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Tanguy Chapuis, 22 ans, Nima : « 5 ans salarié puis j’achète des parts dans un Gaec laitier »
Non issu du milieu agricole (Nima), salarié dans un Gaec laitier en Haute-Savoie, Tanguy Chapuis commence à scruter les offres d’association en Gaec et s’est déjà rapproché d’une banque pour savoir s’il était « bankable ». Verdict ? Ça peut matcher.
Un BTS Acse en alternance à la MFR Les Dronières à Cruseilles (Haute-Savoie), une licence pro élevage à Angers (Maine-et-Loire), un contrat de travail de 8 mois dans un élevage laitier au Canada, puis un CDD de remplaçant en cours au sein du Gaec Le Vernay en Haute-Savoie, son département d’origine : à 22 ans, Tanguy Chapuis n’a pas perdu son temps et le voilà rendu au Salon de l’agriculture pour veiller sur Pocahontas, la Montbéliarde que le Gaec présente au concours de la race samedi, dans la catégorie 3ème lactation.
« Mon truc, c’est le lait », affirme le jeune homme, arrivé la veille à Paris tandis que son patron faisait le chemin inverse. Avec un tel pédigrée, inutile de dire que le jeune salarié a pris rapidement ses marques dans le Gaec et acquis la confiance de son employeur, qui lui confie l’animal jusqu’au ring final. Une grande première pour Tanguy, qui était déjà venu au salon mais en « touriste » et qui est tombé plus jeune dans le tank à lait au contact de voisins éleveurs.
Même s’il est très content de son sort, à tous égards, y compris matériels dans le Gaec, l’installation le titille. « L’objectif c’est de m’installer avant mes 30 ans, ici en Haute-Savoie où le lait est bien valorisé à travers les différentes appellations », analyse-t-il. Revers de la médaille (qui font florès ici au Concours général), le ticket d’entrée est à l’avenant. « Il y a des offres d’achat de parts sociales à 70.000 euros », rétorque le jeune homme qui s’est livré à une sommaire étude de marché, malgré l’échéance encore lointaine de son projet.
Son approche est en tout cas judicieuse : le rachat de parts sociales d’un Gaec est un bon moyen de mettre un pied dans la porte, à (relativement) moindres frais et (relativement) moindres risques, et d’autant plus que l’on n’est pas issu du milieu agricole. « Beaucoup d’éleveurs vont arrêter dans les dix ans à venir », devise Tanguy. Celui qui a envie, il peut, il y a de la place ». Et pour ne pas se bercer d’illusion, le futur postulant a aussi mis un pied dans la porte de sa banque. Verdict : « 70.000 euros, ça peut le faire, au-dessus de 100.000 euros, ça sera plus compliqué ». Tous les espoirs sont permis pour le jeune homme qui escompte bien faire une carrière complète dans l’élevage.