[Conditionnement] Répondre au plus vite aux clients

L’organisation de producteurs Ydeal a investi dans un nouveau bâtiment. Une nouvelle ligne de conditionnement a motivé à sa construction, à laquelle est adossée de nouveaux espaces.

L’organisation de producteurs, Ydeal, poursuit son développement. La structure s’est dotée d’un nouveau bâtiment à Saint-Léger-les-Vignes, construit en 2023 et inauguré en début d’année 2024. Outre la partie administrative, ces locaux laissent une grande place à des ateliers, sur 3 500 m2. Quatre lignes de conditionnement permettent de mettre en barquettes des tomates grappes et vrac, de calibre cerise à cocktail. 

De nouvelles machines pour de nouveaux conditionnements

Grâce à ce nouvel investissement, Ydeal poursuit son développement avec le souci permanent d’adapter ses outils pour répondre de manière agile aux évolutions des demandes clients en matière de conditionnement. En effet, la loi Agec (sur les emballages) a bouleversé le conditionnement de la filière maraîchage. Dans un premier temps, Ydeal a opté pour des emballages en carton. La contrainte du carton reste l’entrave visuelle pour les consommateurs qui apprécient de voir ce qu’ils achètent en frais. L’OP a donc revu son emballage pour certaines gammes en ayant recours à la cellulose qui reste une matière recyclable. « C’est plus intéressant que le carton car on revient à une visibilité totale de la fraîcheur du produit pour le consommateur. Tous les conditionnements inférieurs à 1,5 kg ont un support cartonné et un entourage en cellulose. En revanche, cette matière reste beaucoup plus onéreuse que le plastique et présente le désavantage de devoir gérer des approvisionnements à trois mois maximum afin de garantir une efficacité totale de la conservation des légumes », explique Anne-Lise Billant, directrice d’Ydeal. Au final, cette nouvelle unité de production conditionne à elle seule plus de 3 500 tonnes de tomates par an, « ce qui permet de nourrir un peu moins de 300 0000 Français (base de 13 kg de tomate par an et par personne) », image la directrice. L’ensemble du bâtiment est également couvert de panneaux photovoltaïques. 

Améliorer les flux

La construction de ce nouveau bâtiment a été l’occasion de rendre les flux plus fluides entre l’entrée et la sortie des camions. Cette conception est d’autant plus pertinente quand on travaille en produits frais. Les récoltes du jour arrivent dans l’atelier où elles sont enregistrées via un logiciel de pesée et traçabilité Sun®, développé en interne. Il identifie la provenance des tomates (quelle serre de quel producteur). Dans l’atelier, la première étape consiste au formage des cartons (deux outils y sont dédiés). Les conditionnements sont ensuite envoyés sur les lignes correspondantes. Une doseuse automatise le remplissage des barquettes et un tri visuel est réalisé par les opérateurs. Les machines sertissent les cartons avec un flowpack en cellulose. Pour les colis de 1 kg, le film est collé de chaque côté. Ensuite, la palettisation intervient, les commandes sont préparées et expédiées à façon chaque jour.

Cette nouvelle organisation apporte des solutions pour « un gain en fraîcheur et une agilité de travail, souligne Anne-Lise Billant. Cela permet une meilleure adaptation à la demande des clients tout en garantissant une mise à disposition plus efficace des expéditions ». 

Des projets de production supplémentaires

Ydeal projette un développement progressif de sa production tout en veillant à conserver les atouts de sa taille d’OP. Pour cela, le premier levier reste l’investissement dans de nouveaux outils de production. « Aujourd’hui, nous comptons 52 ha de serre verre en tomate et concombre sur plusieurs sites. Trois hectares supplémentaires sur le site de la Salamandre sont prévus pour une mise en production la saison prochaine. Les serres basées à Noyant Village (Maine-et-Loire) sont adossées à une unité de retraitement de déchets, ce qui permet de récupérer l’énergie fatale pour chauffer les serres. À moyen terme, d’autres projets d’agrandissement de serres verre sont dans les cartons. En plein champ, nous sommes en réflexion de projets d’investissements des multi-chapelles Gap pour sécuriser nos productions des contraintes liées aux aléas climatiques notamment en mâche et jeunes pousses. Nous avons également du foncier disponible pour d’autres types de légumes au-delà des productions de poireaux et carottes bottes primeur. Dans tous les projets, nous cherchons à optimiser et adapter la ressource, nous recherchons des solutions alternatives comme le goutte-à-goutte pour la production de poireau. Nous voulons mettre en place des structures modernes qui répondent à une agriculture d’avenir. C’est une donnée importante si on veut contribuer à la souveraineté alimentaire », affirme la directrice.