<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Cela peut arriver que l'on m'appelle &agrave; 23 heures pour me dire&nbsp;: &laquo;&nbsp;demain matin, tu fais la traite &agrave; tel endroit&nbsp;&raquo;. Ou bien &laquo;&nbsp;tu feras deux traites d'affil&eacute;e&nbsp;&raquo;. Ce n'est pas souvent, mais quand cela arrive, c'est une urgence, un accident ou un d&eacute;c&egrave;s. On n'a pas le choix, alors on y va, parce qu'on est l&agrave; pour &ccedil;a &raquo;.</em></p><p class="Standard">Adrien Robin, 45 ans, exerce le m&eacute;tier d'agent de remplacement au sein de l'Arroch, l'association de remplacement de la r&eacute;gion de Ch&acirc;teaubriant (44). &Agrave; raison de 39 heures par semaine, week-end et jours f&eacute;ri&eacute;s compris - &laquo;&nbsp;<em>surtout</em> les week-ends et jours f&eacute;ri&eacute;s&nbsp;&raquo; souligne L&aelig;titia, son &eacute;pouse -, il remplace les agriculteurs du secteur, parfois les salari&eacute;s agricoles, lorsqu'ils en ont besoin&nbsp;: pour des maladies et accidents, pour des cong&eacute;s maternit&eacute; ou paternit&eacute;, pour des week-ends ou des vacances, pour des coups de main, ou encore, h&eacute;las, pour des d&eacute;c&egrave;s&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Cela m'est arriv&eacute; deux fois dans ma carri&egrave;re d'intervenir apr&egrave;s un d&eacute;c&egrave;s dans un &eacute;levage. C'est tr&egrave;s difficile, mais nous sommes form&eacute;s pour ces situations extr&ecirc;mes. En g&eacute;n&eacute;ral, nous intervenons en &laquo;&nbsp;pool&nbsp;&raquo;, avec les v&eacute;t&eacute;rinaires, les contr&ocirc;les de performance, les ins&eacute;minateurs, la laiterie, tous ensemble pour assurer la continuit&eacute; de la ferme &raquo;.</em></p><p class="Standard">Ce m&eacute;tier, <em>&laquo;&nbsp;toujours utile et&nbsp;jamais monotone&nbsp;&raquo;,</em> Adrien Robin l'exerce depuis plus de 13 ans, en parall&egrave;le d'une activit&eacute; d'exploitant agricole (c&eacute;r&eacute;ales et moutons, associ&eacute; avec son &eacute;pouse sur une ferme de 35 ha). L'homme assume bien cette double casquette, chef d'exploitation chez lui, et salari&eacute; chez les autres&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Je sais faire la part des choses&nbsp;&raquo;.</em> Il a d'ailleurs fait le choix d'&ecirc;tre salari&eacute; dans une association qui intervient sur un autre secteur que celui o&ugrave; il est exploitant, pour plus de clart&eacute; dans ses relations avec ses coll&egrave;gues.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/7/8/4618742-1-fre-FR/b93942739b21-pcremplacementportrait3-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Sur la ferme o&ugrave; il est exploitant, &agrave; Moisdon-la-Rivi&egrave;re, Adrien &eacute;l&egrave;ve des moutons, ainsi qu&#039;une truie et sa descendance.</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;R&eacute;actif et adaptable&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Quand on intervient en remplacement, il faut &ecirc;tre r&eacute;actif et adaptable&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit Adrien. &laquo;&nbsp;<em>La famille aussi</em>&nbsp;!&nbsp;&raquo;, souligne L&aelig;titia, un brin moqueuse. <em>&laquo;&nbsp;On doit &ecirc;tre maniable et mall&eacute;able, ne pas se prendre pour le calife. Si dans une ferme, on me met un peu trop la pression, &ccedil;a me passe au-dessus, je sais que je n'y suis que pour deux heures. Mais en g&eacute;n&eacute;ral, &ccedil;a se passe bien&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"On est amen&eacute; &agrave; faire de tout, voir de tout, conduire de tout"</span>
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<p class="Standard">Ce qu'Adrien appr&eacute;cie dans son m&eacute;tier, c'est la diversit&eacute; des missions&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On est amen&eacute; &agrave; faire de tout, voir de tout, conduire de tout&nbsp;&raquo;.</em> Dans le secteur de Ch&acirc;teaubriant, les &eacute;levages laitiers sont nombreux, Adrien fait donc souvent des traites, mais il r&eacute;alise &eacute;galement de nombreuses missions en production porcine&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;J'ai &eacute;t&eacute; form&eacute; pour cela et je trouve cela plaisant &raquo;.</em> Il peut intervenir aussi dans des &eacute;levages de poulets, de moutons, de canards, de lapins, et m&ecirc;me sur des activit&eacute;s plus surprenantes, comme <em>&laquo;&nbsp;tailler des kiwis&nbsp;&raquo;</em> ou <em>&laquo;&nbsp;couler du b&eacute;ton&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>Le m&eacute;tier &eacute;volue, comme l'agricultur</strong><strong>e</strong></h2><p class="Standard">Cette vari&eacute;t&eacute; de missions est amen&eacute;e &agrave; s&rsquo;accro&icirc;tre encore, puisque le remplacement suit l'&eacute;volution de l&rsquo;agriculture et il forme donc ses agents &agrave; des pratiques (traite robotis&eacute;e par exemple) et des activit&eacute;s nouvelles&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Nous avions de plus en plus de demandes de remplacement d'agriculteurs faisant de la vente directe. Nous avons &agrave; pr&eacute;sent une coll&egrave;gue qui fait des missions sur les march&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, confie Adrien.</p><p class="Standard">Depuis 13 ans qu'il fait ce m&eacute;tier, Adrien Robin a vu en effet beaucoup d'&eacute;volutions&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Globalement, l'agriculture se modernise, elle est de plus en plus technique, de plus en plus professionnelle, les conditions de travail sont moins difficiles. Avant, j'avais des traites en transfert, je n'en ai plus. Je cours aussi de moins en moins apr&egrave;s les animaux. Mais les fermes sont de plus en plus grandes... Parfois, pour remplacer un couple, il faut y aller &agrave; deux agents. Parfois, aussi, je suis amen&eacute; &agrave; travailler avec l'associ&eacute; restant, lorsque l'autre est en vacances&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"&Agrave; pr&eacute;sent, je connais 90% des fermes de mon secteur"</span>
</div>
<p class="Standard"><em>&laquo; Dans notre m&eacute;tier de rempla&ccedil;ant, l'un des moments-cl&eacute;s pour bien assurer une mission, c'est la prise de consignes. &Agrave; pr&eacute;sent, je connais 90% des fermes de mon secteur, donc, en g&eacute;n&eacute;ral, cela se passe rapidement, je sais o&ugrave; sont les animaux, les &eacute;quipements, les aliments.... Mais pour un salari&eacute; moins exp&eacute;riment&eacute;, il est important de prendre le temps de lui montrer et d'expliquer. Certains agriculteurs font tr&egrave;s bien cette transmission de consignes. Par exemple, sous forme d'un livre avec des photos. D'autres vont encore plus loin, en nous envoyant des vid&eacute;os&nbsp;: ils montrent comment mettre en route un appareil, comment d&eacute;panner un &eacute;quipement&nbsp;!<strong> </strong>Les exploitants qui font cela sont habitu&eacute;s &agrave; accueillir des stagiaires, &agrave; se remplacer entre voisins pour les week-ends, ou sont eux-m&ecirc;mes pass&eacute;s par le service de remplacement&nbsp;avant de s'installer&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>La meilleure &eacute;cole... manque de jeun</strong><strong>es</strong></h2><p class="Standard">Le remplacement est en effet <em>&laquo;&nbsp;la meilleure &eacute;cole de l'agriculture, on y apprend puissance 10&nbsp;! &raquo;, </em>selon Adrien. <em>&laquo; Tout le monde devrait y passer avant de s'installer&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em> lance-t-il, constatant, avec regret, que les jeunes en formation agricole ne semblent plus aussi motiv&eacute;s qu'avant pour travailler le week-end et durant les vacances. <em>&laquo;&nbsp;On devrait en parler davantage dans les formations agricoles &raquo;.&nbsp; </em></p><div class="citation">
    <span>"Il est arriv&eacute; que nous ayons neuf demandes de remplacement pour un m&ecirc;me week-end&nbsp;!"</span>
</div>
<p class="Standard">Cette p&eacute;nurie de main d&rsquo;&oelig;uvre p&eacute;nalise h&eacute;las la qualit&eacute; du service. <em>&laquo;&nbsp;Il est arriv&eacute; que nous ayons neuf demandes de remplacement pour un m&ecirc;me week-end&nbsp;! Or, nous n'&eacute;tions que 5 salari&eacute;s. On est alors oblig&eacute;s de refuser ce qui n'est pas prioritaire. Les gens sont parfois d&eacute;&ccedil;us. Le risque, c'est qu'&agrave; force d'avoir des refus, ils ne fassent plus appel &agrave; nous&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Ce n'est pas Adrien Robin qui r&eacute;alise les arbitrages, mais l'une des trois responsables de planning de l&rsquo;association&nbsp;Arroch, trois agricultrices qui se chargent de cette t&acirc;che en alternance, un mois tous les trois mois : <em>&laquo;&nbsp;Ce sont elles qui se font engueuler... Alors qu'elles sont b&eacute;n&eacute;voles&nbsp;! Les plannings, c'est vraiment compliqu&eacute; &agrave; organiser&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>La continuit&eacute; avec</strong><strong> Erwan</strong></h2><p class="Standard">Erwan, le fils d'Adrien, a quant &agrave; lui su saisir cette occasion de travailler et de parfaire ses connaissances en agriculture&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Il travaille dans une association de remplacement en parall&egrave;le de son bac pro depuis qu'il a 16 ans&nbsp;&raquo;,</em> raconte Adrien. <em>&laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, il allait faire ses remplacements en v&eacute;lo&nbsp;; puis, gr&acirc;ce &agrave; ses salaires, il a pu se payer une moto, et, &agrave; pr&eacute;sent, qu'il a 18 ans, une voiture. Il &eacute;tait hyper motiv&eacute; et il &eacute;tait tr&egrave;s demand&eacute; en porcherie&nbsp;&raquo;. </em>Le jeune homme va cependant devoir laisser un temps ses activit&eacute;s de remplacement, puisqu'il part en Sa&ocirc;ne-et-Loire &agrave; la rentr&eacute;e prochaine pour un BTSA sp&eacute;cialis&eacute; en production ovine. Avec peut-&ecirc;tre l'ambition de revenir s'installer dans quelques ann&eacute;es.</p><p class="Standard">Quant &agrave; Adrien, difficile pour lui de dire s'il sera encore rempla&ccedil;ant dans quelques ann&eacute;es&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Cela use quand m&ecirc;me&nbsp;! Par exemple, le mat&eacute;riel n'est jamais &agrave; la bonne taille&nbsp;&raquo;.</em> Mais pour l'instant, il a refus&eacute; les autres propositions d'emploi salari&eacute; qu'il a eues. <em>&laquo;&nbsp;Je ne veux pas de monotonie dans mon travail. Et puis, je me sens plus libre aussi. Je peux dire, par exemple, &agrave; mes responsables de planning que je veux prendre une demi-journ&eacute;e. Comme je suis moi-m&ecirc;me tr&egrave;s adaptable, c'est donnant-donnant &raquo;.</em></p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3>Les autres articles de la s&eacute;rie :&nbsp;</h3><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Le remplacement agricole a 50 ans&nbsp;(1/4)&nbsp;: Un acteur incontournable de l'agriculture fran&ccedil;aise</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Le remplacement agricole a 50 ans&nbsp;(2/4)&nbsp;: Vacances, j'oublie tout ? Pas vraiment...</a></p></td></tr></tbody></table>


