La fraise française veut se placer sous la protection de France 2030

L’AOPn Fraises de France attend beaucoup du Plan de souveraineté fruits et légumes, dont le guichet d’aide à l’investissement, crédité de 100 millions d’euros, sera ouvert cet été.

Protection contre la grêle et les abats d’eau, amortisseur des variations climatiques, support de systèmes d’ombrage et de brumisation, recyclage des eaux de pluie, optimisation de l’irrigation, allié de la lutte biologique, amélioration du confort et de l’ergonomie du travail : la culture des fraises sous abri coche toutes les cases de la durabilité. Problème : le montant de l’investissement. « Du fait de l’inflation actuelle, les tarifs des abris ont bondi, ce qui complique leur acquisition pour les jeunes producteurs désireux de se lancer dans cette culture, explique dans un communiqué l’AOPn Fraises de France. Le Plan de souveraineté fruits et légumes issu de France 2030 doit prévoir un soutien à l’investissement pour favoriser l’implantation de nouvelles exploitations ».

Enjeu de souveraineté

Annoncé au dernier Salon de l’agriculture, le Plan de souveraineté fruits et légumes vise à gagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035. Dès cet été, le Plan va se matérialiser par l’ouverture d’un guichet de 100 millions d’euros opéré par FranceAgriMer, destiné à subventionner des investissements dans des agroéquipements, des serres et des abris froids, serres décarbonnées ou encore des plants arboricoles plus résilients. « Une fraise sur deux mangée en France est importée », argumente l’AOPn Fraises de France.