- Accueil
- Sur le front du commerce extérieur, l’année 2025 démarre mal
Sur le front du commerce extérieur, l’année 2025 démarre mal
En janvier, le solde agroalimentaire a affiché un déficit « inédit » de 169 millions d’euros contre un bénéfice de 522 millions d’euros un an plus tôt. Les produits bruts, céréales en tête, comme les produits transformés sont à la peine.
« Inédit » dans la série historique des données mensuelles depuis 1998 : c’est ainsi que le service statistique du ministère de l’Agriculture qualifie le solde agroalimentaire du mois de janvier 2025. Sous l’effet de la croissance de de 8% des importations et du recul de 3% des exportations, le solde est passé en territoire négatif, à -169 millions d’euros contre +522 millions d’euros en janvier 2025. Le solde reste très légèrement positif vis-à-vis des pays tiers (+33 millions d’euros conte +573 millions d’euros en janvier 2024) tandis que le déficit vis-à-vis de l’UE s’aggrave (-202 millions d’euros conte -51 millions d’euros en janvier 2024).
Des échanges de produits bruts déficitaires pour le 9ème mois consécutif
C’est la première fois, depuis 2017, que le mois de janvier affiche un déficit en ce qui concerne les produits bruts, s’établissant à -96 millions d’euros, constituant par la même occasion le 9ème mois consécutif de déficit. En cause : la chute de 22% en valeur des exportations, avec en tête la chute des tonnages de blé tendre (-73%) et d’orge (-27%), combinée à une baisse des prix moyens, ainsi que les prix moyens du maïs et de l’orge notamment, et que n’a pas compensé la hausse de 22% des exportations d’animaux vivants, principalement des bovins. Le déficit s’explique aussi par la hausse de +8% des importations de produits bruts, sous l’effet de la hausse des prix des fèves de cacao et du café et dans une moindre mesure, des graines oléagineuses (plus particulièrement les graines de colza) et des fruits (notamment des clémentines et des mandarines en provenance d’Israël, du Maroc et d’Espagne).
Un déficit inédit pour les produits agricoles transformés
En janvier, le solde commercial négatif pour les produits agricoles transformés a accusé un déficit de -73 millions d’euros, une situation « inédite » dans l'historique du suivi des données mensuelles. Si les exportations ont progressé de +5%, la dynamique a été plus forte sur les importations (+8%), portées par le chocolat, les produits issus du cacao et les produits laitiers, dont le beurre, à la valeur en hausse.