Les robots progressent au rythme de 20% par an
Axema dénombre 14 000 robots en service. La traite représente 80% des équipements robotisés. En 2020, une nouvelle installation sur cinq était robotisée. Les robots des champs sont dans les starting-blocks.
+20% par an : c’est grosso modo la croissance enregistrée par les robots en usage en agriculture, selon Axema, le syndicat des industriels de l’agroéquipement. Le dernier pointage faisait état de 14 000 unités en service. Les robots de traite, dont Lely a entamé la commercialisation en 1995, représentent l’essentiel du parc de robots et leur succès ne se dément pas. En 2020, une installation nouvelle sur cinq était robotisée, selon Axema. Le parc s’établit ainsi à 11 200 unités réparties entre environ 7 500 exploitations.
Outre la traite, le secteur de l’élevage est pourvoyeur de solutions robotisées dans le secteur de la distribution d’aliments, avec là encore une très forte antériorité s’agissant des distributeurs automatiques de concentrés de DeLaval. Désormais, les robots d’alimentation sont capables d’appréhender tous les types de fourrages via de multiples solutions techniques et logistiques. L’élevage achève sa mue technologique avec les systèmes automatisés de paillage et de collecte des effluents.
Une autre forme d’automatisation est à l’œuvre en élevage avec les capteurs assurant le monitoring des troupeaux, le pendant des capteurs en usage dans les cultures pour assurer le suivi de la protection et de la nutrition.
Robots des champs
Au champ justement, c’est le secteur du maraichage qui a pendant longtemps fait office de tête de file, avec notamment à la manœuvre Naïo Technologies, qui fête cette année ses 10 ans d’existence. Après le maraichage, la start-up toulousaine s’est diversifiée dans la vigne et s’attaque désormais à la grande culture, et plus précisément, avec le robot BlueBob, au désherbage des betteraves sucrières, une espèce qui suscite bien des convoitises, comme en témoigne la commercialisation du robot danois Farmdroid, doué pour le semis et le désherbage.
En matière de robotique, les constructeurs français sont bien décidés à ne pas regarder les robots passer, comme en témoigne les solutions proposées par AgreenCulture, Carré, Vitibot, Vitirover ou encore Sitia avec son Trektor.