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Tous les vols ne sont pas évitables, mais…
Les vols dans les exploitations sont souvent dus à des individus organisés qui agissent par « vague ». La mise en place de quelques matériels et de bonnes habitudes peuvent déjà constituer un premier rempart.
Des bandes organisées écument les exploitations agricoles pour dérober les GPS. La Vendée et les Deux-Sèvres sont les plus touchées en 2025. La Loire-Atlantique a été épargnée mais les phénomènes peuvent survenir une année et pas l’autre… Dans le département, les vols d’ovins sont plus réguliers, en particulier au moment des fêtes religieuses. Des bouteilles de vin ont été dérobées dans une exploitation, ou encore 300 poules d’un coup. Bref, tout se vole… et tout se dégrade ! Les agriculteurs peuvent aussi être victimes d’intrusion d’animalistes ou de querelles de voisinage. Ici, ces affaires peuvent se traduire par des tags malveillants pour nuire à la réputation ou par des actes de violence, d’agribashing. En aquaculture, générer une pollution intentionnelle et c’est toute la production qui tombe à néant.
Les bons gestes
Pour autant, les référents sûreté de la Cellule prévention technique de la malveillance de la gendarmerie de Loire-Atlantique estiment qu’une façon d’organiser son exploitation agricole ou un peu de matériels peuvent être une première digue contre les voleurs. En effet, les fermes sont des cibles faciles, ouvertes et parfois sans personne quand les agriculteurs sont aux champs. La première chose est d’ouvrir les yeux ! « Quand une personne vient sur l’exploitation, il peut s’agir d’une prise de renseignements pour une autre équipe », explique l’adjudant Jean-Louis Geffroy. Faire remonter les informations à la gendarmerie de sa circonscription est déjà un premier réflexe à avoir. Les gendarmes de la brigade concernée seront à même de repérer ces personnes et de réaliser un simple contrôle d’identité… qui peut suffire à faire fuir les potentiels contrevenants. Dans ce cas, il est opportun de réunir un maximum d’informations (marque de la voiture, plaque d’immatriculation…) pour faciliter le travail des forces de l’ordre.
Faciliter l’enquête
Une exploitation agricole est une entreprise comme une autre ! Placer une caméra au niveau du hangar peut apporter des informations précieuses pour les gendarmes. De la même façon, il est préférable d’éloigner l’outillage, une source de carburant, GPS et leurs antennes, et même ferraille… d’endroits trop facilement accessibles. Certes, convient l’adjudant Aurélien Hercourt, « c’est parfois compliqué de sécuriser toute une exploitation mais on peut sécuriser juste une zone que l’on privilégie pour réduire le nombre de dispositifs de sécurité et entreposer un maximum de choses à cet endroit ». Les alarmes sont également un dispositif qui « dérange » les voleurs.
Des traceurs sont utiles pour suivre le matériel dérobé. Il est possible d’en équiper un GPS, un groupe électrogène… Des applications téléphone localisent ces traceurs, un dispositif notamment bienvenu quand on s’aperçoit du vol plusieurs heures après. Autre outil utile, un capteur de débit soudain, au niveau des réservoirs. L’agriculteur est alerté quand le carburant diminue brusquement sans raison… sauf un vol ! La fréquence de ces délits suit souvent le prix à la pompe.
Porter plainte
Premier réflexe en cas de vol, ne toucher à rien et attendre que les gendarmes viennent faire les constatations. Contacter la gendarmerie est important afin que les militaires soient avisés des faits commis dans les secteurs. Porter plainte est important notamment pour se faire indemniser par son assurance.
Mais la démarche peut sembler fastidieuse. Alors, un dispositif de pré-plainte en ligne, via FranceConnect, peut faire gagner du temps à deux niveaux. Pour les préjudices faibles, cette pré-plainte donne accès à un document pour l’assurance. Pour les préjudices plus conséquents, un rendez-vous en unité de gendarmerie sera nécessaire avec une date et heure définie en amont avec la victime.