Série d’été « Le remplacement agricole a 50 ans » (3/4). En France, les services de remplacement emploient plus de 15 000 agents. Beaucoup d'entre eux sont des vacataires, présents uniquement lors des périodes de forte activité. Mais 2500 agents sont remplaçants à temps complet, en CDI. Ils sont souvent les piliers des associations de remplacement locales. Adrien Robin est l'un d'entre eux. Rencontre.

Rencontre avec Adrien Robin, agent de remplacement "super polyvalent"

<h3><strong>Quel est le bil</strong><strong>an m&eacute;t&eacute;o de ce mois de juillet 2022&nbsp;?</strong></h3><p>Ce mois de juillet se termine avec un <strong>exc&eacute;dent de 2,2&deg;C</strong> (par rapport &agrave; la moyenne des nouvelles normales climatiques 1991-2020). Ce mois se classe ainsi &agrave; la <strong>quatri&egrave;me place des mois les plus chauds,</strong> derri&egrave;re les mois de juillet 2018, 1983 et surtout 2006 o&ugrave; la canicule de l&rsquo;&eacute;poque avait dur&eacute; 21 jours&nbsp;!</p><p>Ce mois de <strong>juillet 2022 est le mois le plus sec depuis 1959 </strong>(date &agrave; laquelle, les statistiques sur la s&egrave;cheresse ont d&eacute;but&eacute;)<strong> </strong>devant m&ecirc;me juillet 2020. A l&rsquo;&eacute;chelle du pays, le <strong>d&eacute;ficit atteint les 85 %</strong>&nbsp;! Les r&eacute;gions proches de la M&eacute;diterran&eacute;e n&rsquo;ont observ&eacute; aucune pluie comme &agrave; Marseille, Nice et Ajaccio.</p><p>Cette situation a donc tr&egrave;s nettement <strong>aggrav&eacute; la s&egrave;cheresse</strong> et l&rsquo;humidit&eacute; des sols est au plus bas depuis fin juillet 1976. Quasiment tous les d&eacute;partements fran&ccedil;ais (au nombre de 89) ont pris de tr&egrave;s nombreux arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux pour des restrictions d&rsquo;eau. Ce manque de pluie est historique et il y aura, par voie de cons&eacute;quence, de graves cons&eacute;quences sur la v&eacute;g&eacute;tation ainsi que sur l&rsquo;agriculture.</p><p>Il est d&rsquo;ailleurs tr&egrave;s int&eacute;ressant de <strong>comparer l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 avec celui 2022</strong> car ils ont &eacute;t&eacute; radicalement oppos&eacute;s et les images satellites sont tout &agrave; fait saisissantes car nous pouvons constater la diff&eacute;rence d&rsquo;humidit&eacute; des sols. Cette ann&eacute;e, les terres renvoient davantage les rayons solaires. C&rsquo;est le signe d&rsquo;un sol beaucoup plus clair et donc moins pourvu en v&eacute;g&eacute;tation &eacute;paisse.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/9/0/4620953-1-fre-FR/3d08945b247f-satellite2021-png" alt="" height="728" width="1028" /><figcaption>Image satellite du 19 juillet 2021 (Source : NASA)</figcaption></figure>

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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/9/0/4620987-1-fre-FR/c8809fe2a61e-satellite2022-png" alt="" height="728" width="1028" /><figcaption>Image satellite du 24 juillet 2022 (Source : NASA)</figcaption></figure>

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<p>Pour terminer ce bilan climatique de ce mois de juillet 2022, <strong>l&rsquo;ensoleillement</strong> fut exc&eacute;dentaire avec une moyenne de +25%. Si les r&eacute;gions proches de la M&eacute;diterran&eacute;e, ont observ&eacute; un rayonnement normal, il est nettement sup&eacute;rieur &agrave; la moyenne partout ailleurs avec +50% &agrave; Nantes, +40% &agrave; Paris, +35% &agrave; Brest, +30% &agrave; Limoges ou encore +20% &agrave; Lyon et Toulouse.</p><h3 class="MsoNoSpacing"><strong>Quels sont les &eacute;v&egrave;nements m&eacute;t&eacute;o marqua</strong><strong>nts de ce mois de juillet 2022&nbsp;?</strong></h3><p class="MsoNoSpacing">A l&rsquo;exception des deux premiers jours de juillet, le reste du mois a &eacute;t&eacute; exc&eacute;dentaire au niveau des temp&eacute;ratures et la France a subi, entre le 12 et le 26 juillet, une nouvelle canicule, la 45<sup>&egrave;me</sup> depuis 1947. Le pic d&rsquo;intensit&eacute; a &eacute;t&eacute; observ&eacute; le lundi 18 juillet apr&egrave;s-midi, avec une <strong>valeur maximale moyenne de 37,6&deg;C, qui s&rsquo;est class&eacute;e &agrave; la 2<sup>&egrave;me</sup> place des apr&egrave;s-midis le plus &eacute;touffantes, juste derri&egrave;re la journ&eacute;e du 5 ao&ucirc;t 2003, &agrave; 0,1&deg;C pr&egrave;s&nbsp;!</strong></p><p class="MsoNoSpacing">Cette longue vague de chaleur n&rsquo;a pas frapp&eacute; toutes les r&eacute;gions en m&ecirc;me temps. Affectant, tout d&rsquo;abord, le sud-ouest puis l&rsquo;ouest, entre le 12 et le 16 juillet, elle s&rsquo;est propag&eacute;e vers le bassin parisien et le nord-est, du 17 au 20 juillet, puis s&rsquo;est concentr&eacute;e de Rh&ocirc;ne-Alpes &agrave; la M&eacute;diterran&eacute;e entre le 21 et le 26 juillet.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/0/4620990-1-fre-FR/7dcfdddbbb78-vagues-chaleur-png" alt="" height="507" width="748" /></figure>

