<p class="Textbody">Pour la premi&egrave;re ann&eacute;e depuis bient&ocirc;t 10 ans, la fili&egrave;re foie gras a tous les voyants au vert &agrave; l&rsquo;approche des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons enfin pu travailler normalement &raquo;, </em>se f&eacute;licite Chantal Br&egrave;thes, &eacute;leveuse de canards et vice-pr&eacute;sidente de la production de palmip&egrave;des de Ma&iuml;sadour. Un constat partag&eacute; par les producteurs en vente directe. <em>&laquo;&nbsp;En 2022 et 2023, j&rsquo;ai eu du mal &agrave; trouver des oisons pour ma production d&rsquo;oie. Cette ann&eacute;e, j&rsquo;ai pu recommencer &agrave; travailler normalement avec mon couvoir&nbsp;&raquo;</em>, t&eacute;moigne Pascal Coeurjoly, producteur de foie gras d&rsquo;oie en Eure-et-Loir. Dans les Landes, Thibault Lesgourgues &eacute;l&egrave;ve &agrave; la ferme, abat et conditionne 9 000 &agrave; 10 000 canards chaque ann&eacute;e. Pour lui, l&rsquo;ann&eacute;e 2024 confirme un retour &agrave; la normale d&eacute;j&agrave; constat&eacute; en 2023.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Textbody"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-la-veille-de-l-hiver-la-france-indemne-d-influenza-aviaire" target="_blank">A la veille de l&rsquo;hiver, la France indemne d&rsquo;Influenza aviaire</a>
</aside>
<p class="Textbody">Les chiffres publi&eacute;s mi-d&eacute;cembre par l&rsquo;interprofession du foie gras (Cifog) confirment les impressions des &eacute;leveurs. Apr&egrave;s des ann&eacute;es marqu&eacute;es par la grippe aviaire et le manque de produit en rayons, le Cifog annonce une hausse de 33% de l&rsquo;offre en magasin cette ann&eacute;e. Chez Ma&iuml;sadour, ce sont 29 millions de canards qui ont &eacute;t&eacute; produits cette ann&eacute;e pour Delpeyrat. Un niveau de production qui pourrait servir de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;avenir. <em>&laquo;&nbsp;Ce sont des volumes d&rsquo;une ann&eacute;e normale quand nos produits trouvent des d&eacute;bouch&eacute;s &raquo;,</em> se f&eacute;licite Patrick Faget, directeur des productions animales de la coop&eacute;rative. Comme un t&eacute;moignage de ce retour &agrave; une dynamique positive, la coop&eacute;rative a recommenc&eacute; &agrave; installer des jeunes &eacute;leveurs en pr&eacute;-engraissement de canard.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/1/6/6676149-1-fre-FR/41cccadeaf14-c18cic44q1pj4-min-jpeg" alt="" height="1688" width="3008" /><figcaption>Chez Ma&iuml;sadour, ce sont 29 millions de canards qui ont &eacute;t&eacute; produits cette ann&eacute;e pour Delpeyrat. (Cr&eacute;dits photo : Ma&iuml;sadour)</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Les consommateurs de foie gras au rendez-vous</h2><p class="Textbody">Rien ne sert de produire si le canard n&rsquo;est pas mang&eacute;. L&rsquo;augmentation de la production a pu g&eacute;n&eacute;rer des craintes chez les producteurs apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de disette. <em>&laquo;&nbsp;Au sein de l&rsquo;interprofession, la famille des producteurs a insist&eacute; aupr&egrave;s des industriels de ne pas nous demander de surproduire &raquo;,</em> insiste Chantal Br&egrave;thes. Pour 2024, la situation ne devrait pas poser probl&egrave;me tant le consommateur semble au rendez-vous.</p><div class="citation">
    <span>"Nous n&rsquo;avons pas assez de production pour r&eacute;pondre &agrave; la demande"</span>
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<p class="Textbody">En vente directe, les producteurs sont submerg&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;&Agrave; 14 jours de No&euml;l, je n&rsquo;avais d&eacute;j&agrave; presque plus rien &agrave; vendre. J&rsquo;ai la capacit&eacute; de produire plus, mais le facteur limitant est la main d&rsquo;&oelig;uvre&nbsp;&raquo;,</em> constate Pascal Coeurjoly sur son exploitation en Eure-et-Loir. Un constat partag&eacute; par Thibault Lesgourgues dans les Landes. <em>&laquo;&nbsp;Depuis un an, nous voyons une augmentation des ventes sur chaque salon. Nous n&rsquo;avons pas assez de production pour r&eacute;pondre &agrave; la demande &raquo;</em>, r&eacute;v&egrave;le-t-il. L&agrave; aussi, le frein &agrave; l&rsquo;augmentation de la production r&eacute;side dans le manque de main d'&oelig;uvre.</p><p class="Textbody">C&ocirc;t&eacute; circuit long, les chiffres du Cifog &eacute;voquent des achats de foie gras en hausse de 3,6% en volume sur les 9 premiers mois de 2024. En magret, les ventes explosent &agrave; plus de 138%.</p><h2 class="Textbody">Un avant et un apr&egrave;s grippe aviaire</h2><p class="Textbody">L&rsquo;&eacute;pizootie de grippe aviaire aura laiss&eacute; une marque ind&eacute;l&eacute;bile sur la fili&egrave;re foie gras fran&ccedil;aise. La g&eacute;n&eacute;ralisation de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-prise-en-charge-de-70-de-la-vaccination-se-poursuit-en-2025">vaccination</a> en est le signe le plus marquant. Si certains &eacute;leveurs restent circonspects face &agrave; ce processus de pr&eacute;vention, la plupart se f&eacute;licitent de sa mise en &oelig;uvre. <em>&laquo;&nbsp;Depuis 2016, j&rsquo;&eacute;tais pour la vaccination. La mise en place de mesures de bios&eacute;curit&eacute;, c&rsquo;est bien. Mais je savais que &ccedil;a ne suffirait pas&nbsp;&raquo;,</em> analyse Thibault Lesgourgues. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;&eacute;leveur des Landes estime que la vaccination repr&eacute;sente une heure de travail pour 1000 canards.</p><div class="citation">
    <span>"&nbsp;Tant que les consommateurs et la distribution nous suivront, la fili&egrave;re tiendra"</span>
</div>
<p class="Textbody">Concernant les mesures de bios&eacute;curit&eacute;, justement, Chantal Br&egrave;thes souligne l&rsquo;impact &eacute;conomique qu&rsquo;a g&eacute;n&eacute;r&eacute; leur mise en place pour les producteurs. <em>&laquo;&nbsp;La modernisation des b&acirc;timents pour permettre la claustration des animaux repr&eacute;sente plusieurs centaines de milliers d&rsquo;euros en moyenne pour une exploitation &raquo;</em>, chiffre-t-elle. Des investissements qui seront rentabilis&eacute;s sur plus de 10 ans. <em>&laquo;&nbsp;Tant que les consommateurs et la distribution nous suivront, la fili&egrave;re tiendra &raquo;</em>, pr&eacute;voit-elle.</p><p class="Textbody">Les mesures de bios&eacute;curit&eacute; ont &eacute;galement fait &eacute;voluer les m&eacute;thodes de travail, notamment l&rsquo;obligation de travailler en bande unique, contrairement &agrave; un fonctionnement en bande multiple auparavant. <em>&laquo;&nbsp;Ce que nous prenions pour une contrainte a par ailleurs des c&ocirc;t&eacute;s positifs. Les p&eacute;riodes sans animaux sur l&rsquo;exploitation offrent un r&eacute;pit aux &eacute;leveurs &raquo;</em>, constate Chantal Br&egrave;thes.</p><p class="Textbody">Le dernier point noir pour la fili&egrave;re est la claustration des animaux lorsque les pouvoirs publics rel&egrave;vent le niveau de vigilance face &agrave; l&rsquo;&eacute;pizootie. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est dommage que la mise &agrave; l&rsquo;abri soit impos&eacute;e aussi rapidement. C&rsquo;est tr&egrave;s contraignant pour les &eacute;leveurs et ce n&rsquo;est pas notre fa&ccedil;on de travailler, particuli&egrave;rement vis-&agrave;-vis des cahiers des charges des signes officiels de qualit&eacute; &raquo;</em>, regrette l&rsquo;&eacute;leveuse de Ma&iuml;sadour. Elle pr&ocirc;ne plut&ocirc;t une politique de mise &agrave; l&rsquo;abri par r&eacute;gion, plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Textbody">Une longueur d&rsquo;avance pour la France</h3><p class="Textbody">Alors que l&rsquo;Europe de l&rsquo;Est a connu un important &eacute;pisode de grippe aviaire durant les derniers mois et que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-grippe-aviaire-une-menace-grandissante-pour-la-sante-humaine">plusieurs cas de transmission &agrave; l&rsquo;homme</a> ont &eacute;t&eacute; signal&eacute;s Outre-Atlantique, Chantal Br&egrave;thes estime que la France a pris une vraie longueur d&rsquo;avance sur la maladie avec la mise en place de la vaccination. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons la chance d&rsquo;avoir des v&eacute;t&eacute;rinaires de terrain qui ont v&eacute;cu les moments les plus difficiles avec les &eacute;leveurs et qui ont pouss&eacute; &agrave; la mise en place de la vaccination &raquo;,</em> &eacute;voque-t-elle. L&rsquo;&eacute;leveuse souligne &eacute;galement l&rsquo;importance de surveiller tous les animaux, comme c&rsquo;est le cas dans l&rsquo;hexagone. <em>&laquo;&nbsp;Le d&eacute;placement d&rsquo;un lot ne peut pas &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; s&rsquo;il n'a pas &eacute;t&eacute; prouv&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait n&eacute;gatif au pr&eacute;alable &raquo;</em></p></td></tr></tbody></table><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank">Influenza aviaire&nbsp;: &laquo; On n'a pas r&eacute;ussi &agrave; y &eacute;chapper &raquo;</a>
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La campagne 2024 de foie gras se présente sous les meilleurs auspices pour la filière. Après plusieurs années de marasme économique et sanitaire, la vaccination semble avoir permis de tourner la page et de nouvelles installations commencent à voir le jour. En 10 ans, le métier a largement évolué pour s’adapter à un contexte de grippe aviaire.

