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Bilan météo : un automne à dominante anticyclonique
Ça y est, nous entrons dans l’hiver météorologique ! Il est temps de faire le bilan de l’automne 2021, dont le maître mot aura été la normalité, bien loin des excès de température atteints de façon très récurrente au cours de la dernière décennie.
L’hiver météorologique dure du 1er décembre au 28 février. « Par rapport à l’année calendaire, les saisons sont légèrement décalées, d’une part pour une commodité de prendre en compte des mois complets, mais également pour coller davantage à la réalité de notre climat », rappelle Jérôme Cerisier, météorologiste chez DTN. Le début du mois de décembre est en effet statistiquement plus froid que le début du mois de mars, même si ceci est loin d’être une règle établie.
Il est donc temps de faire un bilan de l’automne 2021 en France, qui a démarré avec une quinzaine de fortes chaleurs au mois de septembre, lesquelles s’étaient d’ailleurs absentes tout au long de l’été. « Rapidement toutefois, le mercure est rentré dans le rang, et nous avons ensuite connu un mois d’octobre normal, parfois même un peu frais avec un léger déficit », indique Jérôme Cerisier.
Températures proches des normales
Ce mois de novembre n’a pas non plus connu de belles journées d’été indien, bien au contraire puisqu’il se termine dans une ambiance hivernale avec les premières incursions neigeuses jusqu’en plaine, et parfois même de fortes gelées à l’aube. « Au final, notre automne météorologique devrait malgré tout afficher un petit excès de l’ordre de +0,5°C par rapport à la moyenne 1981-2010, mais très proche des normales climatiques 1991-2020 qui vont entrer en vigueur l’année prochaine », poursuit le météorologiste.
Du côté des précipitations, l’automne météorologique aura connu plusieurs épisodes méditerranéens, notamment en septembre et en octobre, un seul s’étant manifesté en novembre. « Là aussi, il s’agit d’une saison relativement classique malgré deux évènements remarquables ayant valu une vigilance rouge, tout d’abord le 14 septembre dans le Gard, puis le 4 octobre dans les Bouches-du-Rhône », précise Jérôme Cerisier.
Sur le reste de la France, cet automne aura plutôt vu une dominante anticyclonique avec des hautes pressions souvent assez proches de l’hexagone. « Dans ce contexte, un déficit pluviométrique a été observé chaque mois (-23% en septembre, -7% en octobre, -34% en novembre), mais rien de préoccupant, poursuit Jérôme Cerisier. Les conditions sont en effet prévues plus perturbées pour cette première quinzaine de décembre, et nous entrons en période de recharge des nappes phréatiques ».
Fort ensoleillement
Enfin, du côté de l’ensoleillement, ce fut incontestablement la bonne nouvelle de cet automne, en corrélation directe avec la large domination des anticyclones à proximité de la France. S’il a été plutôt proche de la normale en septembre, l’ensoleillement s’est montré exceptionnel en octobre avec de très nombreux records mensuels sur un axe allant du Poitou au nord-est. « Ce mois de novembre fut plus contrasté, car en avançant dans la saison, les hautes pressions sont davantage synonymes de nuages bas et de brouillards souvent récalcitrants, note le météorologiste. Néanmoins, l’excédent d’ensoleillement s’établit à +12% à l’échelle de la saison ».
« Ces prochains jours, les conditions seront perturbées sur le pays, avec des températures fluctuantes, tantôt de saison et tantôt plus froides avec des risques de neige jusqu’en plaine dans l’est… bref là aussi un temps tout à fait normal ! », conclut Jérôme Cerisier.