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<h3><strong>Pourquoi cette nouvelle canicule s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e exce</strong><strong>ptionnelle&nbsp;?</strong></h3><p>D&rsquo;une part, du fait de sa <strong>durabilit&eacute;, du 12 au 25 juillet (14 jours),</strong> cette p&eacute;riode caniculaire fut d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s remarquable m&ecirc;me si elle ne fut pas aussi g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e comme en ao&ucirc;t 2003. C&rsquo;est surtout en raison de son <strong>intensit&eacute;</strong> qu&rsquo;elle rev&ecirc;t un caract&egrave;re exceptionnel. En effet, de nombreux records mensuels ont &eacute;t&eacute; battus mais aussi et surtout des <strong>records absolus ont &eacute;t&eacute; pulv&eacute;ris&eacute;s, les 18 et 19 juillet</strong>, notamment sur les r&eacute;gions de l&rsquo;ouest de la France. Parmi les grandes villes concern&eacute;es, citons Biscarosse avec&nbsp; 42,6&deg;C (ancien record de 41,7&deg;C, en juin 2022), Nantes avec 42&deg;C (ancien record de 40,3&deg;C, en juillet 1949), Niort avec 41&deg;C (ancien record de 40,1&deg;C, en juin 2022), Brest avec 39,3&deg;C (ancien record de 35,1&deg;C, en ao&ucirc;t 2033), Dieppe avec 40,4&deg;C (ancien record de 40,1&deg;C, en juillet 2019) et m&ecirc;me Ouessant, qui &eacute;tait la derni&egrave;re station du r&eacute;seau principal (en dehors des reliefs) &agrave; ne jamais avoir enregistr&eacute; plus de 30&deg;C, a point&eacute; &agrave;&hellip; 31,4&deg;C (ancien record de 29,3&deg;C, en ao&ucirc;t 2003).</p><p>En outre, la <strong>barre des 40&deg;C</strong> a aussi &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute;e, parfois all&eacute;grement, chez nos voisins europ&eacute;ens, comme &agrave; <strong>Londres, en Angleterre</strong>, avec 40,2&deg;C (premi&egrave;re fois que les 40&deg;C ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s) ou encore 40,1&deg;C &agrave; Hambourg, en Allemagne. En Espagne, il a fait jusqu&rsquo;&agrave; 45,4&deg;C &agrave; Candeleda, en Espagne, et 47&deg;C &agrave; Pinh&atilde;o, au Portugal.</p><h3><strong>Quels ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques favorisent ces fortes cha</strong><strong>leurs&nbsp;?</strong></h3><p>En liaison avec une net ralentissement du courant-jet, <strong>des situations m&eacute;t&eacute;orologiques dites de &laquo;&nbsp;blocages&nbsp;&raquo; </strong>se mettent r&eacute;guli&egrave;rement en place et favorisent ainsi des vagues de chaleur en &eacute;t&eacute;, mais &eacute;galement des p&eacute;riodes plus ou moins douces mais surtout s&egrave;ches en hiver.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/9/0/4620993-1-fre-FR/bde7f10cf98a-hautes-pressions-png" alt="" height="493" width="678" /><figcaption>Illustration de ce contexte m&eacute;t&eacute;orologique o&ugrave; les hautes pressions sont tr&egrave;s r&eacute;currentes sur une grande partie de l&rsquo;Europe au cours du premier semestre de cette ann&eacute;e 2022 (source : World Sclimate Service).</figcaption></figure>

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<p>Pour ce mois de juillet 2022, alors que des conditions anticycloniques dominent en surface entre les &icirc;les britanniques et les Balkans (du Maroc &agrave; la France en altitude), bloquant les perturbations oc&eacute;aniques v&eacute;hiculant de l&rsquo;air frais et de l&rsquo;humidit&eacute;, dans le m&ecirc;me temps, une d&eacute;pression d&rsquo;altitude, associ&eacute;e &agrave; une goutte froide, s&rsquo;est progressivement d&eacute;cal&eacute;e des Canaries vers le Portugal et le Golfe de Gascogne. Ces syst&egrave;mes m&eacute;t&eacute;orologiques ont fait remonter une masse d&rsquo;air bouillant.</p><h3><strong>Les canicules sont-elles de plus en plu</strong><strong>s fr&eacute;quentes&nbsp;?</strong></h3><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-un-debut-d-ete-marque-par-des-records-d-orages-et-de-chaleur" target="_blank" title="">Comme nous l&rsquo;avions d&eacute;j&agrave; analys&eacute; le mois dernier,</a> les canicules se font de plus en plus r&eacute;currentes et ce ph&eacute;nom&egrave;ne s&rsquo;est vraiment amplifi&eacute; depuis 2015, en lien &eacute;videmment avec l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du r&eacute;chauffement climatique. Ce qui frappe le plus est que les records absolus ne cessent d&rsquo;&ecirc;tre battus quasiment &agrave; chaque canicule. En cons&eacute;quence, sur 684 stations m&eacute;t&eacute;orologiques en France, seules 80 d&rsquo;entre elles (environ 12%) poss&egrave;dent encore un record absolu de temp&eacute;rature datant d&rsquo;avant 2003. <strong>Les ann&eacute;es 2019, 2020 et 2022 totalisent pr&egrave;s de 60% des records. 90% des records ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;s au 21<sup>&egrave;me</sup> si&egrave;cle </strong>en ajoutant les canicules d&rsquo;ao&ucirc;t 2003 et de juillet 2006.</p><h3><strong>Quelles sont les autres cons&eacute;quences d</strong><strong>e ces fortes chaleurs sur les &eacute;cosyst&egrave;mes&nbsp;?</strong></h3><p>Cons&eacute;quence directe de ces fortes chaleurs, qui perdurent depuis le mois de mai, nous observons des <strong>temp&eacute;ratures de la mer tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;es</strong> sur l&rsquo;ensemble de nos littoraux (anomalies positives de 3 &agrave; 6 degr&eacute;s). C&rsquo;est ce que l&rsquo;on appelle des <strong>vagues de chaleurs oc&eacute;aniques</strong> (&laquo;&nbsp;Marine Heatwaves&nbsp;&raquo; en anglais) avec de n&eacute;fastes cons&eacute;quences sur les &eacute;cosyst&egrave;mes. En cette fin juillet, les temp&eacute;ratures atteignent en effet de 18 &agrave; 21&deg;C le long des c&ocirc;tes de la Manche, de 16 &agrave; 24&deg;C de la Mer d&rsquo;Iroise au Pays basque et de 24 &agrave; 29&deg;C du Golfe du Lion &agrave; la Corse et il fait m&ecirc;me parfois 30&deg;C sur certaines plages le long de la c&ocirc;te orientale de l&rsquo;&icirc;le de Beaut&eacute;. Lors de la journ&eacute;e du dimanche 24 juillet, une bou&eacute;e, situ&eacute;e au large d&rsquo;Alistro, a enregistr&eacute; une temp&eacute;rature de l&rsquo;eau &agrave; 30,7&deg;C&nbsp;! A noter qu&rsquo;observer de telles temp&eacute;ratures n&rsquo;est pas rare (principalement en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;) mais le probl&egrave;me de cette ann&eacute;e est que ces valeurs soient atteintes plus pr&eacute;cocement et elles vont persister encore de longues semaines.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/9/0/4620996-1-fre-FR/c89ea52a89d7-temperature-mer-png" alt="" height="892" width="934" /><figcaption>Temp&eacute;ratures de la mer jeudi 28 juillet (mod&egrave;le ECMWF)</figcaption></figure>

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<p>Autre cons&eacute;quence, de nombreux <strong>feux de for&ecirc;ts</strong>, tout aussi exceptionnels, ont affect&eacute; des r&eacute;gions pas forc&eacute;ment habitu&eacute;es &agrave; en observer. Plus &laquo;&nbsp;classiquement&nbsp;&raquo;, ces feux se sont d&eacute;clar&eacute;s pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e lors des &eacute;pisodes de Mistral et de Tramontane (notamment entre le 25 et 27 juillet). Plus rarement, d&rsquo;importants incendies se sont d&eacute;clar&eacute;s en Aquitaine, et notamment en <strong>Gironde et les Landes</strong> (cf. image satellite du 15 juillet 2022 avec les fum&eacute;es tr&egrave;s bien visibles) dans la r&eacute;gion du bassin d&rsquo;Arcachon et au sud de l&rsquo;agglom&eacute;ration bordelaise. D&rsquo;autres feux ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s sur les <strong>Monts d&rsquo;Arr&eacute;e, en Bretagne</strong>, et nous en avons m&ecirc;me recens&eacute;s dans la p&eacute;riph&eacute;rie de <strong>Londres, en Angleterre</strong>&nbsp;!</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/9/0/4620999-1-fre-FR/4b26ca0936f7-feux-png" alt="" height="620" width="781" /><figcaption>Image satellite du 15 juillet 2022 (Source : NASA)</figcaption></figure>

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En juillet, la France a de nouveau été marquée par une canicule exceptionnelle et par une sècheresse durable. Quels phénomènes météo sont à l’œuvre et quelles sont les conséquences de ces fortes chaleurs ? Le point avec Nicolas Le Friant, météorologiste chez DTN.

Sécheresse : un déficit hydrique de 85% en juillet

<p>Le 5 juillet, la ferme exp&eacute;rimentale du Mourier a ouvert ses portes aux techniciens et aux enseignants pour les rencontres annuelles du Ciirpo. Une vingtaine de personnes se sont regroup&eacute;es pour suivre cette septi&egrave;me &eacute;dition sous le signe de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. Apr&egrave;s une rapide pr&eacute;sentation des &eacute;tudes men&eacute;es sur la ferme en 2022, les participants se sont organis&eacute;s en petits groupes pour &eacute;changer sur les leviers &agrave; mettre en place pour diminuer la consommation de concentr&eacute;s en jouant sur les fourrages. Il en est ressorti des id&eacute;es cl&eacute;s comme p&acirc;turer au maximum une herbe de qualit&eacute;, ranger son stockage et &eacute;tiqueter les foins selon leur qualit&eacute; pour distribuer le meilleur aux animaux qui ont des gros besoins &eacute;nerg&eacute;tiques, renouveler et entretenir les prairies, cultiver du m&eacute;teil, du colza ou des d&eacute;rob&eacute;es. Les techniciens et enseignants ont ensuite assist&eacute; &agrave; une pr&eacute;sentation sur le s&eacute;chage en grange en &eacute;levage ovin viande.</p>

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<h4>D&eacute;rob&eacute;es d&rsquo;&eacute;t&eacute;, antiparasitaires et pois toast&eacute;</h4>