Après une décennie de turbulences, le foie gras enfin à la fête

<p>Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2024-annee-tropicale-sans-soleil" target="_blank" title="">conditions climatiques extr&ecirc;mes de l&rsquo;ann&eacute;e 2024</a> (qui se classe parmi les 10 ann&eacute;es les plus pluvieuses depuis 1959) auront fait le jeu du mildiou, qui a s&eacute;vi dans de nombreux bassins de production, engendrant une baisse de la production viticole de 17% par rapport &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.</p><p>La maladie a notamment &eacute;t&eacute; d&eacute;vastatrice en bio, o&ugrave; les moyens de lutte sont plus limit&eacute;s. Dans le Grand-Est, <em>&laquo;&nbsp;les estimations de pertes sont trois fois plus importantes en agriculture biologique qu&rsquo;en non biologique&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir la F&eacute;d&eacute;ration nationale d&rsquo;agriculture biologique (Fnab) dans un communiqu&eacute;. Face &agrave; <em>&laquo;&nbsp;des ann&eacute;es climatiques exceptionnelles comme 2024&nbsp;&raquo;</em>, la Fnab demande <em>&laquo;&nbsp;une strat&eacute;gie nationale sur la viticulture biologique&nbsp;&raquo;</em> afin <em>&laquo;&nbsp;d&rsquo;envisager tous les outils de gestion de crise &agrave; disposition de la viticulture biologique pour faire face aux crises climatiques dans leur diversit&eacute;&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>20% du vignoble fran&ccedil;ais en bio</h2><p>La viticulture bio repr&eacute;sente plus de 175 000 hectares en France, soit plus de 20% du vignoble fran&ccedil;ais. Le pays est leader devant l&rsquo;Espagne (150&nbsp;000 ha) et l&rsquo;Italie (133&nbsp;000 ha). La profession viticole &agrave; elle seule repr&eacute;sente un cinqui&egrave;me de l&rsquo;ensemble des fermes bio fran&ccedil;aises.</p><p>Pourtant, <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des d&eacute;r&egrave;glements climatiques met en danger la p&eacute;rennit&eacute; de ces vignobles,</em> alerte la Fnab. <em>Les pouvoirs publics doivent lancer un plan global d&rsquo;adaptation de la vigne bio aux enjeux du r&eacute;chauffement climatique&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Pour aider la fili&egrave;re, la Fnab demande plusieurs outils de gestion de crise&nbsp;:</p><ol><li>Des aides ponctuelles et adapt&eacute;es pour accompagner les exploitations lors d&rsquo;ann&eacute;es exceptionnelles comme 2024 doivent &ecirc;tre travaill&eacute;es &agrave; froid.</li><li>Am&eacute;liorer la connaissance du march&eacute; viticole par la distinction des volumes issus de l&rsquo;agriculture biologique dans les d&eacute;clarations de r&eacute;colte dans toutes les appellations.</li><li>Une r&eacute;flexion doit-&ecirc;tre men&eacute;e avec les assureurs pour prendre en consid&eacute;rations les d&eacute;g&acirc;ts de mildiou dans les assurances multirisque climatiques et le r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles en int&eacute;grant un bar&egrave;me d'indemnisation &ldquo;agriculture biologique&rdquo;</li><li>Il faut travailler avec les interprofessions pour identifier les outils de r&eacute;gulation de march&eacute; qui permettraient de venir en soutien des ann&eacute;es climatiques exceptionnelles comme l'extension du syst&egrave;me de r&eacute;serve qualitative de l'AOP Champagne aux autres AOP pour limiter l&rsquo;impact des ann&eacute;es difficiles sur la tr&eacute;sorerie des domaines viticoles.</li></ol><p>En parall&egrave;le, <em>&laquo;&nbsp;la fili&egrave;re viticole biologique doit &ecirc;tre accompagn&eacute;e techniquement dans l&rsquo;adaptation au changement climatique sur le d&eacute;veloppement de solutions pr&eacute;ventives et curatives face au mildiou&nbsp;&raquo;, </em>conclut la Fnab.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-climat-deconsommation-geopolitique-rien-ne-vin-plus" target="_blank">[Dossier] Climat, d&eacute;consommation, g&eacute;opolitique : rien ne &laquo; vin &raquo; plus</a>
</aside>



Après une année 2024 marquée par une chute de la production viticole et de fortes attaques de mildiou, la Fédération nationale d’agriculture biologique alerte sur les besoins d’adaptation du vignoble bio face au réchauffement climatique.

La Fnab demande une stratégie nationale pour la viticulture bio

<p>Dimanche 8 d&eacute;cembre 2024, 74 gros bateaux se sont retrouv&eacute;s bloqu&eacute;s sur la Moselle, l&rsquo;une des voies fluviales les plus fr&eacute;quent&eacute;es d&rsquo;Europe. Du jamais vu.&nbsp;Un cargo charg&eacute; de 1500 tonnes de ferraille a percut&eacute; de plein fouet les portes de l&rsquo;&eacute;cluse de M&uuml;den, situ&eacute;e dans le land de Rh&eacute;nanie-Palatinat, en Allemagne.&nbsp;L&rsquo;impact a &eacute;t&eacute; si violent que les deux vantaux du portail ont &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement arrach&eacute;s de leurs ancrages. Pendant une semaine, il &eacute;tait impossible de naviguer.&nbsp;Les autorit&eacute;s estiment que les r&eacute;parations co&ucirc;teront plusieurs centaines de millions d&rsquo;euros et devraient se prolonger jusqu&rsquo;&agrave; fin mars 2025. Pour l'instant, il est encore difficile d'&eacute;valuer les cons&eacute;quences &eacute;conomiques de cette &eacute;norme baisse d&rsquo;activit&eacute; dans les ports.</p><p>Mais cet incident met surtout en lumi&egrave;re la fragilit&eacute; des cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement et l&rsquo;interconnexion des march&eacute;s agricoles.&nbsp;</p><p>L&rsquo;&eacute;cluse de M&uuml;den est un point de rencontre tr&egrave;s important entre la France, l'Allemagne et le Luxembourg. Elle voit d&eacute;filer 7000 bateaux chaque ann&eacute;e et g&egrave;re plus de 8 millions de tonnes de fret, repr&eacute;sentant des centaines de millions d&rsquo;euros.&nbsp;</p><h2><strong>Comment cet incident a provoqu&eacute; des fluctuations importantes des prix du colza ?</strong></h2><p>Faute d&rsquo;approvisionnement, le march&eacute; s&rsquo;est emball&eacute;. Les ports fran&ccedil;ais de Belleville, Frouard et Metz ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s par l&rsquo;arr&ecirc;t des livraisons en graines de colza. Rappelons que le nouveau port de Metz est le premier port fluvial c&eacute;r&eacute;alier fran&ccedil;ais. Les cons&eacute;quences ont &eacute;t&eacute; imm&eacute;diates : les cours ont bondi, atteignant 555,50 &euro;/t. Un record in&eacute;gal&eacute; depuis deux ans ! Cette volatilit&eacute; s&rsquo;est traduite par des fluctuations importantes avec des amplitudes quotidiennes allant jusqu&rsquo;&agrave; 15 &euro; par jour.</p><p>Une &eacute;cluse temporaire en acier a &eacute;t&eacute; mise en place, permettant aux bateaux de circuler &agrave; nouveau sur la Moselle d&egrave;s le lundi 16 d&eacute;cembre.&nbsp;Mais pour passer, c&rsquo;est d&eacute;sormais la croix et la banni&egrave;re. Une p&eacute;niche de 70 m&egrave;tres qui mettait environ 30 minutes auparavant doit maintenant attendre deux heures.&nbsp;La nouvelle d&rsquo;une reprise progressive du trafic a fait chuter les cours. Le colza s&rsquo;affichait &agrave; 440 &euro;/t, le 17 d&eacute;cembre.</p><h2>Haro sur le colza</h2><p>La reprise est lente et laborieuse, les op&eacute;rateurs travaillent au ralenti. Or, &agrave; cette p&eacute;riode, les flux entre la France et l&rsquo;Allemagne s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;rent jusqu&rsquo;au mois de mars. La demande de grain pour<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/recolte-record-de-soja-au-bresil-baisse-des-prix-des-tourteaux-mais-importations-europeennes-record" target="_blank" title=""> la transformation en huile de colza augmente en hiver</a> car elle ne g&egrave;le pas et est mieux adapt&eacute;e aux biocarburants durant les mois froids. Pourtant, alors qu&rsquo;on aurait pu penser que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-de-la-graine-de-colza-continue-de-baisser" target="_blank" title="">les prix baisseraient avec la reprise</a> du trafic, ils ont encore grimp&eacute; ces derniers jours. Jeudi 19 d&eacute;cembre, le colza a cl&ocirc;tur&eacute; &agrave; 524,50 &euro;/t sur Euronext. Va-t-il bient&ocirc;t se stabiliser ?</p><p>Cet or jaune est tr&egrave;s pris&eacute; pour sa transformation en biocarburant et pour la trituration. La demande continuera &agrave; cro&icirc;tre dans les prochaines ann&eacute;es. Malheureusement, la production europ&eacute;enne reste faible et peine &agrave; satisfaire la demande. En 2024, la r&eacute;colte de colza n&rsquo;a atteint que 17,2 millions de tonnes, la plus faible depuis 2020. Les pays europ&eacute;ens doivent donc importer aupr&egrave;s de l&rsquo;Ukraine, de l&rsquo;Australie et du Canada. Cependant, ce dernier augmente fortement ses capacit&eacute;s de trituration locale chaque ann&eacute;e ; &agrave; terme, il pourrait y avoir moins de volumes disponibles &agrave; l&rsquo;exportation sur le march&eacute;.</p><h2><strong>La goutte d&rsquo;eau qui fait d&eacute;border le vase (d&rsquo;huile)</strong></h2><p>Reste que la casse de l'&eacute;cluse de M&uuml;den pose question. Comment&nbsp;un tel accident est-il possible s'agissant d'un des carrefours strat&eacute;giques du commerce mondial ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas de solution&nbsp;de repli efficace et rapide ? Nous avons encore tous en m&eacute;moire <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-blocage-du-canal-de-suez-ravive-le-debat-autour-du-transport-maritime-du-betail" target="_blank" title="">l&rsquo;Ever-Given&nbsp;qui a chavir&eacute; en 2021 dans le canal de Suez </a>et dont les cons&eacute;quences ont caus&eacute; des r&eacute;actions en cha&icirc;ne. L&rsquo;&eacute;vidence voudrait aussi que les infrastructures de transport soient davantage robustes pour maintenir l&rsquo;approvisionnement des mati&egrave;res premi&egrave;res et assurer la stabilisation des prix sur un march&eacute; fragile.&nbsp;</p><p>L'&eacute;cluse de M&uuml;den qui rompt et c&rsquo;est aussit&ocirc;t l&rsquo; &ldquo;effet papillon&rdquo; qui se met en branle : un fragile battement d&rsquo;ailes peut d&eacute;clencher une s&eacute;rie de r&eacute;actions en cha&icirc;ne capables&nbsp;de provoquer un ouragan &agrave; l&rsquo;autre bout du monde. L'incident&nbsp; a affect&eacute; non seulement le transport fluvial, mais aussi l'approvisionnement des usines de trituration et les flux commerciaux entre la France, l'Allemagne et le Luxembourg.&nbsp;</p><p>Cet incident a jet&eacute; inutilement de l'huile sur le feu d'un march&eacute; d&eacute;j&agrave; volatil.&nbsp;</p>


