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Ydéal fête ses 5 ans
L’organisation de producteurs maraichère Ydéal a réuni environ 300 personnes pour son anniversaire.
L’organisation de producteurs (OP) Ydéal a vu les choses en grand pour fêter son cinquième anniversaire. Pas moins de 300 invités, « acteurs du monde du maraîchage et plus largement du monde agricole » (chefs d’entreprises, clients, partenaires, fournisseurs…), étaient conviés jeudi 12 septembre au château de La Pigossière à Pont-Saint-Martin.
La présidente, Anne-Claire Goyer, est revenue sur l’histoire de cette structure : « Des femmes et des hommes de courage » avec l’ambition « d’aller au bout de leurs idées, de leurs convictions ». En 2019, les neuf maraîchers fondateurs ont « quitté une organisation plus grande pour des raisons humaines. Il nous a fallu de la force et du courage pour choisir l’apaisement ». En trois mois, « nous avons créé la structure, les outils, la marque » et dès le 1er janvier 2020, « nous étions prêts à servir nos clients ». En cinq ans, les maraîchers ont développé l’OP : 2 ha de serres à Saint-Léger-les-Vignes et deux autres au Loroux-Bottereau en 2019, 4 ha à Lassé (49) en 2021, arrivée de deux producteurs en 2022, construction du siège à Haute-Goulaine en 2023, ajout de 2 ha supplémentaires aux Sorinières et création d’un nouvel atelier de conditionnement (poireaux et carottes) à Divatte-sur-Loire en 2024… Aujourd’hui, treize producteurs font partie de l’OP Ydéal, ce qui représente 900 collaborateurs répartis sur les différents sites. Malgré « la lourdeur des démarches administratives », Ydéal a connu un rythme d’investissement soutenu car « nous pensons qu’une entreprise est en déclin si elle n’investit pas » et qu’il « n’y a pas de temps à perdre dans le combat de la souveraineté alimentaire ». Cependant, Anne-Claire Goyer dénonce le « drame français qui pèse sur la souveraineté alimentaire » : la concurrence étrangère « avec des coûts de main-d’œuvre cinq fois moins importants qu’en France dans certains pays européens » voire « dix fois moins importants » hors Union européenne.
Préparer demain
« Et pourtant, nous développons des mesures toujours plus vertueuses », insiste la présidente dont l’OP est certifiée HVE, Global Gap, IFS Food ou encore sans résidu de pesticide. La structure a des atouts à faire valoir, « notre climat océanique, nos outils modernes permettent de produire le plus sainement possible ». Avec le changement climatique, « le potager de l’Europe va se déplacer » donc « il nous faut préparer demain » et « trouver une place dans cette économie rude ». Au niveau national (95 % de son activité), Ydéal a déjà su tisser sa toile : l’OP produit 31 000 t de légumes frais par an à destination des GMS et grossistes, possède 1 400 ha de surfaces pleine champ (couverts et non-couvertes), 52 ha de serres verre et a fait progresser son chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en cinq ans. L’OP mise donc sur la qualité, la sécurité alimentaire, la proximité. « On a trouvé notre place dans l’échiquier grâce à notre réactivité et à la fraîcheur de nos produits », souligne la directrice Anne-Lise Billant.
Lors de cette soirée, la présidente a également tendu la main au Département et à la Région (représentés respectivement par Yannick Fétiveau et François Guyot), pour travailler ensemble. « Je lance le défi à la Région et au Département de nous permettre de fournir vos cantines. Nous faisons déjà des animations dans les cantines des collèges, pourtant, les appels d’offre ne permettent pas de vous livrer, a-t-elle précisé avant de conclure son discours : « Nous sommes prêts, avec le courage des premiers jours, à bâtir Ydeal. »