<p>L&rsquo;apr&egrave;s-midi, trois ateliers &eacute;taient organis&eacute;s. Claire Douine, ing&eacute;nieure charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude au Ciirpo, a pr&eacute;sent&eacute; les premiers r&eacute;sultats des valeurs alimentaires et des rendements des d&eacute;rob&eacute;es d&rsquo;&eacute;t&eacute; (moha, millet, teff grass, colza). Philippe Jacquiet, de l&rsquo;&eacute;cole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse, a expliqu&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;un traitement cibl&eacute; s&eacute;lectif pour limiter le d&eacute;veloppement de r&eacute;sistance aux anthelmintiques. <em>&laquo;&nbsp;A partir de 5 &agrave; 10% de brebis non trait&eacute;es, on r&eacute;duit significativement la transmission des r&eacute;sistances dans la population de parasites &raquo; </em>indique-t-il.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/patre/video-cap-proteines-des-agneaux-lherbe-avec-des-croissances-rapides">[VIDEO] Cap prote&#769;ines - Des agneaux &agrave; l'herbe avec des croissances rapides</a></div>

<p>Laurence Sagot a expos&eacute; les premiers r&eacute;sultats assez d&eacute;cevants des essais de la ferme exp&eacute;rimentale sur le pois et la f&eacute;verole toast&eacute;s dans la ration des agneaux.</p>

<p>Le 15 septembre, le Ciirpo organise une journ&eacute;e technique pour les &eacute;leveurs sur le site exp&eacute;rimental du Mourier avec des &eacute;changes techniques et une visite. Retrouvez le d&eacute;tail de la journ&eacute;e et inscrivez-vous sur le site d&rsquo;<a href="https://idele.fr/detail-evenement/les-rencontres-du-ciirpo-pour-les-eleveurs-ovins-du-15-septembre-2022">Idele</a>.</p>



Le Ciirpo a organisé une journée d’échange sur le thème de l’autonomie protéique avec les techniciens et les enseignants de la filière ovine.

L’autonomie protéique mise en avant lors des rencontres du Ciirpo

<p>La journ&eacute;e du 8 mars n&rsquo;est fort heureusement pas la seule occasion de parler de la condition des femmes dans notre soci&eacute;t&eacute;. Le Tour de France femmes, qui se d&eacute;roule du 24 au 31 juillet, en est par exemple une autre. La FNSEA, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-enfourche-le-s-tour-s-de-france-cycliste-s-pour-vanter-le-s-metier-s" target="_blank" title="">qui a nou&eacute; un partenariat publicitaire</a> avec l&rsquo;organisation de la course pour promouvoir les m&eacute;tiers agricoles, a profit&eacute; de l&rsquo;&eacute;dition f&eacute;minine pour s&rsquo;emparer du sujet &ocirc; combien majeur de la place des femmes en agriculture. Car l&rsquo;id&eacute;e qui veut que &laquo;&nbsp;l&rsquo;agriculture se f&eacute;minise&nbsp;&raquo; est un trompe-l&rsquo;&oelig;il.</p><p>Certes, la proportion de femmes parmi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2020-toujours-moins-d-installations" target="_blank" title="">les nouvelles installations des moins de 40 ans</a> a augment&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Certes, 49% des &eacute;tudiants dans l&rsquo;enseignement agricole sont des &eacute;tudiantes. Et le chiffre monte m&ecirc;me &agrave; 62% dans l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur long&nbsp;! Mais le taux d&rsquo;agricultrices cheffes d&rsquo;exploitation en France stagne, voire r&eacute;gresse. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank" title="">Lors du dernier recensement agricole </a>de 2020, elles repr&eacute;sentaient 26% de la profession, contre 27% en 2010. En dix ans, l&rsquo;effectif des conjointes collaboratrices a &eacute;t&eacute; divis&eacute; par deux, et le nombre de salari&eacute;es du secteur agricole a diminu&eacute; de 1,4%.</p><h2>Travail invisibilis&eacute;</h2><p>Travail plus pr&eacute;caire, revenus inf&eacute;rieurs, retraites modestes, faible repr&eacute;sentativit&eacute; syndicale, difficult&eacute;s d&rsquo;acc&egrave;s au foncier, manque de ressources propres&hellip; les discriminations et les obstacles auxquels font face les femmes sont tangibles et chiffr&eacute;s. Au-del&agrave; des statistiques, c&rsquo;est le machisme ambiant qui p&egrave;se sur les &eacute;paules des agricultrices (avec comme symbole la fameuse question &laquo;&nbsp;Il est o&ugrave; le patron&nbsp;?&nbsp;&raquo; que l&rsquo;on pose &agrave; une femme sur sa ferme).</p><p>Le travail des femmes est &eacute;galement invisibilis&eacute;. La MSA nous apprend qu&rsquo;en 2020, environ 127 600 femmes d&rsquo;exploitants ne sont ni cheffes, ni collaboratrices d&rsquo;exploitation et n&rsquo;ont donc pas un statut non-salari&eacute; agricole. Salari&eacute;es dans l&rsquo;entreprise de leur conjoint ou dans une autre entreprise (agricole ou non), elles assurent un compl&eacute;ment de revenu au m&eacute;nage, ce qui contribue indirectement au maintien de l&rsquo;exploitation.</p><p>Face &agrave; la question cruciale du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, il est plus que jamais urgent de permettre l&rsquo;installation de candidates tout autant que de candidats. Pour que la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration s&rsquo;installe dans de bonnes conditions, une v&eacute;ritable prise de conscience et un plan d&rsquo;action de la part de la profession et des pouvoirs publics est n&eacute;cessaire. Il en va de l&rsquo;avenir de nos campagnes, puisque comme le chantait Jean Ferrat&nbsp;: la femme est l&rsquo;avenir de l&rsquo;homme.&nbsp;</p>


[Edito] Le défi du renouvellement des générations requiert de permettre l’installation de tous les candidats motivés, quel que soit leur milieu, leur âge… ou leur sexe. Or, les agricultrices et les femmes qui souhaitent le devenir font encore face à de (trop) nombreuses difficultés.

Il est où le patron ?

<p>La canicule de la semaine pass&eacute;e a donn&eacute; un coup d&rsquo;arr&ecirc;t &agrave; la consommation. Les temp&eacute;ratures actuelles reviennent dans des normes tr&egrave;s convenables pour la saison estivale, mais un nouveau coup de chalumeau est annonc&eacute; pour la seconde semaine d&rsquo;ao&ucirc;t. Les touristes qui sillonnent la France sont nombreux et restent prudents dans leurs d&eacute;penses, n&eacute;anmoins les restaurateurs observent une remont&eacute;e de la fr&eacute;quentation, avec le burger qui tient une belle place dans les ventes. Les viandes &agrave; griller sont &eacute;galement mieux recherch&eacute;es pour les parties de barbecue.</p><p>Ce week-end sera celui du grand chass&eacute;-crois&eacute; entre juilletistes et ao&ucirc;tiens. Une grande partie de la population des grandes m&eacute;tropoles aura temporairement migr&eacute; vers les lieux de vacances, ce qui entra&icirc;ne une baisse de client&egrave;le notamment pour la boucherie traditionnelle. Le report se fait sur les lieux de vill&eacute;giature o&ugrave; l&rsquo;activit&eacute; ne retrouve pas le niveau des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes apr&egrave;s la forte inflation des prix. La demande est en repli dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re sur Rungis qui est le garde-manger de la couronne parisienne. Les boucheries locales ont leur propre circuit d&rsquo;approvisionnement souvent en direct des &eacute;levages, ce qui contribue &agrave; maintenir globalement les prix. Depuis la fin de la canicule, les abattoirs observent une reprise des commandes de faux-filet et de c&ocirc;tes de b&oelig;uf, mais la vente des pi&egrave;ces arri&egrave;re (rumsteak&hellip;) reste compliqu&eacute;e. Le flux commercial est convenable pour la saison dans les viandes hach&eacute;es ou transform&eacute;es, avec des &eacute;carts de valorisation tr&egrave;s notables entre les marques dans les magasins. Cette production de viande hach&eacute;e est majoritairement approvisionn&eacute;e par les r&eacute;formes laiti&egrave;res, les avants de jeunes bovins et des allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. &nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Bovins viande - conjoncture sem 30-2022] Ce week-end sera celui du grand chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens. Une grande partie de la population des grandes métropoles aura temporairement migré vers les lieux de vacances, ce qui entraîne une baisse de clientèle notamment pour la boucherie traditionnelle.