[Edito] Qui aurait cru qu’un simple grain de sable dans l’engrenage du transport fluvial suffirait pour affoler les prix du colza pendant plus de dix jours ? C’est pourtant ce qu’il s’est passé ce mois-ci après l'accident survenu sur l'écluse de Müden, en Allemagne.

L'écluse de Müden : quand un accident fluvial fait chavirer le marché du colza

<p>Selon M&eacute;t&eacute;o-France, la France m&eacute;tropolitaine se subdivise, au plan m&eacute;t&eacute;orologique, en cinq sous-territoires caract&eacute;ris&eacute;s par un climat oc&eacute;anique, oc&eacute;anique plus ou moins alt&eacute;r&eacute;, semi-continental, de montagne et m&eacute;diterran&eacute;en. Certains d&eacute;partements et territoires ultramarins sont expos&eacute;s &agrave; un climat tropical, comme par exemple l'ile de Mayotte dans l&rsquo;oc&eacute;an indien, d&eacute;vast&eacute;e par le cyclone Chido le 14 d&eacute;cembre dernier. Selon M&eacute;t&eacute;o-France, il faut remonter au cyclone du 18 f&eacute;vrier 1934 pour retrouver trace d'un cyclone aussi violent sur l&rsquo;&icirc;le,&nbsp;en se gardant toutefois d&rsquo;affirmer que&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>le changement climatique, en l&rsquo;&eacute;tat actuel des connaissances, a favoris&eacute; cet &eacute;v&eacute;nement, ni qu&rsquo;il l&rsquo;a rendu plus intense</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/3/6/6676320-1-fre-FR/124281214dc1-chido-png" alt="Trajectoire et valeurs relev&eacute;es du cyclone Chido ayant d&eacute;vast&eacute; Mayotte le 14 d&eacute;cembre 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1184" width="1844" /><figcaption>Trajectoire et valeurs relev&eacute;es du cyclone Chido ayant d&eacute;vast&eacute; Mayotte le 14 d&eacute;cembre 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<p>Si le territoire hexagonal, durant l&rsquo;ann&eacute;e 2024, n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; frapp&eacute; d&rsquo;une telle mal&eacute;diction, il a cependant connu de nombreux &eacute;pisodes extr&ecirc;mes, notamment au plan pluviom&eacute;trique, avec des inondations et crues de fin d&eacute;cembre &agrave; mi-janvier 2024 dans le Pas-de-Calais, des crues torrentielles et destructrices d&eacute;vastant le hameau de la B&eacute;rarde (Is&egrave;re) le 21 juin ou encore un &eacute;pisode c&eacute;venol&nbsp;le plus intense sur deux jours jamais enregistr&eacute; dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Ard&egrave;che, avec un cumul de 627mm).</p><h2>Temp&eacute;ratures&nbsp;: anomalie de +1,0&deg;C par rapport &agrave; la normale</h2><p>D&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;observatoire europ&eacute;en Copernicus, 2024 sera &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle plan&eacute;taire sera quasi certainement l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;la plus chaude jamais enregistr&eacute;e dans le monde. En France, avec une temp&eacute;rature moyenne provisoire d&rsquo;environ 14,0 &deg;C et une anomalie de +1,0&deg;C par rapport &agrave; la normale 1991-2020, l'ann&eacute;e 2024 se situe parmi les cinq ann&eacute;es les plus chaudes depuis le d&eacute;but des mesures en 1900. En 2024, les jours plus chauds que la normale ont &eacute;t&eacute; deux fois plus nombreux que les jours plus froids. Selon M&eacute;t&eacute;o-France, si des &eacute;pisodes de froid restent possibles dans un contexte de changement climatique, ils se rar&eacute;fient.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/3/6/6676328-1-fre-FR/b90968be6c90-temperatures-png" alt="Evolution des temp&eacute;ratures en France en 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1276" width="2500" /><figcaption>Evolution des temp&eacute;ratures en France en 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<p>Comment se situe 2024 par rapport &agrave; la TRAAC, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-diagnostic-de-resilience-climatique-pour-les-nouveaux-installes-a-compter-de-2026">la Trajectoire de r&eacute;f&eacute;rence pour l&rsquo;adaptation au changement climatique</a> ?<strong> </strong>La temp&eacute;rature moyenne annuelle provisoire de 2024 en France hexagonale et Corse est d&rsquo;environ 14,0 &deg;C. La temp&eacute;rature moyenne annuelle de 2024 sera d&eacute;pass&eacute;e dans une France &agrave; +2,7&deg;C &agrave; l&rsquo;horizon 2050&nbsp;(plus d'une ann&eacute;e sur deux) et quasi syst&eacute;matiquement dans une France &agrave; +4&deg;C &agrave; l&rsquo;horizon 2100.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/3/6/6676331-1-fre-FR/1adaf12dcf73-tempe2050-png" alt="Temp&eacute;rature moyenne annuelle en France hexagonale et Corse (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="930" width="1768" /><figcaption>Temp&eacute;rature moyenne annuelle en France hexagonale et Corse (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<h2>Pr&eacute;cipitations&nbsp;: plus de 1000 mm, en exc&eacute;dent de 15%</h2><p>Avec plus de 1 000 mm en moyenne sur le pays, l&rsquo;ann&eacute;e 2024 a &eacute;t&eacute; exc&eacute;dentaire d&rsquo;environ 15% et se&nbsp;classe parmi les 10 ann&eacute;es les plus pluvieuses depuis 1959. L&rsquo;exc&eacute;dent pluviom&eacute;trique est quasiment g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; &agrave; l&rsquo;ensemble du pays, &agrave; l&rsquo;exception des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (d&eacute;ficit de 10%) malgr&eacute; les pluies au dernier trimestre, et de l&rsquo;Aude (d&eacute;ficit de 20 %).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-dans-les-pyrenees-orientales-sur-cette-syrah-on-a-perdu-de-l-argent-en-la-vendangeant" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sur cette syrah, on a perdu de l&rsquo;argent en la vendangeant&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Comment se situe 2024 par rapport &agrave; la TRAAC&nbsp;? Selon M&eacute;t&eacute;o-France, les cumuls de pr&eacute;cipitation &agrave; l'&eacute;chelle de&nbsp;l'ann&eacute;e en France hexagonale et Corse sont marqu&eacute;s par de tr&egrave;s fortes variations d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre. Si 2022 fut l'une des ann&eacute;es les moins arros&eacute;es avec un d&eacute;ficit de 24% par rapport &agrave; 1991-2020, 2023 fut proche de la normale et dont 2024 l'une des plus pluvieuses. En climat futur, les cumuls de pr&eacute;cipitations resteront tr&egrave;s variables et leur &eacute;volution sur le long terme, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, est tr&egrave;s incertaine. Les &eacute;volutions pr&eacute;sentent des contrastes saisonniers avec une hausse des pr&eacute;cipitations en hiver et une baisse en &eacute;t&eacute;.</p><h2>Humidit&eacute; des sols&nbsp;: du jamais vu depuis 30 ans</h2><p>Les sols se sont maintenus, du mois de mars au mois d&rsquo;octobre (huit mois), &agrave; des niveaux largement plus humides que la normale, notamment sur un large axe allant de la Nouvelle-Aquitaine au Grand-Est. Ils ont &eacute;t&eacute;, en de nombreux endroits, satur&eacute;s. Si le dernier &eacute;pisode persistant de sols nettement plus humides que la normale remonte &agrave; 2018, cela fait plus de trente ans que la France n&rsquo;a pas connu un &eacute;pisode aussi long.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/3/6/6676365-1-fre-FR/44184016c36f-sols-png" alt="Historique de la persistance de sols humides en France hexagonale et Corse (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="836" width="1570" /><figcaption>Historique de la persistance de sols humides en France hexagonale et Corse (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

