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Moisson 2025 : les protéagineux retrouvent des couleurs
Avec un rendement moyen compris entre 40 et 45q/ha, le pois protéagineux fait jeu égal avec le blé tendre en terme de marge brute, sans compter l'effet précédent réservant entre 140 à 200 €/ha de bénéfice au blé suivant. Le rendement moyen de la féverole oscille entre 30 et 35 q/ha.
Un rendement estimé entre 40 et 45 q/ha avec des pointes à 60 à 70 q/ha dans certaines régions, avec et en prime, la quasi-absence de contre-performances comme l’espèce peut parfois en réserver, allant jusqu’à l’impossibilité de récolter. Tels sont les premiers résultats « très positifs » de la campagne 2024-2025 pour le pois protéagineux, selon Terres Inovia. « Cette campagne est riche d’enseignements et confirme que le pois d’hiver exprime toutes ses performances dès lors que la pression maladies est faible ou bien maîtrisée tout comme une forme de résilience », se réjouit l’Institut technique qui sur le plan de la protection, milite depuis des années pour des intervention précoces.
Même stratégie d’anticipation s’agissant du pois de printemps, mais à l’encontre du semis. « La date de semis s’illustre une nouvelle fois comme un levier performant pour éviter les stress climatiques : rendements de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces contre 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs, qui ne concernaient qu’une minorité des surfaces, indique Terres Inovia. Avec des débouchés prometteurs et en pleine croissance, la production pourra être valorisée sur notre territoire tant en alimentation animale qu’humaine ».
Qualité et marges au rendez-vous
Même s’il est encore un peu tôt pour délivrer un jugement définitif, la qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes.
En ce qui concerne la compétitivité de la culture, les marges obtenues en pois sont comparables à celles du blé tendre, avec les prix, rendements et charges de la campagne 2024/2025. De plus, l'effet précédent du pois, par rapport à un précédent blé, représente un gain de marge brute de 140 à 200 €/ha sur le blé suivant grâce notamment aux économies d’azote. Seul bémol : la surface implantée, passée sous les 100.000 ha (98.000 selon Agreste), ce à ce quoi l’interprofession ne se résigne pas. « Tout agriculteur le sait : les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les défis sont de taille pour la culture de protéagineux mais cette campagne le montre : c’est possible, les rendements peuvent être au rendez-vous et ces cultures peuvent redevenir de vraies opportunités dans nos assolements ».
En ce qui concerne la féverole, Terres Inovia fait part d’un rendement moyen compris entre 30 et 35 q/ha, similaire à 2024, mais avec des surfaces en hausse (120.000ha).
Cap Protéines+ en action
Par leurs atouts environnementaux et les enjeux de souveraineté protéique dont ils sont porteurs, le pois protéagineux et la féverole focalisent toute l’attention du programme de recherche Cap Protéines+ qui, sur la période 2024-2027, mobilise de gros moyen humains et financiers pour sécuriser les itinéraires techniques, aux côtés du renforcement d’actions de structuration de filière, du pilotage d’un observatoire interprofessionnel annuel des prix payés aux producteurs, de la création de normes de qualité ou bien encore de la mise en place des projets de démonstrateurs territoriaux de production et de valorisation du pois.