La FNSEA et les Chambres d’agriculture adhèrent à France Agrivoltaïsme

L’association de promotion et de défense de l’agrivoltaïsme compte désormais 85 membres, représentant toutes les parties prenantes. Le sort de l’agrivoltaïsme va se jouer à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, examiné à compter du 5 décembre prochain.

Garantir une meilleure prise en compte des besoins agronomiques, économiques et sociaux des agriculteurs dans les débats et positions de l'association, et par extension dans l'élaboration concrète de futurs projets agrivoltaïques vertueux. Mieux faire connaître aux exploitants l'intérêt des solutions qui donnent la primauté à l'activité agricole, en leur apportant un bénéfice direct. Tels sont les deux ressorts de l’adhésion de le FNSEA et de Chambres d'Agriculture France (CDA France) à France Agrivoltaïsme.

Premier label Afnor Certification

Créée en juin 2021, l’association France Agrivoltaïsme a notamment pour objet de promouvoir l’agrivoltaïsme, en priorisant les solutions à fort impact agricole, et de développer l’information et la formation sur le sujet. Elle est constituée de cinq collèges représentant la filières agricole et agroalimentaire, les filières de l’énergie, la recherche et éducation, la finance et assurance et enfin solutions technologiques agrivoltaïques.

Elle est à l’origine d’un premier label Afnor Certification dénommé « Projet agrivoltaïque de Classe A sur culture », fournissant des gages de qualité, de confiance et de transparence aux agriculteurs comme aux services instructeurs, depuis l’élaboration d’un projet jusqu’à cinq ans après sa mise en service. Un label similaire est en cours d’élaboration dans le secteur de l’élevage. « Pour décarboner notre activité, il est indispensable de favoriser l'utilisation de l'énergie solaire à la fois par les plantes et par des panneaux photovoltaïques, ce que permet l'agrivoltaïsme, commente dans un communiqué Sébastien Windsor, président de Chambres d'Agriculture France. Nous devrons être exigeants pour veiller au maintien d'une vraie production agricole dans la durée sur les surfaces équipées en agrivoltaïque, pour développer l'autoconsommation de l'énergie produite et pour favoriser l'inscription de l'agrivoltaïsme dans une logique d'économie locale. Pour cela, l'identification et la sélection des projets d'agrivoltaïsme devra se faire localement ».

En attendant l’examen de la loi

Le 4 novembre dernier, le Sénat a voté une proposition de loi dessinant le futur cadre règlementaire de l’agrivoltaïsme, défini comme une « installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil, dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils permettent de maintenir ou de développer durablement une production agricole, garantissant à un agriculteur actif une production agricole significative et un revenu durable en étant issu ». Le projet de loi prévoit notamment un passage préalable en Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) des projets d’installation. Le sort de l’agrivoltaïsme va désormais se jouer à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi d'accélération des énergies renouvelables, examiné à compter du 5 décembre prochain.