</div>
<p>Comment se situe 2024 par rapport &agrave; la TRAAC&nbsp;? Dans un contexte de changement climatique, ces &eacute;pisodes humides ne disparaissent pas. Ils sont g&eacute;n&eacute;ralement moins fr&eacute;quents et plus courts. Les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse deviennent quant &agrave; eux de plus en plus fr&eacute;quents et plus intenses, &agrave; l&rsquo;image de la s&eacute;cheresse de 2022.</p><h2>Ensoleillement&nbsp;: le plus faible depuis 30 ans</h2><p>Selon M&eacute;t&eacute;o-France, 2024 est l&rsquo;ann&eacute;e la moins ensoleill&eacute;e depuis 30 ans. L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; le plus souvent d&eacute;ficitaire au cours de 2024, &agrave; l&rsquo;exception de janvier et ao&ucirc;t, et particuli&egrave;rement marqu&eacute; sur la moiti&eacute;&nbsp;Nord du pays.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/1/3/6/6676317-1-fre-FR/95db2ee0ebcc-soleil-png" alt="Anomalie d&rsquo;ensoleillement sur la France hexagonale (Source&nbsp;: M&eacute;t&eacute;o-France)" height="904" width="1710" /><figcaption>Anomalie d&rsquo;ensoleillement sur la France hexagonale (Source&nbsp;: M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">En moyenne sur l&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;ensoleillement, avec un d&eacute;ficit important d&rsquo;environ 10 %, est proche de l&rsquo;ensoleillement historiquement bas des ann&eacute;es 1987 ou 1992, 1993, 1994. M&eacute;t&eacute;o-France rel&egrave;ve le contraste entre 2022, particuli&egrave;rement s&egrave;che et ensoleill&eacute;e, et 2024, particuli&egrave;rement humide et grise.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/7/8/6678798-1-fre-FR/7039202e00b3-indicateurts-jpg" alt="Les indicateurs du changement climatique en France hexagonale et Corse en 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1200" width="1354" /><figcaption>Les indicateurs du changement climatique en France hexagonale et Corse en 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<h2>Enneigement&nbsp;: des contrastes selon les massifs et l&rsquo;altitude</h2><p>Selon M&eacute;t&eacute;o-France, l&rsquo;enneigement en montagne est tr&egrave;s variable d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre, et d&eacute;pend fortement de l&rsquo;altitude. L&rsquo;hiver 2023&ndash;2024 est caract&eacute;ristique des contrastes qui peuvent &ecirc;tre observ&eacute;s en mati&egrave;re d&rsquo;enneigement. L&rsquo;enneigement &agrave; haute altitude (2400 m) dans les Alpes a &eacute;t&eacute; remarquablement &eacute;lev&eacute; en 2024 (4&egrave;me&nbsp;plus haute &eacute;paisseur moyenne de neige hivernale depuis 1959), et d&eacute;ficitaire &agrave; 1500 m (15&egrave;me plus basse &eacute;paisseur de neige hivernale depuis 1959). Dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, quelle que soit l&rsquo;altitude, l&rsquo;enneigement a &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaire (respectivement 7&egrave;me&nbsp;et 10&egrave;me&nbsp;plus basses valeurs d&rsquo;&eacute;paisseur de neige hivernale depuis 1959 &agrave; 1500 et 2400 m d&rsquo;altitude).</p><p>Cette synth&egrave;se globale masque des contrastes au sein de ces ensembles montagneux qui peuvent localement accentuer ou mod&eacute;rer ce diagnostic. Le faible enneigement rencontr&eacute; &agrave; basse altitude, dans les Alpes comme dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, est repr&eacute;sentatif de ce qui est attendu de plus en plus souvent dans une France &agrave; +2,7&deg;C. Et &agrave; plus forte raison dans une France &agrave; +4&deg;C, o&ugrave; la neige &agrave; basse et moyenne altitude deviendra de plus en plus rare, parfois absente. &Agrave; haute altitude, l&rsquo;hiver 2023&ndash;2024 t&eacute;moigne que de forts enneigements restent ponctuellement possibles m&ecirc;me dans un climat qui se r&eacute;chauffe.</p>


Avec une température moyenne provisoire d’environ 14,0°C et une anomalie de +1,0°C par rapport à la normale 1991-2020, l'année 2024 se situe parmi les cinq années les plus chaudes depuis le début des mesures en 1900. Côté pluviométrie, avec une moyenne supérieure à 1000mm, 2024 se classe parmi les 10 années les plus pluvieuses depuis 1959. Le tout, sans soleil ou presque.

2024, année tropicale et sans soleil

<p><strong>Conjoncture &ndash;</strong>&nbsp;Les nombreuses manifestations lanc&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne &eacute;taient port&eacute;es par des revendications fortes d&rsquo;agriculteurs sur fond de crises sanitaires, de lourdeurs administratives, de normes &agrave; ne plus savoir comment travailler&hellip; Mais les observateurs avertis ne sont pas dupes de la guerre que se livrent les organisations syndicales pour le pouvoir. Les &eacute;lections des chambres d&rsquo;agriculture qui se d&eacute;rouleront entre le 7 et le 30 janvier prochain seront le point d&rsquo;orgue de la repr&eacute;sentativit&eacute; syndicale avec une proclamation des r&eacute;sultats le 31 janvier. Dans certains d&eacute;partements, la majorit&eacute; FNSEA/JA est menac&eacute;e par la Coordination Rurale ou la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne. Les enjeux sont importants, car les membres sont &eacute;lus pour six ann&eacute;es. Ils donnent les orientations politiques qui sont tr&egrave;s diff&eacute;rentes d&rsquo;un camp &agrave; l&rsquo;autre. </p><p>Les Chambres d'Agriculture sont des rouages importants au niveau local et r&eacute;gional. Elles ont pour vocation de repr&eacute;senter le monde agricole aupr&egrave;s des pouvoirs publics, des collectivit&eacute;s locales et l&rsquo;&Eacute;tat. Elles ont &eacute;galement des missions d'aide &agrave; l'installation, &agrave; la transition, de formation continue aupr&egrave;s des agriculteurs et d'accompagnement dans leurs projets d'&eacute;volution. Pour cela, elles emploient des conseillers, qu&rsquo;ils soient agronomes, sp&eacute;cialistes de l'&eacute;levage... Sous tutelle de l'&Eacute;tat, elles peuvent mener des missions comme la surveillance biologique de leur territoire ou la tra&ccedil;abilit&eacute; des animaux&nbsp;: bovins, ovins... Les Chambres d'Agriculture interviennent sur les questions de gestion de l'eau, de diversit&eacute;, d'&eacute;nergie, de pr&eacute;servation des ressources naturelles et de r&eacute;duction de l'utilisation de produits phytosanitaires.&nbsp;</p><p>La d&eacute;finition des enjeux pour demain est cruciale, d'o&ugrave; l'importance politique de ces &eacute;lections &agrave; venir.</p><p>Quel sera le nouveau paysage de 2025, dans une France o&ugrave; les soubresauts politiques ne cessent de reporter les acquis qui devaient &ecirc;tre mis en &oelig;uvre dans la loi de programmation agricole et le budget 2025&thinsp;? C&ocirc;t&eacute; revenus, l&rsquo;&eacute;levage devrait rester sur une dynamique de march&eacute; tir&eacute; par la demande, plut&ocirc;t qu&rsquo;un march&eacute; pouss&eacute; par l&rsquo;offre qui &eacute;tait la r&egrave;gle ces derni&egrave;res d&eacute;cennies. Ces d&eacute;marches seront valables que ce soit dans la viande, les broutards, les veaux (de viande ou de 8 jours) ainsi que pour les ovins. En revanche, le sanitaire restera une pr&eacute;occupation importante, avec une prise de conscience collective de la n&eacute;cessit&eacute; de la vaccination contre les diff&eacute;rentes &eacute;pizooties qui ravagent les troupeaux. </p><p>Les industriels devront toujours composer avec une concurrence europ&eacute;enne, mais cette derni&egrave;re se retrouve souvent dans le m&ecirc;me sc&eacute;nario de d&eacute;capitalisation. Nous sommes sur un march&eacute; de libre-&eacute;change o&ugrave; les mouvements de mati&egrave;re entre les pays sont n&eacute;cessaires pour assurer les &eacute;quilibres. N&eacute;anmoins, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la mati&egrave;re premi&egrave;re est un enjeu majeur de la fili&egrave;re de l&rsquo;abattage/transformation.&nbsp; </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Les observateurs avertis ne sont pas dupes de la guerre que se livrent les organisations syndicales pour le pouvoir.

Conjoncture : Dernière ligne droite pour les syndicats

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    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/3Jno9yFgKWQ?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Syppre B&eacute;arn : qu&rsquo;attendre d&rsquo;une double culture ma&iuml;s &ndash; CIVE ou d&rsquo;une culture d&eacute;rob&eacute;e ? - ARVALIS.fr</figcaption>
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<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p>


Cultiver une CIVE entre deux maïs est-il un choix intelligent ? Quelle espèce cultiver en dérobé après une céréale à paille dans le Béarn ? Réponses en vidéo avec Clémence Aliaga, Manuel Heredia et Sylvie Nicolier, ingénieurs chez ARVALIS.

[Vidéo] Qu’attendre d’une double culture maïs – CIVE ou d’une culture dérobée ?

