Météo : fortes chaleurs en prévision pour début août

Après une diminution des températures de courte durée, les prévisions météorologiques pour la première semaine d’août sont d’ores et déjà inquiétantes sur le front de la chaleur.

« La dernière semaine du mois de juillet a vu les températures redescendre à la faveur de l’anticyclone des Açores qui a véhiculé de l’air océanique et moins chaud au sein d’un flux de nord-ouest à nord, explique Nicolas Le Friant, météorologiste chez DTN. En conséquence, les températures ont été voisines des normales climatiques ».

Mais les prévisions météorologiques de DTN pour cette première semaine d’août sont d’ores et déjà plus inquiétantes sur le front de la chaleur. En effet, « dès le lundi 1er août, les températures vont de nouveau s’envoler vers des valeurs de 34°C au nord et déjà 38°C au sud et le pic de très fortes chaleurs sera probablement observé entre le mardi 2 et le mercredi 3 août avec de nouveau des températures caniculaires sur la plupart de nos régions (jusqu’à 38°C au nord et 40°C au sud), indique Nicolas Le Friant. Si une période caniculaire ne fait plus guère de doute sur les régions méridionales, au nord de la Loire en revanche, il ne pourrait s’agir que d’un pic de chaleur (2 journées) avant une baisse temporaire jeudi et vendredi ».

Dès le week-end du 6/7 août, les dernières sorties des modèles de DTN font persister de très fortes chaleurs au sud avec des valeurs maximales de 35 à 40°C en moyenne et elles pourraient progresser de nouveau vers les régions septentrionales. « Une zone de hautes pressions devrait se mettre en place sur les îles britanniques tandis qu’une goutte froide, associée à une dépression, de surface, pourrait se positionner au large des côtes portugaises, détaille Nicolas Le Friant. Cette situation serait dès lors très favorable à la remontée d’une masse d’air bien trop chaude sur la France et la mise en place d’un "dôme de chaleur" ».

« Néanmoins, à cette échéance, il subsiste une incertitude car si le flux de nord-est anticyclonique se renforce, alors l’air sera moins chaud, précise le météorologue. En revanche, si les hautes pressions se décalent vers l’Allemagne alors le flux de sud à sud-est sera responsable d’une nouvelle invasion d’air trop chaud ! »

« Observer de fréquents coups de chaud en France dans le même été n’est pas rare et ce fut d’ailleurs le cas en 2017 avec quatre périodes très chaudes entre juin et août, rappelle Nicolas Le Friant. Toutefois, ces vagues de chaleur, plutôt de courtes durées, ont été entrecoupées de fraîcheurs. L’été 2017 se classe à la 6ème place des étés les plus chauds en France alors que, pour l’heure, l’été 2022 est déjà le 2ème juste derrière 2003 ! »