Bovins viande : demande en repli dans les femelles de qualité bouchère

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash; </strong>Sur les march&eacute;s o&ugrave; les abatteurs ne font que de l&rsquo;appoint apr&egrave;s les retards d&rsquo;abattage g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par la canicule. La demande est pr&eacute;cise dans les bonnes femelles bouch&egrave;res, en raison de la baisse d&rsquo;activit&eacute; des boucheries des grandes m&eacute;tropoles avant le d&eacute;part en vacances des ao&ucirc;tiens. N&eacute;anmoins, les arrivages sur les march&eacute;s sont assez modestes et permettent un maintien des prix dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine, Parthenaises, Aubracs ainsi d&rsquo;ailleurs que pour les tr&egrave;s bonnes Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les tarifs restent attractifs malgr&eacute; un repli de la demande dans les vaches Charolaises. Avec une s&eacute;cheresse qui prend de l&rsquo;ampleur, le manque d&rsquo;herbe entra&icirc;ne plus de sorties dans les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme pour lesquels les &eacute;leveurs ne veulent pas acheter d&rsquo;aliments</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Le march&eacute; des laiti&egrave;res profite d&rsquo;une belle activit&eacute; sur les viandes transform&eacute;es (hach&eacute;s, brochettes&hellip;) dont les tarifs ont nettement &eacute;t&eacute; r&eacute;&eacute;valu&eacute;s &agrave; la consommation. Le d&eacute;but du mois sera tr&egrave;s favorable avec l&rsquo;arriv&eacute;e des ao&ucirc;tiens.&nbsp; L&rsquo;offre est stable, mais avec un recul de la qualit&eacute; et de la finition avec la s&eacute;cheresse. Les tarifs restent attractifs pour les bonnes vaches, Frisonnes, Montb&eacute;liardes et Normandes. Le commerce demeure tr&egrave;s s&eacute;lectif pour les mauvaises vaches manquant de viande (P-1). La demande est calme avec des cours stables dans les taureaux.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> Le march&eacute; export devrait profiter d&rsquo;un retour &agrave; la normale des temp&eacute;ratures sur l&rsquo;Italie ou la Gr&egrave;ce avec une client&egrave;le estivale plus nombreuse que ces derni&egrave;res ann&eacute;es. L&rsquo;animation commerciale reste encore sous le choc de la canicule, mais les volumes disponibles ne surchargent pas le march&eacute;. Les tarifs sont stables sur la France et l&rsquo;Italie et tendent &agrave; remonter en Allemagne.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: le commerce restera calme dans la bonne viande mais les tarifs devraient peu &eacute;voluer. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: la demande restera tr&egrave;s correcte dans les bonnes frisonnes avec des tarifs stables mais les vaches maigres resteront p&eacute;nalis&eacute;es</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: un nouveau coup de chaleur risque de peser sur la consommation export mais la modestie de l&rsquo;offre devrait limiter la pression des abattoirs &nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Viande bovine – analyse commerciale sem 30-2022]

Viande bovine – Le tri est plus marqué dans les vaches maigres.

<p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Les volumes d&rsquo;activit&eacute; sont r&eacute;duits &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. L&rsquo;activit&eacute; est essentiellement assur&eacute;e par les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s. Les tarifs sont stables dans les bonnes femelles Charolaises, Limousines ou crois&eacute;es. Le niveau &eacute;lev&eacute; des prix de la viande permet de tenir les cours &eacute;galement dans le b&eacute;tail ordinaire malgr&eacute; une demande moins soutenue. Les animaux de moindre conformation peinent &agrave; trouver preneur.</p><p><strong>Broutards &ndash;</strong> Les engraisseurs de l&rsquo;ensemble des pays europ&eacute;ens sont fortement pr&eacute;occup&eacute;s par la future r&eacute;colte de ma&iuml;s, et des cons&eacute;quences des coups de chaleur sur la f&eacute;condation et le remplissage des &eacute;pis. La gestion de l&rsquo;eau est &eacute;galement inqui&eacute;tante, car les premiers ma&iuml;s en semi-tardif non irrigu&eacute;s commencent &agrave; &ecirc;tre ramass&eacute;s avec des rendements et une qualit&eacute; tr&egrave;s faibles. </p><p>Apr&egrave;s de grosses mises en place sur le premier semestre, la p&eacute;riode estivale se montre moins dynamique sur le march&eacute; fran&ccedil;ais. Les engraisseurs italiens sont &eacute;galement dans une position d&rsquo;attente au regard de la d&eacute;croissance des prix de ces derni&egrave;res semaines.&nbsp; L&rsquo;ambiance est tr&egrave;s calme sur les march&eacute;s et les cadrans avec une tendance qui reste l&eacute;g&egrave;rement baissi&egrave;re dans les bons broutards ou taurillons Limousins ou Charolais vaccin&eacute;s. La pression commerciale est en revanche plus forte dans la moyenne marchandise. Dans les femelles, la demande reste r&eacute;guli&egrave;re dans les bonnes Charolaises ou Limousines recherch&eacute;es pour l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie avec des tarifs stables. Mauvais commerce pour les laitonnes de choix ordinaire. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: Les tarifs vont peu &eacute;voluer avec un commerce r&eacute;gulier dans le bon maigre</p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: la demande sera plus calme avec la tr&ecirc;ve estivale</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Bovins maigres – analyse commerciale sem 30-2022]

Bovins maigres – Baisse dans le second choix.

<p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement et label &ndash;</strong> La m&eacute;vente du veau gras est tr&egrave;s p&eacute;nalisante pour les int&eacute;grateurs face &agrave; des co&ucirc;ts de production &eacute;lev&eacute;s. Les volumes progressent doucement et malgr&eacute; des mises en place pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e, le prix des veaux laitiers r&eacute;siste assez bien, gr&acirc;ce notamment &agrave; un flux &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Espagne plus r&eacute;gulier &agrave; partir de la France apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pisode caniculaire. Les tarifs se tiennent dans les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards. Les transactions sont en revanche s&eacute;lectives dans les veaux fragilis&eacute;s par les fortes temp&eacute;ratures. Dans les crois&eacute;s, si le flux &agrave; l&rsquo;export et stable, la demande se montre r&eacute;serv&eacute;e dans les crois&eacute;s laitiers ou mixtes de moyenne conformation ou l&eacute;gers. Dans les bons veaux Limousins ou crois&eacute;s viand&eacute;s U de conformation, la demande est r&eacute;guli&egrave;re avec des tarifs stables.</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash;</strong>&nbsp;Dans un contexte d&eacute;j&agrave; difficile, le veau gras n&rsquo;aime pas la chaleur. La consommation est &eacute;galement impact&eacute;e par les d&eacute;parts en vacances, car cette viande peine &agrave; se faire une place sous le soleil.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Veaux</strong>&nbsp;: le commerce sera plus calme avec un tri plus marqu&eacute; dans la moyenne marchandise et les crois&eacute;s</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;un nouveau coup chaleur sera de nouveau tr&egrave;s d&eacute;favorable &agrave; la consommation de veau</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


[Veaux – analyse commerciale sem 30-2022]

Veaux – Les cours se maintiennent mais le tri est plus sévère

<p>Le mauvais commerce de la semaine derni&egrave;re a engendr&eacute; des stocks dans les frigos et des reports d&rsquo;abattages. Le retour de temp&eacute;rature plus convenable permet de retrouver de l&rsquo;activit&eacute; sur les zones de vill&eacute;giature. Les transactions sont tendues sur les march&eacute;s, avec de gros &eacute;carts de valorisation entre les agneaux de qualit&eacute;, recherch&eacute;s pour la demande estivale et les agneaux d&rsquo;herbe dont la finition est souvent irr&eacute;guli&egrave;re, qui ont moins de d&eacute;bouch&eacute;s en dehors des merguez. En brebis, les commandes pour le sud de la France et l&rsquo;Italie sont plus fermes pour l&rsquo;arriv&eacute;e des ao&ucirc;tiens. Les bonnes lourdes sont mieux demand&eacute;es. Le tri est marqu&eacute; dans la moyenne marchandise.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>La demande restera cibl&eacute;e sur la belle marchandise</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>oyenne marchandise.&nbsp;</p>


[Ovins – analyse commerciale sem 30-2022]

Ovins – La consommation est peu dynamique.

<p>&laquo;&nbsp;La derni&egrave;re semaine du mois de juillet a vu les temp&eacute;ratures redescendre &agrave; la faveur de l&rsquo;anticyclone des A&ccedil;ores qui a v&eacute;hicul&eacute; de l&rsquo;air oc&eacute;anique et moins chaud au sein d&rsquo;un flux de nord-ouest &agrave; nord, explique Nicolas Le Friant, m&eacute;t&eacute;orologiste chez DTN. En cons&eacute;quence, les temp&eacute;ratures ont &eacute;t&eacute; voisines des normales climatiques&nbsp;&raquo;.</p><p>Mais les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques de DTN pour cette premi&egrave;re semaine d&rsquo;ao&ucirc;t sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; plus inqui&eacute;tantes sur le front de la chaleur. En effet, &laquo;&nbsp;d&egrave;s le lundi 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t, les temp&eacute;ratures vont de nouveau s&rsquo;envoler vers des valeurs de 34&deg;C au nord et d&eacute;j&agrave; 38&deg;C au sud et le pic de tr&egrave;s fortes chaleurs sera probablement observ&eacute; entre le mardi 2 et le mercredi 3 ao&ucirc;t avec de nouveau des temp&eacute;ratures caniculaires sur la plupart de nos r&eacute;gions (jusqu&rsquo;&agrave; 38&deg;C au nord et 40&deg;C au sud), indique Nicolas Le Friant. Si une p&eacute;riode caniculaire ne fait plus gu&egrave;re de doute sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales, au nord de la Loire en revanche, il ne pourrait s&rsquo;agir que d&rsquo;un pic de chaleur (2 journ&eacute;es) avant une baisse temporaire jeudi et vendredi&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/15-jours" target="_blank" title="">Consultez la m&eacute;t&eacute;o &agrave; 15 jours heure par heure sur Pleinchamp</a>
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<p>D&egrave;s le week-end du 6/7 ao&ucirc;t, les derni&egrave;res sorties des mod&egrave;les de DTN font persister de tr&egrave;s fortes chaleurs au sud avec des valeurs maximales de 35 &agrave; 40&deg;C en moyenne et elles pourraient progresser de nouveau vers les r&eacute;gions septentrionales. &laquo;&nbsp;Une zone de hautes pressions devrait se mettre en place sur les &icirc;les britanniques tandis qu&rsquo;une goutte froide, associ&eacute;e &agrave; une d&eacute;pression, de surface, pourrait se positionner au large des c&ocirc;tes portugaises, d&eacute;taille Nicolas Le Friant. Cette situation serait d&egrave;s lors tr&egrave;s favorable &agrave; la remont&eacute;e d&rsquo;une masse d&rsquo;air bien trop chaude sur la France et la mise en place d&rsquo;un "d&ocirc;me de chaleur"&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;N&eacute;anmoins, &agrave; cette &eacute;ch&eacute;ance, il subsiste une incertitude car si le flux de nord-est anticyclonique se renforce, alors l&rsquo;air sera moins chaud, pr&eacute;cise le m&eacute;t&eacute;orologue. En revanche, si les hautes pressions se d&eacute;calent vers l&rsquo;Allemagne alors le flux de sud &agrave; sud-est sera responsable d&rsquo;une nouvelle invasion d&rsquo;air trop chaud&nbsp;!&nbsp;&raquo;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/2/6/4606200-1-fre-FR/7d07a60ccfa0-temperatures-aout-png" alt="" height="691" width="1148" /></figure>