<p><em>&laquo;&nbsp;Se diversifier&nbsp;? Oui&hellip; mais non&nbsp;&raquo;,</em> tranchait Beno&icirc;t Chauvin Buthaud, ing&eacute;nieur conseil sp&eacute;cialis&eacute; en arboriculture fruiti&egrave;re, signes officiels de qualit&eacute; et agriculture de pr&eacute;cision, lors de la derni&egrave;re &eacute;dition des <em>RDV de l&rsquo;ARBO</em> &agrave; Valence dans la Dr&ocirc;me le 10 d&eacute;cembre, qui rassemble l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me technique et productif de la fili&egrave;re des fruits &agrave; noyaux. Un discours venu semer des graines de questionnement aupr&egrave;s d&rsquo;un public d&rsquo;arboriculteurs en vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne particuli&egrave;rement sensibilis&eacute; aux effets du r&eacute;chauffement climatique, comme des exercices de prospective de tel expert ou compagnie d&rsquo;assurance projetant des sc&eacute;narios d&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;esp&egrave;ces &agrave; planter, remplacer sinon arracher &agrave; dix, vingt, voire trente ans.</p><div class="citation">
    <span>"Peu de voyants sont au vert&nbsp;: il y a soit un risque technique, soit &eacute;conomique de fili&egrave;re, ou de climat&nbsp;"</span>
</div>
<p><em>&laquo;&nbsp;Ce qui m&rsquo;interpelle quand on analyse toutes les opportunit&eacute;s de diversification possibles, c&rsquo;est que g&eacute;n&eacute;ralement peu de voyants sont au vert&nbsp;: il y a soit un probl&egrave;me technique, soit de fili&egrave;re, ou de climat. En culture p&eacute;renne, le risque d&rsquo;une diversification d&rsquo;esp&egrave;ces est &eacute;norme pour un potentiel de marges brutes souvent faibles. Je recommande avant tout d&rsquo;investir sur sa production principale pour la s&eacute;curiser au maximum, et de n&rsquo;envisager la diversification d&rsquo;esp&egrave;ces qu&rsquo;en cas de d&eacute;bouch&eacute; certain&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;conise Beno&icirc;t Chauvin Buthaud en synth&egrave;se aux fili&egrave;res qu&rsquo;il a analys&eacute;es. <em>&laquo;&nbsp;Si un exploitant a 100 000 euros &agrave; investir dans un projet o&ugrave; les risques sont trop &eacute;lev&eacute;s, je lui conseille d&eacute;sormais de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une diversification sur des revenus non agricoles&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Il rappelle aussi que les projets de diversification s&rsquo;observent sur des exploitations le plus souvent tr&egrave;s fragiles financi&egrave;rement, cherchant d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment un atelier rentable&nbsp;: des situations o&ugrave; la prise de risque doit &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;e avec beaucoup plus de prudence que sur une exploitation solide et en pleine forme.</p><h2><strong>L&rsquo;aire ol&eacute;icole s&rsquo;&eacute;largit vers les extr&ecirc;mes</strong></h2><p>Le cas de l&rsquo;olivier, sur lequel l&rsquo;ing&eacute;nieur a rassembl&eacute; des donn&eacute;es, est &eacute;difiant&nbsp;parce que les porteurs de projet en viennent &agrave; oublier l&rsquo;agronomie de base de l&rsquo;esp&egrave;ce&nbsp;: proscrire les zones aux sols trop asphyxiants, tenir compte du facteur limitant des temp&eacute;ratures minimales hivernales (seuils &agrave; -6&deg;/-7C pour de tr&egrave;s jeunes oliviers et -15&deg;C pour les adultes), planter si on peut irriguer (les besoins en eau de l&rsquo;olivier sont d&rsquo;environ 2 500 m<sup>3</sup>/ha pour avoir une rentabilit&eacute; int&eacute;ressante), etc. C&ocirc;t&eacute; march&eacute;, <em>&laquo;&nbsp;malgr&eacute; un d&eacute;ficit entre la production et la consommation, la probabilit&eacute; d&rsquo;une baisse des cours sous les seuils des co&ucirc;ts de production semble &eacute;vidente avec l&rsquo;augmentation d&rsquo;offre non structur&eacute;e&nbsp;&raquo;, </em>analyse Beno&icirc;t Chauvin Buthaud<em>.</em> Or, dans un contexte de changement climatique et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-climat-deconsommation-geopolitique-rien-ne-vin-plus">de fili&egrave;res en crise comme la viticulture</a>, les plantations d&rsquo;oliviers se multiplient, suivant un courant de dynamique nouvelle observ&eacute;e &eacute;galement dans le monde. L&rsquo;aire ol&eacute;icole s&rsquo;est &eacute;largie vers les extr&ecirc;mes, tel que le d&eacute;crit France Olive, de la Colombie britannique au Canada jusqu&rsquo;en Patagonie en Argentine, rompant avec la culture m&eacute;diterran&eacute;enne.</p><div class="citation">
    <span>"En fili&egrave;re olive, une plantation ne doit s&rsquo;envisager que si le d&eacute;bouch&eacute; est identifi&eacute; en prenant de vraies marges de s&eacute;curit&eacute;"</span>
</div>
<p>En France, m&ecirc;me si la surface ol&eacute;icole reste &agrave; 98% sur sa zone traditionnelle, des projets ol&eacute;icoles sur de nouveaux territoires rassemblent aujourd&rsquo;hui plus de 135 hectares, en Gironde, dans le Tarn ou les Charentes&hellip; Jusqu&rsquo;alors confidentielles, ces plantations se septentrionalisent jusque dans la Somme voire dans la Marne. <em>&laquo;&nbsp;Dans les gros projets dans les tuyaux, on attend 7 000 hectares d&rsquo;oliviers dans le Sud-Ouest ou le projet Oil&rsquo;ive Green qui communique sur un objectif de 60 000 hectares d&rsquo;oliviers &agrave; dix ans. Les investisseurs font le tour des arboriculteurs mais la synth&egrave;se des co&ucirc;ts de revient des itin&eacute;raires et des rendements est &lsquo;optimiste&rsquo; et montre que la rentabilit&eacute; n&rsquo;int&egrave;gre pas assez la notion de risque&nbsp;&raquo;,</em> met en garde l&rsquo;ing&eacute;nieur.</p><h2><strong>Difficult&eacute;s voire impasses tec</strong><strong>hniques</strong></h2><p>A chaque esp&egrave;ce son lot d&rsquo;al&eacute;as. Sur l&rsquo;amandier, les difficult&eacute;s techniques sont r&eacute;elles&nbsp;: la culture n&rsquo;est pas rustique et est compliqu&eacute;e &agrave; conduire en agriculture biologique, contrairement &agrave; l&rsquo;image qu&rsquo;elle v&eacute;hicule. En grenade, le march&eacute; du frais reste confidentiel, mais 500 hectares seraient plant&eacute;s dans le grand sud de la France et la production devrait doubler d&rsquo;ici &agrave; 2026 (6 000 tonnes), selon le syndicat France Grenade. M&ecirc;me dynamique de plantation et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pistache-francaise-sur-toutes-les-levres-mais-pas-encore-en-bouche">volont&eacute; de cr&eacute;ation de fili&egrave;re en pistache</a>, avec environ 450 hectares d&eacute;j&agrave; plant&eacute;s, selon l&rsquo;association France Pistache. <em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;un point de vue technique, ne serait-ce que sur les besoins en chaleur, cette culture pr&eacute;sente un fort risque. Ce qui est vrai dans 20 ans en mati&egrave;re de r&eacute;chauffement climatique ne l&rsquo;est pas encore&nbsp;!&nbsp;&raquo; </em>alerte Beno&icirc;t Chauvin Buthaud.<em> </em>Les effets de mode auront-ils raison de la confrontation des al&eacute;as en conditions r&eacute;elles&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-on-ne-sait-pas-si-on-arrivera-jusqu-a-la-recolte-des-abricots" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales : &laquo; On ne sait pas si on arrivera jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte des abricots &raquo;</a>
</aside>



Entre les aléas climatiques, les défis techniques à relever et les débouchés pas toujours assurés, « en culture pérenne, le risque d’une diversification d’espèce est énorme pour un potentiel de marges brutes souvent faibles », analyse l’ingénieur conseil Benoît Chauvin Buthaud à la chambre d’agriculture de la Drôme.

Amandes, olives, pistaches, grenades… la diversification, un pari risqué en arboriculture

