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Tournesol : une culture rentable malgré tout

Kévin Girardeau profite des fenêtres météo pour récolter ses tournesols. Premier constat, les graines ne sont pas très grosses.

Cette année ne restera pas dans les annales de rendement. Depuis les six années qu’il s’est installé à La Plaine-sur-Mer, Kévin Girardeau sème 20 à 25 ha de tournesol. Cette année, il doit jongler entre une météo de début de septembre humide et l’activité dans son atelier volaille qui reste sa priorité. Après un premier passage sur 2 ha, il a pu poursuivre jeudi dernier sur 8 à 10 ha. C’est son voisin qui vient avec sa moissonneuse, un fonctionnement qui répond à son besoin de souplesse d’organisation puisqu’il travaille seul sur son exploitation. D’ailleurs, Kévin Girardeau ne cache pas son intérêt pour le tournesol oléique : « Je travaille en non-labour. Je mets du fumier de volaille, un ou deux désherbages, parfois un binage et c’est tout. Il n’y a pas trop de charges avec le tournesol. Ici, il n’y a ni drainage ni irrigation, donc gagner du temps me permet de gagner en rentabilité ».

 

Une petite récolte

Son premier constat est sans appel : « la quantité n’est pas formidable. Le coup de chaud en juin, au moment de la floraison, a laissé des traces. Les têtes ne sont pas grosses, les grains non plus et les amandes ne sont pas trop remplies. J’ai semé tôt pourtant cette année, la première semaine d’avril et au final, je ne récolte pas plus tôt. Les pluies de juillet et de septembre ont retardé la récolte, remarque Kévin Girardeau. Même si c’est une année moyenne, c’est une culture qui ne mange pas d’argent, contrairement à d’autres céréales. Le maïs grain, s’il fait trop sec, c’est mort, le soja pareil », contrebalance-t-il.

Cette année, les pigeons ont à peu près laissé les tournesols « tranquilles » depuis le 15 août. En début de levée, Kévin Girardeau a noté un peu de pression limace et pigeon mais tout à fait gérable. Par contre, il a vu arriver les sangliers, « ils ont mangé les têtes des tournesols car les maïs n’avaient pas encore de poupées ». L’agriculteurs note que le risque de verse est de plus en plus sensible sur son territoire.

Sur ces 120 ha, il consacre 100 ha à la culture de céréales (blé, maïs, avoine, orge de printemps et tournesol). « Ici, il faut s’adapter au climat. Il faut presque attendre le 15 mars pour prendre une décision. C’est ce que j’ai fait avec l’orge de printemps et le résultat a été positif. Je ne fais plus de colza, les résultats ne sont pas bons ».

Si Kévin Girardeau a choisi d’agrandir son exploitation, c’est surtout pour valoriser le fumier de son atelier volaille qui reste sa priorité. « J’ai deux bâtiments de 1 200 m2 de volaille de chair, principalement des dindes et quelques lots de poulets. Cela représente les trois quarts de mon revenu, alors c’est ma priorité ».