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<p>&laquo;&nbsp;Observer de fr&eacute;quents coups de chaud en France dans le m&ecirc;me &eacute;t&eacute; n&rsquo;est pas rare et ce fut d&rsquo;ailleurs le cas en 2017 avec quatre p&eacute;riodes tr&egrave;s chaudes entre juin et ao&ucirc;t, rappelle Nicolas Le Friant. Toutefois, ces vagues de chaleur, plut&ocirc;t de courtes dur&eacute;es, ont &eacute;t&eacute; entrecoup&eacute;es de fra&icirc;cheurs. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2017 se classe &agrave; la 6<sup>&egrave;me</sup> place des &eacute;t&eacute;s les plus chauds en France alors que, pour l&rsquo;heure, l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est d&eacute;j&agrave; le 2<sup>&egrave;me</sup> juste derri&egrave;re 2003&nbsp;!&nbsp;&raquo;</p>


Après une diminution des températures de courte durée, les prévisions météorologiques pour la première semaine d’août sont d’ores et déjà inquiétantes sur le front de la chaleur.

Météo : fortes chaleurs en prévision pour début août

<p>Avec 1378 foyers et 16 millions de palmip&egrave;des et volailles abattus, dont 11 millions dans Grand Ouest (Loire-Atlantique, Vende&#769;e, du Maine-et-Loire et des Deux-S&egrave;vres), l&rsquo;&eacute;pizootie 2021-2022 d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) due majoritairement au virus H5N8 clade 2.3.4.4.b a battu tous les records. En 2020-2021, ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence, le nombre de foyers en &eacute;levage s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 492 foyers (dont 475 dans les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et le nombre d&rsquo;animaux abattus &agrave; 3,3 millions. L&rsquo;Etat a budg&eacute;t&eacute; un total de 760 millions d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank" title="">Influenza aviaire : &laquo; On n'a pas r&eacute;ussi &agrave; y &eacute;chapper &raquo;</a>
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<h2>Un changement de profil &eacute;pid&eacute;miologique</h2><p>La derni&egrave;re &eacute;pizootie restera-t-elle dans les annales ou pr&eacute;figure-t-elle un niveau d&rsquo;intensit&eacute; potentiellement reproductible dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;? La seconde hypoth&egrave;se est &agrave; craindre. Selon l&rsquo;Anses, la persistance du virus H5N8 clade 2.3.4.4.b au niveau mondial au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es et sa circulation d&eacute;sormais ininterrompue au sein de l&rsquo;avifaune sauvage migratrice, sugg&egrave;rent un changement dans le profil &eacute;pid&eacute;miologique. La maladie pourrait d&eacute;sormais se manifester par des r&eacute;introductions a&#768; l&rsquo;origine d&rsquo;&eacute;pizooties r&eacute;currentes, voire a&#768; une end&eacute;misation du risque au travers d&rsquo;une possible implantation virale au sein de l&rsquo;avifaune locale non migratrice.</p><h2>La d&eacute;tection pr&eacute;coce mise en d&eacute;faut</h2><p>La surveillance &eacute;v&eacute;nementielle n&rsquo;a parfois permis de d&eacute;tecter des foyers qu&rsquo;apr&egrave;s un d&eacute;lai de plusieurs jours d&rsquo;infection et d&rsquo;excr&eacute;tion, soit du fait d&rsquo;un d&eacute;veloppement &agrave; bas bruit des signes cliniques au sein de lots de galliformes, soit du fait d&rsquo;une absence de signes cliniques pendant de nombreux jours (jusqu&rsquo;&agrave; 10) sur des lots de palmip&egrave;des, en particulier canards mulards. S&rsquo;agissant de la surveillance programm&eacute;e, instaur&eacute;e par l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 29 septembre 2021, l&rsquo;Anses fait mention de plusieurs cas de diffusion de l&rsquo;IAHP en lien avec des mouvements de palmip&egrave;des pr&ecirc;ts a&#768; engraisser dans le Lot et en Lot-et-Garonne. Dans les Pays de la Loire, les mouvements en fili&egrave;res canards de chair, dans le cadre des enl&egrave;vements multiples en deux phases vers l&rsquo;abattoir (les femelles puis les m&acirc;les deux semaines plus tard), pourraient avoir contribu&eacute; &agrave; la diffusion de l&rsquo;&eacute;pizootie au d&eacute;marrage de la flamb&eacute;e dans le Grand-Ouest, aucune surveillance ne s&rsquo;appliquant sur les mouvements de cette production. Ainsi, la surveillance programm&eacute;e, telle que pr&eacute;vue, s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e insuffisante au cours de cette &eacute;pizootie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-vit-la-pire-crise-avicole-de-l-histoire" target="_blank" title="">&laquo; On vit la pire crise avicole de l&rsquo;histoire &raquo;</a>
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<h2>Une introduction par l&rsquo;avifaune sauvage...</h2><p>La majeure partie des introductions initiales en &eacute;levage est li&eacute;e &agrave; la faune sauvage infect&eacute;e, dans un contexte de tr&egrave;s forte pression virale environnementale, comme en t&eacute;moigne la multitude de cas d&rsquo;IAHP dans l&rsquo;avifaune signal&eacute;e en Europe par la veille internationale. La diversit&eacute; des g&eacute;notypes (au moins 8 diff&eacute;rents) t&eacute;moigne de de multiples introductions au niveau national voire me&#770;me local.</p><h2>... profitant de failles de bios&eacute;curit&eacute;...</h2><p>Passage quotidien du personnel d&rsquo;un b&acirc;timent a&#768; l&rsquo;autre sans changement de tenue et bottes, entr&eacute;e quotidienne de la pailleuse sans mesure de bios&eacute;curit&eacute;&#769; dans les b&acirc;timents ou sortie des animaux sur un parcours r&eacute;duit lors du repaillage quotidien&nbsp;: en d&eacute;pit des efforts accomplis par les &eacute;leveurs (mise a&#768; l&rsquo;abri des oiseaux notamment), des failles dans l&rsquo;application des mesures de bios&eacute;curit&eacute;&#769; quotidiennes et syst&eacute;matiques ont pu &ecirc;tre constat&eacute;es. Certaines tourn&eacute;es d&rsquo;&eacute;quarrissage et de livraisons d&rsquo;aliment pourraient &ecirc;tre incrimin&eacute;es.</p><h2>... et de la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages</h2><p>La tr&egrave;s forte densit&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;levages et la pr&eacute;sence concomitante de plusieurs esp&egrave;ces de volailles dont les palmip&egrave;des (canards gras, canards maigres et palmip&egrave;des reproducteurs), particuli&egrave;rement r&eacute;ceptifs a&#768; l&rsquo;infection, ainsi que de tous les op&eacute;rateurs des diff&eacute;rents maillons des fili&egrave;res, ont &eacute;galement g&eacute;n&eacute;r&eacute;&#769; au quotidien de multiples mouvements d'animaux, de personnes et de v&eacute;hicules, augmentant les risques d&rsquo;introduction.</p><h2>La bios&eacute;curit&eacute; ordinaire impuissante...</h2><p>Dans le Sud-Ouest (Landes, Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantiques, Hautes Pyr&eacute;n&eacute;es et Gers), au sein des zones extr&ecirc;mement denses en &eacute;levages, notamment de canards, tr&egrave;s r&eacute;ceptifs et tr&egrave;s excr&eacute;teurs, la bios&eacute;curit&eacute; ordinaire en &eacute;levage ne suffit pas &agrave; ma&icirc;triser la diffusion de l&rsquo;infection, juge l&rsquo;Anses. Dans le Grand Ouest, l&rsquo;Anses en est encore au stade des hypoth&egrave;ses apr&egrave;s la diffusion massive et simultan&eacute;e constat&eacute;e les 25, 26 et 27 f&eacute;vrier. Parmi les pistes &eacute;tudi&eacute;es figurent le transport de lots contamin&eacute;s asymptomatiques, la pr&eacute;sence concomitante sur une zone g&eacute;ographique relativement limit&eacute;e de l&rsquo;ensemble des maillons des diff&eacute;rentes fili&egrave;res avicoles, une diffusion via<em> </em>les &eacute;quipes d&rsquo;attrapage, en particulier pour les lots en enl&egrave;vements multiples et les lots avec mouvements entre &eacute;levages (canards maigres, canards gras, dindes...) ou encore la voie a&eacute;roport&eacute;e &agrave; faible distance. L&agrave; encore, malgr&eacute; le bon niveau de bios&eacute;curit&eacute;, celle-ci s&rsquo;av&egrave;re en-de&ccedil;&agrave; de que qu&rsquo;exige la pression virale.