<p>La France et ses fili&egrave;res avicoles en ont-elles fini avec les &eacute;pid&eacute;mies r&eacute;currentes et massives d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP), qui ont d&eacute;cim&eacute; au cours des cinq campagnes pass&eacute;es <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-l-influenza-aviaire-la-filiere-ne-se-resout-pas-a-l-impuissance" target="_blank">des dizaines de millions de canards et de volailles</a>, g&eacute;n&eacute;r&eacute; plus de 2 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisations, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank">traumatis&eacute; des milliers d&rsquo;&eacute;leveurs</a> et fait courir un risque existentiel aux fili&egrave;res &oelig;uf, poulet de chair et foie gras, sous l&rsquo;effet <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-l-influenza-aviaire-la-filiere-ne-se-resout-pas-a-l-impuissance" target="_blank">la contamination des couvoirs et des &eacute;levages de reproducteurs</a>&nbsp;? La r&eacute;ponse par l&rsquo;affirmative est sans doute pr&eacute;matur&eacute;e, eu &eacute;gard aux pr&eacute;cautions d&rsquo;usage pour ce qui rel&egrave;ve du vivant. Mais pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, le fait est que l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie est extr&ecirc;mement circonscrite, avec &laquo;&nbsp;seulement&nbsp;&raquo; douze foyers en &eacute;levage recens&eacute;s depuis le 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t dernier.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-6-mois-47-millions-de-vaccins-et-10-foyers-seulement-plus-tard" target="_blank" title="">Influenza aviaire : 6 mois, 47 millions de vaccins et ...10 foyers (seulement) plus tard</a>
</aside>
<p>Or ces derni&egrave;res ann&eacute;es, le mois de d&eacute;cembre, sinon janvier, constituait un point de bascule &eacute;pid&eacute;mique, sous l&rsquo;effet des migrations d&rsquo;oiseaux et de la baisse des temp&eacute;ratures. Mais pas en 2023 et en 2024, &agrave; telle enseigne que la France s&rsquo;est d&eacute;clar&eacute;e le 17 d&eacute;cembre indemne d&lsquo;IAHP aupr&egrave;s de l&rsquo;OMSA. C&rsquo;est l&rsquo;absence de nouveaux foyers depuis plus d&rsquo;un mois qui vaut cette classification, &agrave; laquelle s&rsquo;ajoute la lev&eacute;e de la surveillance des deux derniers sites infect&eacute;s, respectivement le 15 d&eacute;cembre dans les Landes, et le 16 d&eacute;cembre dans l&rsquo;Allier.&nbsp;Pour autant, le niveau de risque &eacute;pizootique d'IAHP a &laquo; &eacute;lev&eacute; &raquo; sur l'ensemble du territoire m&eacute;tropolitain, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-risque-eleve-les-volailles-confinees2" target="_blank">comme d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 9 novembre dernier</a>.</p><h2>Diplomatie sanitaire</h2><p>Pour m&eacute;moire, la campagne 2023-2024 s&rsquo;&eacute;tait achev&eacute;e sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-vaccination-et-moindre-circulation-la-france-quasi-epargnee-par-la-grippe-aviaire" target="_blank">un d&eacute;compte de 10 foyers</a>, apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-influenza-aviaire-ressurgit-dans-le-sud-ouest" target="_blank">les 400 de 2022-2023</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper">les 1400 de 2012-2022</a>, g&eacute;n&eacute;rant l&rsquo;abattage, pour l&rsquo;essentiel pr&eacute;ventif, de plusieurs millions de canards et volailles. Entre ces deux phases de haute et basse intensit&eacute;, outre le renforcement de la surveillance &eacute;pid&eacute;miologique et des mesures de bios&eacute;curit&eacute;, la vaccination s&rsquo;est invit&eacute;e dans l&rsquo;itin&eacute;raire de production des &eacute;levages de canards, esp&egrave;ce la plus sensible au virus. &laquo;&nbsp;<em>La surveillance, la bios&eacute;curit&eacute; et la vaccination sont des piliers compl&eacute;mentaires de la pr&eacute;vention contre l&rsquo;IAHP&nbsp;</em>&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-prise-en-charge-de-70-de-la-vaccination-se-poursuit-en-2025" target="_blank" title="">La prise en charge de 70% de vaccination anti-IAHP acquise jusqu&rsquo;en fin de campagne</a>
</aside>
<p>C&rsquo;est en janvier 2022 que Julien Denormandie, alors ministre de l&rsquo;Agriculture, ouvre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cifog-s-interroge-sur-la-diffusion-d-influenza-aviaire-dans-le-sud-ouest" target="_blank">le chantier de la vaccination des volailles</a>, en d&eacute;cr&eacute;tant une exp&eacute;rimentation et en d&eacute;ployant des efforts de diplomatie sanitaire, &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;UE et au sein de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale (OMSA), dans le but de pr&eacute;senter toutes les garanties sanitaires &agrave; nos partenaires communautaires et commerciaux. Quelques mois plus tard, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-defis-et-les-echeances-de-la-future-strategie-vaccinale" target="_blank">l&rsquo;exp&eacute;rimentation s&rsquo;av&egrave;rerait concluante</a> tandis que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination" target="_blank">l&rsquo;OMSA validait les protocoles et garanties</a> pr&eacute;sent&eacute;s par les autorit&eacute;s sanitaires fran&ccedil;aises.</p><h2>Des cas humains aux Etats-Unis</h2><p>Outre la pr&eacute;servation des animaux et des fili&egrave;res, la vaccination a aussi pour effet de faire baisser la pression et la circulation virale dans l&rsquo;environnement et par l&agrave;-m&ecirc;me le risque de transmission &agrave; l&rsquo;homme. &laquo;&nbsp;<em>Vacciner les volailles les plus expos&eacute;es permettra &eacute;galement de limiter la multiplication du virus et le risque de mutation pour &eacute;viter qu&rsquo;il s&rsquo;adapte aux mammif&egrave;res et aux humains</em>&nbsp;&raquo;, indiquait au printemps 2023 l&rsquo;Anses lors de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccination-contre-l-influenza-aviaire-les-3-scenarios-et-les-4-conditions-de-l-anses" target="_blank">la pr&eacute;sentation de la strat&eacute;gie vaccinale anti-IAHP</a>.</p><p>Aux Etats-Unis, depuis le printemps dernier, des centaines d&rsquo;&eacute;levages laitiers am&eacute;ricains sont aux prises &agrave; des cas de contamination des troupeaux, notamment en Californie, avec des cas d&rsquo;infection humaine, mais sans transmission interhumaine &agrave; ce stade. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-grippe-aviaire-une-menace-grandissante-pour-la-sante-humaine" target="_blank">Selon des recherches publi&eacute;es le 12 d&eacute;cembre dans la revue Science</a>, la version de la&nbsp;grippe&nbsp;aviaire infectant les vaches am&eacute;ricaines n'est plus qu'&agrave; une mutation d'une propagation plus ais&eacute;e parmi les humains.</p><p>En France, depuis 2022, la MSA recommande aux professionnels des fili&egrave;res aviaires et porcines de se faire vacciner contre la grippe saisonni&egrave;re.</p>


La France a recouvré son statut de pays indemne d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), une situation inédite en période de risque élevé, résultant de la surveillance épidémiologique du virus, des mesures de biosécurité et de la stratégie vaccinale inaugurée en 2023.

A la veille de l’hiver, la France indemne d’Influenza aviaire

<h2>Le postulat de d&eacute;part</h2><p><strong>Aujourd&rsquo;hui, 62% des communes rurales fran&ccedil;aises n&rsquo;ont aucun commerce</strong>, alors m&ecirc;me que l&rsquo;essentiel de la production agricole se fait dans les campagnes. Pour faire ses courses, <strong>il faut en moyenne parcourir 12 km</strong> ! Or, dans le contexte global de<strong> transition &eacute;cologique, l&rsquo;alimentation est un enjeu central, au c&oelig;ur des politiques publiques nationales et locales.</strong></p><p>Cet enjeu suscite la constitution de nombreux mouvements citoyens dont l&rsquo;ambition est de favoriser une meilleure alimentation (produits frais, bio, locaux, etc.) et de reconnecter alimentation durable, locale et agriculture, tout en renfor&ccedil;ant le lien social, l&rsquo;inclusion et le soutien aux agriculteurs.</p><h4><u>3 grands axes d&rsquo;action et de recherche</u></h4><p>R&eacute;alis&eacute;e par Claire Delfosse et Anne Lascaux du Laboratoire d&rsquo;&Eacute;tudes Rurales de l&rsquo;Universit&eacute; Lyon II (LER), cette <strong>&eacute;tude analyse l&rsquo;impact social, &eacute;conomique, politique et environnemental des commerces citoyens dans les territoires ruraux,</strong> en se concentrant sur les commerces alimentaires impliquant une participation citoyenne.</p><ol><li>Comprendre l&rsquo;impact des commerces citoyens dans les territoires ruraux</li><li>Inspirer les acteurs de la transition des syst&egrave;mes alimentaires locaux</li><li>Valoriser et favoriser la circulation et l&lsquo;enrichissement des connaissances</li></ol><h2>Le programme d&rsquo;actions</h2><p><strong>L&rsquo;&eacute;tude et la fresque r&eacute;alis&eacute;e dans le cadre du projet TERROIR seront pr&eacute;sent&eacute;es au Salon international de l&rsquo;agriculture vendredi 28 f&eacute;vrier 2025 &agrave; 10h (espace Agora, Hall 4).</strong></p><h2>Les acteurs du projet</h2><p><strong>TERROIR s&rsquo;inscrit dans le cadre de l&rsquo;appel &agrave; projet ANIMERA 2024</strong> (Animation Nationale et Inter-r&eacute;gionale pour M&ecirc;ler Enjeux Ruraux et Agricoles), lanc&eacute; par le R&eacute;seau National Agriculture et Ruralit&eacute;, dont la mission est de soutenir la mise en &oelig;uvre du Plan strat&eacute;gique national de la France (PSN). <strong>Le projet est men&eacute; par <a href="https://bougetoncoq.fr/" target="_blank" title="">Bouge Ton CoQ </a>, le Laboratoire d&rsquo;&Eacute;tudes Rurales de l&rsquo;Universit&eacute; Lyon II (LER) et les <a href="https://journeesagriculture.fr/" target="_blank" title="">Journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture</a>.</strong></p><figure  style="text-align: left;">
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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>terroir</figcaption>
</figure>



Aujourd’hui, 62% des communes rurales françaises n’ont aucun commerce. Le projet TERROIR vise à analyser l’impact social, économique, politique et environnemental des commerces citoyens dans les territoires ruraux – tout type de commerce alimentaire impliquant une participation citoyenne – et d’étudier comment leur développement peut contribuer à la fois à l’évolution des systèmes alimentaires et agricoles locaux et au développement des territoires.

[vidéo] Comment les citoyens ruraux réinventent l'agriculture de demain ?

