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Viandes bio : la production fléchit encore, la consommation se stabilise
Selon l’Observatoire des viandes bio, la production a reculé de 9% en 2024 tandis que la consommation s’est stabilisée, à la faveur d’une reprise des ventes en magasins spécialisés et en restauration collective alors que la vente directe marque le pas.
La production de viande bio, toutes espèces confondues, a reculé de 9%, passant de 30.918 TEC (tonne équivalent-carcasse) en 2023 à 28.236 TEC en 2024, selon l’Observatoire des viandes bio d’Interbev, qui précise qu’il s’agit de la troisième année consécutive de baisse.
En ce qui concerne la viande bovine, le recul des abattages est plus marqué pour les gros bovins allaitants (-11%) que pour les gros bovins laitiers (-3%). « Cette tendance, qui s’explique par un niveau de prix des animaux bio comparable au conventionnel, engendre une baisse des volumes valorisés au sein de la filière », explique Interbev.
La même explication vaut également pour la viande ovine, dont la production, souffrant de débouchés, a en partie été réaffectée sur le marché conventionnel, en manque d’agneaux. Résultat : la production a chuté de 22% en un an pour s’établir à 1569 TEC
Après trois années de baisse, la consommation de viande bio s’est en revanche stabilisée en 2024 mais elle connait des évolutions très contrastée selon les circuits de distribution. Parmi les plus dynamiques figurent la restauration collective (+14%), vitaminée par l’application des loi Egalim et Climat et résilience, fixant respectivement des seuils de 20% de produits bio et de 60% de viandes durables et de qualité.
La hausse des ventes atteint 8,88% dans les magasins spécialisés, sous l’effet de la valorisation et de la diversité de l’offre dans les surfaces de vente. En revanche, les ventes ont reculé de 6,4% en grande distribution, circuit assurant 43% des ventes en volume. Après plusieurs années de croissance, la vente directe marque le pas, avec une baisse de 5,5%. Pour Interbev, « la sensibilisation et l’information des consommateurs sont donc des éléments essentiels pour promouvoir une consommation responsable et soutenir la croissance de la filière bio ».