</p><h2>... face &agrave; la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages</h2><p>Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;introduction ou de la diffusion du virus, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du Sud-Ouest ou du Grand Ouest, contexte actuel des virus du clade 2.3.4.4.b, l&rsquo;Anses pointe un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage. Dans le Sud-Ouest, l&rsquo;Anses recommande de r&eacute;duire drastiquement les densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levages et le nombre de canards par &eacute;levage en p&eacute;riode &agrave; risque, ainsi que les mouvements d&rsquo;animaux et les distances de transport, en veillant &agrave; pr&eacute;server les zones indemnes. Dans le Grand Ouest, la multiplicite&#769; des productions, associe&#769;e a&#768; la multitude d&rsquo;ope&#769;rateurs des filie&#768;res correspondantes, intervenant dans toutes les activite&#769;s d&rsquo;e&#769;levages, est consid&eacute;r&eacute;e comme tre&#768;s probablement le facteur de risque principal de la diffusion du virus.</p><h2>Mod&eacute;lisation et base de donn&eacute;es</h2><p>Reste &agrave; d&eacute;finir le nombre d&rsquo;&eacute;levages et d&rsquo;animaux susceptible de contenir l&rsquo;&eacute;pizootie avec une bios&eacute;curit&eacute; ordinaire sinon renforc&eacute;e. L&rsquo;Anses s&rsquo;est livr&eacute;e &agrave; ses premiers travaux de mod&eacute;lisation en production de palmip&egrave;des. Ils indiquent qu&rsquo;une baisse de 20% de la densit&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;levages de canards dans les communes a&#768; plus forte densit&eacute;&#769; ne suffit pas a&#768; enrayer l&rsquo;&eacute;pizootie, mais parvient au moins a&#768; la ralentir, facilitant ainsi la mise en &oelig;uvre des actions de d&eacute;peuplement des foyers et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres. L&rsquo;Anses estime que des travaux suppl&eacute;mentaires de mod&eacute;lisation sont n&eacute;cessaires pour affiner cette approche et pour prendre notamment en consid&eacute;ration la densit&eacute;&#769; d&rsquo;oiseaux (nombre d&rsquo;oiseaux pr&eacute;sents par &eacute;levage a&#768; l&rsquo;instant T) en plus de la densit&eacute;&#769; des &eacute;levages. Ce travail de mod&eacute;lisation est indissociable de la mise au point d&rsquo;une base de donn&eacute;es centralis&eacute;e recensant en temps re&#769;el l&rsquo;ensemble des donne&#769;es relatives aux e&#769;levages de volailles, au nombre d&rsquo;oiseaux dans les e&#769;levages a&#768; l&rsquo;instant T, aux mouvements des volailles et aux foyers.</p><h2>D&eacute;localiser, &agrave; moyen-long terme, les &eacute;levages de grands parentaux</h2><p>En ce qui concerne le Grand Ouest en particulier, l&rsquo;Anses pointe du doigt la strat&eacute;gie adopt&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;levages de canards reproducteurs, en nombre important sur la zone r&eacute;glement&eacute;e. Le maintien des &eacute;levages de reproducteurs infect&eacute;s, dans le but initial de sauvegarder la g&eacute;n&eacute;tique, mais mise en &oelig;uvre de fa&ccedil;on &eacute;largie pour permettre de produire des canetons en vue du repeuplement des anciennes zones infect&eacute;es, a repr&eacute;sent&eacute;&#769; un risque non nul de diffusion du virus a&#768; partir de ces &eacute;levages excr&eacute;teurs, indique l&rsquo;Anses. L&rsquo;&eacute;pizootie survenue dans le Grand-Ouest a mis en exergue la fragilit&eacute;&#769; de certaines fili&egrave;res de s&eacute;lection qui, rassembl&eacute;es en grande partie dans une zone tr&egrave;s dense en &eacute;levages de volailles de tous types, se sont trouv&eacute;es &laquo; prises dans la nasse &raquo; de cette &eacute;pizootie, non seulement en termes de limitation aux mouvements en zone r&egrave;glement&eacute;e, mais aussi en termes d&rsquo;infection, plusieurs &eacute;levages de grands parentaux se retrouvant eux-m&ecirc;mes touch&eacute;s par l&rsquo;IAHP (H5N1). Outre le renforcement de la bios&eacute;curit&eacute;, l&rsquo;Anses pr&eacute;conise &agrave; moyen et long terme une relocalisation des &eacute;levages grands parentaux hors des zones humides,, des Zones a&#768; risque particulier (ZRP) et des Zones a&#768; risque de diffusion (ZRD).</p><h2>Repenser les outils de d&eacute;peuplement et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres</h2><p>Dans le Grand-Ouest, la flamb&eacute;e &eacute;pid&eacute;mique a engendr&eacute; le d&eacute;bordement des capacit&eacute;s d&rsquo;euthanasie et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres, occasionnant des entorses au bien-&ecirc;tre animal, des sources d&rsquo;&eacute;puisement des op&eacute;rateurs et de mal-&ecirc;tre et de traumatisme chez les &eacute;leveurs, tout en jouant un r&ocirc;le dans le maintien et la diffusion de l&rsquo;infection (maintien d&rsquo;oiseaux excr&eacute;teurs en vie, dans l&rsquo;attente des &eacute;quipes d&rsquo;euthanasie, d&eacute;placement d&rsquo;oiseaux &eacute;ventuellement infect&eacute;s et excr&eacute;teurs vers des abattoirs...). L&rsquo;Anses juge indispensable de repenser les outils de d&eacute;peuplement des foyers et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres. Outre la mise sur pied d&rsquo;un plan d&rsquo;urgence en amont d&rsquo;une &eacute;pizootie, des r&eacute;flexions doivent &ecirc;tre men&eacute;es sur les alternatives a&#768; l&rsquo;&eacute;quarrissage en cas d&rsquo;&eacute;pizootie, telles que l&rsquo;enfouissement sur place, le stockage temporaire ou d&eacute;finitif dans les ISDND (Installation de stockage de d&eacute;chets non dangereux), l&rsquo;utilisation d&rsquo;incin&eacute;rateur mobile, voire le compostage.</p><h2>Un enjeu de sant&eacute; publique, du fait du risque zoonotique</h2><p>L&rsquo;Anses rappelle que la lutte contre l&rsquo;IAHP est n&rsquo;est pas seulement un enjeu de sante&#769; animale et de production avicole, mais &eacute;galement un enjeu de sante&#769; publique. "<em>Le nombre &eacute;lev&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements de franchissement de la barri&egrave;re d&rsquo;esp&egrave;ce des oiseaux aux mammif&egrave;res constate&#769; au niveau international durant cette ann&eacute;e est synonyme la s&eacute;lection de souches de virus d&rsquo;influenza aviaire poss&eacute;dant une virulence et une capacit&eacute;&#769; de transmission accrues chez les mammif&egrave;res</em>, indique l&rsquo;Anses. <em>Ces &eacute;v&egrave;nements sont d&rsquo;autant plus fr&eacute;quents que les foyers IAHP se multiplient, occasionnant une multiplication des occasions de mutations et r&eacute;assortiments, ainsi qu&rsquo;une multiplication des occasions d&rsquo;exposition des humains, ou d&rsquo;autres esp&egrave;ces r&eacute;ceptives comme le porc, d&rsquo;autant plus si elles se manifestent dans des zones a&#768; forte production animale"</em>. L&rsquo;Anses recommande ainsi aux autorit&eacute;s sanitaires m&eacute;dicales et v&eacute;t&eacute;rinaires d&rsquo;aborder ensemble la question de la surveillance des personnes expos&eacute;es.</p><h2>Une piste vaccinale circonscrite et tr&egrave;s hypoth&eacute;tique</h2><p>En mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a ent&eacute;rin&eacute; l&rsquo;exp&eacute;rimentation de vaccins sur un petit nombre de lots de canards mulards, avec deux objectifs&nbsp;: &eacute;valuer leur effet sur la r&eacute;duction de l&rsquo;excr&eacute;tion et sur le ralentissement de la diffusion du virus. Les r&eacute;sultats complets ne sont pas attendus avant 2023. L&rsquo;Anses se montre tr&egrave;s prudente, du fait que l&rsquo;exp&eacute;rimentation ne concerne que les palmip&egrave;des (des essais sont en cours sur d&rsquo;autres esp&egrave;ces de volailles au sein de l&rsquo;UE) et qu&rsquo;il existe toujours un risque d&rsquo;inad&eacute;quation entre la souche &eacute;mergente et l&rsquo;antig&egrave;ne inclus dans le vaccin. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, la vaccination devrait aussi relever les r&eacute;ticences de certains pays &agrave; son &eacute;gard, avec &agrave; la cl&eacute; une menace commerciale se substituant &agrave; une menace sanitaire. Et de rappeler qu&rsquo;une strat&eacute;gie vaccinale ne peut venir en substitution des autres mesures de contr&ocirc;le, dont la bios&eacute;curit&eacute; et la mise &agrave; l&rsquo;abri.</p>


L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) s’est livrée à un examen approfondi de la dernière épizootie d'influenza aviaire, dont l’ampleur a fait poindre de nouvelles vulnérabilités, s’agissant de la biosécurité, de la sauvegarde des filières de sélection génétique ou encore de la gestion des cadavres. Avec en filigrane le risque zoonotique.