<p>Les pages du carnet de <strong>Catherine Faivre-Pierret</strong> se sont noircies &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des t&eacute;moignages des agriculteurs qui s&rsquo;&eacute;taient d&eacute;plac&eacute;s &agrave; <strong>V&eacute;zac</strong> mercredi 11 d&eacute;cembre, sur l&rsquo;exploitation de <strong>St&eacute;phanie Gardes</strong>. Cette matin&eacute;e propos&eacute;e par la <strong>FDSEA</strong> et les <strong>Jeunes agriculteurs</strong>, la pr&eacute;sidente de la <strong>Commission des agricultrices</strong> &agrave; la <strong>FNSEA</strong> la voulait avant tout faite d&rsquo;&eacute;changes : <em>&ldquo;Nous sommes l&agrave; pour faire le lien avec le territoire. J&rsquo;ai l&rsquo;impression que vous travaillez vraiment bien&rdquo;</em>, r&eacute;agissait-elle apr&egrave;s une pr&eacute;sentation de la situation cantalienne assur&eacute;e par Delphine Freyssinier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale d&eacute;partementale. &ldquo;J&rsquo;ai not&eacute; quelques petites id&eacute;es que je vais reprendre. Voir des f&eacute;d&eacute;s organis&eacute;es comme les v&ocirc;tres, &ccedil;a nous pousse.&rdquo; &Agrave; quelques semaines des &eacute;lections, l&rsquo;&eacute;leveuse laiti&egrave;re du Doubs, en Gaec avec son mari, pr&eacute;venait : &ldquo;On a laiss&eacute; nos places dans nos territoires, on en a aujourd&rsquo;hui le revers de la m&eacute;daille. &Agrave; nous de prendre du temps pour expliquer ce qu&rsquo;il en est, ce que nous sommes. C&rsquo;est tr&egrave;s important que l&rsquo;on ouvre nos portes.&rdquo;</p><h2><strong>Une agricultrice, &agrave; p</strong><strong>art enti&egrave;re</strong></h2><p>Les portes, la productrice de comt&eacute; AOP a pris l&rsquo;habitude de les enfoncer. D&rsquo;abord dans la restauration. Elle trayait le matin, assurait le service le midi, avant de revenir sur l&rsquo;exploitation pour seconder son mari et s&rsquo;occuper de leurs deux enfants. En 2009, c&rsquo;est termin&eacute; : <em>&ldquo;J&rsquo;ai fait un choix. Je suis repartie &agrave; l&rsquo;&eacute;cole et je ne l&rsquo;ai pas regrett&eacute;. Hors de question d&rsquo;&ecirc;tre &ldquo;la femme de&rdquo;. Je voulais &ecirc;tre cheffe d&rsquo;exploitation. &Ccedil;a a aussi permis &agrave; mon mari, hors cadre familial, de faire un bilan sur son activit&eacute;. On a gal&eacute;r&eacute; au d&eacute;but, mais on y est arriv&eacute;.</em>&rdquo; Mais l&agrave; encore, il a fallu en enfoncer des portes :<em> &ldquo;Il y a eu ce coup de gr&acirc;ce : je ne pouvais pas &ecirc;tre en Gaec avec mon mari, seulement en EARL. De l&agrave; est parti mon engagement syndical. Nous avons droit &agrave; la m&ecirc;me reconnaissance que les hommes. Je ne voulais pas d&eacute;fendre ce projet seule, donc j&rsquo;ai tap&eacute; &agrave; la porte de la F&eacute;d&eacute;. Il y a des dossiers qu&rsquo;on peut faire avancer, d&rsquo;autres pas, mais au moins, on peut essayer.</em>&rdquo;<br>Ce combat gagn&eacute;, un autre se pr&eacute;pare : celui contre le cancer, qui met entre parenth&egrave;ses le projet de Catherine Faivre-Pierret de coupler l&rsquo;agriculture avec des chambres d&rsquo;h&ocirc;tes. <em>&ldquo;Je le ferai &agrave; un moment donn&eacute;, ce n&rsquo;est pas &eacute;teint, promet-elle. J&rsquo;ai besoin d&rsquo;&ecirc;tre en contact avec le monde.&rdquo;</em> Elle s&rsquo;investit donc au Service de remplacement, <em>&ldquo;un tr&egrave;s bel outil&rdquo;</em>, mais aussi &agrave; la Commission des agricultrices.<em> &ldquo;Mais je ne suis pas du tout f&eacute;ministe ! Je qualifierais plut&ocirc;t cette Commission d&rsquo;agricultrices et d&rsquo;engagement. On se r&eacute;unit six &agrave; huit fois par an, et on travaille en ascenseur : du terrain en haut, du haut au terrain</em>.&rdquo;</p><h2><strong>&ldquo;Ensemble,</strong><strong> nous pouvons faire de belles choses&rdquo;</strong></h2><p>Et sur le terrain, Brigitte Troucellier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de Gaec et soci&eacute;t&eacute;s, se rend compte que des portes &agrave; enfoncer, il y en a encore : <em>&ldquo;Les hommes qui n&rsquo;ont pas encore compris que la femme est leur &eacute;gale doivent le comprendre. &Ccedil;a va avec l&rsquo;&eacute;volution de la soci&eacute;t&eacute;, que ce soit pour les enfants, le m&eacute;nage,&hellip; On fait des papiers, de la compta, depuis tr&egrave;s longtemps. Nous devons nous organiser pour aller d&eacute;fendre le m&eacute;tier et prendre notre place avec la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration. Ensemble, nous pouvons faire de belles choses.&rdquo;</em><br>&nbsp;</p>


À Vézac, Catherine Faivre-Pierret a évoqué son parcours, jalonné par de nombreux obstacles qui ont forgé son engagement syndical, au sein de la Commission nationale des agricultrices.

Catherine Faivre-Pierret (FDSEA) : “Nous avons droit à la même reconnaissance que les hommes”

<p style="text-align:center;"><strong>Allemagne</strong> </p><p>L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage reste particuli&egrave;rement dynamique, avec des niveaux sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. Les poids des porcs continuent de baisser, avec une diminution d&rsquo;environ 100 g cette semaine, pour atteindre 98,5 kg en moyenne. Cette baisse est un signe de march&eacute; &eacute;quilibr&eacute;. Toutefois, les surplus li&eacute;s &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des f&ecirc;tes pourraient g&eacute;n&eacute;rer une pression suppl&eacute;mentaire dans les semaines &agrave; venir. Malgr&eacute; tout, la stabilit&eacute; des prix semble se maintenir jusqu&rsquo;&agrave; la fin d&rsquo;ann&eacute;e, et le prix de r&eacute;f&eacute;rence a &eacute;t&eacute; reconduit mercredi dernier.</p><p style="text-align:center;"><strong>Espagne</strong> </p><p>Le march&eacute; espagnol affiche une situation toujours stable et &eacute;quilibr&eacute;e, soutenue par une forte activit&eacute; d&rsquo;abattage. Les abattoirs absorbent la totalit&eacute; de l&rsquo;offre disponible, mais ce rythme &eacute;lev&eacute; est &eacute;galement une anticipation des jours f&eacute;ri&eacute;s de fin d&rsquo;ann&eacute;e et de l&rsquo;&Eacute;piphanie, qui entra&icirc;neront une perte &eacute;quivalente &agrave; une semaine d&rsquo;abattage. Le march&eacute; de la viande reste fluide et dynamique, sans pression haussi&egrave;re sur les prix pour l&rsquo;instant. En revanche, sur le march&eacute; des porcelets, l&rsquo;offre limit&eacute;e maintient les prix &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;, avec des risques d&rsquo;augmentations suppl&eacute;mentaires dans les semaines &agrave; venir.</p><p style="text-align:center;"><strong>Belgique</strong></p><p>La Belgique conserve une tendance stable, avec des prix inchang&eacute;s sur le march&eacute; de la viande. L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage est en hausse, enregistrant une augmentation de 15 % par rapport &agrave; la moyenne hebdomadaire, traduisant une forte demande. Malgr&eacute; cela, les poids restent &eacute;lev&eacute;s, avec un surplus moyen de 2,5 kg par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. Ce stock en vif p&eacute;nalise les poids et limite les opportunit&eacute;s de r&eacute;&eacute;quilibrage rapide. Cependant, le march&eacute; de la viande reste fluide, et le prix a &eacute;t&eacute; maintenu la semaine derni&egrave;re</p><p style="text-align:center;"><strong>Italie</strong></p><p>&nbsp;La situation en Italie demeure tendue avec une offre importante et des poids qui continuent d&rsquo;augmenter. Apr&egrave;s une semaine sans consensus sur le niveau de baisse, un accord a finalement &eacute;t&eacute; trouv&eacute; pour appliquer une r&eacute;duction importante des prix. Ce prix &agrave; la baisse sera valable &eacute;galement pour cette semaine. La demande, bien que normale pour la saison, ne parvient pas &agrave; compenser l&rsquo;exc&eacute;dent d&rsquo;offre, maintenant un d&eacute;s&eacute;quilibre entre les deux. Les perspectives &agrave; court terme restent d&eacute;favorables pour les producteurs du march&eacute; italien.</p><p style="text-align:center;"><strong>USA 4 Aux &Eacute;tats-Unis</strong></p><p>USA 4 Aux &Eacute;tats-Unis, les abattages de la semaine derni&egrave;re se sont &eacute;lev&eacute;s &agrave; 2,602 millions de t&ecirc;tes, t&eacute;moignant d&rsquo;une activit&eacute; soutenue. Cependant, le prix du porc poursuit sa baisse, atteignant son plus bas niveau depuis d&eacute;but novembre, une tendance typique pour cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Les poids des porcs continuent d&rsquo;augmenter, refl&eacute;tant un certain d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande. Depuis fin septembre, 28,276 millions de porcs ont &eacute;t&eacute; abattus, soit une baisse de 0,8 % par rapport &agrave; 2023, mais une hausse de 1,8 % compar&eacute;e &agrave; 2022.</p><p style="text-align:center;"><strong>Chine</strong></p><p>Chine La tendance baissi&egrave;re du march&eacute; porcin chinois se maintient presque partout, avec une majorit&eacute; des r&eacute;gions enregistrant des fluctuations limit&eacute;es entre 15 et 16 CNY/kg. Cette situation s'explique par une offre exc&eacute;dentaire, aliment&eacute;e par une forte activit&eacute; d'&eacute;levage et d'abattage. Parall&egrave;lement, la demande reste faible, notamment pour les produits transform&eacute;s, ce qui p&egrave;se sur l&rsquo;&eacute;quilibre du march&eacute;. Bien que les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e et les &eacute;v&eacute;nements saisonniers augmentent habituellement la consommation, leur impact reste pour l&rsquo;instant marginal. Les projections indiquent que cette stabilit&eacute; relative devrait se poursuivre jusqu&rsquo;au solstice d&rsquo;hiver, sans signes de changement significatif.</p><p style="text-align:center;"><strong>March&eacute; du Porc Fran&ccedil;ais, un prix stable soutenu par la dynamique d&rsquo;abattage</strong></p><p>La tendance &agrave; la stabilit&eacute; se poursuit au March&eacute; du Porc Fran&ccedil;ais, avec deux march&eacute;s, lundi 9 d&eacute;cembre et jeudi 12 d&eacute;cembre, o&ugrave; le prix a &eacute;t&eacute; reconduit &agrave; 1,689 &euro;. Les ench&egrave;res restent serr&eacute;es, et les &eacute;carts par rapport &agrave; la moyenne sont rares. Bien que ce niveau de prix semble convenir aux acteurs de l&rsquo;aval, une certaine pression a &eacute;t&eacute; ressentie sur les besoins de porcs. Dans la zone UNIPORC, l&rsquo;activit&eacute; demeure tr&egrave;s dynamique, avec 367 444 porcs abattus, un volume sup&eacute;rieur &agrave; celui de la semaine pr&eacute;c&eacute;dente. Ce dynamisme refl&egrave;te une anticipation des jours f&eacute;ri&eacute;s &agrave; venir et probablement des jours de maintenance dans certains abattoirs. Enfin, les poids continuent de baisser, avec un recul d&rsquo;environ 200 g cette semaine. Cependant, les jours f&eacute;ri&eacute;s &agrave; venir pourraient inverser cette tendance et entra&icirc;ner une hausse des poids. La question reste de savoir si cette augmentation interviendra d&egrave;s cette semaine ou seulement &agrave; partir de la semaine de No&euml;l.</p>


