En mai, la pousse d’herbe 17% supérieure à la normale

Au 20 mai, la production cumulée atteint 45% de la pousse annuelle de référence, soit 7 points de plus que le moyenne. Mais la météo dessine une ligne de fracture autour de l’axe La Rochelle-Besançon, préjudiciable à la partie nord.

Pour rappel, 2024 avait été une année record pour l’herbe, avec une production cumulée des prairies permanentes de 31% supérieure à la moyenne observée sur la période 1989-2018, la deuxième meilleure performance en 35 ans, après 2007. 2025 est plutôt bien partie : la production cumulée atteint 45% de la pousse annuelle de référence, soit 7 points de plus que le niveau habituellement atteint à cette période de l’année, tout en étant légèrement inférieure au niveau exceptionnel de 2024, selon le service statistique du ministère de l’Agriculture. Elle est déficitaire dans seulement 5 % des régions fourragères.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 mai (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 mai (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

Depuis le mois de février, les précipitations ont été plus fréquentes et plus abondantes dans la moitié sud et dessinent une ligne de fracture autour de l’axe la Rochelle-Besançon. Les régions au nord de la Seine manquent d’eau depuis le mois de février et l’assèchement progressif des sols ralentit la pousse de l’herbe. En Champagne-Ardenne et dans les Hauts-de France, la pousse du dernier mois a été inférieure de moitié à la normale. En Normandie et dans le quart Nord-Est, le déficit mensuel dépasse 20%.

Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 mai (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)
Indicateur de rendement des prairies permanentes par région au 20 mai (Source : INRAE, Météo-France – Agreste)

Les estimations sont issues du modèle de simulation (STICS-Prairies) associant Météo-France, l’INRAE et le service statistique du ministère de l’Agriculture, calculant les quantités de matière sèche cumulée par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 209 régions fourragères couvrant la quasi-totalité du territoire métropolitain.