Vers une production de fraises stable en 2025

Avec une production estimée à 76.000 tonnes, la production française devrait couvrir 50% de la consommation. En début de campagne, les cours étaient fermes. L’AOPn Fraises framboises appelle les consommateurs à répondre au pic de production de Gariguette.

Selon les prévisions du Service statistique du ministère de l’Agriculture en date du 1er mai, la production française de fraises devrait s’établir à 76.000t en 2025, en hausse de 1% sur un an et de 3% par rapport à la moyenne quinquennale 2020-2024. Alors que les surfaces accusent une baisse de 1% sur un an et de 5% sur la période 2020-2024, la production est soutenue par le rendement sous serre (+3%) et qui correspond à 60% des implantations (soit 2196ha) alors que le rendement des productions de plein air (1455ha), qui ont pâti de quelques aléas climatiques, est annoncé en baisse de 6%.

Indice des prix de la fraise à la production sur une base 100 en 2020 (Source : Agreste)
Indice des prix de la fraise à la production sur une base 100 en 2020 (Source : Agreste)

Demande et cours fermes

Selon Agreste, sur l’ensemble du mois d’avril, les prix ont été supérieurs à ceux de 2024 (+3%) et à la moyenne 2020-2024 (+10%). En milieu de mois, l’offre était en effet légèrement insuffisante par rapport à une demande active. L’offre est ensuite devenue plus hétérogène en qualité et tandis que les prix s’orientaient à la baisse. La dernière semaine d’avril, très chaude, a accélèré le mûrissement des fruits.

L’AOPn Fraises Framboises de France évoque de son côté un bilan à mi-saison « prometteur » tout en évoquant « une phase décisive », en lien avec le second et dernier pic de production de la variété gariguette attendu mi-juin, en provenance des bassins du Sud-Ouest et de la Bretagne. « Dans un contexte de concurrence avec les fruits d’été, nous appelons une nouvelle fois la grande distribution et les consommateurs à rester mobilisés pour soutenir nos producteurs et permettre l’écoulement de ces volumes importants de fraises françaises », appelle Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises Framboises de France.

Depuis une quinzaine d’année, la filière la fait le pari de la qualité gustative pour conquérir les faveurs des consommateurs français. Bien lui en a pris : en 10 ans, la fraise française a repris 10 points d’auto-approvisionnement pour s’établir à 50%. La situation est moins satisfaisante en framboises avec une production (3400t attendues en 2025) qui couvre seulement 15% de la consommation. « La filière progresse lentement notamment en raison de besoins élevés en main-d'œuvre », indique l’AOPn.