Influenza aviaire : les enseignements de l’Anses après l’épizootie record de 2021-2022

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<p>Covid oblige, l&rsquo;ann&eacute;e 2020 fut pauvre en investissements dans les outils d&rsquo;abattage et de&nbsp;transformation bretons. La priorit&eacute; &eacute;tait de faire face &agrave; toutes les difficult&eacute;s g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la crise. Alors que celle-ci a perdur&eacute; en 2021, malgr&eacute; un all&egrave;gement des contraintes, de nombreux acteurs bretons se sont engag&eacute;s dans des programmes de modernisation, parfois de grande ampleur. L&rsquo;explication de ce revirement&nbsp;se trouve dans le vaste plan europ&eacute;en de soutien &agrave; la relance &eacute;conomique, d&eacute;clin&eacute; au niveau national sous le vocable de France relance.&nbsp;Ce programme, d&rsquo;un montant total de 100&nbsp;milliards d&rsquo;euros au niveau national, pr&eacute;voit une enveloppe de 1,2&nbsp;milliard pour le secteur agricole, dont 130&nbsp;millions pour la modernisation des abattoirs. Les industriels bretons n&rsquo;ont pas laiss&eacute; passer cette aubaine : 24 abattoirs ont profit&eacute; du dispositif pour un montant total de subventions de 26,8&nbsp;millions d&rsquo;euros. Parmi ces 24 sites, cinq concernent des gros abattoirs sp&eacute;cialis&eacute;s en porc et quatre autres des abattoirs multiesp&egrave;ces incluant le porc.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO299-ESSE-TECHPORC-ABATTOIRS-LEAD.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Une incitation forte pour investir</h3>

<p>Parmi les entreprises ayant pl&eacute;biscit&eacute; le plus ce plan de relance, la Cooperl se distingue avec deux projets b&eacute;n&eacute;ficiant du plafond des 2&nbsp;millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide. Le premier concerne un investissement d&rsquo;un montant de 15,9&nbsp;millions d&rsquo;euros dans leur abattoir de Montfort-sur-Meu. Il vise &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal et les conditions de travail. Le deuxi&egrave;me projet du g&eacute;ant costarmoricain&nbsp;pr&eacute;voit d&rsquo;investir pr&egrave;s de 10&nbsp;millions d&rsquo;euros dans l&rsquo;abattoir de Lamballe, l&agrave; encore pour l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal et de la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;outil. Par ailleurs, en dehors du plan de relance, la Cooperl souhaite construire un nouveau b&acirc;timent pour son si&egrave;ge social &agrave; Lamballe, actuellement enclav&eacute; au c&oelig;ur des b&acirc;timents industriels de la coop&eacute;rative.&nbsp;Abera a elle aussi soumis un appel &agrave; projet dans le cadre de France relance. Celui-ci porte sur la modernisation du processus de d&eacute;coupe et l&rsquo;augmentation de sa capacit&eacute; de production et de la valeur de ses produits. Au total, 4,7&nbsp;millions d&rsquo;euros devraient &ecirc;tre d&eacute;pens&eacute;s avec une subvention de 1,9&nbsp;million et &agrave; terme 27 emplois cr&eacute;&eacute;s.&nbsp;Deux autres abattoirs bretons sp&eacute;cialis&eacute;s en porc ont postul&eacute; avec succ&egrave;s &agrave; l&rsquo;appel &agrave; projet France relance. Ils appartiennent au groupe Jean Floc&rsquo;h : la soci&eacute;t&eacute; Bernard, &agrave; Mor&eacute;ac, et Loud&eacute;ac viandes. Dans les deux cas, il s&rsquo;agit de moderniser les usines, notamment en d&eacute;veloppant l&rsquo;automatisation. Les projets s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent respectivement &agrave; 2,6 et 4,3&nbsp;millions d&rsquo;euros pour des subventions de 1&nbsp;million et 1,7&nbsp;million d&rsquo;euros.&nbsp;L&rsquo;entreprise Kermen&eacute;, filiale du groupe Leclerc, b&eacute;n&eacute;ficie de 1,9&nbsp;million d&rsquo;euros d&rsquo;aides publiques qui porteront essentiellement sur l&rsquo;atelier porc, pour son abattoir situ&eacute; &agrave; Saint-Jacut-du-Men&eacute; sp&eacute;cialis&eacute; en porc et en bovins. L&rsquo;investissement total est de 4,5&nbsp;millions d&rsquo;euros.</p>

<h3>Les petits abattoirs &eacute;galement concern&eacute;s</h3>

<p>Au-del&agrave; de ces gros acteurs de la fili&egrave;re porc, ce plan de relance a aussi b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; des abattoirs de plus petite taille, multiesp&egrave;ces, et souvent d&eacute;tenus par des collectivit&eacute;s locales. Les abattoirs du Faou, des communaut&eacute;s de communes de Lesneven et de Kreiz Breizh ont ainsi &eacute;marg&eacute; au dispositif.&nbsp;De cet inventaire &agrave; la Pr&eacute;vert, il ressort que la plupart des principaux acteurs de la fili&egrave;re porcine bretonne ont profit&eacute; de cette aubaine. Le montant total des investissements pr&eacute;vus s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; plus de 40&nbsp;millions d&rsquo;euros. Le taux &eacute;lev&eacute; de subventions (10&nbsp;millions d&rsquo;euros pour ces projets) du plan de relance a donc indubitablement permis de donner un coup d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur &agrave; la modernisation des outils bretons. Lorsque ces travaux seront r&eacute;alis&eacute;s, la fili&egrave;re sera en meilleure position pour affronter l&rsquo;avenir.</p>
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<h2>Un plan de modernisation des abattoirs ax&eacute; sur le bien-&ecirc;tre</h2>

<p>Le volet &laquo;&nbsp;modernisation des abattoirs&nbsp;&raquo; du plan de relance affiche des objectifs d&rsquo;am&eacute;liorations de la protection des animaux, de sant&eacute; et de protection au travail, de respect de la r&eacute;glementation environnemental et sanitaire et de renforcement de la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res. Tout investissement jug&eacute; conforme &agrave; ces objectifs pouvait donc &ecirc;tre &eacute;ligible &agrave; ce plan qui pr&eacute;voyait une aide publique de 40&nbsp;% maximum du montant des d&eacute;penses et plafonn&eacute;e &agrave; 2&nbsp;millions d&rsquo;euros par projet. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un programme tr&egrave;s incitatif qui a convaincu plusieurs acteurs d&rsquo;en profiter. Ouvert en th&eacute;orie jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2022, ce programme est d&eacute;sormais clos car l&rsquo;enveloppe est d&eacute;j&agrave; consomm&eacute;e.</p>
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<h2>Bigard et Cooperl confortent leur leadership</h2>

<p>Au-del&agrave; de ces investissements, les grandes man&oelig;uvres de consolidation de la fili&egrave;re se sont poursuivies en 2021 avec Bigard et la Cooperl &agrave; l&rsquo;offensive. Ces deux groupes poursuivent leurs op&eacute;rations de consolidation. L&rsquo;annonce de rachat la plus marquante concerne la reprise d&rsquo;Abera par Bigard. En effet, le groupe Avril, qui d&eacute;tenait Abera, a fait le choix strat&eacute;gique d&rsquo;abandonner ses activit&eacute;s &laquo;<em>&nbsp;produits carn&eacute;s</em>&nbsp;&raquo; pour se recentrer sur le v&eacute;g&eacute;tal. Et c&rsquo;est donc Bigard qui remporte la mise sur l&rsquo;outil porc du g&eacute;ant fran&ccedil;ais des fili&egrave;res fran&ccedil;aises des huiles et prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales. Abera abat 1,3&nbsp;million de porcs par an &agrave; son site de Maen Roch, en Ille-et-Vilaine. Alors que Bigard et la Cooperl abattaient environ le m&ecirc;me nombre de porcs au niveau national, ce rachat permet &agrave; Bigard de doubler son concurrent. La Cooperl reste cependant le premier abatteur breton avec 29&nbsp;% des abattages r&eacute;gionaux. Bigard passe, lui, de 13&nbsp;% &agrave; 22&nbsp;% du total breton. L&rsquo;entreprise familiale bretonne assoit plus que jamais sa position de leader fran&ccedil;ais de la viande.&nbsp;La Cooperl continue aussi de tracer son sillon. La coop&eacute;rative de Lamballe a rachet&eacute; l&rsquo;ancien site de l&rsquo;abattoir Gad le 4&nbsp;mai 2021. Elle y pr&eacute;voit la cr&eacute;ation dans un premier temps d&rsquo;un atelier de cong&eacute;lation faisant travailler une cinquantaine de personnes. Elle indique aussi avoir l&rsquo;intention de relancer une activit&eacute; d&rsquo;abattage-d&eacute;coupe, avec la cr&eacute;ation de 500 emplois directs. Ces projets sont cependant retard&eacute;s pour l&rsquo;instant. L&rsquo;entreprise met en avant le contexte international et les difficult&eacute;s que conna&icirc;t actuellement la fili&egrave;re. Aucun &eacute;ch&eacute;ancier n&rsquo;a &eacute;t&eacute; communiqu&eacute;.</p>
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Après une année 2020 marquée par les contraintes hors normes causées par le Covid-19, les abattoirs de porcs bretons préparent l’avenir en postulant aux fonds du plan de relance.

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