Note conjoncture : le marché du porc français - semaine n° 50 / 2024

[Porc] La tendance à la stabilité se poursuit au Marché du Porc Français

<p>&laquo;&nbsp;<em>S&rsquo;agissant de l&rsquo;atteinte que le projet est susceptible de porter aux esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales et animales prot&eacute;g&eacute;es, la cour constate que le projet s&rsquo;implante dans un secteur sensible pour les oiseaux de plaine, en particulier pour l&rsquo;outarde canepeti&egrave;re, esp&egrave;ce menac&eacute;e et rendue particuli&egrave;rement vuln&eacute;rable par la d&eacute;gradation de son habitat depuis les ann&eacute;es 1970. Les &eacute;l&eacute;ments au dossier permettent de caract&eacute;riser l&rsquo;importance capitale pour la survie de cette esp&egrave;ce de la population d&rsquo;outardes canepeti&egrave;res install&eacute;e dans le secteur de la zone de protection sp&eacute;ciale de la Plaine de La Mothe-Saint-H&eacute;ray-Lezay. La cour retient que pour les quatre r&eacute;serves les plus proches de cette zone, le projet est, compte tenu de ses caract&eacute;ristiques, de nature &agrave; d&eacute;truire tout ou partie de l&rsquo;habitat de cette esp&egrave;ce et lui porte une atteinte caract&eacute;ris&eacute;e. Elle juge donc que l&rsquo;autorisation d&eacute;livr&eacute;e est ill&eacute;gale faute de pr&eacute;voir une d&eacute;rogation &laquo; esp&egrave;ces prot&eacute;g&eacute;es &raquo; comportant des mesures de protection pour l&rsquo;outarde canepeti&egrave;re pour ces quatre r&eacute;serves situ&eacute;es aux lieux-dits &laquo; Bois de la Ch&acirc;gn&eacute;e &raquo; &agrave; Saint Sauvent (SEV14), &laquo; Les Terres Rouges &raquo; &agrave; Sainte-Soline (SEV15), &laquo; La Queue &agrave; Torse &raquo; &agrave; Mess&eacute; (SEV24) et &laquo; La Voie du Puits &raquo; &agrave; Mougon (SEV26). Elle estime, en revanche, qu&rsquo;un tel risque n&rsquo;est pas caract&eacute;ris&eacute; pour les autres r&eacute;serves</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Remplissage interdit, construction bloqu&eacute;e</h2><p>Tel est l&rsquo;arr&ecirc;t d&eacute;livr&eacute; par la cour administrative d'appel de Bordeaux suite recours d&eacute;pos&eacute;s par neuf associations environnementales dont Nature environnement 17 et la Ligue de protection des oiseaux (LPO). En cons&eacute;quence, la cour annule l&rsquo;autorisation d&eacute;livr&eacute;e en tant qu&rsquo;elle ne comporte pas de d&eacute;rogation &laquo; esp&egrave;ces prot&eacute;g&eacute;es &raquo; s&rsquo;agissant des r&eacute;serves SEV14, SEV15, SEV24 et SEV26 et suspend l&rsquo;autorisation accord&eacute;e pour ces quatre r&eacute;serves jusqu&rsquo;&agrave; la d&eacute;livrance &eacute;ventuelle de cette d&eacute;rogation. La cour pr&eacute;cise que &laquo;<em>&nbsp;</em><em>l&rsquo;autorisation d&eacute;livr&eacute;e ne r&eacute;gissant que les travaux de cr&eacute;ation des r&eacute;serves et de leurs &eacute;quipements, cette suspension ne fait pas obstacle &agrave; l&rsquo;utilisation, par les agriculteurs d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; raccord&eacute;s &agrave; la r&eacute;serve SVE15 situ&eacute;e &agrave; Sainte-Soline, qui est la seule &agrave; &ecirc;tre d&eacute;j&agrave; en fonctionnement, de la quantit&eacute; d&rsquo;eau stock&eacute;e &agrave; la date de sa d&eacute;cision, cette utilisation devant &ecirc;tre effectu&eacute;e sans travaux ni transports suppl&eacute;mentaires et sans donner lieu &agrave; un nouveau remplissage de la r&eacute;serve</em> &raquo;. La r&eacute;serve est actuellement remplie &agrave; hauteur de 60%.</p><h2>Le principe d&rsquo;une &laquo;&nbsp;gestion &eacute;quilibr&eacute;e et durable&nbsp;&raquo; de l&rsquo;eau reconnue</h2><p>Dans son arr&ecirc;t, la cour rel&egrave;ve &laquo;&nbsp;<em>qu&rsquo;aucun &eacute;l&eacute;ment au dossier ne permet de consid&eacute;rer que les pr&eacute;l&egrave;vements en p&eacute;riode de hautes eaux induits par la cr&eacute;ation et l&rsquo;exploitation des r&eacute;serves emp&ecirc;cheraient le retour &agrave; un bon &eacute;tat quantitatif et qualitatif des cours d&rsquo;eau. Au regard de l&rsquo;ensemble des &eacute;l&eacute;ments dont elle dispose, la cour retient que, dans sa derni&egrave;re version, le projet ne m&eacute;conna&icirc;t pas le principe d&rsquo;une gestion &eacute;quilibr&eacute;e et durable de l&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><p>Port&eacute; par la soci&eacute;t&eacute; coop&eacute;rative anonyme de l&rsquo;eau des Deux-S&egrave;vres, le projet porte sur la cr&eacute;ation de 16 r&eacute;serves d&rsquo;une capacit&eacute; cumul&eacute;e de 6,2 millions de m3 au b&eacute;n&eacute;fice de 200 exploitations de polyculture-&eacute;levage. Le remplissage s&rsquo;op&egrave;re par pr&eacute;l&egrave;vement dans la nappe entre 1<sup>er</sup> novembre et le 31 mars lorsque la cote de la ressource souterraine et le d&eacute;bit du cours d&rsquo;eau sont sup&eacute;rieurs &agrave; des seuils fix&eacute;s mensuellement.&nbsp;En juillet dernier, le tribunal administratif de Poitiers avait retoqu&eacute; l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigation-le-marais-poitevin-au-regime-la-coop-de-l-eau-79-medusee" target="_blank" title="">&rsquo;Autorisation unique pluriannuelle (AUP) de pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;eau accord&eacute;e en 2021 &agrave; l&rsquo;Etablissement public du Marais poitevin </a>(EPMP) au sein duquel se trouvent les projet de la Coop de l&rsquo;eau 79.&nbsp;Saisi par l&rsquo;association Nature Environnement 17, le tribunal avait jug&eacute; que l&rsquo;AUP engendrait une augmentation nette des pr&eacute;l&egrave;vements annuels du fait que les pr&eacute;l&egrave;vements hivernaux projet&eacute;s dans le cadre de la cr&eacute;ation de nouvelles r&eacute;serves de substitution n&rsquo;&eacute;taient pas compens&eacute;s par une baisse des pr&eacute;l&egrave;vements estivaux.</p>


La cour administrative d'appel de Bordeaux interdit le remplissage de la réserve de substitution de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et la construction de trois autres au motif que l’autorisation environnementale ne prévoit pas une dérogation « espèces protégées » comportant des mesures de protection pour l’outarde canepetière. Les 12 autres projets de réserve ne sont pas concernés.

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