises en place dans la région.
• Intervention d’un assureur sur les démarches à suivre en cas de dégâts, les repères de valeur...

Atelier Mortalité des agneaux :

• Présentation de travaux de recherches et témoignages.