Annie Genevard : « L’intérêt de l’élevage, c’est aussi l’intérêt de chaque français »

La ministre de l'Agriculture est présente ce jeudi au Sommet de l'élevage, où les éleveurs attendent des réponses sur la stratégie vaccinale à l'œuvre pour lutter contre la FCO et la MHE et des annonces quant aux dispositifs d'indemnisation des pertes directes et indirectes.

« L’intérêt de l’élevage, c’est aussi l’intérêt de chaque français » : c'est ce qu'a déclaré la ministre de l'Agriculture à son arrivée au Sommet de l'élevage, 33ème édition du nom à Cournon (Puy-de-Dôme). Nommée le 23 septembre à la suite de Marc Fesneau, la ministre est attendue de pied ferme par les éleveurs, dans une région aux prises à la FCO-4 et FCO-8 et faisant partie intégrante de la zone régulée MHE.

« Vous avez à affronter une crise sanitaire, une crise nouvelle, violente, imprévisible », a dit la ministre qui, à l’issue d’une « belle et longue déambulation », devrait donner des précisions quant à politique sanitaire et à la stratégie vaccinale à l’œuvre pour lutter contre ces deux maladies vectorielles émergentes, l’approvisionnement en vaccins peinant à suivre les fuites en avant épidémiques.

Annie Genevard et Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, à Cournon (Puy-de-Dôme), le 3 octobre 2024
Annie Genevard et Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, à Cournon (Puy-de-Dôme), le 3 octobre 2024 (Crédit photo : R. Lecocq)

Les éleveurs attendent par ailleurs des annonces sur le volet financier. La Confédération paysanne estime à plus de 100 millions d’euros l’impact des seules pertes directes (mortalité) pour l’ensemble des élevages, le syndicat exigeant l’indemnisation de l’intégralité des pertes indirectes induites par des défauts de reproduction et des pertes de production en lait et viande.

La ministre a exprimé sa « gratitude » à l’égard des éleveurs et à une filière reconnue pour son « excellence » et « pour tout ce qu’elle apporte au pays y compris dans ses externalités positives. J’ai toujours considéré, moi qui vine d’une région d’élevage [le Haut-Douds] que c’était un atout stratégique ».

Annie Genevard a dit aussi avoir à l’esprit « l’accumulation de normes qui [vous] font perdre le sens du métier, le défi de la compétitivité, face à la concurrence étrangère ». Elle a réaffirmé son intention de reprendre « le flambeau de la loi d’orientation agricole, elle pourra être enrichie, je crois que vous l’attendez ».