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[Tutorat] « J’en avais jamais fait ! Alors ça m’intéresse »
Nouvelle agent du Service de remplacement du secteur des Brouzils, Inès Merlet a bénéficié d’heures de tutorat pour intervenir en atelier laitier.
« De l’allaitant, c’est sûr ! » Pas d’hésitation possible. Dans l’avenir idéal d’Inès Merlet, 20 ans, il y aura des vaches à viande. La nouvelle agente de remplacement du secteur des Brouzils a un faible pour les charolaises. « Depuis que je suis petite je ne connais que ça ! », sourit la jeune femme habituée aux concours aux côtés de son papa, éleveur sélectionneur tandis que le grand-père a été président du Herd book. Même environnement animalier durant ses trois années de bac pro agricole dans une ferme comprenant un élevage allaitant (et un atelier avicole), puis de boucler ce parcours par un Certificat de spécialisation conduite d’élevage bovin viande.
Le moment était venu d’ajouter de la diversité à son profil. « Je voulais voir autre chose, avant de pouvoir m’installer un jour », explique-t-elle brièvement pour justifier son intérêt pour le SR où elle est arrivée en juillet dernier, d’abord en CDD. Inès présente déjà de bons atouts : elle maîtrise la conduite de tracteurs et peut intervenir en cultures. La responsable planning du secteur Maines-et-Boulogne, Nathalie Herbreteau, lui propose alors une période de tutorat en traite, « sans cela on ne pouvait pas faire évoluer son contrat en CDI car les remplacements en élevages laitiers représentent une grosse part de notre activité». « J’en avais jamais fait ! Alors ça m’intéressait », conclut la concernée, « curieuse de tout » comme la décrivent ceux qui la côtoient.
Faire pour comprendre
La nouvelle agente a bénéficié d’une trentaine d’heures d’accompagnement en tutorat chez Guy Herbreteau, éleveur laitier à Chauché. « Je lui ai d’abord décrit le processus de fonctionnement de notre salle de traite, puis je l’ai laissée faire en l’observant, en la guidant, en la laissant se tromper, parfois car l’erreur fait partie de la formation», décrit l’agriculteur sensible à une telle pédagogie et par ailleurs président de l’Iréo des Herbiers. « C’est comme ça que je retiens le mieux ! Il faut que je fasse par moi-même pour enregistrer », acquiesce Inès qui a bien vécu l’exercice. « Stressée ? C’est pas mon genre ! », lâche-t-elle abordant l’inconnu plutôt comme un challenge.
« La phase de tutorat n’est pas une prise de consignes, l’agriculteur qui accepte ce rôle, accepte d’être aux côtés de notre agent pour le former », précise Nathalie Herbreteau rappelant la nécessaire implication de l’exploitant. Les adhérents tuteurs, « repérés pour leur cette capacité à accompagner, parmi les utilisateurs réguliers du SR» ne sont pas rémunérés, mais le nombre d’heures consacrées à cette formation est traduit en avoir sur leur prochaine facture de remplacement.
Robot d’alimentation
Quelques jours après sa formation, Inès a assuré une mission d’un mois dans une exploitation laitière de Saint-André-Treize-Voies. « Les associés étaient avec moi au début, puis j’ai été en autonomie tout le reste du remplacement », se satisfait Inès. « Elle pige vite ! » reconnaît Guy Herbreteau pas peu fier d’avoir participé à cette montée en compétences. « Elle s’en est très bien sortie ! », confirme Delphine Riviere, après l’avoir accueillie au sein de son Gaec avec son mari Gildas, durant quatre semaines, aux Lucs-sur-Boulogne. «Au démarrage, on a rectifié des petites choses (chacun a ses habitudes et ses exigences!), et Inès s’est adaptée ; elle est très réactive, elle écoute ce que l’on lui dit et fait ce qu’on lui demande. Elle a respecté nos attentes », décrit la cheffe d’exploitation qui ignorait le peu d’expérience laitière de la jeune agente. Traite, nettoyage des logettes, buvée de veaux, Inès s’est aussi familiarisée au robot d’alimentation du Gaec Orblanc. « On savait que personne au SR n’avait encore été formé à cet outil, raconte Delphine Riviere, c’était l’occasion d’ajouter une nouvelle compétence à son rôle d’agent ».
Il y a quelques jours Inès a participé à la mise en route d’un robot de traite dans une autre exploitation. « Tout le monde est en train de s’équiper », remarque-t-elle en suggérant d’être formée à cette évolution.
Et si la production laitière faisait finalement partie de ses projections ? « Ah non non ! », répond Inès tout sourire et sans hésiter, même si une mascotte prim’holstein trône désormais sur le tableau de bord de sa voiture.
Contacts par secteurs de remplacement
- Yon et littoral (de Challans au Talmondais, La Roche-sur-Yon) : 07 85 13 05 98
- Vendée et Lay (Sud Vendée jusqu’à La Châtaigneraie) : 07 85 13 57 17
- Maines et Boulogne (de Palluau à Montaigu, Les Essarts) : 07 85 13 85 71
- Collines et Bocage (de Mortagne-sur-Sèvre, Les Herbiers à Pouzauges, Chantonnay) : 07 85 13 59 06